conseillerpedago-s. BOUKHALEF

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Module N° 2: Lire un roman maghrébin contempoain " il était une fois un vieux couple heureux

 

                                                                          Projet Pédagogique N° 2

 

 

 

 

 

 

Module sur

 

IL ETAIT UNE FOIS UN VIEUX COUPLE HEUREUX

 

DE MOHAMMED KHAIR EDDINE

                                                                            

 

La macro compétence du Module 

-          Lire un roman maghrébin d’expression française : Il était une fois un vieux couple amoureux de Mohammad Khair Eddine.

Les sous- compétences 

-          Etudier les composants du paratexte ;

-          Comprendre la construction d’un roman maghrébin d’expression française ;

-          Comprendre la valeur ethnographique de l’œuvre ;

-          Etudier l’argumentation et la description dans le roman ;

-          Comprendre les transformations en œuvre dans la vallée et leur impact sur la pérennité culturelle et sociale des habitants ;

-          Produire des écrits variés selon les thèmes dominants dans l’œuvre ;

-          Identifier les caractéristiques de la poésie chantée contemporaine.

 

 

 

I – Elaboration du projet pédagogique

 

Lire un roman maghrébin : Il était une fois un vieux couple heureux

Séquence1

Séances

Durée

Activités

Supports

Capacités

1

1H

sensibilisation

- Paratexte du roman.

- Questionnaire : guide de lecture.

 

- Identifier les composantes du paratexte.

- Formuler des hypothèses de lecture d’après l’analyse de ses composantes.

- Guider les élèves dans leur lecture en distinguant un questionnaire.

1

1H

Réception

- Correction du questionnaire.

- Discussion du projet.

- Evaluer la lecture des élèves.

- Négocier le projet pédagogique.

Séquence2

Séances

Durée

Activités

Supports

Capacités

1

1H

Travaux encadrés.

- L’œuvre et l’auteur.

- La littérature maghrébine d’expression française.

- Connaître l’auteur et la place du roman dans son œuvre.

2

1H

Lecture analytique

- Ch.I pp. 10-11

« non ! décidément…que Dieu t’entendre »

- Ch.II pp. 12-13

« mais qu’est ce que vous dites…en reparlerait souvent »

- Ch.IX pp. 63-64

« c’est trop enfumé…pruneaux ».

- Ch.X pp.78-79

« tu veux me louer…va, fils ».

- Identifier les différentes situations d »énonciations.

- Comprendre les informations contenues dans les dialogues et leur rôle dans le roman.

- Comprendre la construction du roman.

3

1H

Langue

Le dialogue dans le récit

- Identifier le rôle des dialogues dans le roman

.

4

1H

Production écrite

Produire un dialogue à partir des informations du récit Ch.II pp.14-15 :

« cette pauvre vieille vivait dans une immense bâtisse…quel alim »

- Pouvoir transformer le récit en dialogue en s’appuyant sur les informations de ce passage.

 

Séquence3

 

Séances

Durée

Activités

Supports

Capacités

1

1H

Travaux encadrés.

La culture et les traditions berbères.

- Exposer certaines caractéristiques de la culture et des traditions berbères.

2

1H

Lecture analytique

Incipit

(p.5-8)

- Ch.I

« Qu’y a-t-il de plus fascinant et de plus inquiétant…de sa destinée, pensait-il ? ».

 

- Identifier l’ancrage spatial et temporel de l’œuvre.

- Identifier les personnages et leurs caractéristiques.

- comprendre la valeur ethnographique de l’œuvre.

3

1H

Langue

La focalisation

- Reconnaître les types de la focalisation.

4

1H

Production écrite

Ch.IV pp.24-25:

« Il but son thé…qui travaillait».

- Identifier la situation de communication.

- Comprendre l’implication du narrateur.

 

Séquence4

 

Séances

Durée

Activités

Supports

Capacités

1

1H

Lecture méthodique

Ch.I : pp.7-11

«dans l’étable ; la vache …que Dieu t’entende».

Ch.VI: p. 43

« une petite minoterie…la farine qu’elle produisait elle-même »

- Identifier la condition de la femme rurale à travers le roman.

- Comprendre l’implication du narrateur.

- Comprendre la valeur ethnographique de l’œuvre.

2

1H

Langue

-Description valorisante et dévalorisante.

- Repérer les moyens de la description

- Identifier la description valorisante et dévalorisante.

3

1H

Travaux encadrés

L’analphabétisme au Maroc

-Exposer les caractéristiques (cause, conséquence) de l’ ’analphabétisme au Maroc.

4

1H

Production écrite

Elaborer le plan d’une dissertation

Pouvoir respecter les règles de base pour l’élaboration du plan de la dissertation.

 

 

 

Séquence5

 

Séances

Durée

Activités

Supports

Capacités

1

2H

Lecture analytique

Ch.VI : pp.43-44

«Chacun a son point de vue…est-ce vrai ?».

Ch.VII: pp.51-52

« on commenta cet…pourquoi d’une telle catastrophe ?»

Ch.XIV : pp.91-92

«  Bon, remercie…aux navets, dit-il ».

Ch.XXIII :pp.127-128

«  je crois encore…c’est bien connu ».

- Identifier la situation de communication.

- Identifier les éléments de la culture berbère.

- Comprendre l’implication du narrateur.

- Comprendre la valeur ethnographique de l’œuvre.

3

1H

Langue

- Les procédés linguistiques de l’argumentation.

- pouvoir relever les procédés linguistiques de l’argumentation.

4

1H

Production écrite

Rédiger un sujet de réflexion : les mentalités et le modernisme.

Pouvoir rédiger un récit argumentatif.

 

Séquence6

Séances

Durée

Activités

Supports

Capacités

1

1H

Lecture analytique

Ch.I : pp.6-7

« A Mazagan,…le vieux couple ».

Ch.VI: pp. 45-46

« là-dessus…par la ville »

Ch.VIII: pp. 59-61

« ces enfants…si sûr »

Ch.IX: p 68

« le printemps…sortir de là »

Ch.XXV: pp. 138-139

« merci…illettrés »

- Identifier les aspects positifs et négatifs de l’émigration dans la vallée.

- Comprendre les effets de cette émigration.

2

1H

Langue

- les connecteurs logiques et rhétoriques.

- Reconnaître les connecteurs logiques et rhétoriques.

- Pouvoir les employer convenablement.

3

1H

Travaux encadrés

«Discussion »

L’émigration marocaine

- s’exprimer oralement autour d’un thème.

4

1H

Production écrite

Immigration clandestine vue par les jeunes et les adultes

- Comprendre et produire un écrit comportant un croisement des regards.

 

Séquence7

 

Séances

Durée

Activités

Supports

Capacités

1

1H

Lecture méthodique

Ch.XXVII: pp. 150-153

« la deuxième année de sécheresse…dans le désert le plus aride »

- Comprendre le cri d’espoir à la fin de l’œuvre.

2

1H

Langue

- Le champ lexical de l’espoir et du bonheur.

- Identifier le champ lexical de l’espoir et du bonheur dans l’œuvre.

3

1H

Lecture transversale

Des extraits de différents chapitres de la page 8 à la page 127.

-Comprendre la notion du bonheur dans l’oeuvre.

4

1H

Production écrite

Résumé de texte de Michel Platini «  ma vie comme un match »

- Réaliser le résumé du texte en respectant le problème de l’emploi de la première personne et celui des énumérations.

 

 

 

Evaluation

 

 

Séquence de la poésie contemporaine chantée.

 

Séances

Durée

Activités

Supports

Capacités

1

1H

Lecture analytique

« les vieux » de Jacques Brel

- Identifier la forme d’un poème.

- Comprendre les thèmes et relever les champs lexicaux.

2

1H

Production écrite (compte rendu des lectures cursives des textes poétiques)

- « La montagne » Jean Ferrat

- «  heureux qui comme Ulysse » Georges Brassens

- Reconnaître la poésie contemporaine chantée.

- Dégager les spécificités de ce genre de poésie.

 

3

1H

Langue

Le registre lyrique

- Reconnaître le registre lyrique.

- Identifier ses caractéristiques.

 

4

1H

Oral

(chanson)

« La vie en rose » d’Edit Piaf

-          Ecouter et comprendre une chanson française

 

 

 

 

II – les fiches pédagogiques :

 

 

Séquence1

 

 

Séance 1   : séance de sensibilisation

Activité     : sensibilisation

Durée       : une heure

Capacités : - Identifier les composantes du paratexte

              - Formuler des hypothèses de lecture après l’analyse de ces composantes

              - Guider les élèves dans leur lecture en distribuant un questionnaire

Support    : Il était une fois un vieux couple heureux

Contrainte : donner le travail à l’avance (2 semaines)

 

 Démarche possible :

 

  1. Mettre en situation

-          Avez-vous déjà lu un roman ou plusieurs romans de littérature maghrébine d’expressions française ?

-          Qu’en pensez-vous ?

  1. Emettre des hypothèses à partir du paratexte 

 

-          Qui est l’auteur de cette œuvre ?

-          Mohammed Khair Eddine

-          Qu’évoque le titre de cette œuvre ?

-          Un conte ; une histoire heureuse

-          Le titre et le résumé nous incitant-ils à lire l’ouvrage ?

-          Accepter les réponses des élèves.

-          Observez l’illustration de la première de couverture, que constatez-vous ?

-          Au premier plan, une femme drapée dans un vêtement assez ample ; la tête couverte d’un châle et portant une jarre sur la tête.

-          Au deuxième plan, un vieil homme vêtu de djellaba et chassé de babouches est assis sur le pas de la porte. Il est barbu et a la tête couverte d’un turban. Il semble parler à quelqu’un.

 

-          D’après l’image, que déduisez-vous du milieu dans lequel va se dérouler l’histoire ?

-          L’histoire se déroulera dans la compagne.

  1. donner des questions à préparer.

 

Guide de lecture

 

  1. a.    Où se situe l’histoire ?
  2. b.    Qui sont les personnages principaux ?
  3. c.     De quelle manière vivent-ils ?
  4. d.    Quelles sont leurs ressources de revenus ?
  5. e.     Faites le portrait de chaque personnage.
  6. f.     Par quels moyens avance le récit ?
  7. g.    Quels sont les thèmes abordés dans l’œuvre ?
  8. h.    Cette œuvre vous paraît-elle ancrée dans la réalité ?
  9. i.      Avez-vous aimé cette œuvre ? Justifie votre réponse.

 

 

 

 

 

 

Séquence1

 

 

Séance 1   : séance de réception

Activité     : réception

Durée       : une heure

Capacités : - Evaluer la lecture des élèves.

              - Négocier le projet pédagogique.

Support    : Guide de lecture

Démarche possible :

Correction du guide de lecture

 

  1. a.    Où se situe l’histoire ?

Dans le Sud marocain, dans la région de Tafraout

  1. b.    Qui sont les personnages principaux ?

Bouchaib et sa femme, un vieux couple.

  1. c.     De quelle manière vivent-ils ?

Ils vivent de manière très simple.

  1. d.    Quelles sont leurs ressources de revenus ?

Ils vivent des revenus de leur terre et d’un magasin à El Jadida

  1. e.     Faites le portrait de chaque personnage.

Bouchaib est un homme pieux, sage et lettré. Il se consacre à la rédaction d’une épopée.

Sa femme lui est entièrement dévouée, elle se consacre aux travaux ménagers et aux travaux de la ferme.

  1. f.     Par quels moyens avance le récit ?

Le récit avance par le moyen des dialogues entre les deux personnages qui se retrouvent au moment des repas ou du thé et par les dialogues avec des personnages secondaires qui informent le lecteur sur les événements historiques ou de » société.

  1. g.    Quels sont les thèmes abordés dans l’œuvre ?

Le thème de la valeur de la terre et de la culture marocaine.

La lutte pour l’indépendance.

Les problèmes liés à la modernité ; l’émigration,…

 

  1. h.    Cette œuvre vous paraît-elle ancrée dans la réalité ?

Oui, car les lieux et les événements évoqués font partie de la réalité marocaine.

 

Négociation du projet pédagogique

(Les thèmes de recherches à faire formuler et à faire choisir par les élèves)

 

On peut prévoir une série d’exposés à partir de cette réflexion :

ü  La biographie de l’auteur

ü  La littérature maghrébine d’expression française

ü  Art et traditions berbères

ü  La femme rurale

ü  L’analphabétisme

ü  L’émigration et l’immigration…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence5

 

 

Séance 1   : 1 et 2

Activité     : Lecture analytique

Durée       : deux heures

Capacités : - Identifier la situation de communication

              -Identifier les éléments de la culture berbère

             - Comprendre l’implication du narrateur

             - Comprendre la valeur ethnographique de l’oeuvre

Supports    :    - Chapitre VI

                       - Chapitre VII

                       - Chapitre XIV

                       - Chapitre XXIII

 

Démarche possible 

Support N°1 : chapitre VI pp.43-44 « chacun a son point de vue…est-ce vrai ? »

  1. Identifier la situation de communication

      Qui parle ? A qui ?

      Bouchaib parle à sa femme.

      De quoi parlaient-ils ?

      Ils parlent du modernisme

      Où ?

      Chez eux.

  1. Identifier les éléments de la culture berbère

      Dans quel métal sont les bijoux portés par les femmes en ville ?

      Ce sont des bijoux en or

      Que pensent les personnages de ceux qui mettent les bijoux ?

      Elles ressemblent à des bijouteries ambulantes.

      Quel sentiment éprouve les deux personnages à l’égard des femmes de la ville ?

      Du mépris

      Par opposition, quel métal met en valeur la femme de Bouchaib ?pourquoi ?

      Elle met en valeur l’argent parce que c’est un métal noble et berbère. Ses  bijoux ont une histoire.

      Pourquoi attachent-ils autant d’importance à ces bijoux ?

      Ces bijoux représentent le patrimoine de leur région. Ce sont des objets transmis de générations en générations

      Quelle attitude reprochent-ils  à leurs compatriotes ?

      Ils ne se rendent pas compte de la valeur de leur patrimoine.

 

Support N°2: chapitre VII pp.51-52 « Le lendemain, on commenta cet événement à la mosquée…et le pourquoi d’une telle catastrophe ».

    1-Comprendre la mentalité des gens

      Quel est l’événement raconté à travers ce passage ? En quelle année a-t-il eu lieu ?

      C’est le tremblement de terre d’Agadir qui a eu lieu en 1960.

      Pourquoi cet événement a-t-il marqué l’auteur ?

      Il a enquêté à Agadir pour le compte de la Sécurité sociale, après le séisme.

      La région où se situe l’action du roman a-t-elle été touchée ?

      Non, mais ils ont ressenti des secousses.

      Quelles conséquences cet événement a-t-il eues sur le comportement des gens ?

      Ils se sont remis à fréquenter les lieux saints et sont retournés à une vie pieuse.

      Comment les gens ont-ils interprété cette catastrophe ? A quel événement biblique ont-ils fait référence ?

      Ils ont pensé qu’il s’agissait d’une vengeance divine contre la perversion des mœurs des habitants de la ville à cause des touristes. Ils ont fait référence à Sodome et Gomorrhe.

      Bouchaib partageait-il l’opinion des gens ?

      Non, parce qu’il avait des connaissances géologiques.

      Relevez les expressions montrant son point de vue sur la mentalité des gens.

      «… des gens bornés ».

 

 

      Que veut montrer l’auteur à travers ce récit ?

      Il veut dénoncer la mentalité rétrograde des gens non instruits qui mêlent les superstitions à la religion.

 

Support N°3 : chapitre XIV pp.91-92 « bon, remercie ton ami…un couscous aux navets,

dit-il».

  1. Identifier la situation de communication

      Qui parle ? A qui ?

      Bouchaib parle à sa femme.

      De quoi parlaient-ils ?

      Ils parlent d’une radio envoyée par leur ami

      Quand ?

      Au mois de février, avant le repas

      Où ?

      Chez eux

  1. Identifier les éléments de la culture berbère

      Relevez le mot en italique au début du passage. Que signifie-t-il ?

      « L’Ahwach » est une danse traditionnelle berbère.

      Quelle est la place de la femme dans ce genre de danse ?

      Elle danse avec les hommes

      A quels moments pratiquait-on ce genre de festivité ?

      Au moment des fêtes collectives

      Qu’éprouvent les personnages devant l’abandon de ces traditions ?

      Le regret

      Comment Bouchaib explique-t-il l’abandon de ces traditions ?

      Par l’enrichissement des gens qui se tournent vers le modernisme ; « les traditions sont mortes et enterrés » ; «  les riches se veulent résolument modernes, actuels,… »

      Par quoi ont été remplacées les traditions ?

      Par la télévision, la voiture,…

      Qu’est ce que ces danses et ces festivités traduisent du mode de vie berbère ?

      La solidarité et l’égalité : «  tous s’entraident » ; «  tous sont égaux »

 

Support N°4 : chapitre XXIIIpp.127-128 « je dois encore avoir des cahiers vierges quelque part…c’est bien connu».

  1. Identifier la situation de communication
  • Qui parle ? A qui ?
  • Bouchaib parle à sa femme
  • De quoi paraient-ils ?
  • De son cahier de poésie.
  • Où ?
  • Chez eux.

      

  1. Identifier la valorisation de la culture berbère par le narrateur

 

      Quel est le titre du futur poème de Bouchaib ?

      « Tislit Ouaman ».

      Dans quelle langue va-t-il être rédigé ?

      En berbère.

      Quel en est le thème ?

      La fiancée de l’eau perd son ami à cause du soleil. Alors, pour se venger, elle arrête les orages ce qui entraîne la sécheresse.

      En quoi l’histoire de Bouchaib est-elle poétique ?

      Par la création des images : la fiancée de l’eau monte au septième ciel et s’élance dans le vide sidéral.

      Quel est le pouvoir du poète, d’après Bouchaib ?

      Il est divin.

      Quel sentiment éprouve la femme de Bouchaib ?

      Elle l’admire bien qu’elle ne comprenne pas grand-chose.

      Que défend l’auteur à travers le projet de Bouchaib ?

      Il défend la valeur de la langue berbère et de la poésie.

Synthèse

 

  • En quoi ces extraits ont-ils une valeur ethnographique ?
  • Ils rappellent les valeurs de la société ancestrale et celles du patrimoine culturel berbère (bijoux, danses traditionnelles…). Mais ; il dénonce en même temps les mentalités arriérées et rétrogrades.
  • Quelles valeurs défend Khair-Eddine ?
  • Il se présente comme le chantre de la berbérité en défendant la beauté de la langue berbère qui se prête à la poésie.

 

 

Séquence 5

 

 

     Séance   : 3

    Activité   : Langue

    Titre        : Les procédés linguistiques de l’argumentation

    Durée      : Une heure

    Capacité : Pouvoir relever les procédés linguistiques de l’argumentation.

    Support : Un corpus de phrases.

    

 

Démarche possible 

  

    Observez les énonces suivants 

a)      « Qui fréquenterait un ancien tueur ? Ses semblables sont morts depuis longtemps. Il est tout seul maintenant. Tout seul, certes, mais solide et dangereux, aussi dangereux qu’un cobra d’Egypte. »

Questions 

1-      Le lexique employé pour caractériser le personnage est-il péjoratif ou mélioratif ? Justifier votre réponse en relevant ce lexique.

2-      Relevez la figure de style employée et identifiez- la. Sur quel aspect du personnage insiste-t-elle ?

b)     « On était devenu fou à lier mais cette folie payait. Voilà pourquoi je rejette cette humanité avilie. »

            Questions 

1-      Qu’exprime cette phrase ?

2-      Quelle différence faites-vous entre la phrase extraite du roman et celle-ci : 

« Voilà pourquoi je jette entièrement cette humanité avilie. » Qu’exprime le locuteur dans cette dernière phrase ?

Retenons

 

Dans un texte, le lexique peut être au service de l’argumentation par l’emploi :

-          d’un lexique mélioratif ou péjoratif

-          de figures de style qui mettent en valeur une idée ou une impression ;

-          d’expressions présentant le point de vue personnel ou la modalisation d’un jugement.

 

 

 

Les marques du jugement : la modalisation

 

Catégories grammaticales :

La certitude :

Le doute :

Adverbes :

-          Sans doute

-          Bien sur

-          Evidemment

-          Certainement

-          …

-          Peut-être

-          Probablement

-          Hélas

-          … … …

Verbes

ou

Locution

Adverbiales :

-          il faut

-          je crois

-          je soutiens

-          je maintiens

-          je pense

-          rien n’est plus probable

-          … … …

- Il    est    probable

   (possible) que…

-          il semble que…

-          je ne crois pas que…

-          je crains que…

-          c’est peu probable…

-          l’emploi du conditionnel

-          …

 

Activité1

 

A) Soulignez les expressions mélioratives des énoncés suivants.

 

a)      «Candide fit l’exercice bulgarien devant le général de la petite armée avec tant de grâce, de célérité ; d’adresse, de fierté, d’agilité, qu’on lui donna une compagnie à diriger. »

b)     « Pour moi, j’étais ravissante, j’étais la beauté, la grâce même. »

c)      « C’était un très beau jeune homme, le visage plein, assez blanc, haut en couleur, les lèvres vermeilles, l’air fier. »

d)     « Les chemins étaient couverts ou plutôt ornés de voitures d’une forme et d’une matière brillante, portant des hommes et des femmes d’une beauté singulière. »      

 

  B) Soulignez les expressions péjoratives des énoncés suivants.

 

a)      « Il parlait aux hommes avec le dédain le plus noble, portant le nez si haut, élevant si impitoyablement la voix, prenant un ton si imposant, affectant une démarche si altière, que tous ceux qui le saluaient étaient tentés de la battre. »

b)     « La méchanceté des hommes se présentait à son esprit dans toute sa laideur ; il ne se nourrissait que d’idées tristes. »

c)      « Le tendre amant Candide, en voyant sa belle Cunégonde rembrunie, les yeux éraillés, la gorge sèche, les joues ridées, les bras rouges et écaillés, recula trois pas saisi d’horreur. »

d)     « Sa femme devenant tous les jours plus laide, devint acariâtre et insupportable. »

  

Activité2

 

 Relevez, dans un tableau, les expression mélioratives, les expressions péjoratives,et les figures de style des énoncés suivant :

 

a)      « Les peuples du monde entier avancent dans la lumière d’un jour nouveau pendant que nous stagnons au fond d’une obscurité semblable à une eau croupie qui déjà pue la vermine. »

b)      « Quant aux juifs, ils croupissaient dans les Mellahs.Ils étaient aussi misérables que les musulmans les plus misérables.Chacun suspectait l’autre de félonie, de mauvaise foi, de filouterie. »

c)      « Il faut se méfier des camelots qui passent.Ce sont des pilleurs de patrimoine, des rapaces et des menteurs.Des mécréants ! Maudits soient-ils ! »

d)     « L’ignorance est aussi malsaine que la mécréance. »

e)      « On aimait cette femme dont on savait seulement qu’elle était une sainte. »

 

 Activité3

 

A)    Soulignez la modalisation du jugement dans les énoncés suivants.

a)      « Il y a certainement une traînée de souffre sous terre depuis Lima jusqu’à Lisbonne. »

b)     « Rien n’est plus probable dit Candide. »

c)      « Il est impossible que les choses ne soient pas ou elles sont. »

d)     « Je soupçonne fort un révérend… »

e)      « Nous allons certainement être rôtis et bouillis. »

B)    Transformez ces énoncés afin de mettre en doute l’idée exprimée.

 

Activité4

 

A)    Donnez votre point de vue à propos :

-de Candide ;

- de la philosophie de l’optimisme ;

- du roman de Khair- Eddine.

      B) Modalisez votre jugement.

 

 

 

 

Corrigé

 

Observation :

a)

1-« Qui fréquenterait un ancien tueur ? Ses semblables sont morts depuis longtemps. Il est tout seul maintenant.Tout seul, mais solide et dangereux aussi dangereux qu’un cobra d’Egypte»

2-« Aussi dangereux qu’un cobra d’Egypte » : comparaison. Elle insiste sur l’aspect cruel du personnage.

b) « On était devenu fou à lier mais cette folie payait.Voilà pourquoi je regrette cette humanité avilie. »

1-Elle exprime un point de vue.

2- La différence est l’empli de la modalisation : « entièrement ».le locuteur exprime un rejet total.

Activité1

A/

a)      «  Candide fit l’exercice bulgarien devant le général de la petite armée avec tant de grâce, de célérité ; d’adresse, de fierté, d’agilité, qu’on lui donna une compagnie à diriger. »

b)     « Pourquoi moi, j’étais ravissante, j’étais la beauté, la grâce même. »

c)      « C’était un très beau jeune homme, le visage plein, assez blanc, haut en couleur, les lèvres vermeilles, l’air fier. »

d)     «Les chemin étaient couverts ou plutôt ornés de voitures d’une forme et d’une matière brillante, portant des hommes et des femmes d’une beauté singulière. »

B/

 a)  «  Il parlait aux hommes avec le dédain le plus noble, portant le nez si haut élevant

       si impitoyablement la voix, prenant un ton si imposant, affectant une démarche si

       altière, que tous ceux qui le saluaient étaient tentés de le battre. »

c)      «La méchanceté des hommes se présentait à son esprit dans toute sa laideur ; il ne se nourrissait que d’idées tristes. »

d)     « Le tendre amant Candide, en voyant sa belle Cunégonde rembrunie, les yeux éraillés, la gorge sèche, les joues ridées, les bras rouges et écaillés, recula trois pas saisi d’horreur. »

e)      « Sa femme devenant tous les jours plus laide, devient acariâtre et insupportable. »

Activité2

Expressions mélioratives :

Expressions péjoratives :

Figures de style :

-          dans la lumière d’un jour nouveau ;

-          on aimait cette femme ;

-          elle était une sainte.

-          nous stagnons au fond d’une obscurité ;

-          ils croupissaient ;

-          chacun suspectait l’autre de félonie, de mauvaise foi, de filouterie ;

-          se méfier des camelots ;

-          des pilleurs de patrimoines, des rapaces et des menteurs

-d’une obscurité semblable à une eau croupie qui déjà pue la vermine ;

- aussi misérables que les musulmans les plus misérables ;

- l’ignorance est aussi malsaine que la mécréance.

                  

 

 

 

       Activité3

A/

a)      Il y a certainement une traînée de souffre sous terre depuis Lima jusqu’à Lisbonne.

b)     Rien n’est plus probable dit Candide.

c)      Il est impossible que les choses ne soient pas où elles sont.

d)     Je soupçonne fort un révérend…

e)      Nous allons certainement être rôtis et bouillis.

Activité4

Accepter toutes les réponses possibles

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence5

 

 

 

 

Séance    : 4

Activité     : Production écrite

Durée       : une  heure

Capacité : - Pouvoir rédiger un récit argumentatif

 

Démarche possible

 

I- Présentation du sujet :

 

 « Dans le texte de Khair-Eddine, on trouve la réflexion suivante : « Tout évolue, sauf    les mentalités. L’ennuyeux, c’est qu’elles ont plutôt tendance à empirer »

Pensez- vous, vous aussi, que malgré le modernisme, les mentalités n’évoluent pas ? Appuyez votre point de vue par des exemples. 

 

-          Lecture du sujet

-          Souligner les mots-clés

-          Explication de la consigne

 

II-Elaboration du plan :

-          Amener les élèves à élaborer le plan de la rédaction.

      A) Introduction :

-Définir les mots-clés : modernité, mentalité

-Rappel du sujet

-Poser la problématique puis le plan.

B) Développement:

- Déterminer la position : les mentalités évoluent, les mentalités n’évoluent pas.

-Présenter les arguments illustrés par des exemples.

C) Conclusion :

 - Synthèse finale.

-   Ouverture.

 

 

 

 

- Donner 10 minutes aux élèves pour rédiger leurs productions selon le plan proposé.

 

III- Ecriture du sujet :

 

-          Demander aux apprenants de proposer une ou plusieurs phrases pour chaque étape du plan.

-          Noter les meilleures propositions sur le tableau. (un élève qui note la rédaction collective sur le tableau)

 

IV- Affinement :

-          Initier les élèves à corriger le texte obtenu en évitant les répétitions et les imperfections de la syntaxe.

 

V- Trace écrite :

- Le texte obtenu, après l’affinement, sera recopié par les élèves sur leurs cahiers.

 

 

 

Séquence de la poésie contemporaine chantée

 

 

               

 

Séance       :   1

Activité     : lecture analytique

Durée         : une  heure

Capacités : - Identifier la forme d’un poème

              - Comprendre les thèmes

              - Relever les champs lexicaux

Support   : Les vieux  de Jacques Brel

 

 

Démarche possible

 

 

Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières ?
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends ?

Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus, bras dessous, tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.

 

 

1- La biographie de Jacques Brel. (Bruxelles, 1929-Bobigny, 1978)

 

   Fils d’un industriel belge, Jacques Brel est depuis son enfance destiné à prendre la direction de la cartonnerie familiale. Très jeune, il veut chanter et passe, le dimanche dans les Kermesses. Jusqu’au jour ou il vient à Paris, passe aux «  Trois baudets » (cabaret célèbre)et rencontre Jacques Canetti qui prend en main sa carrière. Il enregistre des disques et commence à se produire sur scène.

   Les textes de Brel, très marqués à l’origine par une nette inspiration chrétienne prennent peu à peu une force corrosive et critique qui contraste avec le ton de ses débuts. Recherchant, tout d’abord, la beauté, la fraternité et l’amour, il en vient à douter de leur existence. Les femmes remplacent l’amour, elles sont « nos pires ennemies ».A coté de cette misogynie qui se développe tout au long de son œuvre, on trouve chez lui une obsession marquée de la mort qui se transformera en fatalisme tranquille lorsqu’il se saura condamné par un cancer et surtout un anticonformisme qui le fera s’attaquer à toutes les formes de bourgeoisie.

   Il fut un des rares chanteurs à être à la fois auteur- compositeur et interprète de talent.

Sur scène, il avait une technique gestuelle très au point, venant paraphraser le texte, l’amplifier et le caricaturer.

   Universellement connu et apprécié, il a sans doute senti qu’il ne pouvait pas aller plus loin et quitte la scène en 1967.Il se tourne alors vers le cinéma comme acteur, puis comme metteur en scène. Sa longue absence laisse au public le temps de sentir à quel point son œuvre était important. Son retour, en 1977 est très apprécié.Il meurt l’année d’après.

 

2-L’étude du poème.

 

  • Quels sont les axes de lecture ?
  1.  La forme du poème et le thème ;
  2. Les caractéristiques de la vieillesse ;
  3.  Le temps en sursis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1-      Comprendre la forme du poème et le thème principal.

 

-          Observez la forme de ce poème, que remarquez-vous ?

-          Il est composé de 3 strophes, les deux premières comportent 8 vers chacune et la dernière comporte 9 vers.

-          Une succession de rimes plates.

-          La présence d’un refrain à la fin de chaque strophe, puis qui se dédouble à la fin de la dernière.

-          De quoi parle- t-on dans ce poème ?

-          Des vieux, des personnes âgées.

-          Comment le poète en parle-t-il ?

-          Il fait leur description.

-          De quelle manière les décrit-il ?

-          De manière pathétique avec, parfois des traits d’ironie (vers 12).

-          Quelle est la thématique dominante ici ? Quelle est la thématique dominante ?

-          La thématique du temps.

 

        2- Les caractéristiques de la vieillesse.

  A/ Le temps humain : l’age de la vieillesse

        Il se caractérise par :

  • Les trais physiques 

Difficultés à communiquer :

V.1  « Les vieux ne parlent plus ou alors seulement du bout des yeux »

Altération du timbre de la voix :

 V.5 «  Est- ce d’avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d’hier »

Des yeux larmoyants :

 V.6 « Et d’avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières »

Tremblements :

 V.7 « Et s’ils tremblent un peu est- ce de voir vieillir… »

  • Des activités très réduites dans un espace de plus en plus restreint 

  V.9 « …leurs livres s’ensommeillent, leurs pianos sont fermés »

La léthargie :

  V.11 «  Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides.. »

Leur monde est miniaturisé :

   V.11 « Leur monde est trop petit »

   V .12 « du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil, et puis du lit au lit »

 

B/Le temps en sursis : la  survie  

  • Futilité de leur vie car il n’y a plus de place au rêve ou à l’illusion 

V.2 : « ils n’ont plus d’illusion… »

V.9 : « les vieux ne rêvent plus »

  • Pauvreté, misère morale et marginalisation que traduisent les antithèses 

V.2 : « même riches ils sont pauvres »

V.4 : « que l’on vive à Paris, on vit tous en province… »

  • Néant de leur devenir, déjà fermé par le destin

Ils sont en instance de mort et même leur sommeil est synonyme de mort.

V.17 : « Les vieux ne meurent pas, ils s’endorment un jour et dorment trop longtemps »

     

      Synthèse 

     La symbolique du temps à travers la pendule et que traduit le retour- à intervalles réguliers- des refrains, renforce l’idée de mort qui guette ces personnes. En fait, le temps, ici, inspire le terme fatal, l’issue fatale ; il est la tombe elle-même.

   L’évolution dans le choix des pronoms personnels n’est pas fortuite. Elle est porteuse de sens dans la mesure où la mort n’épargne personne :

-          qui dit : je vous attends

-          et puis qui les attend

-          qui leur dit : je t’attends

-          et puis qui nous attend

   La mélodie accentue la notion du temps qui passe par le son qui est sensé rappeler le tintement de l’horloge.

 

 

 

 

 

    

 

 

 

 

 

 

 

Séquence de poésie

 

 

 

Séance  :   2

Activité : Production écrite

Titre     : Compte rendu des lectures cursives des textes poétiques contemporains chantés

Durée   : Une heure

Capacités : - Reconnaître la poésie contemporaine chantée

  -Dégager les spécificités de ce genre de poésie

Contrainte : Donner le travail à l’avance à plusieurs groupes d’élèves

Supports   : La montagne (Jean Ferrat)

                    Heureux qui comme Ulysse (Georges Brassens)

 

Démarche possible 

 

-Chaque groupe fait écouter la chanson à ses camarades ;

-Chaque groupe fait le compte rendu de son travail ;

-L’ensemble de la classe remplit le tableau de synthèse ;

-Le groupe classe dégage les spécificités de ce genre de poésie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La montagne              

 Jean Ferrat

 

Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?


Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années

Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne

Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

 

 

Questions :

1-Identifiez les caractéristiques de la poésie ?

2-Quel est le thème du poème ?

3-Relevez dans un tableau ce que les jeunes reprochent au monde de vie rural et ce qui les attirent en ville ?

 

 

Reproches

 

 

Attirances

 

 

 

 

 

 

4-Par quels vers le poète met-il en valeur la beauté de la montagne et les désagréments de la ville ?

5-Quel mode de vie préfère le poète ? Justifiez votre réponse par l’emploi du lexique.

6-Qu’est-ce que la mélodie apporte à la poésie ?

7-Quel rapport faites-vous entre cette chanson et l’œuvre étudiée ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                

 

 

 

 

 

 

Corrigé

 

Support n 1 : La montagne, Jean Ferrat

Questions :

  1 -C’est un octosyllabe ;

     -Il y a des rimes ;

     -Le texte comporte des images.

  2- L’exode rural

  3-

 

Reproches

 

 

Attirances

« Les vieux ça n’était pas original quand ils s’essuyaient machinal d’un revers de manche les lèvres ». (la négligence/le manque de raffinement).

« Une année bonne et l’autre non et sans vacances et sans sorties ». (la pénibilité du travail).

« Depuis longtemps ils en rêvaient de la ville et ses secrets du formica et du ciné ». (l’attrait du modernisme).

« Les filles veulent aller au bal il n’y a rien de plus normal que de vouloir vivre sa vie ». (les loisirs).

4-

 

La beauté de la montagne

 

Les désagréments de la ville

« Ils savaient tous à propos tuer la caille ou le perdreau et manger la tomme de chèvre ». (on consomme des produits sains que l’on fabrique soi-même).

« Ils avaient tous l’âme bien née noueuse comme un pied de vigne. Mais elle faisait des centenaires ». (les habitants de ces régions sont solides).

« Pourtant que la montagne est belle comment peut-on s’imaginer en voyant un vol d’hirondelles que l’automne vient d’arriver ». (la vie à la montagne est belle pour ceux qui veulent se donner la peine d’ouvrir les yeux).

« Manger du poulet aux hormones ». (on consomme de la nourriture industrielle malsaine).

« Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires de quoi attendre sans s’en faire que l’heure de la retraite sonne. Il faut savoir ce que l’on aime et rentrer dans son HLM ». (leur vie est monotone et ils habitent les uns sur les autres).

 

 

 

5-Il préfère celui de la montagne car il emploie un lexique péjoratif pour parler de la vie en ville (flic, HLM …) alors qu’il utilise un lexique mélioratif pour parler de la montagne (les vignes courent dans la forêt (métaphore), l’âme bien née noueuse comme un pied de vigne (comparaison) ….

6-Accepter les réponses des élèves.

7-Comme Khair-Eddine, le poète loue les beautés de la montagne malgré les difficultés que l’on a à y vivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Heureux qui comme Ulysse

                                                                                Georges Brassens

A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées

Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Quand on est mieux ici qu'ailleurs
Quand un ami fait le bonheur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Avec le soleil et le vent
Avec la pluie et le beau temps
On vivait bien contents
Mon cheval, ma Provence et moi
Mon cheval, ma Provence et moi

Heureux qui comme Ulysse
A fait un beau voyage
Heureux qui comme Ulysse
A vu cent paysages
Et puis a retrouvé après
Maintes traversées
Le pays des vertes allées

Par un joli matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Quand c'en est fini des malheurs
Quand un ami sèche vos pleurs
Qu'elle est belle la liberté
La liberté

Battus de soleil et de vent
Perdus au milieu des étangs
On vivra bien contents
Mon cheval, ma Camargue et moi
Mon cheval, ma Camargue et moi

 

 

 

Questions 

 

1-Identifiez les caractéristiques de la poésie ?

2-De quel poème la chanson est-elle inspirée ?

3-Quel est le personnage évoqué ? Qu’en savez-vous ?

4-Que’est-ce qui va apporter le bonheur au poète ?

5-Quel est le thème du poème ?

6-Quéest-ce que la mélodie apporte à la poésie ?

7-Quel rapport faites-vous entre cette chanson et l’œuvre étudiée ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corrigé

 

Support n 5 : Heureux qui comme Ulysse, Georges Brassens

 

 1-

-Le texte est écrit en vers ;

-Il y a des rimes ;

-Le texte est imagé.

 2-La chanson est inspirée du sonnet de Joachim du Bellay :

« Heureux qui, comme Ulysse a fait un beau voyage,

   Ou comme cestui-là qui conquit la raison,

   Vivre entre ses parents le reste de son age ! »

 3-Ulysse, personnage de la mythologie grecque qui, après la victoire sur les troyens, va être confronté à toutes sortes de difficultés sur le chemin du retour vers la Grèce. Il sortira vainqueur de toutes ces épreuves et retrouvera à Ithaque sa femme Pénélope.

4-C’est ce qu’il va trouver dans sa région, son pays natal : sa Provenance, le soleil, son cheval et un ami.

5-Contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas la liberté que l’on ressent quand on part à l’aventure mais lorsqu’on a du bonheur à être chez soi.

6-Accepter les réponses des élèves.

7-Le poète évoque, comme Khair-Eddine, le bonheur que l’on a de vivre dans sa région et de profiter des choses simples. 

 

Synthèse

 

Les invariants :

   -Les caractéristiques du poème ;

   -La défense d’une idée ;

   -La mélodie qui accentue le message du poème.

Les spécificités :

   -Les mélodies spécifiques à chaque poème ;

   -Les niveaux de langue.

 

 

 

 

 

 

 

Séquence de poésie

 

 

Séance    3

Activité : Langue

Titre      : Registre lyrique

Durée     : Une heure

Capacités : -Reconnaître le registre lyrique

                    -Identifier ses caractéristiques

Support    : Lettres à Juliette Drouet (V. Hugo)

 

« Quand tu liras ce papier, mon ange, je ne serai pas auprès de toi, je ne serai pas là pour te dire : pense à moi ! Je veux que ce papier te le dise. Je voudrais que dans ces lettres tracées pour toi, tu puisses trouver tout ce qu’il y a dans mes yeux, tout ce qu’il y a sur mes lèvres, tout ce qu’il y a dans mon cœur, tout ce qu’il y a dans ma présence quand je te dis : je t’aime ! Je voudrais que cette lettre entrât dans ta pensée comme mon regard, comme mon souffle, comme le son de ma vois pour lui dire à cette charmante pensée que j’aime : n’oublie pas ! »

 

Démarche possible

 

I-Observation

 

  -Questions de compréhension :

     1-Qui est l’auteur de ce texte ? A quel courant littéraire appartient-il ?

     2-Qu’est-ce qui montre qu’il s’agit d’une lettre ?

     3-Quelle est la relation entre le destinateur et le destinataire ? Justifie votre réponse.

     4-Quels sont les pronoms personnels employés ?

     5-Relevez les mots appartenant au champ lexical du sentiment. Qu’en déduisez-vous ?

     6-Quelle est la valeur des phrases exclamatives ?

     7-Quelle est la tonalité dominante ?

 

 

 

II-Conceptualisation

 

    -Le registre lyrique s’adresse à notre cœur, il cherche à faire vibrer nos émotions.

    Traits d’écritures :

Marques de l’énonciation : pronoms personnels de la première (et deuxième) personne ;

Champ lexical des sentiments ;

Figures de style (comparaisons, métaphores, anaphores) ;

Travail sur les sonorités et le rythme ;

Les interjections.

 

III-Appropriation

 

   «  Ce toit tranquille, où marche des colombes,

       Entre les puis palpite, entre les tombes ;

       Midi le juste y compose de feux

       La mer, la mer toujours recommencée !

       Ô récompense après une pensée

       Qu’un long regard sur le calme des Dieux ! »

                                                                    P. Valéry, Charmes

 1-Etudier les procédés (rythme, ponctuation,…) qui soulignent la force de l’émotion.

 2-Quel sentiment se dégage de cet extrait ?

 

IV-Prolongement

 

       Rédiger l’éloge lyrique d’un lien qui vous tient à cœur en respectant les caractéristiques du registre lyrique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence de poésie

 

 

Séance    4

Activité  : oral

Titre        : chanson La vie en rose d’Edit Piaf

Durée      : une heure

Capacité : écouter et comprendre une chanson française

 

Démarche possible

 

Des yeux qui font baiser les miens,
Un rire qui se perd sur sa bouche,
Voila le portrait sans retouche 
De l'homme auquel j'appartiens
 
Quand il me prend dans ses bras
Il me parle tout bas,
Je vois la vie en rose.
 
Il me dit des mots d'amour,
Des mots de tous les jours,
Et ca me fait quelque chose.
 
Il est entre dans mon coeur
Une part de bonheur
Dont je connais la cause.
 
C'est lui pour moi.  Moi pour lui
Dans la vie,
Il me l'a dit, l'a jure pour la vie.
 
Et des que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat
 
Des nuits d'amour a ne plus en finir
Un  grand  bonheur qui  prend  sa  place
Des ennuis des chagrins, des phases
Heureux, heureux a en mourir.
 
Quand il me prend dans ses bras
Il me parle tout bas,
Je vois la vie en rose.
 
Il me dit des mots d'amour,
Des mots de tous les jours,
Et ca me fait quelque chose.
 
Il est entre dans mon coeur
Une part de bonheur
Dont je connais la cause.
 
C'est toi pour moi.  Moi pour toi
Dans la vie,
Il me l'a dit, l'a jure pour la vie.
 
Et des que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat

 

 

I- Définition de «  la chanson »

  « La chanson est un texte mis en musique, généralement divisé en couplets et refrains, et destiné à être chanté.

 

II-Auditionner la chanson

  Les apprenants sont appelés à écouter la chanson pour formuler les toutes premières impressions.

      Qu’est-ce que vous venez d’entendre ?

      Pourquoi vous avez dit qu’il s’agit d’une chanson ?

      Quel est le titre de la chanson ?

      Qui chante ?

III- Une seconde audition

  Se familiariser avec le texte au moyen d’une seconde audition puis étudier sommairement l’organisation du teste (couplets, refrains, présence ou absence de rimes,…).

      Combien de couplets avez-vous dans cette chanson ?

      Quel est le refrain qui se répète chaque fois ?

      Quelles sont les rimes utilisées ?

      Comment les appelle-t-on ?

Clarifier les faits de langue spécifiques (registre, figures de style,…)

      Quelle est la tonalité dominante dans cette chanson ?

      Existe-t-il une figure de style ?

IV- Mémorisation de la chanson

   Prendre connaissance du texte écrit pour une mémorisation totale ou partielle de la chanson.

V-Exercice

  -Remplir les trous par les expressions qui conviennent.

  -Correction en écoutant la troisième fois la chanson.


31/10/2014
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Module N° 3: lire un roman réaliste " le père Goriot" de BALZAC

B. Plan du module

séquence 1

Compétence : Etudier un roman réaliste                       

Capacités :

@ s’initier aux thèmes abordés dans l’œuvre

@ s’approprier  les règles de fonctionnement de la langue.  

Durée de la séquence : Une semaine et demie (à raison de quatre heures par semaine).

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Travaux encadrés

1H

Présentation du réalisme français et de la Comédie humaine.

Aperçu sur la vie de Balzac (indices biographiques).

Connaître le contexte historique de l’œuvre.

 

@ Repérer les caractéristiques du réalisme

@ Identifier la vie de l’auteur

 

Lecture

1H

Étude de l’incipit. « cette première pièce…. Pourriture »

(Approche analytique)

Reconnaître le rôle de l’incipit dans un roman.

Identifier les caractéristiques d’un texte d’ouverture.

Langue

1H

La caractérisation

Etudier la description valorisante et dévalorisante

Repérer et exploiter les différents  procédés de caractérisation

Activités orales

1H

Exposé sur :

« La Restauration et la révolution de juillet »

Prendre la parole pour exposer oralement un travail de recherche.

 

@ Rechercher et classer l’information de façon méthodique ;

@ Structurer son discours oral /adopter un débit convenable et utiliser une langue simple.

 

lecture

1h

Extrait :

«Eugène de Rastignac avait un visage… de tous les sentiments »

(Approche linéaire)

Connaître le rôle de la description dans un roman réaliste

Identifier les procédés descriptifs

Activité de production écrite

             1H

 

Rédiger un portrait

Décrire une personne.

Esquisser par écrit les traits physiques et moraux d’une personne 

 

 

   Séquence 2

    

Compétences : Reconnaître les techniques de la description et ses fonctions dans le roman réaliste.

Capacités : Identifier les indices descriptifs, - Pouvoir comparer différents types de descriptions.

Durée de la séquence : 1 semaine

 

 

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture

1H

Extrait :

« Eugène …. Parole de Dieu »

(Approche méthodique)

Etudier un roman réaliste

Saisir le rôle de la description dans l’identification des rapports entre les personnages.

Activité de langue

 

1H

 

Les niveaux de langue

Reconnaitre les niveaux de langue

 distinguer les niveaux de langue

Activités  orales

 

 

 

 

 

1H

Visionnement de quelques séquences du film : « Le père Goriot »

 

 

Analyser des œuvres d’art (un film) appartenant au courant  réaliste. 

(visionnement + discussion)

@ Analyser les relations entre un texte littéraire et son adaptation cinématographique.

@ Faire oralement un compte rendu d’un film.

Production écrite

1H

Production d’un écrit de réflexion à partir d’un film

Sujet : « À partir de l’incipit du roman et de la première séquence du film, Comparer la description littéraire avec son adaptation cinématographique »

Produire un sujet de réflexion à partir d’une étude comparative de deux  productions artistiques.

 

 faire une étude comparative entre deux productions artistiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 3

Compétences : Reconnaître et manier le lexique axiologique et affectif.

Capacités : Faire la distinction entre les nuances émotionnelles du lexique ; Se servir de la sémantique émotionnelle pour mettre une donnée affective au service d’une argumentation visant à convaincre.

Durée de la séquence : Une  semaine.

 

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture

1 heure

Goriot, un père aimant

Extrait : « Ma foi […] leur fantaisie. » (pp. 181-182)

 Approche linéaire

Reconnaître les expressions et les unités sémantiques relatives à l’affectivité à travers les propos de Goriot.

@ S’imprégner du lexique de la sentimentalité ;

@ Suivre la progression d’un monologue (romanesque) pour en dégager ce qui sert le discours émotionnel.

Activité de langue

 

1 heure

Le lexique neutre, valorisant et dévalorisant.

 Reconnaître deux types de lexiques ;

 

@ classer le lexique selon deux nuances méliorative et péjorative

@ Distinguer entre le valorisant et le dévalorisant.

Activité orale

1 heure

Amour et gratitude dans les relations familiales.

 

 

S’exprimer oralement, dans un but argumentatif, sur un sujet se rapportant au vécu marocain.

@ Argumenter oralement pour convaincre ou persuader ;

@ Défendre son point de vue sur les valeurs de la famille marocaine.

 Production écrite

 

 

 

 

 

 

1 heure

Le rôle du père dans la société marocaine.

Sujet : « En vous référant à la sentimentalité de Goriot et en prenant compte de l’indifférence de ses filles à son égard, démontrez dans un texte argumentatif l’impossibilité pour une famille marocaine de négliger le pôle paternel. »

 

S’exprimer par écrit et défendre son point de vue sur une valeur sociale.

@ Trouver des arguments à partir d’une œuvre littéraire et à partir de la vie quotidienne ;

@ Agencer des arguments pertinents en vue de convaincre de la véracité de son opinion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 4

Compétences : Connaître deux dimensions affectives

Capacités : Identifier les champs relatifs à chaque type d’amour ;

                      Rédiger en usant d’un raisonnement logique en faveur d’une conception de la relation affective noble.

Durée de la séquence : Une semaine.

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture

1H

L’amour sincère entre Delphine et Eugène

Extrait :

« N’ayez pas d’inquiétude […] elle ne se serait plus contenue. » (pp. 316-318)

Approche analytique

Connaître les sentiments d’un personnage.

@ Relever les marques de l’énonciation ;

@ Pouvoir identifier les marques stylistiques qui prouvent la véracité d’un sentiment ;

@ Pouvoir différencier deux types d’amour.

 

Activité de langue

 

 

1H

La cohérence et la cohésion.

 

Etudier la cohérence et la cohésion textuelle.

Identifier les moyens qui assurent la  cohérence et la cohésion textuelle : l’anaphore et les liens logiques

Activités  orales

1H

DISCUSSION

L’argent fait-il bonheur ?

Discuter à propos d’un thème.

Etre capable de s’exprimer clairement son point de vue en avançant des arguments.

Production écrite

 

 

 

 

 

 1H

Sujet : « Je suis, à ma honte, plus amante que je ne suis fille. »

En vous basant sur cette réplique de Delphine, est ce que vous êtes pour ou contre la supériorité de l’amour conjugal par rapport à l’amour paternel ?

Rédigez un texte argumentatif pour défendre votre point de vue.

S’exprimer par écrit et défendre son point de vue sur un thème social en s’appuyant sur des arguments.

@ Améliorer ses capacités rédactionnelles.

@ Utiliser   les procédés exprimant  des rapports logiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 5

Compétences : Étudier le thème de la mort et du tragique.

Capacités : Identifier ce qui rentre en jeu dans un texte à tonalité tragique ; Utiliser le registre tragique ; Écouter et s’ouvrir artistiquement sur d’autres façons de pleurer les morts.

Durée de la séquence : Une semaine

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture

1H

Les funérailles du père Goriot

Extrait : « Quand le corbillard vint […] Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen. » (pp. 365-367)

Approche linéaire

Étudier le thème de la mort.

@ Repérer les indices du réalisme et du symbolisme ;

@ Identifier le message de Balzac dans le texte de la fin.

@ repérer une leçon de morale dans l’histoire (mort d’un personnage et renaissance symbolique d’un autre).

Activité de langue

 

 

1H

Les registres littéraires :

La tonalité tragique et pathétique

 

(Re)connaître le registre tragique et pathétique .

@ Identifier les indices des registres tragique et pathétique ;

@ Produire des énoncés exprimant le tragique et le pathétique.

Activités  orales

1 H

 Sujet de discussion :

« Anastasie et Delphine n’ont pas assisté à l’agonie de leur père ni à ses funérailles. Que pensez-vous de leur attitude ? »

S’exprimer oralement en langue française

 

 

Dire et argumenter son point de vue

Production écrite

 

 

 

 

 

1H

Raconter l’expérience de la perte d’un être cher. Sujet : « Vous avez assisté aux funérailles de l’un de vos proches ou d’un être qui compte beaucoup pour vous. Racontez cet événement en mettant l’accent sur son aspect tragique. »

Produire un récit tragique.

 

@ Utiliser des expressions relatives au champ lexical de la mort ;

@ Raconter un événement qui retrace la fatalité de l’existence en employant le registre tragique et pathétique.

 

 

 

 

 

Séquence VI : poésie romantique

Compétences : Étudier un exemple de poésie romantique.

Capacités : Identifier les marques stylistiques d’un poème romantique ;

                    Mettre en œuvre le registre tragique 

                   Élargir son répertoire musical…

Durée de la séquence : semaine et demie.

 

Activités

durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture (méthodique)

1H

Un exemple de poème romantique :

Support : « demain, dès l’aube » de Victor Hugo

Lecture méthodique

 

Reconnaître la poésie romantique.

@ Identifier les spécificités de l’écriture poétique romantique ;

@ Partir de la forme d’un poème de forme fixe (le sonnet) pour en dégager le sens profond.

Activité de langue

 

 

1 H

Les registres littéraires :

Le registre lyrique.

Reconnaître et utiliser le registre lyrique.

@ Identifier les indices du registre lyrique ;

@ Construire des phrases où se lit la tonalité lyrique.

Activités  orales

1H

Lecture diction

Support : «  demain, dès l’aube » de Victor Hugo

 

 

 

lire expressivement un poème.

 

s’entrainer à lire le poème selon le ton dominant

 

Production écrite

 

 

 

1H

Rédigez un récit  à la troisième personne à partir du poème : «  demain, dès l’aube » de Victor Hugo

 

Passer d’un discours à la première personne à un récit lyrique à la troisième personne.

@ Identifier les marques du registre lyrique ;

@ Convertir un discours poétique à la première personne en un récit à la troisième personne ;

@ Utiliser les temps du récit.

Evaluation

   2H

Support : extrait du « père Goriot »

« je les entends…. Seulement le cœur »

Réutiliser les notions acquises au cours du module pour produire un récit.

Etre en mesure d’évaluer ses acquis

 

 

 

 

 

Séance 1

 

 

 

 

Semaine           : 1

Activité           : travaux encadrés

Thème            : le réalisme

Support           : les travaux préparés au préalable par les élèves

Durée              : 1 h

Compétence : Connaître le contexte historique de l’œuvre.

Capacité       : * Repérer les caractéristiques du réalisme

                       * Identifier la vie de l’auteur

 

 

Déroulement de la séance

 

 

 

  1. I.     Présentation des travaux

 

      Exposition des travaux par les élèves

       Prise de note

      Discussion

      Mettre l’accent sur les éléments suivants : les précurseurs du réalisme, les spécificités de l’écriture réaliste, le héros réaliste, les personnages, les genres littéraires…

  1. II.       Traces écrite

 

  1. 1.      Définition du courant littéraire :

Le réalisme est une tendance littéraire qui vise à donner de la réalité une représentation exacte, claire et complète, à travers les mots. C’est l’ancrage de la fiction dans un cadre réel. Il est apparu en réaction contre les excès du lyrisme. Il se détache alors de toute idéalisation et de toute intention moralisatrice. Ainsi, le moi, ses passions et ses rêveries cèdent la place au «réel ». Ce courant a vu le jour au 19ème S et s’est affirmé par la suite en tant qu’un mouvement artistique.

 

  1. Le précurseur :

 

Balzac est le précurseur du réalisme par sa première œuvre majeure : la comédie humaine qui se caractérise par:

      Le nombre élevé des personnages : Plus de 8000 personnages

      Sa concurrence à l’état civil

      Le fait d’être sous forme de : romans, contes, essais regroupés en 1842

      Un système de retour de personnages.

      Le lecteur y assiste à l’évolution d’un personnage soumis à chaque fois à de nouvelles situations.

 

  1. 3.      L’historique :

 

Le courant réaliste a connu deux moments historiques importants :

        La 1ère moitié du 19ème S : cette phase a connu deux grands romanciers qui sont en effet les initiateurs à ce courant :

                        *Balzac : le père Goriot, Illusions perdues, Eugène Grandet

          *Stendhal : le rouge et le noir (1830), La chartreuse de parme…

        La 2ème moitié du 19ème S :

                        *Flaubert : Madame Bovary (1857), L’éducation sentimentale

                        *Emile Zola : l’Assommoir (1876), Germinal (1885)

                        *Guy du Maupassant

 

            4. Le héros dans le réalisme :

 

                    Ce courant ouvre la porte de réussite devant un « héros » :

      Jeune homme

      Armé de volonté

      Ayant de l’espoir à faire fortune

      Cherchant la reconnaissance

 

  1. 5.             Types de réalismes :

 

Le réalisme évolue d’une génération à l’autre. On distingue :

 

      Le réalisme d’observation psychologique et sociale : Stendhal, Balzac

      Le réalisme documentaire : Flaubert

      Le réalisme expérimental : Zola (enquêtes sociologiques, observations minutieuses…)

 

 

 

 

  1. 6.             Caractéristiques de l’écriture réaliste :

 

      Elle représente des situations relevant de la vie quotidienne.

      Elle s’intéresse à l’étude des mentalités et des mécanismes sociaux

      Elle analyse le comportement humain

      Elle trouve son inspiration dans le roman historique qui recrée une époque passée.

      C’est une rupture franche avec le romantisme

      C’est un témoignage sur la société dans une époque donnée

      Elle met en scène les différents types humains à travers ses personnages: Ex. le père Goriot reflète les souffrances d’un père abandonné par ses filles…

      Précisions de détails : les personnages, lieux et objets sont soigneusement décrits pour paraître réels.

      Le point de vue privilégié : focalisation interne (tout est perçu à travers la conscience d’un personnage)

      L’emploi du vocabulaire technique en relation avec le milieu socioprofessionnel.

 

 

 

Séance 2

 

 

Niveau : 2ème année baccalauréat sciences humaines

Module : III L e Père Goriot. Honoré de Balzac

Séquence : I

Activité : Lecture (L’incipit)

Approche : analytique

Support : L’extrait : « Cette première pièce exhale…en pourriture »

Compétence : Connaître le rôle de la description dans un roman réaliste

Capacité : Repérer les indices de l’effet du réel dans un roman réaliste

 

 

 

 

 

 

 

Texte :

 

 

Honoré de Balzac : Le père Goriot (1834-1835)

(L'essentiel du roman se déroule dans une pension de famille. Dans les premières pages, le narrateur décrit très minutieusement le quartier, la maison, les pièces où va se dérouler la fiction. Il entreprend ici la description du salon avant de passer à la salle à manger).

  Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné ; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generisde chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd'hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d'assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pensionnaire. Il s'y rencontre de ces meubles indestructibles proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l'appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartelen écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d'Argand où la poussière se combine avec l'huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu'un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l'intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n'a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n'a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.

 

I-       Rappel :

Comment appelle-t-on le début d’une œuvre littéraire ?

A quoi sert l’incipit ?

      Il sert à : - introduire le lecteur dans un espace fictionnel

-                          préciser le cadre spatio-temporel et les personnages de l’œuvre avant d’entamer les actions

-                          stimuler la curiosité du lecteur

C’est aussi : - une entrée en matière

-                          un lieu de rencontre entre l’écrivain et son potentiel lecteur

-                          c’est un jeu de séduction

II – Identification du texte :

-                          Lecture magistrale

-                          Lecture individuelle

-                          Compréhension globale

Genre : roman réaliste

Type : descriptif + discours

Focalisation : zéro 

III - Les axes de lecture

Amener  les élèves à repérer les axes de lecture

1)                 Les sens utilisés dans la description

-                          L’odorat : odeur, humide au nez, elle pue le service, parfumé…

-                          Le goût : elle a goût… 

-                          La vue : couleur, élégant, figures bizarres, bleu, verbe voir…

2)                 Description dévalorisante

-                          Répétition de mot misère

-                          Enumération : rongé, manchot, borgne…

-                          Adjectifs et noms à valeur péjorative : renfermé, moisi, nauséabondes,      couleur indistincte, la crasse, les débris, misérable, vieux, crevassé…

→ Cette description dévalorisante a pour objectif d’anticiper sur le sort et la vie des personnages vivants dans de telles conditions

3)                L’effet du réel

-                          Le temps employé : le présent rend la description actuelle et réaliste

-                          Trop de description

-                          L’implication du lecteur : le narrateur utilise le « vous » pour interpeller le lecteur, tout cela renforce l’illusion du réel

Synthèse

Pour décrire le lieu principal où les actions vont se passer, Balzac s’est basé sur plusieurs sens. En effet, il a  décrit minutieusement le salon et la salle à manger. Cette description aussi dévalorisante n’est pas gratuite, elle aide le lecteur à anticiper sur la psychologie et la vie des personnages, surtout Mme Vauquer dont la vie n’est pas aisée.  

 

Séance 3

 

 

Niveau             : 2ème année

Module            : III Le Père Goriot

Séquence         : 1

Activité                : langue

Thème                 : la caractérisation

Compétence     : étudier la description valorisante et dévalorisante

Capacité           : repérer les différents procédés de caractérisation et pouvoir les exploiter

 

 

 

Les étapes

 

Déroulement de la leçon

 

Observation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conceptualisation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Appropriation

 

 

 

Exercices d’application

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prolongement

Ecrire les phrases sur le tableau.

Faire lire par quelques élèves.

 

-Vous trouveriez ce salon élégant et parfumé.

-Mon ami m’a parlé gentiment.

-Madame Vauquer est une vieille femme qui tient à Paris une pension --bourgeoise misérable.

-La rue Neuve Sainte Geneviève surtout est comme un cadre de bronze.

 

Objet de description

caractérisant

Procédés linguistiques

Valeurs de description

-ce salon

 

-mon amie

-madame Vauquer

 

- pension

-la rue Neuve- sainte-Geneviève

 

 

-élégant/ parfumé

-gentiment

-vielle-

 

 

-bourgeoise

-comme un cadre de bronze

-Adjectif

 

-Adverbe

-Adj. antéposé

 

 

-Adjectif

-Comparaison, complément de nom

-Valorisante

 

-Valorisante

-Dévalorisante

 

 

 

-Dévalorisante

 

 

Afin d’amener les apprenants à participer dans cette phase, poser des questions comme :

-          qu’est ce qu’on peut caractériser ?

-          que veut dire d’abord la caractérisation ?

-          avec quels moyens linguistiques on fait la caractérisation ?

 

Retenons :

-          la caractérisation est le fait d’indiquer avec précision les traits distinctifs d’une personne, d’un objet ou d’un lieu.

-          Elle a pour but de faire une description valorisante ou dévalorisante.

-          La caractérisation se fait par plusieurs moyens linguistiques : les adjectifs, les adverbes, les compléments de nom, les subordonnées relatives, les figures de style et le participe présent.

 

 

 

Les apprenants donnent  des phrases où ils décrivent des objets ou des personnes.

Puis ils font un exercice oral.

 

Déterminez la valeur de la caractérisation dans les phrases suivantes, et les procédés utilisés.

 

-          le sac à dos était plus confortable plus que la valise.

-          ils vivent dans une grande ferme.

-          il se comporte violemment avec son fils.

-          les deux enfants se disputent en émettant des injures.

-          Ahmed fait ses devoirs en écoutant la musique.

-          Le cheval à la crinière d’or galopait majestueusement.

 

Rédigez un paragraphe où vous faites la caractérisation valorisante ou dévalorisante d’un  objet ou d’une personne.

 

 

 

 

 

Séance 4

 

 

Niveau             : 2ème année

Module            : III Le Père Goriot

Séquence         : 1

Activité           : Travaux encadrés

Thème             : la restauration

Compétence    : faire un exposé à propos du thème

Capacité          : être capable  de se documenter à propos d’un thème

 

 

Annonce du sujet :

 

-La restauration : le cadre historique de l’œuvre de Balzac, le père Goriot.

-Initier les élèves d’abord à donner les différentes significations du mot restauration pour pouvoir mettre l’accent sur le sens politique  et historique.

-Même pratique pour le mot «  révolution ».

 

 

Présentation des travaux :

 

-Les élèves passent pour présenter les sujets qu’ils ont préparés.

-Chaque exposant doit faire attention à sa prononciation à la clarté de sa voix et à son débit, afin de permettre à  ses camarades de le suivre.

-Les autres élèves doivent faire preuve de notes intelligentes.

 

Traces écrites

 

                 La Restauration : définition

 

La Restauration est le rétablissement sur le trône d’une dynastie déchue.

En histoire de France, elle désigne la période comprise entre la chute du 1er empire le 6 avril 1814 et la révolution des Trois Glorieuses du 27au 29  Juillet 1830.

 

                 Les étapes de la restauration :

 

La première Restauration (1814 -1815) représentée par le règne de Louis XVIII et par la charte de 1814  est réparée de la deuxièmes Restauration (1815-1830) par les cents jours (du 22 juin 1815) durant les quels Napoléon a reprit le pouvoir.

 

La deuxième Restauration (1815- 1830) avait lieu avec la 2ème , chute de Napoléon suite à sa défaite à la bataille Waterloo et le retour de Louis XVIII 8 juillet1815.

Elle se subdivise en 2 règnes :

       -Louis jusqu’à 16/9/1824

       -Son frère Charles X: étape où l’opposition libérale mène à la révolution de 1830 et l’abdication 2 aout 1830.

Certains considèrent le régime de la monarchie de juillet de 1830 à 1848, sous le règne de Louis Philipe 1er comme étant la 3ème restauration.

 

La révolution de juillet : Les libéraux rejetés de la sphère du pouvoir ont encouragé le peuple à la révolte. Les républicains ont surgit et ont pris les armes. Ainsi en trois jours du 27 au 29  juillet 1830, le régime, la royauté de Charles X et les bourbons sont inversés : c’est la chute de la restauration.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séance 5

 

 

 

Niveau             : 2ème année

Module            : III Le Père Goriot

Séquence         : 1

Activité           : étude de texte

Approche          : lecture linéaire

Support          : extrait « Eugène de Rastignac avait un visage tout méridional…

                             …de tous les sentiments »

Compétence    : lire un roman réaliste

Capacité          : amener les élèves à dégager le portrait moral et physique des                             

                            personnages : Vautrin et Rastignac.

 

 

Texte

 

Eugène de Rastignac avait un visage tout méridional. Le teint blanc, des cheveux noirs, des yeux bleus. Sa tournure, ses manières, sa pose habituelle dénotaient le fils d’une famille noble, où l’éducation première n’avait comporté que des traditions de bon goût. S’il était ménager de ses habits, si les jours ordinaires il achevait d’user les vêtements de l’an passé, néanmoins il pouvait sortir quelques fois mis comme l’est un jeune homme élégant. Ordinairement il portait une vieille redingote, un mauvais gilet, la méchante cravate noire, flétrie, mal nouée de l’Etudiant, un pantalon à l’avenant et des bottes ressemelées.

Entre ces deux personnages et les autres, Vautrin, l’homme de quarante ans, à favoris peints, servait de transition. Il était un de ces gens dont le peuple dit : Voilà un fameux gaillard ! il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents, des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et d’un roux ardent. Sa figure, rayée par des rides prématurées, offrait des signes de dureté que démentaient ses manières souples et liantes. Sa voix de basse-taille, en harmonie avec sa grosse gaieté, ne déplaisait point. Il était obligeant et rieur. Si quelque serrure allait mal, il l’avait bientôt démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée, en disant : «ça me connait ». Il connaissait tout d’ailleurs, les vaisseaux, la mer, la France, l’étranger, les affaires, les hommes, les événements, les lois, les hôtels et les prisons. Si quelqu’un se plaignait par trop, il lui offrait aussitôt ses services. Il avait prêté plusieurs fois de l’argent à madame Vauquer et à quelques pensionnaires ; mais ses obligés seraient morte que de ne pas le lui rendre, tant, malgré son air bonhomme, il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution. A la manière dont il lançait un jet de salive, il annonçait un sang-froid imperturbable qui ne devait le faire reculer devant un crime pour sortir d’une position équivoque. Comme un juge sévère, son œil semblait aller au fond de toutes les questions, de toutes les consciences, de tous les sentiments.

 

Déroulement de la séance

-         Lecture silencieuse de l’extrait.

-         Lecture magistrale d’une manière expressive.

-         Lectures individuelles de certains élèves.

 

I-      Mise en situation :

-        De quelle œuvre est extrait ce texte ?

-       Qui raconte ?

-       De quoi s’agit-il ?

-       Situer le texte dans son contexte immédiat 

 

         II- Identification du texte :

-                     Quel est l’auteur ?

-                     Quel est le type de ce texte ?

-                     Quel est le point de vue du narrateur ?

-                     Découpage en unités de sens.

             « Eugène de Rastignac… des bottes ressemelées»

             « Entre ces deux personnages……… de tous les sentiments»

 

 

 

 

-                     Etude des unités une par une.

-                     Questions d’exploitation :

  • quel est l’objet de description dans chaque partie ?
  • comment appelle-t-on ce type de description ?
  • relevez les caractéristiques morales et physiques de chaque personnage.

 

  1. III.                Etude du fonctionnement de la langue en rapport   avec le sens :
  • · Relever les procédés de la description : adjectifs, les relatives, les participes passés, verbes d’état, le temps (imparfait)
  • · Distinguez les types de description : valorisante/ dévalorisante, et son  rôle dans la construction de sens.

 

  1. IV.               Bilan

 

          Eugène de Rastignac, jeune étudiant ambitieux, est venu du Midi de la France à Paris, ville de lumière et de succès, en quête de réussite et d’ascension sociale.

         Vautrin, un homme mystérieux d’une force corporelle inquiétante. Le jugement de l’auteur reste incomplet. La description ne révèle point sa vraie identité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séance 6

 

 

Niveau                 : 2ème année

Module                : III Le Père Goriot

Séquence             : 1

Activité               : production écrite

Compétence        : produire un texte descriptif.

Capacité              : être capable de faire le portrait d’une personne.

Durée                  : 1h          

    

Déroulement de la leçon

 

 

                  I-Présentation du sujet 

 

« Faites la description valorisante d’une personne que vous aimez. »

 

 Lecture du sujet

Souligner les mots clés : description, valorisante, personne.

 

              

              II-Phase préparatoire

 

 A-Portrait : - physique : traits physiques, geste, vêtements….

                      -moral       : qualités, bienfaits…

 

B-Comment décrire ? – adjectifs, subordonnées relatives, adverbes, participe présent…

 

C-Plan de description : -du haut vers le bas ou l’inverse

                                  -du général vers particulier ou l’inverse

 

D-Tableau des caractéristiques :

 

Les traits physiques

Les qualités  morales

-incomparable beauté, jolie taille, félinité,

- propre, bienfaite, belle, élégante…

-taille moyenne,

-cheveux noirs, châtains

-nez pointu, court, droit,

Yeux pleins d’amour, bleus, noirs,

Visage rond, d’une extrême blancheur,

La bouche, le sourire, les dents, l’allure

 

 

 

-la bonté, caractère doux,

-La solidarité

-la patience, persévérance, le respect

-l’engagement : tenir ses promesse

-esprit entreprenant

-la générosité, le courage

-la gentillesse, la tendresse

-caractère timide,  inépuisable indulgence

-être sur de soi même

 

 

 

 

E-Plan de travail

          

 Introduction :

Préciser la personne décrite (ami, voisin…), son nom, son âge.

          

 Développement :

Présenter ses caractéristiques physiques et morales.

 

Conclusion :

Exemple : faire l’éloge de cette personne en lui souhaitant une belle vie.

 

              

  III-phase de rédaction

 

 

 

Avant de demander aux apprenants de rédiger en se basant sur le plan, on donne des exemples oralement.

 

 

 

  IV-correction

La meilleure production est affichée au tableau.

L’affinement du texte.

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séance 6

 

 

Niveau : 2ème année baccalauréat sciences humaines

Module : III Le Père Goriot. Honoré de Balzac

Séquence : I

Activité : Etude de texte

Approche : Méthodique

Support : L’extrait : « Eugène … parole de Dieu »

Durée : 1heure

Compétence : Faire l’étude d’un roman réaliste

Capacité : Saisir le rôle de la description dans l’identification des rapports entre les  personnages d’un roman réaliste

 

Texte :

 

Eugène qui se trouvait pour la première fois chez  le Père Goriot, ne fut pas maître d’un mouvement de stupéfaction en voyant le bouge où vivait le père Goriot, après avoir admiré la toilette de la fille .La fenêtre  était sans rideaux ; le papier de tenture collé sur les murailles s’en détachait en plusieurs endroits par l’effet de l’humidité, et se recroquevillait en laissant percevoir le plâtre jauni par la fumée. Le bonhomme gisait sur un mauvais lit, n’avait qu’une maigre couverture et un couvre-pied ouaté fait avec les bons morceaux des vieilles commodes en bois de rose à ventre renflé, qui ont des mains en cuivre tordu en façon de sarments décorés de feuilles ou de fleurs ; un vieux meuble à tablette de bois sur lequel était un pot eau dans sa cuvette et tous les ustensiles nécessaires pour se faire la barbe .Dans un coin, les souliers :à la tête  du lit, une table de nuit sans porte ni marbre ; au coin de la cheminée, où il n’y  avait pas trace de trace de feu, se trouvait la table carrée, en bois de noyer, dont la barre avait servi au père Goriot à dénaturer son écuelle en vermeil .Un méchant secrétaire sur lequel était le chapeau du bonhomme, un fauteuil foncé de paille et deux chaises complétaient ce mobilier misérable. La flèche du lit, attachée au plancher par une loque, soutenait une mauvaise bande d’étoffe à carreaux rouges et blancs .le plus pauvre commissionnaire était certes moins mal meublé dans son grenier, que ne l’était le père Goriot chez madame Vauquer .L’aspect de cette chambre donnait froid et serrait le cœur, elle ressemblait au plus triste logement d’une prison .Heureusement Goriot ne vit pas l’expression qui se peignit sur la physionomie d’Eugène quand celui-ci posa sa chandelle sur la table de nuit .le bonhomme se tourna de son cote en restant couvert jusqu’au menton .

-                          Et bien ! qui aimer-vous mieux de madame de Restaud ou de madame de Nucingen

-                          Je préfère madame Delphine, répondit l’étudiant, parce qu’elle vous aime mieux.

A cette parole chaudement dite, le bonhomme sortit son bras du lit serra la main d’Eugène.

Merci, merci, répondit le vieillard ému .Que vous a-t-elle donc dit de moi ? 

L’étudiant répéta les paroles de les de la baronne en les embellissant, et le vieillard l’écouta comme s’il eut entendu la parole de Dieu.  

 

 

I – Lecture magistrale

 

   - Lire le texte de manière expressive

   - Questions de compréhension globale : qui parle dans le texte ? De qui ? À qui parle-t-il ? De quoi ?

 

II – Situation et identification

 

1)      Situation du passage :

Revenant de chez Mme de Nucingen, Eugène de Rastignac entre dans la chambre du père Goriot. Il entame avec ce dernier un dialogue à propos de ses deux filles.

2)      Identification du texte

Genre : roman réaliste

Type : narratif, descriptif

Les temps verbaux : Passé simple, Imparfait, Présent de narration, plus que parfait

Focalisation : interne

 

III – Lecture individuelle

 

-          Guider les lectures afin d’aider les élèves à dégager les hypothèses de lecture

IV – Hypothèses de lecture

 

1)      Les descriptions : valorisantes et dévalorisantes

2)      Les alliances

 

 

 

 

 

 

V – Axes de lecture

 

1)      La description

 

a-      Mme de Nucingen : description valorisante→ svelte, fine, douceur des yeux, le tissu délicat et soyeux de sa peau

 

      b – Chambre du père Goriot : description dévalorisante : sans rideau, humidité, mauvais lit, maigre couverture, poussière, mobilier misérable, elle ressemblait au plus triste logement d’une prison.

 

→ À travers ce contraste, le narrateur nous donne une idée sur le rapport entre de Nucingen et son père, ainsi que sur la déchéance du père Goriot

 

2)      Les alliances.

 

Ce texte présente les rapports entre le père Goriot, Eugène de Rastignac et de Nucingen.

 

a-      Père Goriot→ de Nucingen : amour paternel excessif : « s’amusait elle bien » ? , qui aimez-vous… « que vous a-t-il…moi », « le vieillard écouta… Dieu »

 

b-      Père Goriot→ Rastignac : amitié

 

c-      Rastignac→ Nucingen : amour

 

d-       

→ À travers le dialogue entre le père Goriot et Rastignac on peut dégager les relations entre les personnages

 

 

V – Synthèse

 

 

Grâce à la description détaillée, Balzac brosse un contraste entre le père Goriot et sa fille. L’auteur nous montre aussi que le père Goriot mène une vie misérable qui a choqué Eugène de Rastignac. 

 

Etude de poésie romantique

 

 

 

Séance 1

 

 

 

 

Niveau             : 2ème année

Module            : III Le Père Goriot

Séquence         : VI- Poésie romantique

Activité           :   étude de texte

Approche          : lecture méthodique

Support          : poème : « Demain, dès l’aube » de Victor Hugo    

Compétence    : Reconnaître la poésie romantique

Capacité          : Identifier les spécificités de l’écriture poétique romantique 

                                 Partir de la forme d’un poème de forme fixe (le sonnet) pour en dégager le sens profond

                                                           

 

Poème

 

 

Demain, dès l’aube

 

 

Demain, dès l’aube, à l’homme où blanchit la compagne

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps

 

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,               

Sans rien voir dehors, sans entendre aucun bruit

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisés                

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

 

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,          

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,       

Et quand j’arriverai, je mettrai sur la tombe     

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.  

 

 

 

 

 

 

 

Lecture et présentation du poème

 

  • Lire le poème d’une manière expressive.
  • Le poème est un hommage que rend le poète à sa fille Léopoldine noyée morte avec son fiancé. Il est formulé avec beaucoup de tristesse de chagrin et de mélancolie, en effet, la poésie romantique est une poésie mélancolique.

Ce  texte se présente sous forme d’un récit dans le sens où il y a un projet de départ. C’est un récit qui obéit aux règles romanesques, c’est-à-dire que nous avons une introduction, un développement du récit et une conclusion.  

 

La forme du poème

 

Le poème se compose de trois quatrains isométriques puisque les vers ont le même nombre de syllabes : 12 syllabes (alexandrin)

 

La disposition des rimes : rimes croisées dans les trois quatrains (abab/cdcd/efef)

Nature des rimes : rimes masculines dans le second quatrain, alors qu’il y a alternance (m/F)

dans les deux autres.

 

 

Hypothèse de lecture

             1-parcours du voyage

             2-l’état d’âme du poète lors du voyage

 

Axes de lecture

 

Premier axe : parcours du voyage

 

     Sur le plan du fond, ce parcours est représenté dans le détail : il y a un départ, un parcours et une arrivée.

L’auteur commence par des décisions et des certitudes : (je partirai, je sais)

Les vers suivants tracent l’itinéraire qu’il va suivre. Il nous montre le chemin qu’il va emprunter car l’autre est sa raison d’être.

Sur le plan formel, il y’a un parallélisme : j’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Champ lexical relatif au cimetière : la tombe, houx vert, bruyère en fleur… il renvoie  à la destination du voyage : la tombe de sa fille Léopoldine.

 

 

Deuxième axe : l’état d’âme du poète lors du voyage

 

        La conscience du «  je » est négative : pour le poète, le monde extérieur n’existe plus. Cette négativité se manifeste généralement par la négation : « je ne regarderai.. sa ns entendre… ni l’or du soir ni… »

 

Synthèse

         A travers l’image poétique que le poète donne de son parcours, il nous fait pressentir qu’il y ‘a un défi de la réalité de la mort. Pour lui sa fille est encore vivante.

 

 

Séance 2

 

 

 

Niveau                 : 2ème année

Module                : III Le Père Goriot

Séquence             : poésie romantique

Activité               : lecture diction

Intitulé du poème : demain dès l’aube

Compétence        : lire expressivement un poème.

Capacité              : s’entrainer à lire le poème selon le ton dominant

Durée                  : 1h          

    

 

Déroulement de la leçon

 

  1. I.                    Mise en situation

 

Annoncer l’objectif de la séance et expliquer aux élèves qu’est ce qu’une lecture diction :

  • Lecture à haute voix qui permet de dégager et exprimer l’intonation du poème

          Lecture silencieuse du poème par les apprenants.

  1. II.                  Identification et compréhension

-         Lecture magistrale : pendant cette lecture les élèves doivent écouter attentivement et repérer la tonalité du texte

 

  1. III.                Lecture diction

         Procéder par jeu de lecture pour motiver les apprenants à lire le poème d’une manière expressive, à bien l’articuler et à rectifier leurs fautes au fur et à mesure des essais, en vue d’une bonne diction.  

-    Lire  en alternance avec les apprenants le poème vers par vers (élève/professeur).

-    Relire le poème de la même façon, mais cette fois strophe par strophe.

-    Faire lire les élèves à tour de rôle en se situant au milieu de la table ronde et en utilisant les gestes pour plus d’expressivité.

  1. IV.               Récitation

 

             Demander aux élèves de réciter le poème à tour de rôle

EVALUATION

Niveau : 2ère année de bac. PC

Texte :

               Si elles ne viennent pas ? répéta le vieillard en sanglotant. Mais je serai mort, mort dans un accès de rage, de rage ! La rage me gagne ! En ce moment, je vois ma vie entière. Je suis dupe ! Elles ne m’aiment pas, elles ne m’ont jamais aimé ! Cela est clair.
               Si elles ne sont pas venues, elles ne viendront pas. Plus elles auront tardé, moins elles se décideront à me faire cette joie. Je les connais. Elles n’ont jamais su rien deviner de mes chagrins, de mes douleurs, de mes besoins, elles ne devineront pas plus ma mort ; elles ne sont seulement pas dans le secret de ma tendresse. Oui, je le vois, pour elles, l’habitude de m’ouvrir les entrailles  a ôté du prix à tout ce que je faisais.
              Elles auraient demandé à me crever les yeux, je leur aurais dit : " Crevez- les ! " Je suis trop bête. Elles croient que tous les pères sont comme le leur. Il faut toujours se faire valoir. Leurs enfants me vengeront. Mais c’est dans leur intérêt de venir ici. Prévenez- les donc qu’elles compromettent leur agonie.
              Elles commettent tous les crimes en un seul. Mais allez donc, dites- leur donc que, ne pas venir, c’est un parricide ! Elles en ont assez commis sans ajouter celui - là. Criez donc comme moi : " Hé, Nasie ! Hé, Delphine ! Venez à votre père qui a été si bon pour vous et qui souffre ! " Rien, personne.
            Mourrai- je donc comme un chien ? Voilà ma récompense, l’abandon. Ce sont des infâmes, des scélérates ; je les abomine, je les maudis ; je me relèverai, la nuit, de mon cercueil pour les remaudire, car, enfin, mes amis, ai- je tort ? Elles se conduisent bien mal ! Hein ? Qu’est- ce que je dis ? Ne m’avez- vous pas averti que Delphine est là ? C’est la meilleure des deux.
           Vous êtes mon fils, Eugène, vous ! Aimez- la, soyez un père pour elle.
L’autre est bien malheureuse. Et leurs fortunes ! Ah, mon Dieu ! J’expire, je souffre un peu trop ! Coupez- moi la tête, laissez- moi seulement le cœur.

 

Compréhension de l’écrit

 

     Lisez attentivement cet extrait et répondez aux questions

  1. 1.      Complétez le tableau suivant :                                                                 2pts

 

Titre de l'œuvre

Nom et prénom de l'auteur

Genre de l'œuvre

Courant littéraire

Autres œuvres du même auteur

 

 

 

 

 

 

  1. 2.                 Donnez un titre à ce passage.                                                                               2pts
  2. 3.                 Qui parle dans le texte ? à qui s’adresse-t-il ?où se trouvent-ils ?                  1pt
  3. 4.                 A qui renvoie le pronom personnel « elles » ?                                                 1pt
  4. 5.                 Quel sentiment éprouve ce personnage ? relevez les mots ou les expressions qui         le montrent.                                                                                                               2pts
  5. 6.                 Quelle tonalité (registre) donnent-ils au texte ?                                                          1pt
  6. 7.                 Nommez la figure de style dans cette phrase :                                                 1pt

            « Mourrai- je donc comme un chien ? »

D. RÉfÉrentiel des valeurs

 

Le père GORIOT de Balzac

Editions : Bookking international

1993

 

Les valeurs

 

valeurs

citations

pages

La bonté

 

« Néanmoins, elle est bonne femme au fond, disent les pensionnaires,… »

18

L’altruisme et le sacrifice

« Parente éloignée de la mère de Victorine qui jadis était venue mourir de désespoir chez elle, madame Couture prenait soin de l’orpheline comme de son enfant. Malheureusement la veuve du commissaire ordonnateur des armées de la République ne possédait rien au monde que sa pension…. »

 

24

La piété

« La bonne femme menait Victorine à la messe tous les dimanches, à confesse tous les quinze jours, afin d’en faire à tout hasard une fille pieuse. Elle avait raison les sentiments religieux offrait un avenir à cet enfant désavoué, qui aimait son père, qui s’acheminait chez lui pour y apporter le pardon de sa mère ;… »

 

24

L’affection et la bonté

 

« Si le cœur humain trouve des repos en montant les hauteurs de l’affection, il s’arrête rarement sur la pente rapide des sentiments haineux. »

35

L’apprentissage

 

  • Ø « Dans ces initiations successives, il se dépouille de son aubier, agrandit l’horizon de sa vie, et finit par concevoir la superposition des couches humaines qui composent la société. S’il a commencé par admirer les voitures  au défilé des champs Elysées par un beau soleil ; il arrive bientôt à les envier. Eugène avait subi cet apprentissage à son insu, quand il parti en vacances après avoir été reçu bachelier es Lettre et bachelier en Droit. Ses illusions d’enfance, ses idées de province avaient disparu. »
  • Ø « eh oui, je suis un ignorant qui mettra contre lui tout le monde, si vous me refusez votre secours. Je crois qu’il est fort difficile de rencontrer à paris une femme jeune, belle, riche, élégante qui soit inoccupée, et il m’en faut une qui m’apprenne ce que, vous autres femmes, vous savez si bien expliquer : la vie. »

« Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m’étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez plus avant vous irez. Frappez sans pitié, vous serez craint. N’acceptez les hommes et les femmes que comme les chevaux de poste que vous laisserez crever à chaque relais, vous arrivez ainsi au faîte de vos désirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n’avez pas une femme qui s’intéresse à vous. Il vous la faut jeune, riche, élégante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trésor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez le  bourreau, vous deviendrez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret, ne le livrez pas avant d’avoir bien su à qui vous ouvrirez votre cœur. Pour vous préserver par avance cet amour qui  n’existe pas encore, apprenez à vous méfier de ce monde-ci. »

 

42/43

 

 

 

 

 

86

 

Le désir et l’ambition

 

« …enfin, une foule de circonstances inutiles à consigner ici décuplèrent son désir de parvenir et donnèrent soif des distinctions. »

 

43

L’aventure

« Et l’aventureux Méridional s’était empressé de se lier avec cette délicieuse comtesse…. »

 

46

L’affection et l’honneur

 

« …si vous aviez un moyen d’arriver à mon père, dites lui bien que son affection et l’honneur de ma mère me sont plus précieux que toutes les richesses du monde. »

 

 

Pitié

 

« Le vieillard oubliait de manger pour contempler la pauvre jeune fille dans les traits de laquelle éclatait une douleur vraie, la douleur de l’enfant méconnu qui aime son père ».

 

66

Espoir/optimisme

 

  • Ø « Le lendemain Rastignac s’habilla fort élégamment. Et alla, vers trois heures de l’après midi, chez madame de Restaud, en se livrant pendant la route à ces espérances étourdiment folles qui rendent la vie des jeunes gens si belle d’émotion : ils ne calculent alors ni les obstacles ni les dangers, ils voient en tout le succès, poétisent leurs existence par le seul jeu de l’imagination,…. »
  • Ø « Avec la rage froide d’un homme sûr de réussir un jour »

« il hésita jusqu’au dernier moment, mais il les lança dans la boite en disant : « je réussirai »….

 

67

 

 

 

 

68

audace

Il devina ce qu’est Maxime pour madame de Restaud, et avec cette audace juvénile qui fait commettre de grandes sottises ou obtenir de grand succès, il se dit : « voilà mon rival, je veux « triompher de lui. »

72

La croyance

Adressons nous en haut. Quand on s’attaque à quelque chose dans le ciel, il faut viser Dieu. »

 

79

Le bonheur, le sacrifice, la générosité, la confiance

 

« Eh bien, oui, leur père, le père, un père, reprit la vicomtesse, un bon père qui leur a donné, dit-on, à chacune cinq ou six cent mille francs pour faire leur bonheur en les mariant bien, et qui ne s’était réservé que huit à dix mille livres de rente pour lui, croyant que ses filles resteront ses filles, qu’il s’était créé chez elles deux existences, deux maisons où il serait adoré, choyé.

« Il s’est sacrifié parce qu’il était père : il s’est banni de lui-même…. Ce père avait tout donné. Il avait donné, pendant vingt ans, ses entrailles, son amour ; il avait donné sa fortune en un jour.  »

 

93

famille

 

  • Ø « Un gendre est un homme pour qui nous élèverons, vous et moi, une chère petite créature à laquelle nous tiendrons par mille liens, qui sera pendant dix sept ans la joie de la famille, qui en est l’âme blanche, dirait Lamartine,… »
  • Ø « Les sentiments par lesquels elle s’attachait à sa famille……hier notre fille était tout pour nous, nous étions tout  pour elle. »
  • Ø « le cœur d’une sœur est un diamant de pureté, un abîme de tendresse »

 

91

 

 

91

 

101

L’aide

 

« Vous voulez parvenir, je vous aiderai. »

 

94

La combativité

« …car cette vie de Paris est un combat perpétuel. »

 

100

La discrétion

 

« …avec quel plaisir elles s’entretiendraient en secret de ce frère bien aimé, au fond du clos. »

 

101

Amour

 

« Sa femme,[…..[ fut pour lui l’objet d’une admiration religieuse, d’un amour sans bornes »

« Le sentiment de paternité de Goriot jusqu'à la déraison. Il reporta ses affections trompées par la mort sur ses deux filles. »

 

 

La fidélité

 

« Il voulut rester veuf. Son beau-père le seul homme pour lequel il avait eu du penchant, prétendait savoir pertinemment que Goriot avait jugé de ne pas faire l’infidélité à sa femme, quoique morte

 

 

 

 

 

 

 

 

Les contre valeurs

 

Le malheur

 

« ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d’église, …….sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur »

« âgée d’environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes les femmes qui ont eu des malheurs »

17

La spéculation

 

«  cette salle ……..où s’est blottie la spéculation »P

 

17

La peur et la crainte

 

« il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution »

 

26

La rancune

« une boutade digne de Juvénal…. devait  faire supposer qu’il gardait rancune à l’état social »

 

26

La méfiance

 

Quoiqu’elle fût méfiante que ne l’est pas une chatte »

 

33

Hypocrisie

 

« Comme l’avait dit la fausse comtesse, le père Goriot était un sournois, un taciturne »

 

36

Avarice

 

« ce grigou de Poiret se passe de cirage, le boirait plutôt que de le mettre à ses savates »

 

50

L’infamie et la bassesse

 

« ces gens-là chaussent une idée et n’en démordent pas. Ils n’ont soif que d’une certaine eau prise à une certaine fontaine, et souvent croupie pour en boire, ils vendraient leurs femmes, leurs enfants; ils vendraient leurs âmes au diable. »

 

59

Calomnies qui prennent les filles à Goriot pour ses maîtresses.

 

  • Ø « Le père Goriot a galamment financé pour elle. Il ne faut pas coudre deux idées pour voir clair là-dedans……..pendant que votre comtesse riait, dansait, faisait ses singeries, balançait ses fleurs de pêcher, et pinçait sa robe, ……..en pensant à ses lettres de change protestées, ou à celle de son amant. P60
  • Ø «  Cette femme sait lui chatouiller l’âme. »P61

 

60

 

 

61

Reniement et ingratitude

 

En deux ans, ses gendres l’ont banni de leur société comme le dernier des misérables. »P91

 

91

La raillerie

 

« madame Vauquer lui ayant dit en manière de raillerie : « et bien ! elles ne viennent donc plus vous voir, vos filles ? »P40

 

40

 

 

 

 

 

 

Le père GORIOT de Balzac

Editions : librairie des écoles

2007

 

Les valeurs

 

valeurs

citations

Pages

L’ambition

  • « je ne blâme pas vos vouloirs. Avoir de l’ambition, mon petit cœur, ce n’est pas donné à tout le monde. »
  • « les ambitieux ont les reins plus fort, le sang plus riche en enfer, le cœur plus chaud que ceux des autres hommes ; »

 

135

L’honnêteté

  • Ø « si vous vous mariez pour de l’argent, que deviennent nos sentiments d’honneur,  notre noblesse ? »
  • Ø « mais vous seriez malheureux avec une femme que vous auriez épousé ainsi »

« je veux travailler noblement et saintement, je veux travailler jour et nuit, ne devoir ma fortune qu’à mon labeur. »

138

 

 

 

  148

la différence

« l’on ne trouve pas dans les tribunaux trois juges qui aient le même avis sur un article de la loi. »

146

La vertu

« la vertu, mon cher étudiant, ne se scinde pas : elle est ou n’est pas. »

146

 

L’amitié

  • Ø « depuis quelques jours, les deux voisins, Eugène et le Père Goriot étaient devenus bons amis. »
  • Ø « Leur secrète amitié tenait aux raisons psychologique qui avaient engendré des sentiments contraires entre Vautrin et l’étudiant. »
  • Ø « le bonhomme se prit donc pour son voisin d’une amitié qui alla croissant ; et sans laquelle il eût  été sans doute  impossible de connaitre le dénouement de cette histoire »

150

 

 

 

 

172

La satisfaction

« moi je suis heureux de la petite existence que je me créerai en province, où je succèderai tout bêtement à mon père »

176

L’altruisme

  • Ø « elles veulent me combler de toutes sorte de cadeau, je les en empêche, je leurs dis : « gardez donc votre argent ! que voulez vous que j’en fasse ! il ne me faut rien. »
  • Ø « oui, ma sœur se fait tort par la manière dont elle se conduit avec ce pauvre père, qui vraiment a été pour nous un Dieu. »
  • Ø « vous m’avez sauvé et de la honte et de la mort, j’étais ivre de douleurs. Ah monsieur, je vous devais cette explication : j’ai été bien déraisonnablement folle avec vous. »

 

153

 

 

 

 

 

163

 

 

 

188

La probité

« ….magnifiques images de la probité qui nous ont valu deux chef  d’œuvre, Alceste de Molière, puis récemment Génny Dean et son père dans  l’œuvre de Walter Scott. »

166

compassion

et consolation

« ce pauvre vieillard a bien souffert par le cœur, il ne dit rien de ses chagrins, mais qui ne les devinerait pas ! eh bien j’aurai soin de lui comme d’un père, je lui donnerai mille jouissances »

253

Pardon et indulgence

  • Ø « je vous pardonne, c’est si naturel à votre âge !
  • Ø « je pourrais te faire scier le cou dans huit jours, je te pardonne, je suis chrétien. »

146

260

 

La liberté

 

« les peuples ont la liberté pour idole ; mais où est sur la terre un peuple libre ? »

 

148

Entraide et solidarité

« là- bas, ils vont tous se mettre l’âme à l’envers pour faire évader leur général, ce bon trompe-la-mort ! y’a-t-il un de vous qui soit, comme moi, riche de plus de dix mille frères prêts à tout faire pour lui ? »

261

Le bonheur

  • Ø « je suis heureux à ma manière. Est-ce contre les lois que j’aille voir mes filles le soir, au moment où ils sortent de leurs maisons pour se rendre au bal ?
  • Ø « notre bonheur mon cher tiendra toujours entre la plante de nos pieds et notre occiput ; et qu’il coute un million par an ou cent louis, la perception intrinsèque en est la même au-dedans de nous. »
  • Ø « à aucune époque, le monde n’a si bien été, je ne vois que des figures gaies dans les rues, des gens qui se donnent des poignées de mains et qui s’embrassent, des gens heureux comme s’ils allaient tous dîner chez leurs filles.»

153

 

 

176

 

 

 

 

 

 

  270

Le partage

« Mon Dieu ! n’est il pas naturel de tout partager avec l’être au quel nous devons notre bonheur. »

187/188

La prodigalité

« Le bonhomme descendit le premier et jeta dix francs au cocher avec la prodigalité d’un homme veuf qui, dans le paroxysme de  son plaisir, ne prend garde à rien »

271

La paternité et la générosité

  • Ø « ah ! c’est moi qui suis l’auteur de ta joie, comme je suis l’auteur de tes jours. Les pères doivent toujours donner pour être heureux. Donner toujours c’est ce qui fait qu’on est père »
  • Ø « quand vous serez père, quand vous vous direz, en voyant gazouiller vos enfant : « c’est sorti de moi ! » que vous sentirez ces petites créature tenir à chaque goutte de votre sang, dont elles ont été la fine fleur, car c’est ça ! »
  • Ø « un regard d’elles quand  il est triste me fige le sang. Un jour vous saurez que l’on est bien plus heureux de leur bonheur que du sien propre.»

273

 

 

 

 

 

 

 

170

 

 

170

L’amour paternel

 

 

 

 

 

 

 

Amour

 

 

 

 

 

  • Ø « je vis de leur plaisir, chacun à sa façon d’aimer, la mienne ne fait pourtant de mal à personne, pourquoi le monde s’occupe-t-il de moi ? »
  • Ø « Eugène ne pouvait pas se dissimuler que l’amour du père qu’aucun intérêt personnel n’entachait, écrasait le sien par sa persistance et par son étendue. L’idole était toujours pure et belle pour le père et son adoration s’accroissait de tout le passé comme de l’avenir »
  • Ø « Une jeune femme ne refuse pas sa bourse à celui qui lui prend le cœur »
  • Ø « Le cœur d’une pauvre fille malheureuse et misérable est l’éponge la plus avide à se remplir d’amour, une éponge sèche qui se dilate aussitôt qu’il y tombe une goutte de sentiment. »
  • Ø « vous m’avez l’air de connaitre parfaitement l’argot du cœur »
  • Ø « en vous voyant, quand je suis entré, je me suis senti porté vers vous comme par un courant. »

152

 

 

 

280

 

 

 

 

 

142

 

 

 

 

 

 

166

La croyance

Il n’y a peut être que ceux qui croient en Dieu qui font le bien en secret, et Eugène croyait en Dieu. »

194

Le temps

« il rentrait à trois ou quatre heurs du matin, se levait à midi pour faire sa toilette, allait se promener au Bois avec Delphine, quand il faisait beau prodiguant ainsi son temps, sans en savoir le prix. »

197

L’amour parisien

  • Ø « l’amour à paris ne ressemble en rien aux autres amours. Ni les hommes ni les femmes n’y sont dupes des montres pavoisées de lieux communs que chacun étale par décence sur ses affections soi-disant désintéressées. En ce pays, une femme ne doit pas satisfaire seulement le cœur et le sens, elle sait parfaitement qu’elle a de plus grandes obligations à remplir envers les mille vanités dont se compose la vie»
  • Ø « L’amour est une religion et son culte doit coûter plus cher que celui de toutes les autres religions ; il passe promptement, et passe en gamin qui tient à marquer son passage par des dévastations. Le luxe du sentiment est la poésie des greniers ; sans cette richesse, qu’y deviendrait l’amour ?»

-285

 

 

 

 

 

 

 

 

-286

Sacrifice et dévouement

« J’aurai travaillé pendant quarante and de ma vie, j’aurais porté des sacs sur mon dos, j’aurai sué des averses, je me serai privé toute ma vie pour vous, mes anges, qui me rendiez tout travail, tout fardeau léger »

294

L’argent

  • Ø « Avec ce capital noir, en dix ans j’aurais trois ou quatre millions.si je réussis personne ne me demandera : « qui-es tu ? »je serai monsieur Quatre Millions, citoyen des Etats-Unis. »
  • Ø « te savoir tranquille et heureuse du côté de l’argent, mais cette pensée allégeait tous mes maux et calmer mes chagrins. L’argent c’est la vie. Monnaie fait tout. »

 

 

 

 

141

 

 

294

La famille

  • Ø « Ma pauvre Nasie, dit madame de Nucingen en asseyant sa sœur parle, tu vois en nous les deux seules personnes qui t’aimeront toujours assez pour te pardonner tout, vois-tu les affections de famille sont les plus sûres. »

299

La pitié

« Oh ! il ne pense qu’à ses filles dit BIANCHON, il m’a dit plus de cent fois cette nuit : « Elles dansent ! elle a sa robe » il les appelait par leur noms, il me faisait pleurait, le diable m’emporte ! avec ses intonations : « DELPHINE ! ma petite DELPHINE ! NASIE ! ma parole d’honneur, dit l’élève en médecine, c’étais à fondre en larmes (….)

RASTIGNAC resta seul près du vieillard assis au pied du lit, les yeux fixés sur cette tête effrayante et douloureuse à voir »

336

 

 

Contre-valeur

 

L’arrivisme

Séduire une femme pour arriver à vous poser sur tel bâton de l’échelle sociale… » 

146

L’égoïsme

« il aperçut la main de fer sous le gant de velours ; la personnalité, l’égoïsme sous les manières, le bois sous le vernis. »

154

La corruption

« Si l’on vient à songer aux mille formes que prend à Paris la corruption ? parlante ou muette, un homme de bon sens se demande par quelle aberration l’Etat y met des écoles. »

157

La vengeance

« ces dames de la Chaussée-d’Antin aiment toutes la vengeance. »

159

La trahison

« quelle noble, quelle sublime créature est une femme qui aime ainsi !se dit-il. Et cet homme  la trahirait pour une poupée !comment peut-on la trahir ? »

160

La trahison

  • Ø « Qui m’a trahit ? dit COLLIN, en promenant son terrible regard sur l’assemblée. Et l’arrêtant sur mademoiselle MICHONNEAU : c’est toi lui dit-il, vieille cagnotte, tu m’as donné un faux coup de sang, curieuse ! »
  • Ø « Si vous la trahissiez, je vous couperais le coup d’abord… »

259

 

 

 

 

171

La jalousie

« mais ne la croyez pas dans ce qu’elle vous a dit d’Anastasie.les deux sœurs se jalousent, voyez vous ! »

168

Le malheur

« rien ici ne vous annonce le malheur, et cependant, malgré ses apparences, je suis au désespoir. Mes chagrins m’ôtent le sommeil, je deviendrai laide. »

187

L’abus

Aller trouver mon père, folie ! Anastasie et moi nous l’avons égorgé ; mon pauvre père se serait vendu s’il pouvait valoir six mille francs. »

188

La haine

« je ne voulais pas vous l’avouer pour vous épargner le chagrin de m’avoir mariée à un homme de cette espèce-là ! mœurs complètes et conscience, l’âme et le corps, tout en lui s’accorde, c’est effroyable, je le hais et le méprise, oui je ne puis plus estimer ce vil NUCINGEN après tout ce qu’il m’a dit »

295

L’ingratitude

  • Ø « Voyez-vous ? dit DELPHINE à EUGENE, quand mon père est avec nous, il faut être tout à fait à lui, ce sera pourtant bien gênant quelques fois »
  • « _ Elles ont des affaires, elles dorment, elles ne viendront pas (…) vous leur donnez la vie, ils vous donneront la mort, vous les faites entrer dans le monde, ils vous en chassent. Non, elles ne viendront pas ! »

  279

 

 

  341

Egoïsme et nonchalance

« que le père GORIOT soit crevé tant mieux pour lui ! si vous l’adorez, allez le garder et laissez nous manger tranquillement nous autres.

-oh ! oui, dit la veuve, tant mieux pour lui qu’il soit mort »

 

362


31/10/2014
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canevas possibles pour les différentes activités au lycée

 

Production écrite

Phase1

-          Annoncer le thème de la production

-          Noter le sujet au tableau

-          Expliquer le sujet

 

Phase 2

-          Elaborer un plan collectif

-          Chercher les idées collectivement

-          Laisser aux élèves le temps de rédiger leur texte

-          Vérifier individuellement les textes produits

 

Phase 3

-          Faire lire certains textes

-          Produire un texte collectivement un texte au tableau à partir des participations des élèves

 

 ***************************************************************************************************************************************************************** 

Langue

 

Phase 1

-          Lire le document de base

-          Comprendre le document

-          Donner aux élèves la consigne de relever l’élément linguistique à étudier

 

Phase 2

-          Tracer un tableau et demander aux élèves de le compléter

-          Mise en commun collective

-          Observer le tableau et dégager la Règle

-          Noter la règle au tableau

 

Phase3

-          Exercices de réemploi   oralement / par écrit

-          Exercices à faire

 

**********************************************************************************************************************************************************************

Activités orales

 

Phase 1

-          Mise en situation

-          Annoncer le thème

-          Faire un remue méninges sur le thème

-          Faire écouter / lire le document déclencheur

-          Répondre à des questions de compréhension

Phase 2

-          Inciter les élèves à exprimer leur point de vue

-          Ou / jouer la même scène

-          Ou à produire oralement

 

Phase 3

-          Faire un bilan collectif

-          Annoncer la production écrite

 *****************************************************************************************************************************************

                                                         Lecture

Phase 1

-          Faire une mise en situation

-          Faire le compte rendu oral des chapitres lus

-          Donner aux élèves les consignes de ce qu’il faut relever du texte

-          Leur demander de lire silencieusement le texte

Phase 2

-          Identifier le texte

  • Situer le texte
  • Identifier le lieu / le temps de l’action
  • Le type de texte
  • Le narrateur
  • La focalisation
  • Le thème

-          Annoncer les axes de lecture

  • Inciter les élèves par des questions à relever les axes de lecture fixés pour la séance

Phase 3

-          A partir des axes tirer une récapitulation collective

-          Demander aux élèves d’exprimer leur opinion


02/11/2014
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CADRE DE RÉFÉRENCE DE L?EXAMEN NORMALISÉ RÉGIONAL POUR L?OBTENTION DU BACCALAURÉAT

CADRE DE RÉFÉRENCE DE L’EXAMEN NORMALISÉ RÉGIONAL POUR L’OBTENTION DU BACCALAURÉAT

 

 FRANÇAIS

 

2009

 

 

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

Ce cadre de référence énonce les paramètres qui serviront de fondement à l’évaluation   des acquis des élèves de la première année du cycle du baccalauréat, toutes sections confondues.

 

Ce cadre constitue un document de référence qui permet de cibler les éléments essentiels et représentatifs à évaluer, d’élaborer un instrument de mesure qui traduit l’esprit du curriculum de français et assure une constance et une uniformité au niveau des académies dans l’élaboration de l’examen normalisé régional.

 

La justesse des décisions qui seront prises à la suite de l’évaluation  dépend principalement de la validité de l’instrument de mesure. Pour assurer cette validité, l’examen doit permettre au candidat de démontrer le plus fidèlement possible sa compétence par rapport au domaine mesuré.

 

Ainsi les principes suivants seront respectés:

  • Les tâches d’évaluation seront conformes aux orientations du programme d’étude du français de la première année du cycle secondaire qualifiant.
  • Les situations d’évaluation porteront sur les apprentissages spécifiques définis dans le programme d’étude.
  • Les situations d’évaluation en lecture, en langue et en écriture tiendront compte des aspects suivants : des capacités visées et des caractéristiques de l’évaluation

 

 

 

  1. I.           DÉFINITION DU DOMAINE

 

L’enseignement/apprentissage du français

 

L’enseignement du français dans le cycle secondaire qualifiant, qui repose sur les concepts de compétence et de valeurs,  vise à doter l’élève d’une vraie compétence de communication, à l’oral comme à l’écrit.

 

L’enseignement/apprentissage du français dans ce cycle  a pour objectif de permettre à l’apprenant de développer des stratégies nécessaires à la compréhension d’œuvres littéraires  et à la production de textes variés. En plus d’être une langue d’ouverture sur le monde et un moyen de communication indispensable, le français, à l’instar d’autres matières, est aussi un moyen pour structurer sa pensée.

 

Pour atteindre ces objectifs d’éducation et de formation,  les programmes de français dans le cycle secondaire qualifiant, ciblent le développement du goût de la lecture et de la compétence rédactionnelle.

 

Par la lecture, l’apprenant a accès à une variété d’œuvres et de genres littéraires qui l’amènent à apprécier l’expression française dans toute sa diversité, à s’imprégner des  valeurs universelles et à développer son imaginaire.

 

Quant à la production écrite, elle lui offre la possibilité, dans le respect de la consigne d’écriture, de s’exprimer correctement en français, de mettre en œuvre ses capacités de création et d’imagination et d’exercer son esprit critique.

 

  1. II.        ORGANISATION DU DOMAINE D’EVALUATION

 

Le domaine de l’évaluation des acquis  de la première année en langue française, cible deux composantes importantes : l’étude de texte et la production écrite, la durée de l’épreuve étant de  deux heures (2h)

 

La première composante permet de vérifier les compétences de lecture de l’apprenant, c'est-à-dire sa capacité  à comprendre, à analyser ce qu’il lit et en même temps à réagir aux œuvres qui lui sont proposées.

 

Quant à  la seconde composante, elle permet d’évaluer sa compétence rédactionnelle, autrement dit sa capacité à produire un texte argumentatif et ce  dans une langue correcte.

Il est à noter que l’évaluation de la dimension linguistique se fera de manière intégrée dans les deux composantes.  

 

  1. A.   Etude de texte

 

Cette partie de l’épreuve vise non seulement à évaluer la capacité de l’apprenant à dégager et à sélectionner des éléments pertinents, mais aussi à inférer et à réagir à un texte.  Aux fins de l’évaluation, trois capacités sont retenues :

 

 Contextualiser

 

 Cette capacité consiste à identifier des informations à partir du support donné (un ou deux passages de l’une ou des œuvres étudiées) : l’apprenant doit pouvoir parcourir le(s) texte(s) pour sélectionner des informations pertinentes et reconnaître certains aspects du texte pour établir des rapports entre le passage proposé et d’autres parties ou éléments de l’œuvre.

 

Il s’agit de 

-      donner des informations concernant l’œuvre (titre, auteur, courant littéraire, genre littéraire, édition et date de parution…) ;

-      situer le passage dans l’œuvre ;

-      situer l’œuvre dans son contexte historique, culturel…

 

2. analyser 

 

Cette capacité concerne le traitement des informations en vue de construire du sens. L’apprenant est amené à dégager des indices, à établir des liens, à faire des inférences  et aussi à justifier l’emploi d’un fait de langue ou de style dans la construction du sens.

 

Il s’agit de 

-      étudier le(s) texte(s) : type, structure, composition, caractéristiques, intention de communication… ;

-      comprendre le contenu du texte : construire un sens… ;

-      établir un rapport entre l’emploi d’un fait de langue ou de style et la construction du sens.

 

 

 

3. Réagir

 

Cette capacité amène l’apprenant à prendre position par rapport au contenu du texte et à justifier ou défendre son point de vue.

Il s’agit de 

-      apprécier des éléments culturels, des valeurs, des éléments civilisationnels ; 

-      synthétiser/ interpréter des idées, des faits … ;

-      porter un jugement ;

-      manifester son appréciation du texte ;

-      se situer par rapport à ce texte ;

-      justifier sa réaction.

 

Remarques :

-      Dans la formulation des consignes, il faudrait éviter d’utiliser la terminologie de la critique littéraire (focalisation, incipit, point de vue…)

-      Les questions relatives à la langue seront élaborées en rapport avec la construction du sens et porteront sur les  contenus de  la rubrique « langue » de la progression de la 1ère année du cycle du baccalauréat.

 

 

  1. B.  Production écrite

 

Cette composante cible la production d’un texte argumentatif  à partir d’un sujet donné. Celui-ci doit être en rapport avec l’un des thèmes traités dans une ou plusieurs  œuvres au programme, sans être une dissertation littéraire.

Le candidat doit démontrer sa capacité à exprimer son point de vue  et/ou  à justifier ou  soutenir une  idée  à l’aide d’arguments variés et pertinents.

 

Les capacités  concernant les deux composantes de l’épreuve de français seront évaluées à partir des contenus des  modules  suivants pour l’enseignement du français en 1ère année du cycle du baccalauréat.

 

MODULES

ŒUVRES AU PROGRAMME

Module 1

«La boîte à merveilles» d’Ahmed Sefrioui

 

Module 2

«Antigone»  de Jean Anouilh

 

Module 3

«Le dernier jour d’un condamné» de Victor HUGO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. III.     CARACTÉRISTIQUES DE L’EPREUVE D’ÉVALUATION

 

  1. A.   Etude de texte

 

L’étude de texte, qui s’appuie sur un ou deux texte(s) littéraire(s), comprend 10 questions (items) :

  • deux  questions (items) pour la contextualisation;
  • six  questions (items) pour l’analyse ;
  • deux  questions (items) pour la réaction.

 

    Elle  est constituée  des  types d’items suivants:

 

  • Les items à réponse choisie (choix multiples, choix alternatifs) ; le mode de correction de ce genre d’item est dichotomique. À l’occasion, selon la capacité exigée par l’item, on pourra demander à l’élève de justifier son choix en élaborant une courte réponse ; les choix multiples présenteront un choix de trois ou de quatre réponses.

 

  • Les items à réponse construite (réponse courte et réponse élaborée), ce type d’item demande à l’élève de formuler lui-même une courte réponse.

 

 

NB L’évaluation de la langue se fera de manière intégrée à la compréhension du texte. Les questions porteront sur les faits de langue et/ou de style contenus dans le texte de base. Elles doivent cibler surtout la capacité de l’élève à établir un lien entre le fait de langue et le sens.

 

 

  1. B.   Production écrite 

 

La situation de production écrite (de l’) doit être signifiante  pour le candidat et en rapport avec l’un des thèmes traités dans les œuvres au programme. Un sujet  précis sera proposé  au candidat qui doit produire un texte argumentatif en respectant la consigne donnée.

 

Remarque

Les critères d’évaluation et le barème de notation doivent figurer sur l’épreuve aussi bien pour l’étude de texte que pour la production de l’écrit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IV.STRUCTURE DE L’ÉVALUATION

 

Les tableaux de cette page présentent la répartition des différentes capacités retenues, leur degré d’importance et les notes  qui seront accordées aux différentes composantes de l’épreuve.

  1. A.   Tableau de synthèse de  l’étude de texte

 

Capacités

 

Pourcentage alloué

Barème de notation

Contextualiser

 

10 %

 2 points

Analyser

 

30 %

  6 points

Réagir

 

10%

2 point

Total

 

50%

10 points

 

  1. B.   Tableau de synthèse de la production de l’écrit

 

Critères d’évaluation du discours

Pourcentage alloué

Barème de notation

conformité de la production à la consigne d’écriture,

 

 

 

25%

 

 

 

5 Points

cohérence de l’argumentation

Structure du texte (organisation et progression du texte)

 

Critères d’évaluation de  la langue

 

 

 

25%

 

 

 

5 Points

Vocabulaire (usage de termes précis et variés)

Syntaxe (construction de phrases correctes)

Ponctuation (usage d’une ponctuation adéquate)

Orthographe d’usage et grammaticale (respect des règles)

Conjugaison (emploi des temps)

Total

50%

10 Points

 

Tableau  de synthèse de l’épreuve de français

 

Domaines

Capacités et critères

Nombre d’items

Pourcentage alloué

Barème de notation

Etude de texte

contextualiser

2

10%

2 points

analyser

6

30%

6 points

réagir

2

10%

2 points

Production écrite

critères d’évaluation du

discours

 

Un sujet proposé

 

25%

 

5  points

critères d’évaluation de

la langue

25%

5 points

Total

 

100%

20 points


03/11/2014
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instructions officielles pour l'enseignement de la langue française au lycée

SOMMAIRE

 

Préambule

1. Entrée par les valeurs et entrée par les compétences 2. Profil de sortie

3. Eléments organisateurs de l’enseignement /apprentissage du
    français dans le cycle secondaire qualifiant

4. Evaluation

5. Présentation des modules

6. Organisation pédagogique

7. Progression

-  Troncs communs

-  Première année du cycle du baccalauréat

-  Deuxième année du cycle du baccalauréat

Bibliographie


2

3

4

6

13
14
15
16

 

 

 

31

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1

 

 

 

 

 

Préambule

La réforme, engagée par le ministère de l’Education nationale, vise le développement  d’un  enseignement  de  qualité  s’appuyant  sur  nos constantes civilisationnelles et culturelles ; cet enseignement se veut une préparation efficiente à des études supérieures réussies et/ou   un tremplin pour  une  insertion  aisée  des  jeunes  dans  le  marché  du  travail  et  leur ancrage dans les valeurs humaines universelles.

Aussi cette réforme se donne-t-elle pour finalités :

ï‚·  La formation d’un citoyen autonome par le biais d’une appropriation
     des valeurs civiques et humaines universelles ;

ï‚·  La formation à la philosophie et à la pratique des droits de l’homme
     et  de  l’enfant,  de  la  citoyenneté,  de  l’environnement  et  de  la
     tolérance ;

ï‚·  La compréhension et l’assimilation des différents changements et
     développements de la civilisation humaine ;

ï‚·  La formation de citoyens à même d’agir et d’interagir    avec les
     percées scientifiques, technologiques et économiques en fonction des
     besoins de la nation.

Comme le stipule la Charte Nationale de l’Education et de la Formation, le
système  éducatif  marocain « aspire  à  faire  avancer  le  pays  dans  la

conquête de la science et dans la maîtrise des technologies avancées et […]
contribue ainsi à renforcer la compétitivité du pays et son développement
économique, social et humain, à une époque caractérisée par l’ouverture
sur le monde » (la Charte de l’Education et de la Formation,  page 10).

Partant de ces considérations, la réforme de l’éducation et de la formation met l’apprenant   au centre de l’action pédagogique, d’où la nécessité d’une refonte du dispositif pédagogique, didactique et méthodologique   dans la perspective de faire de l’élève l’acteur principal de son apprentissage. L’entrée privilégiée pour atteindre cet objectif est la mise en place d’une pédagogie des compétences.

L’enseignement/apprentissage du français, au cycle secondaire qualifiant,
à l’instar des autres disciplines, repose sur le concept de  compétence.
L’élève  qui  accède  au  cycle  secondaire  qualifiant  est  déjà  capable  de
s’exprimer  de  manière  correcte  et  efficace,    dans  des  situations  de
communication complexes. Il est appelé, durant ce cycle, à consolider ses acquis, à se perfectionner en vue d’une appropriation élargie et progressive des  dimensions  culturelles,  discursives  et  linguistiques  de  la  langue française.

 

1. Entrée par les valeurs et entrée par  les compétences

 

1.1 Entrée par les valeurs

A l’instar des autres disciplines, le français contribue au développement des valeurs nationales et universelles, telles qu’elles sont énoncées dans les textes  de  référence  officiels.  Les  propositions  pédagogiques  retenues prennent en compte cette exigence. Il revient à l’enseignant de mettre en évidence les valeurs véhiculées dans les œuvres étudiées.

1.2 Entrée par les compétences

Le concept de compétence est, selon P. Perrenoud, «   une capacité d’agir
efficacement dans un type défini de situations, capacité qui s’appuie sur
des connaissances mais ne s’y réduit pas » Ainsi, dans le domaine de
l’apprentissage  d’une  langue,  il  ne  suffit  pas  de  posséder  des  savoirs
linguistiques  et  des  savoir  faire  communicatifs  pour  être  à  même  de
communiquer efficacement dans une situation de communication réelle.
Dans la perspective de dépasser la trilogie « savoir, savoir faire et savoir
être », la compétence est à considérer en termes de savoir combinatoire
« qui s’acquiert dans et par l’action » comme le souligne Le Boterf.

Ceci permet de dire que :

ï‚·  l’élève est acteur de son apprentissage ;

ï‚·  il construit ses compétences en mobilisant   deux types de ressources.
     Le  premier  type  englobe  les  connaissances,  les  savoir  faire,  les
     qualités personnelles propres à chaque apprenant. Le deuxième type
     se  rattache  à  l’environnement  de  l’apprenant  et  à  sa  capacité  à
     apprendre à partir de cet environnement ;

ï‚·  la  compétence  est  évolutive  chez  un  même  élève,  et  n’est  pas
     identique d’un élève à l’autre face à un même   problème à résoudre
     ou un même projet à réaliser ;

ï‚·  un élève compétent est celui qui sait mobiliser/construire, en temps
          voulu,  des  compétences  adéquates  pour  répondre  à/gérer  des
          situations  problèmes  d’ordre  communicatif.  Ainsi  la  réponse
          compétente est spécifique à chaque individu et à chaque situation.
 Dans le souci de dispenser un enseignement/apprentissage répondant de
manière efficace à la fois, aux besoins des publics du cycle qualifiant, de
l’enseignement supérieur et du marché du travail, le curriculum se doit de

3

 

 

 

doter  les  lycéens  de  compétences  de  communication  susceptibles  de faciliter leur intégration dans la société.

 

2.   Profil de sortie

A  l’issue  du  cycle  secondaire  qualifiant,  l’apprenant  devra  être capable de :

2.1. Recevoir et produire de l’oral

ï‚·  Ecouter activement autrui ;

ï‚·  Comprendre les énoncés reçus ;
ï‚·  Prendre la parole ;

ï‚·  Participer  de  manière  efficace  à  un  échange  en  respectant  les
     paramètres de la situation de communication ;

ï‚·  Produire   des   énoncés   en   adéquation   avec   la   situation   de
     communication ;

ï‚·  S’exprimer d’une voix claire, intelligible et audible ;

ï‚·  Utiliser   le   niveau   de   langue   approprié   à   la   situation   de
     communication ;

ï‚·  Respecter le point de vue d’autrui ;

ï‚·  Présenter une communication orale construite et adaptée au public
     (document, point de vue, compte rendu, exposé) ;

ï‚·  Utiliser    le    lexique    approprié    et    respecter    les    règles
     morphosyntaxiques.

2.2. Recevoir et produire de l’écrit

ï‚·  Orienter  sa  lecture  et  son  écrit  en  fonction  de  la  situation  de
     communication ;

ï‚·  Reconnaître  les  différents  genres  d’écrits                 (littéraire,  scientifique,

journalistique, etc.) ;

ï‚·  Reconnaître le fonctionnement des différents types de textes et de
     discours ;

ï‚·  Déterminer la visée de supports divers (scripturaux, iconiques, etc.) ; ï‚·  Anticiper le contenu d’un document à partir d’indices significatifs
     (internes et externes) ;

ï‚·  Adapter sa stratégie de lecture au projet ;

 

4

 

 

 

 

ï‚·  Distinguer   l’explicite de l’implicite, le dénotatif du connotatif dans
     différents supports;

ï‚·  Rendre compte de la compréhension d’un texte par   un résumé, une
     fiche de lecture, etc. ;

ï‚·  Prendre des notes, résumer, synthétiser des textes d’idées;

 

 

ï‚·  Lire l’image ;

ï‚·  Exprimer  une  opinion  personnelle  en  la  justifiant  de  manière
     cohérente ;

ï‚·  Assurer la cohérence d’un message en fonction de la visée et du type
     de texte ;

ï‚·  Utiliser  à  bon  escient  les  organisateurs  textuels,  les  connecteurs
     logiques et chronologiques ;

ï‚·  Utiliser  un  vocabulaire  précis   et   adapté  à   la   situation  de
     communication ;

ï‚·  Veiller au respect des règles morphosyntaxiques ;

ï‚·  Adapter   la   mise   en   page   des   documents   à   l’intention   de
     communication et respecter la ponctuation ;

ï‚·  Produire des écrits créatifs et personnels.

 

 

2.3. Travailler en autonomie

ï‚·  S’approprier des outils de la méthodologie du travail intellectuel ;

ï‚·  Utiliser les codes et références spécifiques aux lieux et supports où
     l’on   accède   à   l’information (Centre   de   Documentation   et

d’Information, ateliers, bibliothèque, Internet, etc.) ;

ï‚·  Utiliser   les   ouvrages   de   références                    (dictionnaires,   matériels

audiovisuels, sites Internet, cédéroms, etc.) ;

ï‚·  Déterminer une problématique pour orienter sa recherche ; ï‚·  Savoir repérer les mots clés pour organiser sa recherche ; ï‚·  Sélectionner des informations ;

ï‚·  Classer les informations ;

ï‚·  Organiser les informations sélectionnées en fonction du projet de
     recherche ;

ï‚·  Etablir une bibliographie.

 

5

 

 

 

 

3.  Eléments  organisateurs  de  l’enseignement          /apprentissage  du

français dans le cycle secondaire qualifiant

L’enseignement/apprentissage du français au cycle qualifiant   s’inscrit dans  une  démarche  de  projet  et  s’organise  autour  des  éléments suivants :

 

3.1. Le projet pédagogique

3.1.1. Philosophie du projet :

 

Le projet pédagogique est la traduction   en actions du projet éducatif. Sa pertinence réside dans le fait qu’il permet de placer les élèves dans de véritables  situations  d’apprentissage  et  qu’il  offre  à  l’enseignant l’opportunité  de  s’intéresser  au  parcours  de  chacun.  Plutôt  que d’intervenir   dans   des   activités   répétitives,   traditionnelles   et décontextualisées,  il  repose  sur  la  planification,  les  techniques d’animation   interactives,   le   réinvestissement   des   acquis   et   le développement de nouvelles compétences.

Par conséquent, la conception d’un projet doit reposer sur : ï‚·  Une démarche collective plutôt qu’individuelle ;

ï‚·  La situation d’apprentissage,   la résolution de problème et le vécu
     des apprenants ;

ï‚·  La nécessité d’avancer aux rythmes des apprenants pour éviter les
     situations d’échec ;

ï‚·  La    complémentarité    entre    l’apprentissage    linguistique    et
     l’apprentissage social (la langue mise en action dans des situations
     réelles) ;

ï‚·  L’évaluation et le suivi des différentes étapes du projet et de sa
     finalisation.

 

3.1.2. Démarche du projet

Mettre en place un projet    pédagogique suppose que l’enseignant procède à :

ï‚·  Une évaluation diagnostique  (en début d’année) lui permettant de
     dégager le profil de la classe ;

 

6

 

 

 

 

ï‚·  La négociation et à la formulation en termes contractuels du projet
     permettant d’associer les élèves à leur propre production et partant à
     leur propre formation ;

 

ï‚·  La clarification des compétences que les élèves doivent acquérir à
     l’issue  d’un  ensemble  d’activités  programmées  pour  une  période
     donnée ;

ï‚·  L’élaboration et la programmation de tâches et d’activités diverses
     favorisant la construction des compétences escomptées ;

ï‚·  La conception ou la prise  en compte de procédures d’évaluation
     destinées à apprécier le degré de maîtrise de ces compétences ;

ï‚·  La tenue d’un carnet de bord lui permettant de consigner au fur et à
     mesure, les étapes de réalisation du projet, les points forts et les
     points d’amélioration du travail effectué, le degré d’implication des
     élèves, les imprévus, etc.

 

3.1.3.. Articulation

Le  projet  doit  s’articuler  aux  différentes  données  du  curriculum, notamment :

ï‚·    les orientations pédagogiques ;

ï‚·    les   champs d’enseignement/apprentissage : lecture, écriture, oral et
     langue ;

ï‚·    les  supports :  les  œuvres  littéraires  proposées  et  les  documents
     suscitant l’intérêt des élèves, etc.

Le projet doit, par ailleurs, s’ouvrir   aux activités diverses (artistiques et culturelles) de l’établissement et de son environnement et   s’adapter aux impératifs de l’organisation de l’année scolaire  (vacances,    évaluations périodiques et  examens …).

3.2. Le module

Le module est un dispositif de mise en œuvre du projet pédagogique. II porte aussi bien sur le développement de compétences transversales que sur l’acquisition de compétences disciplinaires relatives à l’apprentissage de la langue cible.

 

7

 

 

 

 

ï‚·  le module est organisé en séquences et en activités d’apprentissage
     qui s’interpellent et qui se complètent ;

ï‚·  le module s’articule principalement    autour d’une œuvre littéraire
     pour toutes les filières et toutes les options ; la littérature ne concerne
     pas  exclusivement  les  sections  littéraires.  En  effet,  les  sections
     techniques  et  scientifiques  doivent  également  se  doter  de  la
     compétence culturelle nécessaire à l’apprentissage d’une langue   et à
     la formation générale de l’élève.

ï‚·  le module, dans sa mise en œuvre, s’inscrit dans la démarche du
     projet et prend en compte les besoins spécifiques de l’apprenant.

 

3.3. La séquence

La séquence didactique (ou projet séquentiel) est un ensemble d’activités visant  le  développement  de  compétences ;  celles-ci  constituent  une réponse aux besoins des élèves, préalablement identifiés et analysés. C’est l’outil   le mieux adapté à une gestion optimale du temps en fonction du rythme de chacun.

En effet, le projet pédagogique est constitué d’un ensemble de modules
eux-mêmes  déclinés  en  séquences  didactiques  conçues  sous  forme
d’activités successives, cohérentes et interdépendantes. Celles-ci peuvent
être  effectuées  en  classe  et  hors  de  la    classe,  suivant  une  démarche
décloisonnée, dans l’optique de développer chez l’élève les compétences
voulues.

 

L’évaluation qui clôt la séquence permettra, en même temps, d’évaluer les nouveaux  acquis  et  de  prévoir  les  actions  de  remédiation  et  de consolidation qui s’imposent.

 

3.4. Les activités de mise en œuvre

 

Cette conception, plus proche des besoins des élèves et plus ouverte quant au rôle de l’enseignant, passe par un assouplissement des horaires impartis aux diverses activités.

Ainsi,     tel  projet  nécessitera  davantage  d’heures  de  lecture  que  le
précédent, tel autre privilégiera la production écrite ou l’initiation à la

 

8

 

 

 

documentation. Le principe est que l’ensemble des activités, prévues dans le cadre du projet, convergent et se complètent.

En outre, les activités seront décloisonnées et intégrées les unes aux autres autant que nécessaire. L’enseignant, sans perdre de vue la nécessité de veiller à l’équilibre et à la progressivité des activités, essayera      de les diversifier  en  fonction  des  compétences  visées  en  réception  et  en production  de l’oral et de l’écrit.

La répartition des activités de classe met en perspective, pour les trois années du cycle qualifiant, le cheminement d’un apprentissage progressif recherchant  la  consolidation  des  acquis  des  cycles  antérieurs,  leur perfectionnement,  en  vue  de  l’appropriation  de  la  langue  cible.  Les domaines  de  l’enseignement  apprentissage  sont  la  lecture,    l’écrit,    la langue,  l’oral et les travaux encadrés.

 

3.4.1. Activités de lecture :

La spécificité de cette activité est la lecture et l’étude d’œuvres intégrales, pratique qui devra permettre d’appréhender une entité littéraire sous ses multiples facettes :

ï‚·  étudier l’œuvre pour comprendre les principes sous-jacents qui en
     régissent la composition ;

ï‚·  s’intéresser à sa genèse pour saisir la problématique de la création
     littéraire  et  entrevoir  le  rapport  de  l’auteur  avec  son  œuvre  et
     l’ancrage de celle-ci dans son environnement historique et culturel ;

ï‚·  analyser  le  contenu,  y  compris  le  non-dit,  pour  découvrir  la
     conception du monde dont elle est le reflet ;

 

ï‚·  interroger les personnages ;

 

ï‚·  sonder leur psychologie pour comprendre leurs motivations ;

L’étude d’œuvres intégrales permet d’articuler les analyses fragmentées (un extrait dont on justifie le choix) et les visions d’ensemble :
     ï‚·  éléments de fiction ;

ï‚·  réseaux de personnages ;

ï‚·  étude de l’espace et du temps ;

 

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ï‚·  construction et progression dramatique ; ï‚·  thèmes dominants ;

ï‚·  choix narratifs, dramaturgiques et esthétiques…

L’œuvre intégrale apparaît donc à la fois comme l’une des finalités de l’enseignement du français dans le Secondaire Qualifiant (donner le goût, les outils et développer les compétences d’une pratique autonome de la lecture des œuvres littéraires) et comme le support principal des diverses activités qui caractérisent cet enseignement.

Un tel choix demande l’adoption de démarches méthodologiques et de
stratégies de lecture appropriées à l’étude de l’œuvre littéraire :
     ï‚·  La     lecture   méthodique     relie   constamment   observation   et
     interprétation et fait participer activement l’élève à la construction du
     sens à partir de réseaux d’indices textuels et discursifs. Quel que soit
     le genre de texte ou le type de discours considéré, c’est avec ses
     compétences  d’analyse  personnelles,  y  compris  celles  qui  font
     intervenir sa subjectivité, que l’élève progresse dans la construction
     du sens ;

ï‚·  La lecture analytique   s’attache à dégager le sens d’un texte par une
     étude détaillée des techniques d’écriture, et s’intéresse aux effets que
     produisent ces techniques sur le lecteur.

ï‚·  La lecture sélective   permet de dégager les informations en fonction
     du projet de lecture ;

ï‚·  Le  groupement  de  textes  s’appuie  sur  la  confrontation  de  textes
     appartenant au même genre ou à des genres apparentés pour la mise
     en   évidence   de   caractéristiques   textuelles   et   discursives
     significatives ;

La séance de lecture peut aussi avoir comme supports des textes et des poèmes  variés,  d’auteurs  francophones,  notamment  marocains,  en  vue d’élargir les horizons culturels des apprenants et de les sensibiliser à la diversité linguistique francophone.

La  lecture  s'intéresse  également  à  l'étude  de  l'image.  On  utilisera  des images  fixes  et  mobiles  pour  apprendre  aux  élèves  à  dégager  les spécificités du message iconique et à mettre en relation le langage verbal et le langage visuel ;

 

 

 

 

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3.4.2. Activités de langue

Grammaire de la phrase

Les notions de base de la langue ayant été étudiées au collège, le tronc commun se préoccupe de la mise à niveau linguistique des élèves du Cycle Qualifiant, pour   répondre à des besoins spécifiques clairement identifiés, analysés et hiérarchisés.

Aussi faudra-t-il veiller à infléchir l’activité dans le sens d’une pratique raisonnée de la langue au service de la communication.

Grammaire du texte

En grammaire de texte et de l’énonciation comme en grammaire de la phrase,  les  dimensions  sémantiques  de  la  langue  constitueront  une préoccupation constante.

Le souci de renforcer et de relever le niveau de compétence linguistique
des  élèves  nécessitera,  en 1ère    et  en 2ème  années  du  baccalauréat,  la

pratique  d’activités  de  langue  opportunes  et  intégrées,  tant  pour  les
nécessaires   mises   au   point   que   pour   de   nouvelles   acquisitions
programmées dans le cadre du projet pédagogique en cours.
Remarque : Les activités de langue visant la maîtrise du fonctionnement de
la langue, le recours à la terminologie sera au service de cet objectif et
celle-ci ne pourra en aucun cas constituer un objet d’étude en soi.

3.4.3. Activités orales et travaux  encadrés

 

Le  projet  pédagogique  intégrera  des  activités  orales  diversifiées.  Plus spécifiquement, dans le cadre de l’acquisition progressive des techniques d’expression et de communication,   on travaillera :

L’écoute ; la prise de parole ; la   gestuelle ; l’exposé ; la prise de notes ; la
recherche  documentaire ;  l’entretien ;  le  rapport ;  le  compte  rendu ;  le

P.V ; etc.

 

L’objectif principal est donc l’autonomisation de l’élève grâce à des tâches constructives et valorisantes visant le développement    de compétences relatives à la communication et la préparation à l’enseignement supérieur et à la vie active.

 

11

 

 

 

 

Quant aux travaux   encadrés, qu’ils soient   individuels ou collectifs, ils permettent d’accéder progressivement à l’autonomie. A partir de thèmes transversaux et   si possible dans l’interdisciplinarité, les élèves procèdent à la  constitution  méthodique  de  dossiers  et  à  l’élaboration  de  notes  de lectures, de synthèses, de comptes rendus d’enquête ou de recherche. Ils peuvent constituer des ateliers d’écriture ou participer à des travaux divers à partir de l’audiovisuel, des médias, du théâtre, etc.

Dans   ce   cadre,   le   rôle   du   professeur   est   essentiel :   incitation, encouragement, encadrement souple et valorisation aident l’élève à gérer lui-même ses travaux, qu’ils soient personnels ou de groupe, et   à acquérir progressivement des apprentissages méthodologiques et des compétences transversales.

 

Ainsi, les élèves, individuellement au besoin, mais généralement groupés
selon  leurs  affinités  ou  au  hasard  des  tâches  confiées,  réalisent  des
recherches dont ils ont choisi la nature et les thèmes, en accord avec le
professeur et compte tenu des possibilités de chacun. Ils contribuent donc à
leur   propre   formation   intellectuelle,   à   leur   autonomisation   et   à
l’affermissement  de leur personnalité. Les thèmes  choisis peuvent soit
s’inscrire  dans  le  curriculum  soit  être  en  rapport  avec  les  Droits  de
l’Homme, le Droit International Humanitaire, les Valeurs Universelles,
l’Environnement,  l’Education  en  matière  de  population, ,  etc.,  ce  qui

contribue à renforcer l’éducation à la Citoyenneté.

 

3.4.4. Activités de  production écrite :

 

La spécificité du Cycle Secondaire Qualifiant implique le recours à des activités de production écrite diversifiées, susceptibles de faire accéder l’élève au degré d’autonomie escompté.

A cet effet, les pratiques de productions d’écrits porteront sur :
      ï‚·  le résumé ;

ï‚·  le compte rendu de lecture;
ï‚·  la synthèse de documents ;
ï‚·  l’essai général et littéraire ;
ï‚·  le commentaire ;

ï‚·  la réécriture ;

ï‚·  la rédaction courte ;
ï‚·  le pastiche ;

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Les  activités  de  production  écrite  porteront  également  sur  des  écrits fonctionnels en vue de mieux préparer les élèves à la vie active :
      ï‚·  le compte rendu de réunion ; le rapport ;

ï‚·  la lettre (demande d’emploi, lettre de motivation, demande de stage,
     lettre de réclamation, etc.);

ï‚·  le curriculum vitae ;
ï‚·  etc.

4. Evaluation

Les élèves intègrent de nouveaux apprentissages à tous les niveaux des
composantes  de  la  compétence  de  communication.  Les  évaluations
permettent  l’identification  des  écarts pour  monter  les  actions  de

remédiation les plus pertinentes.

Ainsi, l’enseignant peut prendre des décisions pour mettre à niveau ou rehausser  la  qualité  des  réalisations  langagières  et  discursives  de  ses élèves.

L’évaluation a donc pour fonction :

ï‚·  d’aider les élèves à prendre conscience de   leurs lacunes et d’essayer
     de les combler;

ï‚·  d’aider les enseignants à adapter les apprentissages proposés aux
     besoins de leurs élèves ;

L’évaluation et la régulation constituent donc un travail quotidien ; il a lieu à travers les observations, les tests rapides, les vérifications des travaux hors de la classe, mais aussi à travers les contrôles et devoirs  périodiques. Il  est  donc  utile  de  tenir  les  élèves  informés  des  différentes  actions d’évaluation en :

ï‚·  leur expliquant qu’ils suivent un enseignement / apprentissage par
     compétences ;

 

ï‚·  établissant, avec eux, avant chaque nouvel apprentissage, des critères
     d’évaluation qui serviront de contrat.

 

D’autre  part,  le  processus  d’évaluation  mobilise  des  ressources  dont
dispose  l’élève (savoirs,  savoir  faire,  savoir  être,  savoir  agir,  savoir
combiner) et des ressources externes (ressources documentaires, personnes
ressources, cours, etc.). L’évaluation doit donc aller au-delà   des contenus
d’apprentissage pour viser le transfert des compétences et la créativité,
autrement dit, le degré d’autonomie atteint par l’élève face à un problème
à résoudre.

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Supports d’évaluation

Ils sont à retenir en fonction des objectifs visés. On aura recours à l’un des types de supports suivants :

ï‚·  Un extrait d’une œuvre intégrale ;

ï‚·  Deux extraits d’une même œuvre pour étudier :

§  le déroulement des événements (trame narrative) ; §  l’évolution d’un (des) personnage(s) ;
§  la typologie ;

§  etc.

ï‚·  Des extraits de la même typologie mais appartenant à des genres

différents :

(fable/passage narratif d’un roman ; extrait d’une pièce de
     théâtre/passage dialogué dans un roman ; extrait d’un roman
     à la 3ème personne/extrait tiré d’une autobiographie, etc.)
 ï‚· Un extrait   d’une oeuvre en dehors du programme mais appartenant à
     l’un des genres littéraires étudiés.

ï‚·  Un ensemble de  textes groupés portant sur la  même thématique/

problématique ;

ï‚·  Un texte didactique (définition de la tragédie, de l’autobiographie, du

réalisme,…) et un extrait d’une œuvre illustrant  la définition, etc.

ï‚·  Un texte poétique ;

ï‚·  Etc.

Canevas de l’épreuve normalisée

ï‚·  Support(s) écrit(s) : extrait(s) de(s) l’ œuvre(s) étudiée(s)

ï‚·  Compréhension  et  analyse :  consignes  portant  sur  l’ensemble  des
     compétences ayant sous-tendu les apprentissages (l’évaluation de la
     dimension linguistique se fera de manière intégrée).

ï‚·  Production écrite : un sujet en rapport avec une ou plusieurs œuvres
     au programme.

5. Présentation des modules

Le collège a     permis à l’élève d’acquérir quelques notions de base d’une approche des textes littéraires en même temps qu’une appropriation des moyens linguistiques et langagiers pour une communication efficace   en langue française.

 

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Dans le cycle secondaire qualifiant, l’élève sera appelé   à approfondir ces
notions,  à  améliorer  sa  maîtrise  de  la  langue  et  à  acquérir  une
méthodologie du travail intellectuel. Ainsi, les compétences à développer
chez  les     élèves  ne  sont  jamais  considérées  comme  définitivement
acquises, d’où la nécessité de les reprendre dans des perspectives de plus
en plus pointues à travers des supports et des situations diversifiés.

Les  contenus  du  module  s’articulent  principalement  autour  d’œuvres littéraires  et  de  textes  divers  relevant  d’un  même  thème,  d’une problématique  soulevée  par  l’œuvre     et  allant  dans  le  sens     des composantes de la compétence travaillée. Le choix des œuvres retenues a obéi aux considérations suivantes :

ï‚·  permettre une appréhension de la langue en contexte

ï‚·  assurer une continuité entre le collège, le cycle des troncs communs
     et le cycle du baccalauréat

ï‚·  initier les élèves aux principaux genres et mouvements littéraires et à
     quelques grands courants de pensée

ï‚·  favoriser l’ouverture culturelle des apprenants

ï‚·  sensibiliser aux valeurs nationales et universelles.

Les textes divers   peuvent être l’objet d’étude en   lecture, à l’écrit ou à l’oral,   l’intérêt   étant   de   permettre   à   l’élève   d’appréhender   une problématique à travers des regards croisés et partant, de construire son point de vue propre.

Ces textes pourront aussi être intégrés aux travaux encadrés et aux projets
de l’élève. Il est à signaler par ailleurs que le premier module du tronc
commun s’organise autour d’un ensemble   de textes relevant de différents
types.

Ces contenus Å”destinés à développer les connaissances et les savoir-faire des élèves- sont   abordés sous l’angle de l’analyse et de la critique dans le but  de  doter  l’apprenant  d’outils  lui  permettant  d’appréhender  des documents divers et de s’approprier une méthodologie de travail.
La progression présentée dans les tableaux qui suivent ne doit pas être traitée de façon linéaire, mais être articulée au projet pédagogique et aux besoins réels des élèves et aux horaires impartis.

 

6. Organisation pédagogique

Dans le cadre de la réalisation de son projet, l’enseignant(e) élabore et organise son module en intégrant le soutien pédagogique, la régulation et le contrôle continu.

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HORAIRES HEBDOMADAIRES
-TRONCS COMMUNS : 4 heures
-CYCLE DU BACCALAUREAT

 

Nombre d’heures par

Filières et options                                   semaine

1ère année       2ème année

Sciences économiques/comptabilité                    2                    2

Lettres et                 Option lettres                     5                    5

 

 

16

 

 

 

 

sciences

humaines

Sciences

mathématiques

 

Sciences

expérimentales

 

Sciences et

technologies


 

Option Sciences

humaines

Option  Math. A

Option Math. B

Option SVT

Option PC

Option AGRO

Electricité

Mécanique


 

 

5

 

4

 

4

 

 

4


 

 

4

 

4

 

4

 

 

4

 

Arts appliqués

Sciences


4


4

 

Enseignement originel


juridiques

Langue arabe


4


4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7. Progressions

 

TRONCS COMMUNS

Module 1

-Textes divers autour de la typologie textuelle                (narratif, descriptif,

argumentatif, prescriptif)

 

Module 2

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La nouvelle réaliste

-Maupassant : « La ficelle » ou « Aux champs »

La poésie :

-Une ode et une chanson

 

Module 3

La nouvelle fantastique

-Mérimée : « La vénus d’Ille »
Ou

-Gautier : «  Le chevalier double »

 

La poésie : le sonnet (2 poèmes au moins).

 

Module 4

Le théâtre : la comédie

-Molière : Le bourgeois gentilhomme.

La poésie libre (2 poèmes au moins).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18

 

 

 

 

 

Progressions

PREMIERE ANNEE DU CYCLE DU

BACCALAUREAT

 

A partir de la rentrée scolaire 2006-2007

Premier semestre

-  Module 1 : Un roman autobiographique :
La boîte  à merveilles d’Ahmed Sefrioui
-  Module 2 : Un roman de science fiction :
La planète des singes- Pierre BOULLE

Deuxième semestre

-  Module 3 : Un roman à thèse

Le dernier jour d’un condamné Å” Victor HUGO

-  Module 4 : Une tragédie :
Antigone Å” Jean ANOUILH

 

 

DEUXIEME ANNEE DU CYCLE DU

BACCALAUREAT

 

A partir de la rentrée scolaire 2007-2008

Premier semestre

-  Module 1 : Un conte philosophique :

Candide   - Voltaire

-  Module 2 : Un roman maghrébin contemporain :

Il était une fois un vieux couple heureux Å” Mohammed Khaireddine

 

Deuxième semestre

-  Module 3 : Un roman réaliste
Le père Goriot Å” Honoré de Balzac

 

 

 

 

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Progression des Troncs Communs : Premier semestre

Module 1 : Mise à niveau et consolidation des acquis antérieurs

Textes divers autour de la typologie textuelle

Compétences                                                Activités                    Contenus

Activités de lecture(s) :              Réception de l’écrit

-Reconnaître le genre (romanesque, théâtral, poétique, …) et                                                               Le texte/discours narratif :

le type d’un texte : narratif, descriptif, argumentatif et                   -observation et analyse de                 -       progression d’une séquence narrative

prescriptif                                                                                                  documents relevant de                       -       les marques du discours narratif (marques de l’énonciation)

-Anticiper le contenu d’un document à partir d’indices                   genres divers.                                        -       les repères spatio-temporelsles personnages, l’action

significatifs                                                                                                                                                               -       le point de vue (qui raconte) (1e approche)

-Identifier le thème d’un texte, le destinateur, le destinataire ;       -lecture analytique                      le texte /discours descriptif :

-Repérer et interpréter le point de vue dans un document                                                                               -       organisation et fonctions de la description

-Lire et comprendre une consigne                                                        -lecture méthodique                            -       les marques du discours descriptif

-Produire des énoncés corrects linguistiquement et conformes                                                                      -       les points de vue dans la description (celui qui voit, celui qui sent)

à la consigne                                                                                            Activités de production             le texte/discours argumentatif (initiation au raisonnement argumentatif) :

-Ponctuer et mettre en page correctement                                          écrite :                                                 -   l’accord/le désaccord, la thèse, l’antithèse, le circuit argumentatif

-Produire des possibles narratifs en maintenant la cohérence                                                                          les procédés argumentatifs : vocabulaire, modalisateurs,

et la cohésion textuelles                                                                         -Reformulation de                       le texte/discours prescriptif :

-Produire un écrit cohérent et conforme à une intention de            consignes                                               -       les marques de la prescription

communication précise                                                                          - production d’écrits                            -       les enjeux du prescriptif (conseil, ordre)

-S’exprimer d’une voix claire,   audible et intelligible                       -ponctuation de passages          Production de l’écrit

-Ecouter activement (interactivement)                                                                                                               -       donner une suite à un petit récit

-Prendre la parole                                                                                                                                                    -       insérer un passage descriptif dans un récit

-S’informer en fonction de son projet                                                 Activités orales et TE                        -       exprimer son point de vue au sujet d’une idée (opinion)

-Sélectionner, traiter et reformuler l’information                              -présentations orales ;                         -       rédiger un texte prescriptif

-Lire une BD                                                                                             -jeux de rôle                                          -       produire un texte dans le cadre d’un projet

-Analyser une image : s’initier à la notion de représentation          -simulations                                  Production de l’oral et TE

-discussions                                           -       techniques de la recherche de l’information (sélection, traitement et

reformulation) - élaboration d’un plan

Activités   de langue                   Langue (grammaire de la phrase et grammaire du texte)

-       retour sur les types de phrases (déclarative, interrogative, exclamative,

-pratiques intégrées de la                            impérative, infinitive)

langue et du discours à                       -       la phrase simple (constituants)

partir de la production et de              -       valeurs des temps verbaux (en relation avec les types de texte)

la réception de l’oral et de                  -       indicateurs spatio-temporels

l’écrit.                                                     -       connecteurs logiques- l’expression de l’accord/désaccord

-       l’expression de l’ordre, du conseil, etc.        18

 

 

Progression des Troncs Communs : Premier semestre
            Module 2 : Etudier une nouvelle réaliste

La ficelle ou Aux champs de Maupassant

Compétences                                                                                           Activités                                        Contenus

-Reconnaître un genre littéraire : la nouvelle réaliste                       Activités de lecture(s) :              Réception de l’écrit

-Identifier la structure formelle d’une nouvelle réaliste                                                                                   -       les caractéristiques du récit réaliste

-Repérer les passages descriptifs dans la nouvelle                            -observation et analyse de                 -       son ancrage dans la réalité (réseaux lexicaux, repères spatio-temporels)

-Déterminer leur fonction                                                                      documents relevant du                       -       la structure narrative de l’œuvre

-Reconnaître les caractéristiques d’un poème                                   genre étudié ;                                        -       la progression dramatique (l’action)

-Identifier les caractéristiques de certaines formes poétiques                                                                         -       les personnages (auteur, narrateur, protagoniste(s)) et leurs fonctions dans le récit

(odes et chansons)                                                                                  -lecture analytique ;                            -       la distinction entre récit et histoire,        les focalisations

-Utiliser le vocabulaire adapté (le métalangage nécessaire                                                                             -       l’alternance récit, description, dialogue

pour appréhender le genre étudié)                                                        -lecture méthodique ;                          -       le rythme du récit : ellipses, retours en arrière et leurs fonctions

-Utiliser les organisateurs textuels et les   connecteurs logiques                                                              Poésie

et chronologiques                                                                                    -lecture sélective.                                         l’ode, la chanson

-Acquérir la méthodologie de l’élaboration d’une fiche de                                                                     Production de l’écrit

lecture                                                                                                        Activités de production                     -       produire un texte dans le cadre d’un projet

-Rendre compte de la lecture d’un texte long par une fiche de      écrite :                                                   -       raconter en changeant les personnages et en variant les points de vue

lecture                                                                                                        -produire des écrits à partir                -       imaginer un épisode pour remplacer une ellipse narrative

-Produire un écrit d’invention (projet de classe)                                des supports étudiés                            -       insérer un portrait dans un récit

-produire des énoncés en adéquation avec la visée recherchée     (possibles narratifs, points                 -       rédiger un texte à la manière de… (pastiche, imitation)

et avec   la situation de communication                                             de vue modifiés, portraits,                 -       imaginer une suite (fin, dénouement) à un récit

-Prendre des notes à partir de documents   sonores ou écrits          insertion de description ou                 -       jouer avec des rimes, jouer avec des formes

-analyser une image : s’initier aux principes du montage et du     de narration dans un texte) ;     Production de l’oral et TE

trucage                                                                                                      - élaboration de fiches de                   -       techniques de la recherche documentaire (sélection, traitement et reformulation de

-Prendre la parole                                                                                    lecture ;                                                          l’information)

-Ecouter activement                                                                               -prise de notes.                                     -       élaboration d’un plan

-Chercher l’information et la traiter en fonction de son projet       Activités orales et TE                        -       présentation d’une fiche de lecture

-présentations orales ;                         -       création de supports iconiques (montage et trucage)

-jeux de rôle ;                                       -       participation à la mise en place d’un projet.

-simulations ;                                Langue (grammaire de la phrase et grammaire du texte)

-discussions ;                                        -       les moyens lexicaux de la description : l’expansion nominale, la subordonnée

-débats.                                                          relative…

Activités de langue                             -       les moyens stylistiques de la   description : quelques figures de style : la comparaison,

-pratiques intégrées de la                            la métaphore, etc.

langue et du discours à                       -       le passage de la phrase simple à la phrase complexe

partir de la production et de              -       les procédés de la reprise (l’anaphorisation)

la réception de l’oral et de                  -       le discours ancré dans la situation d’énonciation /discours coupé de la situation

l’écrit.                                                             d’énonciation.

 

 

 

Progression des Troncs Communs : Deuxième  semestre
           Module 3 : Etudier une nouvelle fantastique

La Vénus d’Ille de Mérimée ou Le chevalier double de Gautier

Compétences                                                                                           Activités                                        Contenus

-Reconnaître un genre littéraire : la nouvelle fantastique               Activités de lecture(s) :              Réception de l’écrit

-Identifier la structure formelle d’une nouvelle fantastique ;                                                                         Les caractéristiques du récit fantastique

-Etudier le fantastique                                                                            -observation et analyse de                 -       L’intrusion du surnaturel

-Etudier les éléments assurant la cohérence et la cohésion             documents relevant du                       -       La rencontre avec le phénomène

d’un texte   et leurs rôles dans la progression de la narration          genre   étudié.                                       -       L’aventure fantastique

-Reconnaître les caractéristiques formelles du sonnet;                                                                                    -       Le dénouement ambigu

-Perfectionner les techniques de l’élaboration de la fiche de          -lecture analytique ;                            -       la structure narrative de l’œuvre

lecture                                                                                                                                                                        -       la progression dramatique, la subjectivité du narrateur

-Respecter les éléments de cohérence et de cohésion dans ses       -lecture méthodique ;                          -       la transfiguration du réel

écrits                                                                                                                                                                          -       le rythme du récit : l’ellipse, le retour en arrière, le suspense

-Reformuler des passages (par écrit)                                                   -lecture sélective.                                 -       les champs lexicaux, etc.

-Prendre des notes à partir d’un document sonore ou écrit                                                                     Poésie : le sonnet

-Participer à la finalisation du projet de classe                                  Activités de production             Production de l’écrit

-Produire des énoncés en adéquation avec la situation de              écrite :                                                   -       produire des écrits dans le cadre d’un projet

communication                                                                                                                                                       -       raconter en changeant les personnages et en variant les points de vue

-Prendre la parole                                                                                    -production de textes en                     -       réécrire un récit en supprimant les retours en arrière et en rétablissant la chronologie

-Ecouter activement                                                                               fonction de consignes ;                       -       écrire à la manière de…en utilisant les mêmes procédés pour créer une atmosphère

-Analyser une image : s’initier aux notions de dénotation et de    -Réécriture de passages ;                            fantastique

connotation                                                                                              Activités   orales et TE                      -       imaginer un dénouement non ambigu, moins fantastique

-Chercher l’information et la traiter en fonction de son projet.      -présentations orales ;                         -       jouer avec   les images et les figures de style

-jeux de rôle ;                               Production de l’oral et TE

-simulations ;                                        -       participation aux travaux de finalisation du projet

-discussions ;                                        -       présentation d’une fiche de lecture

-débats.                                                  -       création de supports iconiques (dénotation, connotation).

Activités de langue                     Langue (grammaire de la phrase et grammaire du texte)

-       les champs lexicaux liés au genre fantastique

-pratiques intégrées de la                    -       la subordonnée complétive

langue et du discours à                       -       l’accord du participe passé

partir de la production et de              -       quelques moyens de la description : images, hyperboles

la réception de l’oral et de                  -       les modalités appréciatives, les règles de cohérence textuelle, etc.

l’écrit.

 

 

Progression des Troncs Communs : Deuxième  semestre

Module   4 : Etudier une  comédie
Le bourgeois gentilhomme de Molière

 

Compétences                                                                                           Activités                                        Contenus

-Etudier un genre littéraire : le théâtre (la comédie)                          Activités de lecture(s) :              Réception de l’écrit

-Etudier dans la pièce choisie                                                                                                                                -       la composition de l’œuvre

.les personnages, l’espace et le temps                                                  -observation et analyse de                 -       la progression dramatique de la pièce

. la farce                                                                                                    documents relevant du                       -       étude d’extraits représentatifs de la progression ayant trait à l’exposition, au nœud de

. les jeux du langage                                                                               genre   étudié.                                               l’action, aux péripéties et coups de théâtre, au dénouement

. les différentes formes du comique (rappel)                                                                                                      -       les personnages : rôle social et fonction dans la comédie (clichés…)

.la caricature                                                                                            -lecture analytique ;                            -       le langage théâtral, verbal et non verbal (formes et fonctions)

.le quiproquo                                                                                                                                                            -        procédés du comique : l’aparté, le quiproquo, la caricature…

-les décors                                                                                                 -lecture méthodique ;                          -       Etc.

-les costumes                                                                                                                                                    Poésie

-S’approprier le lexique relatif au théâtre                                           -lecture sélective.                         Poésie libre

-Reconnaître les caractéristiques de la poésie libre                                                                                   Production de l’écrit

S’informer sur les différentes formes du comique                            Activités de production                     -       produire un texte dans le cadre d’un projet

-S’informer sur le dramaturge (dont l’œuvre est étudiée), son        écrite :                                                   -       résumer une scène, un acte

époque et les caractéristiques de son œuvre                                                                                                       -       réécrire une scène en utilisant les procédés du comique ; le quiproquo, l’aparté, la

Réécrire une scène                                                                                  -production de textes en                             caricature ;

Elaborer une fiche de lecture à partir du tableau synoptique de    fonction de consignes et du               -       produire un dialogue ;

la pièce                                                                                                      projet.                                                    -       etc.

Jouer une scène comique                                                                                                                               Production de l’Oral et TE

Analyser une image (corpus de caricatures)                                                                                                      -       participer aux travaux de finalisation du projet

Activités orales et TE                        -       présenter oralement, rendre compte, etc.

-présentations orales ;                         -       créer des supports iconiques (caricatures, dessins humoristiques…).

-jeux de rôle ;                               Langue (grammaire de la phrase et grammaire du texte)

-simulations ;                                        -       les discours rapportés

-discussions ;                                        -       le passage du discours direct au discours indirect

-débats.                                                  -       les marques de la subjectivité (implicite, présupposé, sous-entendu)

-       les subordonnées circonstancielles ;

Activités de langue                             -       etc.

-pratiques intégrées de la
langue et du discours à
partir de la production et de
la réception de l’oral et de
l’écrit.

 

 

Progression de la première année du cycle du baccalauréat

Premier semestre          MODULE 1 : Etudier une autobiographie -   « La boîte à merveilles » d’ Ahmed Sefrioui

(A adapter en fonction de  chaque filière et de l’horaire imparti)

 

Compétences                                                   Activités                                          Contenus

-       Communiquer oralement et par écrit à             Activités de lecture :                                      Réception de l’écrit

partir d’une œuvre littéraire                                  -Observation et analyse de documents               -       La situation d’énonciation

-       (Re) connaître les caractéristiques d’un                                                                                                -       Le(s) point(s) de vue

roman autobiographique                                     -Lecture hors de la classe                                       -       Le pacte du Je

ï‚·     L’écriture autobiographique                                                                                                                    -       Le personnage / les personnages dans une autobiographie

ï‚·     Le pacte autobiographique                                  -Lecture analytique                                                 -       Les événements

ï‚·     Les visées d’une autobiographie                                                                                                             -       La vérité dans une autobiographie

-Lecture méthodique                                              -                                                                                                                                                                              L’autobiographie en tant que bilan d’une vie

-       Reconnaître un poème lyrique                                                                                                                -        L’autobiographie en tant que témoignage

- Lecture sélective                                                    -       Les écrits proches de l’autobiographie : les mémoires, le journal

-       Elaborer des « récits de vie »                                                                                                                            intime

-       Réaliser des fiches de lecture (différents           - Groupement de textes

types de récits de vie)                                                                                                                                Poésie maghrébine, africaine, etc.

-       Analyser une image.                                              Production écrite :                                         Production de l’écrit

Production de textes en fonction de                            -       Résumé / Fiche de lecture d’œuvres ou d’extraits

consignes et du projet pédagogique                                                                                       d’autobiographies

Activités orales et TE                                                    -       Ecriture d’invention autour de l’autobiographie

-Présentations orales                                                       -       Résumé de texte

-Jeux de rôle

-Simulations                                                     Production de l’Oral et TE

-Discussions                                                              -       Présentation orale : compte rendu de lecture

-Débats.                                                                     -       Présentation de fiches de lecture de romans ou de films

-Compte rendu de film                                                                                      autobiographiques

-Recherche documentaire

-Elaboration de dossiers                                 Langue

Activités de langue :                                              -       L’énonciation (en relation avec l’autobiographie)

Pratique intégrée de la langue à partir                 -       La phrase complexe

de la réception et de la production de                  -       Le discours indirect libre

l’oral et de   l’écrit.                                                   -       Les champs lexicaux

 

 

 

Progression de la première année du cycle du baccalauréat

Premier semestre :  MODULE 2 : Etudier un roman de science-fiction - «  La planète des singes » de Pierre Boulle

(A adapter en fonction de  chaque filière et de l’horaire imparti)

Compétences                                                                                               Activités                                                               Contenus

-      Communiquer oralement et par écrit à partir d’une œuvre          Activités de lecture :                                          Réception de l’écrit :

littéraire                                                                                                         -Observation et analyse de documents           Les caractéristiques du récit de science fiction :

-      Reconnaître les caractéristiques d’un roman de science-                                                                                                     -                                                                                                                                                                                                           L’espace et le temps (réseaux lexicaux, repères spatio-

fiction :                                                                                                          -Lecture hors de la classe                                                                                                                        temporels)

ï‚·    Le décalage par rapport à la réalité                                                                                                                                  -                                                                                                                                                                                                                La structure narrative de l’œuvre

ï‚·    Le voyage à travers le temps et l’espace                                 -Lecture analytique                                                                                                                        (les schémas narratif/actanciel

ï‚·    L’hypothèse scientifique                                                                                                                                                                                                                        la progression dramatique)

ï‚·    L’anticipation                                                                               -Lecture méthodique                                                  -                                                                                                                        Les surprises ; les déformations de la réalité

ï‚·    Le rapport futur/ présent/ passé                                                                                                                                        -                                                                                                                                                                                                       L’inversion des rôles et le paradoxe

ï‚·    L’insolite et l’extraordinaire                                                       - Lecture sélective                                                        -                                                                                                                        Le rapport à la réalité sociale (la domination,

l’expérimentation humaine et animale, etc.)

- Reconnaître la poésie surréaliste                                                           - Groupement de textes                                              -                                                                                                                       L’auteur, le narrateur, les personnages et leurs

fonctions dans le récit

-   Comparer un roman de science fiction à d’autres genres               Production écrite :                                                     -                                                                                                                        Les hypothèses de l’auteur

(fantastique, policier, etc.)                                                                         Production de textes en fonction de                        -                                                                                                                        L’insolite et l’extraordinaire

-      Comparer un roman de science fiction à une adaptation            consignes et du projet pédagogique                         -                                                                                                                        Le récit dans le récit (début et fin)

audiovisuelle (un film, une série télévisée, une BD,)                             Activités orales et TE                                        Poèmes surréalistes

-Présentations orales                                                                                                                                                                                                      Production de l’oral et TE (exploitation thématique)

-Jeux de rôle                                                         Science et science fiction .Science fiction et histoire.Science

-   Produire des récits imaginaires à partir de faits réels                        -Simulations                                                         fiction et   fantastique.Science fiction et   mythe.Science fiction et

-   Produire des textes courts de science fiction                                      -Discussions                                                          éthique (espoirs et craintes)

-Débats.                                                                              Production écrite

-Compte rendu de film                                       -Ecrits à partir des supports étudiés (possibles narratifs, points

-Recherche documentaire                                  de vue modifiés,)

-Elaboration de dossiers                                     - Récits imaginaires   -Fiches de lecture -Compte rendu de film

Activités de langue :                                          - Résumé de passages de l’œuvre étudiée

Pratique intégrée de la langue à partir de        Langue :   La comparaison- La métaphore-La nominalisation

la réception et de la production de l’oral         (moyen d’expression de l’abstraction)- Le champs lexical (la

et de   l’écrit.                                                         surprise , l’étonnement , le doute ;,le fantastique , l’étrange, la

peur et la terreur , le danger , le paradoxe , l’expérimentation , le
vocabulaire de l’espace) - L’énonciation et la subjectivité - Les
registres de langue (comique , ironique ,   lyrique , laudatif ,
péjoratif )

 

 

 

25

 

 

Progression de la première année du cycle du baccalauréat

Deuxième   semestre :   MODULE 3 : Etudier un roman à thèse :« Le dernier jour d’un condamné » de Victor HUGO

(A adapter en fonction de  chaque filière et de l’horaire imparti)

 

Compétences                                                    Activités                                           Contenus

-       Communiquer oralement et par écrit à             Activités de lecture :                                      Réception de l’écrit

partir d’une œuvre littéraire                                  -Observation et analyse de documents       Les caractéristiques discursives du récit argumentatif

-       Reconnaître les caractéristiques d’un                                                                                                    -       L’énonciation

roman à thèse :                                                      -Lecture hors de la classe                                       -       Le portrait

-       Le monologue intérieur

ï‚·    L’énonciation et l’identité du narrateur             -Lecture analytique                                                 -       La chronologie dans le récit

ï‚·    Le portrait du personnage principal                                                                                                        -       L’alternance   description / narration

ï‚·    Le thème du temps /le compte à rebours          -Lecture méthodique                                              -       Les procédés d’écriture :

o   les figures de style

-      Reconnaître un poème engagé                           - Lecture sélective                                                                    o   le schéma de l’argumentation

o   les niveaux de langue

-       Débattre d’un thème                                             - Groupement de textes                                                          o   le plaidoyer/le réquisitoire

-       Analyser des images en relation avec la                                                                                                - Les thèmes : la peine de mort, les droits de l’homme : le respect de la

thématique                                                              Production écrite :                                                 dignité humaine…

-       Produire des écrits d’invention ou de                 Production de textes en fonction de                   -    La poésie engagée.

réflexion                                                                   consignes et du projet pédagogique             Production de l’écrit

Activités orales et TE                                                    -                                                                                            Elaboration d’un plan de rédaction, d’une introduction, d’une

-Présentations orales                                                               conclusion

-Jeux de rôle                                                                     -       Réécriture

-Simulations                                                                     -                                                                                            Production d’écrits argumentés (monologues, dialogues,

-Discussions                                                                              réflexion autour d’une thématique, etc.)

-Débats.                                                                             -       Résumé de texte

-Compte rendu de film                                                   -       Compte rendu de lecture

-Recherche documentaire                              Production de l’Oral et TE

-Elaboration de dossiers                                         -       Elaboration de dossier sur le thème de la peine de mort

Activités de langue :                                      Langue

Pratique intégrée de la langue à partir                 -       La phrase complexe

de la réception et de la production de                  -       Les niveaux de langue

l’oral et de   l’écrit.                                                   -       Les registres : le tragique, le pathétique, le satirique, le polémique

-       Les procédés linguistiques de l’argumentation (les stratégies

argumentatives).

 

 

 

 

 

26

 

 

Progression de la première année du cycle du baccalauréat

Deuxième   semestre :   MODULE 4 : Etudier une tragédie moderne - « Antigone »  de Jean Anouilh

(A adapter en fonction de  chaque filière et de l’horaire imparti)

 

Compétences                                                    Activités                                           Contenus

-       Communiquer oralement et par écrit à             Activités de lecture :                                      Réception de l’écrit

partir d’une œuvre littéraire                                  -Observation et analyse de documents               -       La tragédie: le mythe antique dans la tragédie contemporaine

-       Reconnaître les caractéristiques d’une                                                                                                  -       Intertexte et   recomposition des personnages

tragédie moderne :                                                 -Lecture hors de la classe                                       -       Structure de la tragédie moderne

ï‚·     La tragédie comme genre                                                                                                                         -       Didascalies - dialogue Å” monologue Å” tirade

ï‚·     La structure et les conventions du théâtre        -Lecture analytique                                                 -       Thèmes : le pouvoir, la liberté, le conflit de générations, la

tragique                                                                                                                                                                responsabilité,

ï‚·     Le rôle des   mythes antiques dans la                -Lecture méthodique

tragédie                                                                                                                                                        -       La poésie épique

ï‚·     Les registres tragiques                                           - Lecture sélective

Production de l’écrit

-       Reconnaître un   poème épique                          - Groupement de textes                                                  -       Résumé / Fiche de lecture d’œuvres théâtrales

-       Ecriture d’invention autour de la tragédie

-       Elaborer des fiches de lecture                              Production écrite :                                                         -       Résumé de texte

-       Produire des écrits de réflexion et                       Production de textes en fonction de            Production de l’Oral et TE

d’invention                                                              consignes et du projet pédagogique                     -       Présentation de recherches et de travaux divers en rapport avec le

-       Analyser une image                                               Activités orales et TE                                                    projet de classe

-Présentations orales                                               -       Mise en scène et dramatisation d’extraits de l’œuvre

-Jeux de rôle

-Simulations                                                     Langue

-Discussions                                                              -       L’énonciation (la double énonciation au théâtre)

-Débats.                                                                     -       La phrase complexe

-Compte rendu de film                                           -       Les figures de style (hyperbole, métaphore…)

-Recherche documentaire                                      -       Les registres (polémique, ironique, etc.)

-Elaboration de dossiers

Activités de langue :

Pratique intégrée de la langue à partir de la réception et de la production de l’oral et de   l’écrit.

 

 

 

 

 

 

27

 

 

 

FRANCAIS

Progression de la deuxième année du cycle du baccalauréat

Premier semestre :           MODULE 1 : Lire un conte philosophique -   « Candide » de Voltaire

(A adapter en fonction de  chaque filière et de l’horaire imparti)

Compétences                                                                               Activités                                                                                                        Contenus

-       Communiquer oralement et par écrit à                   Activités de lecture :

partir/autour d’une œuvre littéraire                          -Observation et analyse de documents                                                                                                        Réception de l’écrit

-       (Re) connaître les caractéristiques du conte                                                                                                                   -                Contexte de l’œuvre : le Siècle des Lumières,

philosophique                                                               -Lecture hors de la classe                                                                                                        l’Encyclopédie, la guerre des sept ans, le tremblement

ï‚·    La composition du récit : rythme et                                                                                                                          de terre de Lisbonne.

structure                                                                 -Lecture analytique                                                                     -                                                                                                        La composition d’un récit : rythme, structure,

ï‚·    La vraisemblance et le merveilleux :                                                                                                                                                                                                            actions, temps, lieux, points de vue

personnages, temps, lieux, actions                   -Lecture méthodique                                                                   -                                                                                                        Les procédés d’écriture : la satire, l’ironie,

ï‚·    Les procédés d’écriture : point de vue,                                                                                                                                                                                                        l’humour, la dérision, le comique…

registres, énonciation.                                          - Lecture sélective                                                                        -                                                                                                        La vraisemblance et le merveilleux

-                                                                                                                                                                                                             La dimension philosophique (raisonnement et

-       Reconnaître la poésie libre et la prose                     - Groupement de textes        problématique, l’optimisme, le bien et le mal).

poétique.

Production écrite :                                                                     -                                                                                                                                                                                                         La poésie libre et la prose poétique

-       Analyser des documents à caractère caricatural   Production de textes en fonction de consignes et du        Production de l’écrit

-       Produire des écrits de réflexion.                                 projet pédagogique                                                                      -        Textes de réflexion

-       Résumer un texte d’idées                                                                                                                                                   -        Récit à structure complexe

-       Rendre compte d’une lecture                                    Activités orales et TE                                                                -        Résumé

-       Débattre                                                                         -Présentations orales                                                                   -        Compte rendu de lecture

-       Organiser des informations en fonction d’un         -Jeux de rôle

projet.                                                                             -Simulations                                                                                                Réception / production de l’oral , travaux encadrés

-       Etablir une bibliographie.                                           -Discussions                                                                                  et TEC

-       Rendre compte d’une recherche.                              -Débats.        Thèmes et dossiers en rapport avec l’œuvre étudiée

-Compte rendu de film                                                               (ex. le bonheur,la guerre, l’optimisme, la condition de

-Recherche documentaire                                                          la femme,etc.)

-Elaboration de dossiers                                                             La prise de notes ; l’exposé

Langue

Activités de langue :                                                                   -                                                                                                        Le lexique du raisonnement

Pratique intégrée de la langue à partir de la réception et      -                                                                                                        La reformulation- Le lexique thématique

de la production de l’oral et de   l’écrit.                                    -                                                                                                        Les figures de style selon leur récurrence   dans les

extraits étudiés

-   Les registres de langue (satirique, ironique,

polémique, etc.)

N.B Le projet pédagogique autour de l’œuvre prendra en considération les spécificités de la deuxième année au niveau des compétences à développer.

28

 

 

 

 

FRANCAIS

Progression de la deuxième année du cycle du baccalauréat :
Premier semestre : Module 2 : Lire un roman maghrébin contemporain
« Il était une fois un vieux couple heureux » de Mohammed Khaïr-Eddine

(A adapter en fonction de  chaque filière et de l’ horaire imparti)

 

 

Compétences

-      Communiquer oralement et par écrit à

partir d’une œuvre littéraire

-      (Re)connaître les caractéristiques d’un

roman maghrébin

ï‚·     Les spécificités de l’écriture chez un auteur

marocain

ï‚·     L’organisation du récit

ï‚·     Les lieux et le temps dans le récit

ï‚·     La présence de l’auteur dans le texte

ï‚·     Le texte littéraire comme moyen de

véhiculer une culture

-      Elaborer des fiches de lecture

 

 

-      Etudier des poèmes d’auteurs

contemporains

 

 

 

-      Produire des écrits de réflexion

-      Produire un texte argumentatif

-      Analyser une image


 

Activités

 

Activités de lecture :

-Observation et analyse de documents

 

-Lecture hors de la classe

-Lecture analytique

 

-Lecture méthodique

 

- Lecture sélective

- Groupement de textes

 

Production écrite :

Production de textes en fonction de
consignes et du projet pédagogique

Activités orales et TE

-Présentations orales

-Jeux de rôle

-Simulations

-Discussions

-Débats.

-Compte rendu de film

-Recherche documentaire

-Elaboration de dossiers

 

Activités de langue :

Pratique intégrée de la langue à partir de la réception et de la production de l’oral et de   l’écrit.


 

Contenus

Réception de l’écrit

-      Contexte de l’œuvre : le retour au Maroc ; le roman posthume ;

l’apaisement par rapport à l’errance, à l’exil et à la subversion.
        -      Analyse et étude du thème principal de l’œuvre : la modernité et la

tradition (étude des sous- thèmes s’y rapportant)

-        La description physique, morale, de faits sociaux (croisements

des regards)

 

-       Les lieux et le temps : la campagne / la ville ; les temps anciens et

les temps modernes

-       La visée philosophique, les points de vue, la place de l’autre, la

critique sociale, l’interculturel, etc.

 

-       La poésie contemporaine

 

 

Production de l’écrit

-       Réécriture (point de vue)

-       Rédaction d’un récit sur la vie simple des gens

-       L’argumentation dans le récit

-       Compte rendu de lecture

-       etc.

 

Production de l’Oral, TE et TEC

-Thèmes et dossiers en rapport avec l’œuvre étudiée

- Le rapport, le compte rendu, le PV

 

Langue

-       Le dialogue dans le récit

-       La description valorisante, dévalorisante,

-       Les procédés linguistiques de l’argumentation (consolidation et

approfondissement)

 

 

29

 

 

 

 

FRANCAIS

Progression de la deuxième année du cycle du baccalauréat

Deuxième semestre : MODULE 3 : Lire un roman réaliste -   « Le père Goriot » de Honoré de Balzac

(A adapter en fonction de  chaque filière et de l’horaire imparti

 

Compétences

-      Communiquer oralement et par écrit à

partir/autour d’une œuvre littéraire

-      (Re) connaître les caractéristiques du roman

réaliste

ï‚·    L’illusion du réel (l’intrigue, les procédés

d’authentification)

ï‚·    Les techniques narratives (récit, dialogue,

monologue intérieur, perspective

narrative, point de vue)

ï‚·    La description et ses fonctions dans le

roman réaliste

-      Etudier des poèmes romantiques

-      Analyser des œuvres d’art (photographies,

tableaux de peinture, film, etc.) appartenant à

des courants réalistes.

-      Produire des écrits   de réflexion.

-      Résumer un récit, un texte d’idées

-      Rendre compte de la lecture d’une œuvre

littéraire.


Activités

. Activités de lecture :

-Observation et analyse de documents

-Lecture hors de la classe

 

-Lecture analytique

 

-Lecture méthodique

- Lecture sélective

 

- Groupement de textes

Production écrite :

Production de textes en fonction de consignes et du projet pédagogique

Activités orales et TE

-Présentations orales

-Jeux de rôle

-Simulations

-Discussions

-Débats.

-Compte rendu de film

-Recherche documentaire

-Elaboration de dossiers

Activités de langue :

Pratique intégrée de la langue à partir de la réception et de la production de l’oral et de   l’écrit.


Contenus

Réception de l’écrit

-       Contexte de l’œuvre : la Restauration ; la

Révolution de juillet ; l’importance de la bourgeoisie (l’argent) ; la Comédie humaine de Balzac).
-       Les techniques narratives

-       La description des personnages sous forme de

types sociaux

-       L’effet de réel à travers la description des

personnages et des lieux, de l’intrigue et d’autres procédés d’authentification

-       L’objectivité et la subjectivité du narrateur

-       L’ambition bourgeoise au 19ème siècle

-       Les thèmes : l’ambition, l’argent, etc.

-       La poésie romantique.

Production de l’écrit

-       Production d’un texte argumentatif

-       Production d’un écrit de réflexion

-       Ecriture d’un récit à structure complexe

-       Insertion de passages descriptifs dans un récit et

inversement ;

-       Résumé de texte

-       Compte rendu de lecture

Réception / production de l’oral , travaux encadrés et TEC :

- Thèmes et dossiers en rapport avec l’œuvre étudiée - L’entretien (examen oral, embauche, etc.)

Langue

-       Le lexique neutre, valorisant et dévalorisant

-       Le lexique thématique

-       Les figures de style en fonction de leur récurrence

dans les extraits étudiés

-       Les niveaux de langue

 

 

 

30

 

 

 

 

Bibliographie

-  ADAM J-M. : - Les textes, types et typologies. Nathan Université,
     1991

-  ADAM J-M et PETIT JEAN A. : - Le texte descriptif. Nathan
     Université 1989

-  ADAM J-M. Å”Pour lire le poème. De Boeck / Duculot 1989

-  ALLAL et alii : - L’évaluation formative et didactique du français.
     Neuchâtel 1993

-  ALLAL.L. : - Vers une pratique de l’évaluation formative. De Boeck
     1991

-  AUBERT. J. et alii : - Savoir et pouvoir : les compétences en
     questions. PUF. 1993

-  BARTH. B.M. : - L’apprentissage de l’abstraction. Retz 1987 -  BARTH. B.M. : - Le savoir en construction. Retz 1993
-  CHARAUDEAU. P. : - Grammaire du sens et de l’expression.
     Hachette Education. 1992

-  CHISS et alii : -Enseigner / apprendre à produire des textes en
     français. De Boeck Université 1988

-  COMBETTES B. : « Pour une grammaire textuelle : la progression
     thématique » Duculot 1983

-  COMBETTES B. : « Discours rapporté et énonciation, trois approches
     différentes » In Pratiques n° 64   1989

-  DESCOTES M. : - La lecture méthodique. CRDP Midi Pyrénées 1989 -  DESCOTES M. : - Lire méthodiquement des textes. Col. Didactiques.
     Bertrand-Lacoste   1996

-  DESCOTES M. : -La communication dans la classe de français.
     Projet, séquence et activités, Bertrand Lacoste   1995

-  IDT. G. ; LAUFER. R. ; MONCOFF. F. : - Le roman, le récit non
     romanesque, le cinéma. Col. Littérature et Langages. Nathan 1979
-  KERBRAT-ORECCHIONI C.: - L’énonciation. A. Colin 1988
-  KERBRAT-ORECCHIONI C.: - L’implicite. A. Colin 1986
-  LANGLADE. G. : - L’oeuvre intégrale. CRDP Midi Pyrénées 1991
-  LE BOTERF. G. : - De la compétence : essai sur un attracteur étrange.
     Les  Editions d’Organisation 1994

-  LEJEUNE. P. : - Le pacte autobiographique. Seuil 1975

-  MAINGUENEAU. D. : - Pragmatiques pour le discours littéraire.
     Dunod 1995

31

 

 

 

 

 

-  MIRABAIL. H. : - Argumenter au lycée. Séquences et modules. Col.
     Didactiques.  Bertrand-Lacoste  CRDP Midi Pyrénées. 1994
-  PAGE. C. : -Eduquer par le jeu dramatique : pratique théâtrale et
     éducation. ESF 2001

-  PERRENOUD.PH. : - Dix nouvelles compétences pour enseigner.
     ESF   2002

-  PERRENOUD.PH. : -Construire des compétences dès l’école. ESF
     2000

-  REUTER. Y. : «Comprendre, interpréter, expliquer des textes » In
     Pratiques n°   76   1992

-  REY. B. : - Les compétences transversales en question.  ESF 1996
-  RIFFATERRE. M. : -La production du texte. Seuil 1979
-  TOMASSONE. R. : -Pour enseigner la grammaire. Delagrave 1995 -  VECK. B. : - Groupement de textes et projet de lecture (tomes 1 et 2)
     Bertrand -Lacoste 1996

-  VECK. B. : - Œuvre intégrale et projet de lecture. Bertrand -Lacoste
     1998

La Charte Nationale de l’Education et de la Formation Le livre blanc

 

Sites web

-  francparler.org (la communauté mondiale des professeurs de français) -  ricochet-jeunes.fr (littérature jeunesse)

-  weblettres.net (le portail des enseignants de français) -  fle.fr (français langue étrangère)

-  abu.cnam (textes en ligne)

-  bnf.fr (Bibliothèque nationale de France)
-  alalettre.com (site dédié à la littérature)

-  cpge-cpa.ac.ma (site des classes préparatoires et des agrégations au
     Maroc. 


03/11/2014
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fiche de séance

 

FICHE DE DEROULEMENT DE SEANCE

 

 

Niveau :                                                   Activités :                                                                        Durée                                                     Date :

Compétence visée par le module :

Objectif général visé par la séquence :

Objectif spécifique :            ce que l’élève sera capable de faire à la fin de la séance  (doit être formulé à l’aide d’un verbe d’action).

Pré -requis: ce que l’élève doit savoir ou savoir-faire pour bien aborder la séance.

 

DUREE

EN MIN

OBJECTIFS

INTERMEDIAIRES

SITUATION D’APPRENTISSAGE

MATERIELS ET

SUPPORTS

CONNAISSANCES ou

COMPETENCES

Evaluation

ACTIVITE DES ELEVES

ACTIVITE DU PROFESSEUR

Modes d’évaluation

et critères

Indiquer la

durée

consacrée

à chaque

étape ou

activité

Issus de la démultiplication

d’un objectif général, ils

correspondent aux

différentes étapes

nécessaires pour atteindre

l’objectif général.

Ils doivent être formulés à

l’aide d’un verbe d’action

induisant un comportement

observable.

Comment est organisé le travail de la classe :

Que font les élèves ?

Quelle(s) activité(s) leur est demandée ?

Que fait le professeur ?

- Supports à la

disposition des

élèves : livres,

dictionnaire,

polycopiés…

- outils : tableau,

rétroprojecteur,

vidéoprojecteur,

ordinateur,

télévision…

Repérer les principaux

savoir- faire/savoirs /

ou attitudes à faire à

acquérir à chaque

étape

 

 

Grilles d’évaluation

 

 

Grilles d’auto-évaluation

 

Remarque : les traces écrites données aux élèves doivent être conçue en parallèle, pour chacune des étapes. Elles doivent être menées au fur et à mesure du déroulement des activités.


03/11/2014
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première Bac ; Module Antigone

 

Macro-compétence 

  • Ø Produire un texte théâtral dans le cadre de la tragédie moderne.

                                                                   

 

 

Compétence :

  • Ø Lire et comprendre une tragédie moderne.
  • Ø Reconnaitre les caractéristiques de la tragédie moderne.
  • Ø S’approprier le lexique du théâtre.
  • Ø Produire des textes argumentatifs.
  • Ø Connaitre et reconnaitre quelques registres littéraires.
  • Ø Etudier quelques thèmes tragiques.
  • Ø Connaitre quelques figures de style.
  • Ø Rédiger un compte rendu.
  • Ø Rédiger un dialogue.
  • Ø Faire un compte rendu global du film d’Antigone.
  • Ø Etudier un poème épique.
  • Ø S’initier à la rédaction d’un poème épique.

 

 

 

 

 

 

 

      

 

 

 

Projet séquentiel : tableau descriptif

 

Séquence I

séquence

activités

Contenus et supports

Compétences

visées

Capacités à privilégier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I

Evaluation diagnostique

  • Le théâtre classique
  • La comédie

Evaluer les acquis des apprenants

Identifier : le théâtre classique et la comédie

 

Travaux encadrés

Recherche :

  • La mythologie.
  • Le mythe d’Œdipe
  • La tragédie moderne
  • La biographie du dramaturge
  • Présentation des personnages de l’œuvre.  

 

 

Etudier les éléments essentiels à la compréhension de l’œuvre

  • Identifier le mythe d’Œdipe.

 

  • Reconnaitre les caractéristiques de la tragédie moderne.

 

  • Identifier la biographie de Jean ANOUILH
  • Identifier les personnages de l’œuvre.

 

 

 

Etude de texte :

Lecture méthodique

 

 

 Le prologue

 

Etudier le prologue

 

Connaître la fonction du prologue

 

Langue

Le lexique du théâtre

Se familiariser avec le lexique du théâtre

Repérer le lexique du théâtre

Production écrite.

Rédaction de la biographie de Jean Anouilh

Rédiger une biographie à partir d’une fiche de lecture précédemment établie

Etre capable de rédiger un récit biographique à partir de notes prises lors des travaux encadrés.

Activité d’intégration

Soutien.

Intégrer ses acquis dans des situations réelles.

Mobiliser ses acquis dans une situation cible.

 

 

 

 

 

Séquence II

 

 

séquence

 Activités

Contenus et supports

Compétences visées

Capacités

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II

 

Etude de texte :

Lecture méthodique.

La nourrice. « d’où viens-tu ?...il ne faut pas que je sois petite ce matin. », pp. 13-20

 

Etudier une scène d’exposition

 

Etudier le quiproquo

 

 

 

 

Langue

 

Le registre tragique

 

 

Identifier les caractéristiques du registre tragique

 

 

 

Repérer et dégager les effets du registre tragique.

 

Activité orale

 

le tragique : débat et discussion sur un thème tragique. Ex : la mort tragique d’une personne.

 

Donner son point de vue sur le thème et le sujet.

  • S’exprimer oralement
  • S’échanger des idées librement.

 

Production écrite.

 

 

 

Réaction d’un paragraphe tragique

 

 

Reconnaitre les spécificités d’un texte tragique.

 

Rédiger un paragraphe tragique en s’appropriant les techniques de ce registre.

Activité d’intégration

Soutien

Intégrer ses acquis dans des situations réelles.

Mobiliser ses acquis dans une situation cible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence III

 

 

 

 

séquence

 Activités

Contenus et supports

Compétences visées

Capacités

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III

 

 

 

Etude de texte :

Lecture sélective

 

Dialogue entre Antigone et Ismène : « tu es malade…pauvre Ismène. » pp. 22-31

 

Etudier un dialogue polémique

 

Repérer les arguments des personnages.

 

 

Langue

 

Les types d’arguments : les arguments rationnels/ les arguments affectifs

 

Employer les types d’arguments.

 

 

Dégager la différence entre les types d’arguments rationnels et affectifs.

 

Activité orale

 

  • Convaincre et persuader
  • Défendre un point de vue.
  • Argumenter.

Reconnaitre les techniques de l’argumentation.

Etre capable d’argumenter, convaincre et persuader.

 

Production écrite.

 

 

 

Rédiger un texte argumentatif

 

Reconnaitre les étapes du texte argumentatif

Rédiger un paragraphe argumentatif en respectant les étapes appropriées.

Activité d’intégration

 

Soutien

Intégrer ses acquis dans des situations réelles.

Mobiliser ses acquis dans une situation cible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence IV

 

 

 

séquence

 Activités

Contenus et supports

Compétences visées

Capacités

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IV

 

 

Etude de texte :

Lecture sélective

 

Dialogue entre Antigone et Créon: «  » p.p. 73-82

 

Etudier un dialogue tragique.

 

Repérer les éléments du tragique.

 

 

Langue

 

Subordonnée circonstancielle : la finale et la causale.

 

Distinguer entre la causale et la finale et les employer correctement.

 

Identifier et utiliser la subordonnée causale et finale.

 

Activité orale

 

Projection de la première partie du film d’Antigone.

S’exprimer oralement.

  • Dire son point de vue.
  • Reconnaitre les personnages du film.

 

 

Production écrite.

 

 

 

Rédiger le compte rendu de la première partie du film d’Antigone.

 

Rédaction d’un compte rendu.

S’initier à rédiger un compte rendu.

Activité d’intégration

Soutien

Intégrer ses acquis dans des situations réelles.

Mobiliser ses acquis dans une situation cible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence V

 

 

 

séquence

 Activités

Contenus et supports

Compétences visées

Capacités

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V

 

 

Etude de texte :

Lecture sélective

 

Dialogue entre Antigone et le garde : « écoute… de mon écriture, ce n’est pas pareil.» pp. 110-113

 

Etudier le dénouement d’une tragédie.

 

 

Etre capable de reconnaitre un dénouement tragique et ses caractéristiques.

 

 

Langue

 

Le registre pathétique

 

Reconnaitre le registre pathétique.

 

Connaitre les caractéristiques du registre pathétique. 

 

Activité orale

 

Projection de la deuxième partie du film d’Antigone.

  • Reconnaitre les personnages et les événements du film.
  • Faire une comparaison entre le film et l’œuvre.
  • Dire son point de vue.
  • Reconnaitre les personnages du film.

 

 

Production écrite.

 

 

 

Rédiger le compte rendu de la deuxième partie du film d’Antigone.

 

Rédaction d’un compte rendu.

 

Rédiger correctement le compte rendu d’un film.

Activité d’intégration

Soutien

Intégrer ses acquis dans des situations réelles.

Mobiliser ses acquis dans une situation cible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Module 4

 

Activité : travaux encadrés.

Niveau : 1ère année bac.

Compétence : Etudier les éléments essentiels à la compréhension de l’œuvre.

Capacités à privilégier :-Identifier le mythe d’Œdipe.

                                            -Reconnaitre les caractéristiques de la tragédie

                                                moderne.

                                              -Identifier la biographie de Jean ANOUILH.

 

Recherches hors classe :

  • Ø La mythologie.
  • Ø Le mythe d’Œdipe.
  • Ø La tragédie moderne.
  • Ø La biographie du dramaturge.
  • Ø Les personnages de l’œuvre. 

 

I. La mythologie :

La mythologie existe naturellement depuis la nuit des temps. Les grecs, les romains, égyptiens... ont tous des dieux et déesses qui ont des rôles dans leur mythologie.

Les histoires mythologiques sont habituellement des récits à propos de héros qui selon leurs mérites étaient favorisés par les dieux, ou parfois ils leur nuisaient, comme dans le cas d'Ulysse. Ils surpassaient ou étaient écrasés par les épreuves qui se dressaient sur leur chemin, selon le bon vouloir des dieux.

Toute les civilisations on des histoires mythiques. Ces mythes, étaient transmis de génération en génération comme une tradition. Des histoires fabuleuses de héros qui affrontent des bêtes mythiques comme le centaure, le cyclope ou la méduse... qui parfois servaient à expliquer une morale.

Souvent, les récits racontaient de façon exagérée des évènements réels, ou pour simplement expliquer des observations de la nature qu'ils ne pouvaient pas comprendre. Le dieu du soleil produisait les éclipses solaires, celui des vents les tornades et bien d'autres dieux étaient responsables des autres cataclysmes naturels.

La fertilité, l'amour et bien d'autres simples faits étaient influencés par les dieux. Des offrandes, des prières et autres rituels servaient à les rendre indulgents et favorables pour la culture, les récoltes ou la santé.

La mythologie est l'étude des mythes produits au cours des âges et des civilisations au long de l'histoire de l'homme. Par des parchemins et autres formes d'écrits, comme les hiéroglyphes ou sculptures, l'histoire des récits de civilisations disparues ont été déchiffrées pour nous permettre d'en connaitre plus sur leurs croyances et rituels. 

II. Le mythe d’Œdipe

La ville de Thèbes, qui avait été fondée par Cadmos, époux d'Harmonie, avait pour roi Laïos, leur descendant. Il avait épousé Jocaste, mais le couple demeurait stérile. Il consulta secrètement l'oracle d'Apollon à Delphes qui lui déclara que tout enfant né de Jocaste serait l'instrument de sa mort. Aussi, lorsqu'elle eut un fils, il l'exposa sur le mont Cythéron. Un berger le trouva et l'emmena dans son pays, à Corinthe, auprès du roi Polybos, qui l'adopta et l'appela      Œdipe.
     Par la suite, Œdipe, adulte, consulta également l'oracle qui lui annonça qu'il tuerait      son          père   et       épouserait sa      mère.
Décidé à éviter ce destin, il ne retourna pas à Corynthe et partit à l'aventure. Sur la route de Thèbes, il se prit de querelle avec un voyageur et le tua. C'était le roi Laïos qui se rendait à Delphes pour demander à l'oracle comment débarrasser sa ville de la Sphinx.

     Ce monstre avait une tête de femme, un corps de lion, une queue de serpent et les ailes de l'aigle. Elle posait à tous les voyageurs une devinette et dévorait ceux qui ne pouvaient répondre ; et comme aucun n'y parvenait… Quand Œdipe se présenta, elle lui demanda, comme aux autres : "Peux-tu me nommer l'être unique qui marche tantôt à deux pattes, tantôt à trois, tantôt à quatre et qui est le plus faible quand il a le plus de pattes?" Œdipe trouva la réponse : "L'homme, parce qu'il marche à quatre pattes quand il est enfant, sur deux pieds quand il est adulte et s'appuie sur un bâton quand il est vieux". La Sphinx, vaincue, se tua et les Thébains, reconnaissants, prirent Œdipe pour roi et il épousa Jocaste.
Ils eurent deux fils, Polynice et Etéocle et deux filles, Antigone et Ismène, qui avaient atteint l'âge adulte lorsque la peste ravagea Thèbes. Le devin Thirésias, appelé en consultation, déclara que la peste ne cesserait que lorsque le meurtrier du roi Laïos serait puni.

     Alors, peu à peu, la vérité se découvrit et Œdipe comprit ce qui était advenu. Jocaste se          suicida        et       Œdipe         se      creva          les     yeux.
Voici donc, rapidement résumé, ce mythe d'Œdipe si célèbre et pourtant si mal connu.          Pourquoi    l'ai-je          tout   d'abord       choisi?
Il me paraît évident que la vie de ces différents personnages est tout sauf harmonieuse.

 

III. La tragédie moderne

Même si l'issue finale n'est pas catastrophique, le tragique moderne se trouve dans toute expérience qui révèle, de façon douloureuse et désespérante, la fragilité et la misère de la condition humaine. Ce n'est pas un hasard si Ionesco a défini sa pièce. Absurde La Cantatrice chauve comme une « tragédie du langage».

 Censé véhiculer ce qui fonde la supériorité de l'homme sur l'animal, à savoir la raison, le langage logique est littéralement désarticulé dans cette pièce, où l'on voit un quatuor de personnages échanger des propos incohérents ou des platitudes grotesques telles que « le plafond est en haut, le plancher est en bas ». L'impuissance de la raison humaine est ainsi reflétée dans le naufrage des mots. En somme, le tragique peut être produit par tout ce qui montre à l'homme qu'il ne peut pas contrôler sa vie: le temps, les déterminismes biologiques, voire les conventions sociales, qui se retournent contre l'individu.

Le tragique le plus sombre est sans doute l'absurde, la vaine recherche du sens de la vie dans un univers qui n'offre aucune signification. Ce thème n'est pas né avec Camus, bien que son nom s'impose chaque fois qu'il est fait référence aux philosophies de l'absurde. Mais, déjà au début du siècle, le romancier de langue allemande Franz Kafka (1883-1924), dans Le Procès, roman qu'André Gide a adapté au théâtre, nous montre la lutte inutile d'un homme contre des forces absurdes et aveugles qui ont décidé sa perte.

On voit donc que le tragique, s'il a trouvé son expression la plus adaptée dans une certaine forme théâtrale, dont les grandes périodes ont été l'Antiquité grecque et le XVIIe siècle en France, est une vision du monde qui traverse les siècles et les différentes formes d'expression artistique. Présent dans la littérature, les arts et la philosophie, il constitue une sorte de verre grossissant, à travers lequel l'humanité observe avec angoisse ce mélange de grandeur et de faiblesse qui la définit.

IV. Biographie de Jean ANOUILH

    Il est né à Bordeaux en 1910, d'un père tailleur et d'une mère musicienne. Il arrive à Paris en 1921 et poursuit ses études au collège Chaptal. Après des études de droit, il débute dans la publicité où il rencontrera Prévert. Très tôt passionné par le théâtre, Jean Anouilh assiste émerveillé, au printemps 1928, à la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux. Cette pièce servira de révélateur : "c'est le soir de Siegfried que j'ai compris. Sa première pièce, l’Hermine (1932), lui offre un succès d'estime, et il faut attendre 1937 pour qu'il connaisse son premier grand succès avec le Voyageur sans bagages. L'année suivante le succès de sa pièce la Sauvage confirme sa notoriété et met fin à ses difficultés matérielles. Au travers de textes apparemment ingénus, Anouilh développe "une vision profondément pessimiste de l’existence".

Comme l'écrit Kléber Haedens, " Anouilh touche par ses appels au rêve, sa nostalgie d'un monde pur et perdu". Anouilh est mort en 1987.

 

V. Présentation des personnages

  • Ø Antigone : fille d’Oedipe, fiancée d’Hémon.
  • Ø Créon : frère de Jocaste, le roi de Thèbes et oncle d’Antigone.
  • Ø Ismène : la sœur aînée d’Antigone.
  • Ø Hémon : le fils de Créon et le fiancé d’Antigone.
  • Ø La nourrice : c’est elle qui a élevée les deux filles après la mort de leur mère.
  • Ø Eurydice : la femme de Créon.
  • Ø Les gardes : les soldats de Créon.
  • Ø Le messager : il annonce la mort d’Antigone, d’Hémon et d’Eurydice.
  • Le chœur : la conscience de la ville.
  • Ø Le prologue : apparaît une seule fois au début pour présenter les personnages.
  • Ø Le petit page : le compagnon de Créon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Module 4

 

Activité : lecture méthodique.

Niveau : 1ère année bac.

Compétence : Etudier le prologue.

Capacités à privilégier : Connaitre la fonction du prologue.

 

 

Déroulement de la séance

 

Lecture de l’extrait.

I. Identification du texte 

 

1. Mise en situation de l’extrait :

Il s’agit de la première scène de la tragédie Antigone de Jean ANOUILH. Le prologue sert à présenter les personnages ainsi que le sujet général de l’œuvre.

 

2. caractéristiques :

Genre : une tragédie moderne.

Type : narratif/ descriptif.

Registre : tragique.

Niveau de langue : courant.

Thème(s) abordé(s) : la mort, la fatalité.

Temps verbaux : présent d’énonciation, présent de narration.

Types de phrases : déclaratives.

  • Ø Indices d’énonciation :

      Qui parle ?     Le prologue.

      A qui ?           Au publique/ lecteurs.

      De quoi ?       Des personnages/ leurs caractères.

      Pourquoi ?     Présenter/ informer.

 

II. hypothèses de lecture 

  • Ø Deux sœurs tout à fait différentes.
  • Ø La fatalité.
  • Ø La solitude des personnages.

 

III. axes de lecture

 

  • Ø Deux sœurs tout à fait différentes :

 

 

 

 

 

Antigone

Ismène

 

Portrait physique

 

 

Cheveux noirs, noiraude, petite, aspect garçonnier.

 

 

 

Blonde, belle, éblouissante, sensuelle.

 

 

Portrait morale

Triste, renfermée, solitaire, pensive, farouche, rêveuse, sal caractère.

Bavarde, heureuse, aime la danse, le bonheur, la réussite sociale.

 

  • Ø La fatalité :

Les personnages sont écrasés par la fatalité « Antigone avait aimé vivre… » « Ce titre lui donne seulement le droit de mourir… » « Elle pense qu’elle va mourir tout à l’heure… » « Elle attend que son tour arrive de se lever et d’aller mourir… ».

  • Ø La solitude :

a)     Antigone : seule en face du monde, seule en face de Créon. Elle rêvait dans un coin « renfermé ».

b)    Créon : seul avec son petit page, sa femme ne lui est d’aucun secours.

Synthèse générale

Le prologue présente les personnages, précise les relations entre eux, les décrit physiquement et moralement et insiste sur la fatalité qui s’abat sur eux.

Cette scène d’exposition s’ouvre sur une attente, aucun suspens pour le publique, le spectateur ne doit pas être distrait du sens tragique. Toute action est d’avance vaine « sans résultat » quoi qu’il fasse.

Le prologue fait seulement les portraits des personnages qui sont en réalité les pantins du destin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Module 4

 

Activité : langue

Niveau : 1ère année bac.

Compétence : Se familiariser avec le lexique du théâtre

Capacités à privilégier : repérer le lexique du théâtre.

Support : extrait d’Antigone de « d’où viens-tu… » Jusqu’à « et il ne faut pas que je sois petite ce matin… » pp. 13-20

 

 

 

Déroulement de la séance

 

I. Observation

 

  • Ø Lisez le passage suivant :

 

De « d’où viens-tu… » Jusqu’à « et il ne faut pas que je sois petite ce matin… » pp. 13-20

 

    II. Conceptualisation

 

  • Ø Quel est la nature du passage ?
    • Un dialogue.
  • Ø Comment appelle-t-on les réponses de chaque personnage ?
    • Une réplique.
  • Ø Comment appelle-t-on une longue réplique ?
    • Une tirade.
  • Ø Comment appelle-t-on les indications écrites entre parenthèses ou en italique sans être prononcés par les personnages ?
    • Les didascalies.
  • Ø Dans ce passage, la nourrice et Antigone parlent-elles du même sujet ?
    • Non.
  • Ø Comment appelle-t-on un malentendu dans le théâtre ?
    • Le quiproquo.
  • Ø Comment appelle-t-on un discours prononcé par un personnage parlant tout seul à lui-même ?
    • Le monologue. 

 

 

 

 

v Définitions

Le dialogue : propos échangés entre les personnages.

La réplique : de courtes phrases échangées entre les personnages.

La tirade : une longue intervention des personnages.

La didascalie : indication scénique, elle est écrite en italique ou entre parenthèses. Elle décrit les sentiments des personnages, leurs visages, leurs habits, le décor et le lieu.

Le quiproquo : est un malentendu survenu au cours d'un échange de paroles.

Le monologue : désigne une conversation qu'une personne tient avec elle-même.

 

III. Appropriation

  • Ø Relevez tout les didascalies existant dans le passage.
  • Ø Relevez une tirade.
  • Ø Relevez le quiproquo dans cet extrait.

 

IV. Exercice d’application

  • Ø Liez les termes à leurs définitions :

Le terme

La définition

Une didascalie

désigne une conversation qu'une personne tient avec elle-même.

Un dialogue

est un malentendu survenu au cours d'un échange de paroles.

 

Un quiproquo

indication scénique, elle est écrite en italique ou entre parenthèses. Elle décrit les sentiments des personnages, leurs visages, leurs habits, le décor et le lieu.

Une tirade

propos échangés entre les personnages.

Un monologue

de courtes phrases échangées entre les personnages.

Une réplique

une longue intervention des personnages.

 

 

  • Ø Correction

 

Le terme

La définition

Une didascalie

désigne une conversation qu'une personne tient avec elle-même.

Un dialogue

est un malentendu survenu au cours d'un échange de paroles.

 

Un quiproquo

indication scénique, elle est écrite en italique ou entre parenthèses. Elle décrit les sentiments des personnages, leurs visages, leurs habits, le décor et le lieu.

Une tirade

propos échangés entre les personnages.

Un monologue

de courtes phrases échangées entre les personnages.

Une réplique

une longue intervention des personnages.

 

V. La trace écrite

Les élèves recopient les définitions et l’exercice.

v prolongement possible

Chercher les définitions de : un aparté, un acte, une scène, un chœur, une scène d’exposition, un dénouement.

 

 

 

 

Module 4

 

Activité : production écrite.

Niveau : 1ère année bac.

Compétence : Rédiger une biographie à partir d’une fiche de lecture 

                       précédemment établie.           

Capacités à privilégier : Etre capable de rédiger un récit biographique à partir  de notes prises lors des travaux encadrés.

Contenu : Rédaction d’une biographie de Jean ANOUILH.

 

 

 

I. Sujet et Consigne :

 

Antigone est une pièce de théâtre qui s’inscrit dans le cadre de la tragédie moderne, écrite par Jean ANOUILH. Rédigez la biographie de ce dramaturge à partir des notes clés.

Déroulement de la séance

 

v Lecture du sujet par quelques élèves.

v Questions de compréhension :

  • Quels sont les mots clés dans le sujet ?

-Antigone, Jean ANOUILH, biographie, dramaturge.

  •  A partir de ces mots clés, qu’est ce que l’on vous demande de faire?

-         rédiger une biographie de Jean ANOUILH.

 

II. Plan du travail 

Introduction :

-         Date de naissance.

-         Lieu de naissance.

-         Profession du père.

-         Profession de la mère.

 

Développement :

-         Etudes.

-         Type d’études.

-         Les passions.

-         Les écrits.

-         Profession(s).

Conclusion :

-         Date et lieu du décès.

 

III. rédaction de la biographie :

-         Rédiger la biographie tout en respectant le sujet, la consigne et le plan.

-         Lecture de quelques biographies produites par les élèves.

IV. Affinement :

 

  • Ø Faîtes attention à l’orthographe des mots, aux structures des phrases, à la conjugaison des verbes, etc. 

 

V. Transcription de la biographie affinée collectivement :

 

  • Ø La biographie collective

Jean ANOUILH est un écrivain et dramaturge français, né à Bordeaux en 1910 d’un père tailleur et d’une mère musicienne.

ANOUILH voyage à Paris en 1921 où il fait ses études au collège Chaptal, ensuite il fait des études de droit. Comme profession, il travail dans le domaine publicitaire après il devient le secrétaire de Louis JOUVET.

L’écrivain ressent une grande passion envers le théâtre et la comédie. Parmi ses écrits : L’Hermine (1932), Le Voyageur sans bagages (1937),

Le Sauvage, Eurydice (1942), Antigone (1944) ; cette dernière connait un immense succès publique mais engendre une polémique.

Jean ANOUILH est mort en 1987.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Compétences : Etudier le genre épique.

 

Capacité : Connaître les caractéristiques de la poésie épique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Module4 : Antigone de Jean ANOUILH

 

 

 

Séquence de la poésie

 

 

Activités

Contenus et supports

Compétences visées

Capacités

 

Travaux encadrés 

 

Recherches sur :

  • Le registre épique.
  • Le contexte du poème.
  • La biographie du poète.

Exposition orale des recherches.

 

Exposer des recherches sur le sujet étudié.

 

  • Etre capable de reconnaitre le genre épique.

 

  • Utiliser ses recherches pour définir ce genre.

 

  • Profiter des ses recherches pour mieux comprendre et définir le contexte du poème.

 

Etude de texte :

Lecture méthodique

 

Poème épique : «Après la Bataille » de Victor HUGO

 

Etudier un poème épique.

 

Etudier un poème épique et connaitre ses caractéristiques.

 

 

Langue

 

Figure d’amplification

 

Reconnaitre certaines figures d’amplification.

  • Etre capable de repérer les figures d’amplification.

 

  • Savoir utiliser les figures d’amplification.

 

 

Production écrite.

 

 

 

Rédaction d’un poème.

 

S’initier à la rédaction d’un poème.

 

Créer un poème épique.

Activité d’intégration

Soutien

Intégrer ses acquis dans des situations réelles.

Mobiliser ses acquis dans une situation cible.

 

 

« Après la bataille »

de Victor Hugo :

 

 

Mon père , ce héros au sourire si doux
suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille
Parcourait à cheval , le soir d'une bataille
Le champ couvert de mort sur qui tombent la nuit
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit :
C'était un espagnol de l'armée en déroute
Qui se trainait , sanglant , sur le bord de la route
Râlant, brisé , livide et mort plus qu'a moitié
Et qui disait : " à boire ! À boire ! Par pitié ! "
Mon père, ému, tendit a son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait a sa selle
Et dit : '' tiens, donne à boire a ce pauvre blessé! "
Tous à coup, au moment ou le housard baissé
Se penchait vers lui , l'homme , une espèce de maure ,
Saisit un pistolet qu'il étreignait encore ,
Et vise au front mon père , en criant : caramba !
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière
" Donne-lui tout de même a boire " dis mon père
                                                                      

                                            

 

                              Victor HUGO (1802-1885)
                                                                        (Recueil : La légende des siècles)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                       

Module : 4

 

Niveau: La première année du cycle du baccalauréat.

Activité : lecture méthodique ; «  après la bataille » de Victor Hugo

Compétence  visée : Etudier un poème épique.

Capacité à privilégier :   Etudier un poème épique et connaitre ses

                                       caractéristques.

 

 

Déroulement de la séance

 

I. Identification du poème

 

 Observation et identification du poème ; « après la bataille » de Victor Hugo.

  • Lecture expressive du poème.

 

1) Situation :

Il s’agit d’un poème épique intitulé « après la bataille » de Victor HUGO. Ce poème est tiré du recueil « La Légende des Siècles »

 

2) Caractéristiques :

Genre : poème pique

Type : descriptif

 

3) Le cadre métrique :

  • Nombre de strophe : une seule strophe
  • La rime : AABB (rime suivie dans toute la strophe)
  • La syllabation d’un vers : Mon/ pè/re/, ce/ hé/ros/ au/ sou/ri/re/ si/ doux/
  • Le mètre : c’est un vers de douze syllabes (alexandrin)
  • La longueur des phrases : il s’agit de phrases longues, absence d’un point.

 Cela amplifie l’action représentée.

  • le rythme : -Assonance en  [u]        -Allitération[s]

II. Hypothèses de lecture :

  • Ø Le portrait physique et moral du père.
  • Ø L’éloge du père.

 

III. Axes de lecture :

 

1)    le portrait physique et moral du père

Le portrait physique du père : « de haut taille ».

Le portrait moral du père : »sourire si doux »,  « ce héros » (démonstratif cataphorique), sa grande bravoure, solidaire.

  • Ø Synthèse partielle :

Nous remarquons la dominance des termes renvoyant au portrait moral.

 

2)    l’éloge du père

Le poète fait le portrait de son père en vue de lui faire l’éloge. Le poète énumère les qualités de son père : « ce héros » « grande bravoure ».

  • Ø Synthèse partielle :

Dès le début du poème, nous constatons l’éloge du père, ce qui met en valeur ce personnage « héros » et ce qui attire aussi l’attention du lecteur.

 

IV. Synthèse générale

 

        Dans ce poème de l’expression épique, Victor Hugo énumère les bienfaits de son père qui témoigne  de son humanisme à l’égard du soldat espagnol bien que ce dernier soit son adversaire dans la guerre. Il a eu pitié en lui.


04/11/2014
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première Bac; Module La boite à merveilles

 

 

 

 

 

 

                        Introduction :

L’enseignement/apprentissage du français, au cycle secondaire qualifiant repose sur deux entrées, à savoir, l’entrée par les valeurs et l’entrée par les compétences.

L’entrée par les valeurs englobe les valeurs nationales et universelles. Il revient à l’enseignant de mettre en évidence les valeurs véhiculées dans l’œuvre étudiée.

Le concept de compétence, quant à lui, met l’accent sur les points suivant :

-L’élève est acteur de son apprentissage.

-Il construit ses compétences en mobilisant deux types de ressource.

 Le premier intègre les connaissances, les savoir-faire, les qualités personnelles de chaque apprenant. Le second type a une relation étroite avec l’environnement de l’apprenant.

La compétence évolue chez un même élève, et diffère d’un élève à l’autre.

Un élève compétent est celui qui est en mesure de  mobiliser, voire construire, en temps voulu des compétences adéquates pour résoudre une situation problème.  

Nous allons voir dans ce module les différentes valeurs et compétences qu’il essaie de véhiculer à l’apprenant marocain.

 

  1. 1.   la macro-compétence :
  • lire un roman autobiographique.
  • saisir les caractéristiques de l’écriture autobiographique.
  • S’approprier les procédés d’expression et les outils d’analyse.
  • être capable de produire un texte autobiographique à l’écrit comme à l’oral.
  1. 2.   les sous-compétences :

 

  • être capable de produire un récit à la 1ère personne.
  • Reconnaître le lyrisme dans un récit.
  • Relever les indices de l’énonciation.
  • Repérer les tonalités dans le récit
  • Etablir le schéma narratif
  • Reconnaître la focalisation choisie par le narrateur
  • La part du rêve dans le roman, les thèmes, les personnages, les lieux…

                    

 les valeurs dans la boite à merveilles :

La boite à merveilles, œuvre d’Ahmed Sefrioui, est un dispositif qui  met en œuvre  les valeurs nationales et universelles.

A partir de cette œuvre nous allons mettre en évidence les valeurs que cet auteur a essayé de passer entre les lignes.

 

I – La Foi Islamique :   

 

La première valeur qui saute à l’œil c’est la foi islamique ;

 

                1 – la foi en Dieu :

 

-  La croyance en l’existence de dieu créateur de l’univers.

* « la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes »  

 

* « Allah l’omnipotent […] qu’il soit glorifié ! Il n’y a de Dieu que lui »

p : 82 

 

                 2 – La foi en anges :

 

- La croyance en l’existence des anges :

* «  une foule immense d’êtres d’une incomparable beauté […] c’étaient les anges du paradis. » p : 89

 

                3 – La foi en livres sacrés :

 

- Sidi Mohamed apprend vite le Coran :

* « j’ai vu le Fqih […] tu travailles bien » p : 155

 

                 4 – La foi en l’avènement et la vérité du jour dernier :

* « Mon père me parlait du paradis […] un péché qui interdisait l’accès à ce royaume » p : 7

 

                 5 – La foi en la prédestination avec son bien et son mal :

* «  Aie confiance en sa miséricorde […] Le croyant est souvent éprouvé »  p : 17

 

II – La citoyenneté :

La citoyenneté se définit par des valeurs  qui sont intimement attachées à elle ;

               1 – La civilité :

- Le respect à l’égard des autres

  • Dans la ruelle

* « Des groupes de femmes s’étaient formés […] Elles étaient une vingtaine qui manifestaient bruyamment leur douleur » p : 83 - 85

  • Dans la maison (les voisins)

* « Ma mère remportait auprès des voisins un gros succès » p : 14

               2 – La solidarité :

- Quand Lalla Aicha aide son mari en vendant tout ce qu’elle possède, quand il a fait faillite ;

* « les malheurs de Lalla Aicha, la vente de ses bijoux […] Sidi Larbi Lalaoui allait installer un atelier et se remettre au travail » p : 92

 

- Quand la voisine Fatma vient en aide à la famille de Sidi Mohamed en l’absence du père ;

* « Entre Fatma ! Entre et donne-le-lui toi-même […] Je bus cette bonne soupe à grandes goulées » p : 184 – 186

* « Le menu se composait de deux beignets […] Cadeau de Fatma Bziouya ou plutôt de son mari Mohamed le jardinier » p : 187

III – L’identité Culturelle :

               C’est l’appropriation et l’incorporation des normes, des valeurs et des représentations de la culture de son milieu ;

              1 – Le rituel de l’enterrement :

* « tout à l’heure, après les ablutions rituelles……..j’en étais tout, heureux » p :88

          

                  2 –  Le Fqih :

* « Lalla Aicha [ …] lui indiqua un fqih […] dont les talismans faisaient miracle » p :21

                 3 – Les « Jnouns » :

* « Les Jnouns aimaient la propreté » p : 5

                 4 – La visite des Marabouts :

* « Ma mère promit de visiter Sidi Ali Boughaleb » p : 22 – 26 – 27

                 5 – La Chouafa :

* « Une voyante de grande réputation […] Des femmes de toutes les conditions venaient la consulter » p : 4 ?

                 6 – Le bain maure :

* « Je t’emmène prendre un bain […] L’air épuisé, se plaignant de violents maux de tête » p :8-12

                7 – La superstition :

* « Je n’aimais pas beaucoup […] quelque motif de querelle ou de pleurs » p : 14

* « Les yeux du monde sont si mauvais » p : 21

* « Ma mère parlait de l’œil des envieux » p : 37

                8 – Achoura :

* « Il était temps de songer à mes habits de fête […] Et une belle sacoche brodée» p : 103

*« Les femmes de la maison s’achetèrent toutes des tambourins […] S’élèveront rythmes et chansons » p : 121

* «Les quartiers commerçants avaient un air de fête […] De vaisselle de faïence et de  bimbeloterie » p : 107

 

             9 – Le Souk :

* « J’aperçus les premières boutiques de tissus […] Elle le paya et nous partîmes enfin » p : 107 – 112

     10 – La cuisine :

* « Ma mère avait cuisiné une pile de galettes […] je pris deux grands verres de thé à la menthe » p : 145 - 146

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projet séquentiel de

LA BOITE A MERVEILLES

d’Ahmed Sefrioui

 

 

 

 

la première séquence :

 

Activités

Les capacités

Support et sujet

durée

Travaux encadrés

découvrir :

-la biographie.

-les personnages de l’œuvre.

-le résumé.

-le genre.

L’œuvre, des livres, internet etc.

2 heures

lecture

Découvrir le rôle de l’incipit dans le récit.

Le premier chapitre

1 heure

langue

Identifier les temps du récit.

Les temps du récit :

-passé  simple.

-imparfait.

1heure

Production écrite

Décrire la différence entre l’école traditionnelle et l’école moderne.

L’expérience personnelle+ celle du narrateur.

1heure

 

 

 

 

 

 

 

 

la deuxième séquence :

 

Activités

Les capacités

Support et sujet

durée

lecture

Etudier un extrait lyrique.

 

Premier chapitre «dans ma boite......pleurs»

1 heure

langue

Relever les indices énonciatifs.

Le premier chapitre

1 heure

orale

Résumer oralement le premier chapitre.

Le premier chapitre.

1heure

Production écrite

Rédiger un récit autobiographique.

expérience personnelle de l’élève et son vécu.

1heure

 

 

la troisième séquence :

Activités

Les capacités

Support et sujet

durée

lecture

Lecture méthodique du deuxième chapitre.

«Lalla Aicha.........rue»

 

Le deuxième chapitre de l’œuvre.

1 heure

langue

Reconnaitre les figures de style.

Un support contenant les figures de style suivantes :

La métaphore, la comparaison, la périphrase, la personnification.

1 heure

orale

Recueillir une documentation sur la ville de Fès élue dans le patrimoine mondial.

Recherche et documentation

1heure

Production écrite

Dresser le portrait d’une personne.

Un choix individuel

1heure

 

la quatrième séquence :

 

Activités

Les capacités

Support et sujet

durée

lecture

Lecture analytique du troisième chapitre «il faisait sombre......notre voisine»

 

Le troisième chapitre de l’œuvre.

1 heure

langue

Transposer des phrases déclaratives au discours indirect.

Le travail est mené sur un corpus.

1 heure

orale

Discuter à propos de la nature de la relation père/mère dans la société marocaine.

La réalité quotidienne.

1heure

Production écrite

Expliquer l’importance d’une lampe à pétrole.

L’œuvre, la culture marocaine.

1heure

 

La cinquième séquence :

Activités

Les capacités

Support et sujet

durée

lecture

Lecture méthodique du septième chapitre.

«la fête d’Achoura»

 

Le septième chapitre.

1 heure

langue

Reconnaitre la progression thématique.

Effectuer le travail sur un corpus.

1 heure

orale

S’exprimer au sujet du rituel d’Achoura au Maroc d’aujourd’hui.

Recherche et documentation d’une part et à partir du vécu de l’apprenant d’autre part.

1heure

Production écrite

S’exprimer au sujet du rituel d’Achoura au Maroc d’aujourd’hui tout en le comparant avec celui d’autrefois.

Recherche et documentation sur la culture marocaine traditionnelle et actuelle.

1heure

 

 

 

 

 

 

 

la sixième séquence : 

 

Activités

Les capacités

Support et sujet

durée

lecture

Lecture méthodique du neuvième chapitre.

«mes parents........mon retour»

 

Le neuvième chapitre.

1 heure

langue

Identifier le champ lexical des sentiments.

Travailler sur des extraits tirés de l’œuvre.

1 heure

orale

Débat sur le travail de la femme.

S’inspirer à partir des faits relevant de la vie quotidienne.

1heure

Production écrite

Comparer entre la femme d’hier et la femme actuelle.

Les élèves s’inspireront de leurs lectures et de leur vécu..

1heure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la septième séquence :

Activités

Les capacités

Support et sujet

durée

lecture

Lecture méthodique du chapitre douze.

«le retour du père»

 

Le douzième chapitre.

1 heure

langue

Repérer les tonalités dans la boite à merveille.

Des extraits de l’œuvre.

1 heure

orale

Le rôle des lieux dans la formation de la personnalité de Sidi Mohamed.

L’œuvre intégrale.

1heure

Production écrite

Résumer la boite à merveilles.

 L’œuvre toute entière.

1heure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première séquence détaillée

  • Module I:La boite à merveilles+ poèmes lyriques
  • Séquence : première
  •  Semestre : 1ère                                        
  • Année scolaire : 2009-2010
  •  Séance : 1ème
  •  Durée : 2heure

 

 

  •  Niveau : 1ère année du cycle de Baccalauréat.
  •  Activité : Travaux encadrés.

 

  • ·  Compétence visée : acquérir la méthodologie de la recherche.
  • ·  Capacité visée : élaborer un travail documentaire.

 

 

  • ·  Œuvre étudiée : la BOITE À MERVEILLES d’Ahmed Sefrioui

 

Déroulement de la séance

Etapes

Activités du professeur

Taches de l’élève

Présentation de la tache à accomplir

En cherchant dans des livres et sur internet essayer de trouver des informations sur la vie d’Ahmed Sefrioui, ses œuvres, ainsi que les personnages et le résumé de son œuvre «la boite à merveilles».

Les élèves seront invités à faire des recherches hors classe en travaillant en groupe.

Evaluation des travaux

Le professeur demande au chef de chaque groupe de présenter le travail devant les élèves.

-le leader de chaque groupe présente le travail du groupe.

-les élèves évaluent les travaux réalisés.

Rédaction collective

A partir des données collectées par les élèves, on présentera un aperçu sur la littérature maghrébine d’expression française, une biographie de l’auteur, le résumé, et les personnages

de œuvre.

Les élèves participent ensemble dans l’élaboration de cette tâche.

 

Travaux encadrés :

1. La littérature maghrébine d’expression française :

a-Qu’est ce que la littérature maghrébine d’expression française ?

 

          Au lendemain de la seconde guerre mondiale ( 1945-1950) des écrivains marocains, algériens et tunisiens ont écrit des romans en langue française où ils ont parlé des coutumes et traditions de leurs sociétés respectives, des souffrances de leurs peuples écrasés par la colonisation, de leur vie d’être humain.

 

b-Quelques auteurs de cette littérature :

 

C’est en Algérie que le premier roman fut écrit en 1920 par Ben Si Ahmed Bencherif ; il s’intitule Ahmed Ben Mostapha.

Plusieurs écrivains se font remarquer, dont Mouloud Feraoun( Le fils du pauvre), Ahmed Sefrioui ( Le Chaplet d’ambre) et Driss Chraïbi(Le passé simple en 1954) Rachid Boujadra, Nabil Farés, et Mohamed Khair-Eddine(légende et vie d’Agoun’chich), Abdellatif Laâbi, Tahar Ben Jelloun...(en 1970), Rachid Mimouni, Abdelhak Serhane...Avec l’avènement du XXIème siècle d’autres écrivains viennent de voir le jour, entre, Jaydane, 2006.

 

c-Les courants de la littérature maghrébine.

1. Le courant« ethnographique» où abonde les thèmes folkloriques ; le but de cette littérature est de faire plaisir aux lecteurs européens curieux de connaitre le secret de la vie au Maghreb, mais surtout de préserver l’identité culturelle par le biais de l’évocation des images authentiques (Mouloud Feraoun, Ahmed Sefrioui, Mohammed Dib).

2 .Le courant «esthétique» né au besoin d’exprimer son monde intérieur            ( Mohammed Dib, Assia Djebar).

3.Le courant de contestation : l’écrivain dévoile les tares de la colonisation et critique sa société ( Kateb Yassine, Albert Memmi, Driss Chraîbi).

4 .Le courant de combat et de résistance : il mène un combat contre l’occupation française et prône la libération (Mohammed Dib, Assia Djebar, Kateb Yassine).

 

 

 

d-La biographie de l’auteur :

Ahmed Sefrioui est né en 1915 à Fès. Ses parents étaient d’origine berbère, mais la famille finit par être arabisée. Il passa son enfance dans la médina, ce qui explique en grande partie la fréquente allusion de cet espace dans son œuvre, plus particulièrement dans la boîte à merveilles. Il fréquenta l’école coranique, passage presque obligé à l’époque, puis rejoignit le collège Moulay Driss. Il travailla comme journaliste dans le quotidien l’Action du peuple puis devint conservateur du musée Addoha, toujours dans sa ville natale. En 1938, il fut nommé comme fonctionnaire attaché au ministère de la culture, puis au ministère de l’éducation nationale et enfin au ministère du tourisme( service des Monuments historiques)dans la capitale Rabat. En 1947, son recueil de nouvelles le Chapelet d’ambre fut couronné par le grand prix littérature du Maroc. Une distinction dont aucun auteur marocain n’avait bénéficié jusque- là. Ahmed Sefrioui est mort le 25 février 2004.

e-Résumé de l’œuvre :

 

L’auteur-narrateur- personnage raconte son enfance alors qu’il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l’auteur narrateur adulte et de l’auteur narrateur enfant, le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui n’a de véritable ami que sa boîte à merveilles. En faisant le bilan de son enfance l’auteur raconte ses journées au Msid auprès du fkih et de ses condisciples, la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d‘une façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier. La figure sereine du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il en vient aux mains avec le courtier avant d’acheter les bracelets, or et argent à sa femme. Cet incident précède l’annonce de la perte du capital dans le souk. Ce qui a causé la pauvreté à la famille. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environ de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d’absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse. Ce qui lui permet d’exprimer son soulagement quant à ce dénouement.  

 

f-Les personnages de l’œuvre :

 

  • Abdellah : épicier du quartier connu pour son grand talent de conteur lequel        fascine Sidi Mohammed.
  • Fatma Bziouya : voisine de la famille de Sidi Mohammed.
  • Fqih : vieil homme homme qui dirige le Msid. Il est connu par sa sévérité avec les enfants dont il prend l’éducation en charge.
  • Lalla Aicha : amie de la mère de Sidi Mohammed. les deux femmes échangent les visites et se racontent des secrets en présence de l’enfant qui enregistre tout ce qu’elles se disent à haute voix.
  • Lalla Kanza : voyante qui habite au rez-de- chaussée de Dar Chouafa. Le narrateur lui prête des pouvoirs surnaturels.
  • Lalla Zoubida : mère de Sidi Mohammed. C’est une jeune femme connue pour sa fidélité à son mari et sa sincérité en amitié, mais aussi pour son caractère flamboyant qui lui attire bien des ennuis.
  • Maâlem Abdeslem : père de Sidi Mohammed. C’est un homme bon et généreux qui place sa famille au-dessus de toute autre considération.
  • Moulay Larbi : époux de Lalla Aïcha. Il l’abandonne et se marie avec une jeune fille, mais il finit par retourner auprès de sa première femme après avoir répudié la seconde.
  • Sidi Mohammed : héros du roman. C’est un enfant âgé de six ans qui se distingue de ses semblables par sa curiosité d’apprendre et de découvrir le secret des choses.
  • Rahma :voisine de la famille de Sidi Mohammed. Elle a un tempérament qui va de la violence à la fragilité. Ses talents de conteuse force l’admiration du jeune héros.
  • Salama : ancienne esclave. C’est grâce à sa médiation que Moulay Laârbi épouse la fille du coiffeur.
  • Zhor : voisine de Lalla Aïcha dont la jeunesse et la beauté fascine Sidi Mohammed.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Module I:La boite à merveilles+ poèmes lyriques
  • Séquence : première
  •  Semestre : 1ère                                        
  • Année scolaire : 2009-2010
  •  Séance : 2
  •  Durée : 1heure

 

 

  •  Niveau : 1ère année du cycle de Baccalauréat.
  •  Activité : lecture méthodique.

 

  • ·  Compétence visée : apprécier et étudier le rôle de l’utilité de l’incipit.
  • ·  Capacité visée : relever les caractéristiques de l’incipit.

 

  • Œuvre étudiée : la BOITE À MERVEILLES d’Ahmed Sefrioui.
  • · Support : passage de «  début.........»pp 3-8

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déroulement de la séance :

 

Etapes

Activités du professeur

Tâches de l’élève

Identification

Du texte

lecture magistrale du passage d’une manière expressive.

-De quelle œuvre est extrait ce texte ?

-Qui en est l’auteur ou le narrateur ?

-Il est né et mort en quelle année ?

-Il s’agit de quel genre romanesque ?

 

 

 

Lecture silencieuse suivie de lectures individuelles des apprenants.

- Les élèves répondent aux questions.

Situation

Le professeur demande aux élèves de situer le texte.

Ce passage constitue l’ouverture du roman : le narrateur y présente son milieu et ses conditions de vie et décrit avec force les détails des personnages et des lieux tout en remontant ses souvenirs à son âge de six ans.

Les hypothèses de lecture

Le professeur invite les élèves à dégager les hypothèses de lecture.

-le cadre spatio-temporel.

-la description des personnages.

-emploi des mots arabes.

-la souffrance due à sa solitude.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les axes de lecture

Le professeur étudie avec ses élèves les axes suivant :

a-     le cadre spatio-temporel.

b-    le statut du narrateur.

c-     la peinture de la société marocaine.

 

  • Le professeur pose des questions aux apprenants telles que :

quels sont les lieux présentés dans ce passage ?

Comment sont-ils présentés ?

Quels sont les temps dominants ?

Pourquoi le narrateur a-t-il choisi ces temps ?

Quel est le statut du narrateur dans cet extrait ?

Comment le narrateur dépeint- il la société marocaine des années vingt ?

Quelles sont les fonctions assumées par le narrateur dans cet extrait ?

 

 

a- Le cadre spatio-temporel :

Le narrateur nous présente Dar Chouafa. Elle est située au rez-de-chaussée. Ce lieu est présenté par l’amalgame des deux termes : «Dar» et «Chouafa».

La présentation du Msid ou de l’école coranique s’inscrit dans le cadre de vouloir présenter et préserver les points d’appui de   l’identité culturelle marocaine.

Chaque partie constituante des lieux lui permet de citer les personnages qu’il fréquente quotidiennement (voisin, fkih et camarades du Msid.        

« De notre fenêtre du deuxième étage » : ces deux lieux sont présentés de façon imprécise et indéterminée mais qui laisse une marge d’imagination surtout quand il s’agit d’un lecteur marocain.

-les temps évoqués par le narrateur :

Nous remarquons que le narrateur fait un récit au passé dont le temps dominant est l’imparfait («nous habitions», «habitait», « elle s’offrait», «je ne  comprenais»,«je distinguais»).

L’imparfait est employé pour décrire la scène comme une suite de situations. C’est un temps qui dure et qui se répète

b- le statut du narrateur :

le narrateur explicite les causes de sa solitude lorsqu’il était enfant mais sans donner aucune explication sur l’adulte qu’il est devenu. La solitude ne s’explique pas de la même façon chez l’enfant (désir de partir, évasion) et chez l’adulte (sentiment de nostalgie pour cet enfant inconscient de sa solitude.

d-    la peinture de la société marocaine :

L’accent est mis sur la voyante car le narrateur est très porté sur le mystère, le merveilleux, et les conte fabuleux. C’est une occasion pour lui de rêver à un monde meilleur dont lequel il serait à sa place. Il décrit la société en insistant sur les croyances et les superstitions pour donner une idée sur la société marocaine de cette époque.

Deux fonctions sont attribuées au narrateur :

La première (documentaire) lui permet d’apprendre plus sur la société traditionnelle des années vingt.

 la seconde est vue dans le cadre d’un témoignage adressé au lecteur sur la société de cette époque.

 

 

 

 

 

 

synthèse

Le professeur demande aux élèves de faire des synthèses de l’extrait étudié afin de choisir avec eux la meilleure et de l’écrire au tableau.

 

  L’incipit ou situation initiale est le début d’un roman. Dans celle-ci, l’auteur est censé fournir au lecteur toutes les informations susceptibles de l’aider à mieux comprendre le texte et à mieux s’interroger sur la manière dont il faut « entrer » en l’œuvre (les personnages, le temps, le lieu et l’action).

Cet extrait dresse aussi un tableau de la société marocaine des années vingt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Année scolaire : 2009-2010
  • Semestre : 1ère
  • Module : I
  • Séquence : première
  • Séance : 1ère
  • Durée : 1heure

 

 

  •  Niveau : 1ère année du cycle de Baccalauréat.
  •  Activité : de langue.

 

  • ·  Compétence visée : être capable de dégager les temps du récit.
  • ·  Capacité visée : identifier les temps du récit.

 

 

Déroulement de la séance

 

I-   Observation :

 

                    Les élèves lisent silencieusement les phrases suivantes :

-         les deux jours passèrent très vite.

-         Le maître se réveilla, distribua…

-         Le maître ouvrit les yeux, bâilla, distingua, rectifia et chercha…

-         Il se frotta les yeux.

 

             

-         Une mèche de cheveux ornait.

-         Mes doigts me faisaient mal.

-         Le maître somnolait.

-         Elle tournoyait pendant que j’apprenais.

Ils répondent aux questions suivantes :

1)    Dégager les verbes conjugués dans ces phrases ?

2)    A quels temps sont- ils conjugués ?

3)    Comment se passe l’action dans chaque phrase ?

4)    Pourquoi l’auteur utilise le passé simple ?

5)    Pourquoi utilise-t-il l’imparfait ?

 

Réponses :

 

1-les verbes conjugués sont : passèrent, se réveilla, distribua, ouvrit, bâilla, distingua, rectifia, chercha, se frotta, ornait, faisaient, somnolait, tournoyait, apprenais.

2-les neuf premiers sont conjugués au passé simple tandis que les derniers sont à l’imparfait de l’indicatif.

3-4-5-Dans les quatre premières phrases les actions sont achevées. Elles se passent d’une manière plus ou moins vite, alors que dans les dernières les actions sont inaccomplies.    

 

         

II-          Conceptualisation :

 

Le passé simple et l’imparfait sont des temps du récit.

Le passé simple exprime une action achevée dans le passé ; il sert à rapporter les événements d’un récit.

Lorsque des verbes au passé simple se suivent dans un récit, ils expriment des actions successives.

L’imparfait exprime une action inaccomplie dans le passé. Il sert à décrire le cadre dans lequel se déroulent, à exprimer des actions qui se répètent dans le passé (aspect itératif).

Lorsque des verbes à l’imparfait se suivent dans un récit, ils expriment des actions simultanées.

Lorsque le passé simple et l’imparfait sont utilisés dans une phrase, le premier exprime une action qui se déroule dans le cadre décrit par l’imparfait. 

 

III-       Appropriation :

 

Exercice oral :

 

Le professeur cite des phrases contenant soit des verbes à l’imparfait soit au passé simple. Il leur demande après de les distinguer. Il leur demande aussi de construire des phrases englobant les temps précédents.

       Exercice écrit : 

                             

Soulignez et précisez les temps du récit dans les phrases suivantes :

-         Je me retrouvai seul, je marchai à côté de la rivière.

-         Elle tournoyait pendant que j’apprenais mes leçons.

-         J’avais chaud.

-         Son visage s’éclaira.

-         Le bruit des élèves cessa tout à coup.

-         Nous quittions la salle.

-         La baguette nous fit signe.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Année scolaire : 2009-2010
  • Semestre : 1ère
  • Module : I
  • Séquence : première
  • Séance : 1ère
  • Durée : 1heure

 

 

  •  Niveau : 1ère année su cycle de Baccalauréat.
  •  Activité : Production écrite.

 

  • ·  Compétence visée : produire un récit.
  • ·  Capacité visée : S’exprimer sur la différence existante entre le Msid et la maternelle.  

 

 

Déroulement de la séance

 

  1. 1.    Présentation et analyse de l’énoncé.

 

       - Ecriture du sujet au tableau.

 

Sujet :

 

             A partir de ton expérience à la maternelle et de celle du narrateur de la boite à merveilles, décris la différence entre l’école traditionnelle et l’école moderne.

 

-         Lecture magistrale du sujet d’une manière attentive.

-         Lecture individuelle de certains élèves.

-         Soulignement des mots-clés.

 

  1. 2.    Elaboration du plan :

 

 

 

 

 

 

  • Introduction :

                

 

-         Définition  de l’école traditionnelle et l’école moderne.

 

 

 

  • Développement :

       

-          Evoquer les spécificités de chaque expérience.

-          Avantages et inconvénients de ces deux expériences (école traditionnelle et école moderne).

-      L’élève intègre son expérience et celle du narrateur dans « la boite à merveilles».

 

  • Conclusion :

 

Point de vue personnel de l’élève en choisissant ce qu’il préfère, est-ce l’école coranique, traditionnelle « le Msid » ou « l’école moderne » en  justifiant leur choix à l’aide des arguments.

 

   3- Affinement :

 

Le professeur demande à chaque élève  de présenter sa production devant l’ensemble des élèves de la classe et invite ses derniers à en faire l’évaluation et à choisir la meilleure pour l’écrire au tableau.

Le professeur fait participer les élèves dans la correction de la phrase écrite au tableau.

Finalement les élèves recopient la production sur leurs cahiers.

 

 

 

 

 La poésie lyrique

 

 

  1.       I.            Brève définition :

 

L’adjectif« lyrique» dérivé de la lyre, un instrument de musique à corde connu dès l’antiquité. La poésie lyrique entretient donc un rapport étroit avec le chant et la mélodie. Le genre se développa au dix-septième siècle. Tout en restant sensible à la musicalité, les poètes accordent la priorité à l’expression des sentiments personnels en utilisant un nouveau langage poétique.

  1.    II.            Principales caractéristiques :

 

La poésie lyrique se distingue par un certain nombre de caractéristiques qu’on peut résumer dans les points suivants :

1-L’utilisation du pronom «je» et ses dérivés (adjectifs possessifs , pronom réfléchi de la première personne, etc.).

2- L’exploration du monde du rêve et de l’inconscient.

3- Le fréquent usage du symbole.

4- La ponctuation expressive notamment le point d’exclamation et le point d’interrogation.

5- L’utilisation d’images très significatives particulièrement en usant les comparaisons et les métaphores.

6- La musique rythmée du vers.

  1. III.            Thèmes privilégiés :

 

Les thèmes traités par cette poésie sont aussi riches que variés, mais certains d’entre eux sont privilégiés par les poètes lyriques comme l’amour, le temps, la mort et la nature parce qu’ils permettent d’exprimer tous les sentiments : joie, tristesse, espoir, désespoir, tendresse, révolte, etc. Souvent mélancoliques, les poèmes lyriques s’interrogent aussi sur le rapport de l’homme avec  ses semblables, avec la société et le monde en général. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Année scolaire : 2009-2010
  • Semestre : 1ère
  • Module : I
  • Séquence : huitième
  • Séance :
  • Durée : 1heure

 

 

  •  Niveau : 1ère année du cycle de Baccalauréat.
  •  Activité : lecture linéaire.

 

  • ·  Compétence visée : Lire méthodiquement un poème africain.
  • ·  Capacité visée : L’apprenant doit être capable de lire méthodiquement un poème.

 

Déroulement de la séance

Poème à mon frère blanc

« Cher frère blanc,

Quand je suis né, j’étais noir,

Quand j’ai grandi, j’étais noir ?

Quand je suis au soleil, je suis noir,

Quand je suis malade, je suis noir,

Quand je mourrai, je serai noir,

 

Tandis que toi, homme blanc,

Quand tu es né, tu étais rose,

Quand tu as grandi, tu étais blanc,

Quand tu vas au soleil, tu es rouge,

Quand tu as froid, tu es bleu,

Quand tu as peur, tu es vert,

Quand tu es malade, tu es jaune,

Quand tu mourras, tu seras gris.

 

 

Alors, de nous deux,

Qui est l’homme de couleur ? »

                                                  Signé : Léopold-Sédar Senghor (1906-2001)

 

Etapes

Activités proposées par le professeur

Taches à réaliser par les apprenants

Phase d’identification du texte

1- situation:

poser des questions qui interrogent le support déjà distribué sur les apprenants:

Qui est l'auteur de ce poème?

    Quel en est le titre?

2- caractéristiques:

 

Amener les apprenants à dégager les caractéristiques de ce poème à travers un jeu de question /réponse, et insister sur les propriétés de ce poème

Genre: un poème lyrique

Le vers: Donner l'exemple du découpage d’un vers.

 

 

 

Les apprenants répondent aux questions du professeur.

Les élèves suivent la lecture magistrale du professeur et l'un d’eux fera une lecture individuelle.

les hypothèses de lecture

-Etude du poème sémantiquement et syntaxiquement (le fond et la forme).

Les apprenants suivent les consignes du professeur en répondant aux questions posées.

Phase des axes de lecture

Les élèves cherchent les champs lexicaux :

-les couleurs, l’humanité

-Répartition du poème en unités de sens.

-Dégager les figures de style : répétition, parallélisme…

- Chercher les rimes, le nombre de syllabes et de strophes.

 

                                                  Les apprenants  participent à la vérification des hypothèses de lecture, en dégageant du poème les éléments de la comparaison et les champs lexicaux dominants dans le sonnet.

bilan/synthèse

 

- La différence entre l’homme blanc et l’homme noir (racisme)

- Inciter les gents à être tolérants

-  C’est le cœur et l’esprit qui font la différence chez un être humain et non pas la peau

Prolongements   possibles

Demander aux apprenants d'apprendre par cœur ce poème qui devra être scandé tour à tour par les élèves dans la séance des activités orales. Prévoir une récompense pour les meilleures lectures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire :

 

Introduction ................................................................................................2

 

Les valeurs dans la Boite à Merveilles .......................................................3

 

Projet séquentiel..........................................................................................7

 

La première séquence.................................................................................8

 

La deuxième séquence...............................................................................9

 

La troisième séquence................................................................................9

 

La quatrième séquence..............................................................................10

 

La cinquième séquence..............................................................................11

 

La sixième séquence..................................................................................12

 

La septième séquence................................................................................13

 

La séquence détaillée.................................................................................14

 

la poésie lyrique.........................................................................................30


04/11/2014
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première Bac; Module Le dernier jour d'un condamné (1/2)

ÉTUDE D’UNE ŒUVRE INTÉGRALE :

Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo

 

 

 

 

Séance 1. Entrée dans le roman.

 

Dominante : lecture.

Objectif : comparer les sentiments du narrateur pour voir dans quelle mesure ils ont évolué.

Supports : chapitre premier – dernier chapitre.

 

 

I – Les sentiments du narrateur au début du roman -

 

                        1 - L’énonciation. Qui parle ? A qui ? Où ? Quand ? De quoi ? Dans quel(s) but(s) ?

 

2 - L’écriture au service du récit (construction des phrases, types de phrases, temps verbaux, figures de style…). Qu’apporte une telle écriture à l’histoire ?

 

Réponses attendues :

 

1 - L’énonciation :

Qui parle ? Le condamné.

A qui ? Lui-même.

Où ? Dans sa cellule de Bicêtre.

Quand ? A la veille de son exécution.

De quoi ? De ses états d’âme à propos de sa condamnation à mort.

Dans quel but ? Nous faire participer au cheminement de sa pensée ; nous rallier à sa cause.

 

2 - L’écriture :

Elle privilégie les phrases simples, le style direct, le présent… elle permet de rendre plus vivant le récit…

Elle permet aussi au lecteur une plus grande implication dans le récit

 

 

II – Les sentiments du narrateur à la fin du roman -

 

                        3 - Etude de la progression du désespoir du condamné. (Effectuer un relevé lexical)

 

4 – En quoi ce passage est-il théâtralisé ? Relevez des éléments au croisement des registres du tragique et du pathétique. (Rappel des définitions  « tragique », « pathétique ».)   

 

                        5 - Le rôle de la ponctuation. En quoi éclaire-t-elle le ton de l’extrait ?

 

6 - Interprétation de la dernière phrase du roman (Quel sens peut-on lui accorder ? A l’oral, confronter les opinions des élèves).

 

 

 

Réponses attendues :

 

3 – « ma grâce », « fatalement »« par pitié, 5 minutes encore », « si horrible », « mourir ainsi », « par pitié, une minute », « Ah ! les misérables ».

 

4 – Rappel de la définition du tragique : le tragique vise à susciter l’effroi du lecteur devant la condition humaine. Il accompagne le plus souvent les thèmes de la mort ou de l’impuissance de l’homme face à un destin qui le dépasse.

Oui, cette définition s’applique au texte. Le condamné ne peut changer le cours de son destin. Il est vraiment face à sa condamnation à mort.

 

Rappel de la définition du registre pathétique : il utilise les mêmes procédés d’écriture dans le but d’exprimer une émotion douloureuse. Mais les situations exposées sont en général plus humaines, moins soumises à la détermination d’une force supérieure. Les personnages sont plus proches du lecteur ce qui permet de faire partager plus aisément les émotions.

Cette définition s’applique aussi au texte car le condamné est soumis à une décision de la justice des hommes, mais il ne peut cependant pas y échapper pour autant. Le lecteur partage sa douleur et se sent proche de lui.

 

5 – Il y a un nombre important de points d’exclamation et de points d’interrogation. Cette ponctuation permet de mettre en valeur la stupeur et l’incompréhension et la colère du condamné face à ce qui lui arrive.

 

6 – « Quatre heures », cette phrase nominale, isolée dans le texte, écrite en majuscule et sans ponctuation peut être interprétée de plusieurs façons :

- elle agit comme le couperet de la guillotine qui tranche la tête du condamné,

- elle laisse aussi libre cours à l’imagination du lecteur,

- une ellipse où l’on pourrait y voir l’interprétation d’un cri.

 

 

 

III – Confrontation de ces deux extraits au moyen d’un tableau comparatif -

 

 

 De quelle façon les sentiments évoluent-ils ? Notez dans le tableau les éléments du texte et dites quelle conclusion vous pouvez en tirer.

 

 

 

Chapitre 1

Dernier chapitre

 

L’évolution des sentiments

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le type d’énoncé dominant

 

 

 

 

Le ton

 

 

 

 

 

 

C’est à ce moment-là que les élèves sont en mesure d’énoncer la problématique.

 

Réponses attendues :

 

 

Chapitre 1

Dernier chapitre

 

L’évolution des sentiments

 

Désespéré

«je suis captif, mon corps est aux fers, dans un cachot, cellule, grilles du cachot …»… = l’enfermement, l’angoisse, la souffrance morale 

Effrayé par l’idée de la mort

Son désespoir s’accroît avec le temps

Lutte entre l’espoir et la peur

 

Le type d’énoncé dominant

 

Discours

Discours

 

Le ton

 

Pathétique (qui cherche à toucher ; suscite l’émotion douloureuse)

 Pathétique

Le pathétique suscite la compassion du lecteur pour le condamné

 

Conclusion : il y a une gradation dans le désespoir.

 

Travail d’écriture à l’issue de la séance : dans un court paragraphe, expliquez les réactions qui vous animent après l’étude de ces deux chapitres.

 

 

 

Séance 2. Premières confidences du narrateur.

 

 

Dominante : expression écrite.

Objectifs :       - comprendre pourquoi le narrateur reste énigmatique. Pourquoi Hugo a-t-il dressé un tel portrait ?

                        - distinguer les notions : journal intime, monologue intérieur, récit autobiographique.

                        - être capable de rédiger un paragraphe argumenté.

Supports : les chapitres 1 à 5.

 

 

I – Portrait du narrateur -

 

            Ce travail gagne en qualité lorsqu’il est préparé au préalable par les élèves.

 

1 - Quelles informations nous apportent la lecture de ces cinq chapitres sur :

-          l’âge du condamné ?

-          sa personnalité ?

-          son caractère ?

-          sa vie d’homme libre ?

 

Vous répondrez à ces questions en relevant des indices du texte.

 

En classe : mise en commun du travail préparatoire des élèves.

Synthèse des informations dans un paragraphe rédigé individuellement à partir des réponses obtenues.

 

Réponses attendues :

 

1 – Son âge est indéfini mais on suppose qu’il s’agit d’un homme jeune (voir chap. 9, « je laisse une femme, une enfant de 3 ans… ».

Il est cultivé « raffiné par l’éducation », « quelques mots de latin », « apprend l’argot »…

Son caractère : assez fort, puisqu’il essaie autant que faire se peut de fonctionner plus avec sa raison qu’avec ses sentiments. C’est aussi un homme digne devant l’annonce de son verdict.

II – Le narrateur et l’écriture de son vécu -

 

Après avoir dégagé un portrait du condamné, il est intéressant de réfléchir à la façon dont l'auteur a décidé du mode de narration.

Le professeur fait appel aux pré-requis des élèves concernant les trois notions suivantes :

-          le monologue intérieur

-          le récit autobiographique

-          le journal intime

 

Nous proposons trois définitions, que chaque professeur peut adapter.

 

            MONOLOGUE INTÉRIEUR :

 

Discours sans auditeur et non prononcé par lequel un personnage exprime sa pensée la plus intime, sans organisation logique c’est à dire tel que cela lui vient à l’esprit.

 

            RÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE selon Philippe LEJEUNE :

 

            Récit introspectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle en particulier sur l’histoire de sa personnalité.

 

            JOURNAL INTIME :

 

            C’est un récit écrit au jour le jour, l’auteur y est présent personnellement. Il n’est pas destiné au public et conserve un caractère secret. Même s’il évoque des événements extérieurs, l’accent est mis sur le rédacteur du journal.

 

 

Le professeur n’attend pas une réponse en particulier mais que les élèves argumentent leurs choix.

Ce travail peut être scindé en deux parties :

 

            1 – une réflexion orale collective, avec confrontation des points de vue des élèves reportés au tableau par le professeur.

 

            2 – La rédaction individuelle d’un paragraphe argumentatif où l’élève est amené à évoquer les trois types d’écrits.

 

Suggestion : le professeur peut relever ces deux travaux d’écriture.

 

 

III – Conclusion : pourquoi un narrateur aussi énigmatique ?

 

Les élèves proposeront une réponse individuelle. On pourra s’aider de la préface.

Il faudrait cependant déduire que cette présentation permet une identification du lecteur au narrateur. Cela donne donc à Hugo l’occasion d’établir un plaidoyer contre la peine de mort.

 

 

Séance 3. Un narrateur en quête de justifications.

 

 

Dominante : lecture.

Objectifs :       - revoir la construction et le fonctionnement d’un texte argumentatif. A cette occasion, le professeur pourra pour vérifier les pré-requis des élèves.

- mise en parallèle de ce texte avec le début de la préface « Il y a deux manières de se rendre compte….. le lecteur choisira celle qu’il voudra » pour mieux comprendre l’engagement de V Hugo dans sa lutte contre la peine capitale.

Support : chapitre 6.

 

 

I – L’organisation du discours –

 

                        A – Le rôle des questions.

 

            1 - Relevé à l’oral les questions (à souligner dans le texte ou à inscrire au tableau)

            De quel(s) type(s) de question(s) s’agit-il ?

 

Rappel des définitions :          Question ouverte : elle amène une réponse développée.

Question fermée : elle suppose une réponse très brève par oui ou par non.

                                               Fausse question : N’admet pas de réponse.

 

Réponse attendue :

1 - Le condamné pose des questions auxquelles il offre lui-même une réponse. Ce sont donc de fausses questions.

 

Conclusion : il y a une mise en scène du discours. Cette stratégie d’écriture implique directement le lecteur puisqu’elle lui donne l’impression de participer simultanément à la réflexion du condamné.

 

 

                        B – Thèse réfutée – Thèse soutenue.

 

            2 - Quelles sont les thèses réfutée et soutenue présentes dans ce chapitre ? Reformulez-les.

 

Réponses attendues :

2 - Thèse réfutée : sa condition de condamné le prive de sa liberté de penser.

Thèse soutenue : Son écrit doit permettre une prise de conscience collective du caractère barbare de la peine de mort et aboutir à son abolition.

 

 

            3 - Dégagez le fonctionnement de l’argumentation.

 

Relevez les connecteurs logiques. Classez-les selon qu’ils annoncent la cause, la conséquence la condition, l’addition ou l’opposition.

 

Réponses attendues :

3 - Conséquence : certes – ainsi.

Condition : puisque – si – à moins que.

Addition : et – et puis.

Opposition : mais – d’ailleurs.

 

A l’issue de ce relevé, reformulez les arguments contenus dans chacun des paragraphes.

 

Réponses attendues :

1er § : (« Puisque… la peine d’être écrit »), justification de l’acte d’écriture.

2è § : (« Pourquoi non … m’en distraira »,) L’écriture est une thérapie pour moins souffrir.

3è § : (« Et puis… rien après »), la souffrance du condamné doit servir d’exemple.

4è § : (« Ces feuilles… contribué… »), cet écrit doit entraîner une réflexion des hommes de loi  sur la peine de mort.

5è § : (« A moins que… guichetier »), ce n’est ici pas réellement un argument mais plutôt un clin d’œil de l’auteur face à sa « prétendue » source d’inspiration (Il aurait retrouvé ces feuillets…).

 

 

II – Parallèle avec la préface -

 

La préface de 1832 : « Il y a deux manières… celle qu’il voudra ».

 

1 - Victor Hugo explique-t-il clairement ses intentions dans cette préface ? Apportez une interprétation à votre réponse.

2 - Quelles sont les deux interprétations données par Victor Hugo pour justifier l’existence du récit Le dernier jour d’un condamné ? Reformulez ces interprétations sans recopier le texte.

 

3 - Qui est « l’homme, le rêveur, le philosophe, le poète » dont parle Victor Hugo ?

 

4 - Quelle est selon vous la réponse la plus plausible ? Justifiez votre réponse.

 

5 – Comment Victor Hugo, dans le chapitre 6 (les deux derniers paragraphes), fait-il référence à ces « papiers » contenant les mémoires du condamné ?

 

Réponses attendues :

 

1 - Victor Hugo préfère rester évasif car il aime peut-être mieux attendre de voir comment le public recevra son œuvre et s’il la comprendra.

2 –

- Soit des feuilles du journal intime d’un condamné à mort ont été retrouvées et publiées.

- Soit un écrivain a puisé dans la réalité un fait divers et en a été tellement bouleversé qu’il a ensuite rédigé un roman.

3 - C’est Victor Hugo lui-même.

4 - La seconde réponse semble être la plus plausible car Le Dernier jour d’un condamné est un plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort. Victor Hugo a rédigé un texte réfléchi et construit dans un but bien précis : faire connaître le caractère barbare des condamnations à mort.

5 –

 

Préface

Chapitre 6

« une liasse de papiers jaunes et inégaux… dernières pensées d’un misérable ».

« Ces feuilles les détromperont »

« le vent ne joue dans le préau avec ses morceaux de papier souillé de boue… ».

 

 

Conclusion : dans ce chapitre VI, Victor Hugo justifie son acte d’écriture, son engagement contre la peine de mort. Pour rendre son récit plus vraisemblable encore, il laisse planer l’idée que le condamné a réellement existé avec ses feuillets peut-être retrouvés…

 

 


Séance 4. Le condamné et le spectacle des galériens : un jeu de miroir.

 

 

Dominante : lecture.

Objectifs :       - montrer comment ce chapitre fonctionne de manière autonome et comment il préfigure la fin du roman,

- montrer en quoi ce thème des condamnés aux galères est cher à Hugo.

Supports : chapitre 13 –  Extrait : Les Misérables, Victor Hugo, livre I, Chapitre IV.

 

 

I – Un spectacle particulier -

 

                        A – Les acteurs.

 

1 - Qui sont-ils ? De quelle manière sont-ils présentés ? Que peut-on dire du vocabulaire ? Relevez des oppositions.

            Pour répondre à ces questions, effectuez un relevé dans le texte.

 

Réponses attendues :

« Nuées d’hommes hideux, hurlants et déguenillés. C’étaient les forçats. »

« Un jeune homme de dix-sept ans, qui avait un visage de jeune fille »

« Un seul, un vieux, avait conservé quelque gaieté »

 

            On s’aperçoit que le regard va du collectif au particulier.

 

2 - Comment sont-ils vêtus à leur arrivée dans la cours ? Á leur départ pour Toulon ?

 

Réponses attendues :

A l’arrivée dans la cour de la prison : « chapeau tressé avec la paille du cachot » ; « un vêtement de paille pour le plus jeune »

 

A leur départ pour Toulon : « distribution de chemise, veste et pantalon de grosse toile » ; « les colliers »

 

Conclusion : les prisonniers sont dotés de l’uniforme des forçats.

 

                       

B – Les spectateurs.

 

            3 - Distinguez trois types de spectateurs. Quelle est leur attitude face aux galériens ?

 

Réponses attendues : « quelques curieux venus de Paris » ; les prisonniers ; le condamné.

 

Leur attitude :

La foule : une curiosité entre peur (« effroi », « épouvanté ») et plaisir (« fête de famille »)

Les prisonniers : « silencieux et immobiles, éclatèrent en cris de joie, chanson,… éclats de rire » « acclamations railleuses »

Le condamné : « un amusement » ; « je regardai avec terreur tous ces profils dans leurs cadres de fer » ; « j’observai ce spectacle étrange avec une curiosité si avide, si palpitante, si attentive… » ; « Un profond sentiment de pitié me remuait jusqu’aux entrailles, et leur rire me faisait pleurer. »

 

 

Conclusion : l’auteur vise à dénoncer l’aspect voyeuriste  des spectateurs (il s’agit d’un véritable spectacle sans acteurs volontaires).

 

 

C – Une scène de spectacle sinistre.

 

4 - Relevez les principaux éléments du théâtre où se joue la scène. Quels sentiments un tel décor éveille chez le lecteur ?

 

Réponses attendues :

« Une cour carrée, vaste »… « Une muraille… »

« Façade percée d’une multitude de fenêtres grillées »

« Le carré des prisons…une grille de fer »

« Des bancs de pierres » « une porte cochère »

 

Les sentiments qui se dégagent principalement sont ceux de l’enfermement, l’angoisse.

 

                        D – Un rituel démoniaque ?

 

            5 - Comment comprenez-vous la danse des forçats ? Quel est le lien avec le sabbat ?

Pour ce faire, relevez le champ lexical du rite démoniaque.

 

Définitions du sabbat :

1 – Par une interprétation malveillante des chrétiens, assemblée nocturnes bruyantes de sorciers et de sorcières au Moyen Age.

2 – Danse, agitation frénétique.

 

Réponses attendues :

Mouvement convulsif – rires déchirés – haletants – mystérieuses paroles – acclamations furibondes – le sabbat.

 

Interprétations possibles :

La misère insoutenable peut conduire des hommes vers des rites liés à l’enfer.

Ces hommes semblent abandonnés par la charité chrétienne, ils se tournent alors vers le diable…

 

Les élèves doivent formuler leurs propres hypothèses.

 

Conclusion de cette première partie : cette peinture des forçats présentée comme un rite démoniaque fait accéder le lecteur aux conditions horribles des prisonniers condamnés aux galères. Il souhaite ainsi faire réagir le lecteur. N’est-ce pas aussi une dénonciation de l’hypocrisie humaine ? Face aux malheurs des autres certains peuvent éprouver une certaine jouissance.

 

 

II – Le jeu de miroir -

 

Support : la fin du chapitre 13, à partir de « tout à coup… »

 

6 - De quelle manière le condamné passe-t-il du statut de spectateur à ce lui d’acteur de la scène ?

 

Réponses attendues :

Les regards, les gestes, la voix des autres prisonniers qui se tournent vers le condamné.

 

7 - Quels sentiments éprouve-t-il alors ? Relevez les expressions qui le prouvent.

 

Réponses attendues :

Pétrifié – immobile – perdu – paralysé – je poussai un cri – je me jetai sur la porte – j’appelai avec rage – second cri d’angoisse – je tombai évanoui.

 

8 - En quoi ce passage est-il capital dans l’histoire du condamné ?

 

 

Réponses attendues :

C’est une sorte de répétition de ce qu’il va vivre dans quelques jours. « La Grève est fille de Toulon. »

 

Conclusion : si le journal du condamné s’achève quelques minutes avant son exécution, ce passage nous permet d’imaginer l’état d’esprit dans lequel il se trouvera face à la guillotine.

 

 

III – Un thème cher à Hugo -

 

Support : un extrait des Misérables, livre I, chapitre IV.

 

 

 

Extrait des Misérables

 

 

Jean Valjean fut déclaré coupable. Les termes du code étaient formels. Il y a dans notre civilisation de heures redoutables ; ce sont les moments où la pénalité prononce un naufrage. Quelle minute funèbre que celle où la société s’éloigne et consomme l’irréparable abandon d’un être pensant ! Jean Valjean fut condamné à cinq ans de galères.

Le 22 avril 1796, on cria dans Paris la victoire de Montenotte remportée par le général en chef d e l’armée d’Italie, que le message du directoire aux Cinq –Cents, du 2 floréal an IV, appelle Buona Parte ;  ce même jour une grande chaîne fut ferrée à Bicêtre. Jean Valjean fit partie de cette chaîne. Un ancien guichetier de la prison, qui à près de quatre-vingt-dix ans aujourd’hui, se souvient encore parfaitement de ce malheureux qui fut ferré à l’extrémité du quatrième cordon dans l’angle nord de la cour. Il était assis à terre comme tous les autres. Il paraissait ne rien comprendre à sa position, sinon qu’elle était horrible.  Il est probable qu’il y démêlait aussi, à travers les vagues idées d’un pauvre homme ignorant de tout, quelque chose d’excessif. Pendant qu’on rivait à grands coups de marteau derrière sa tête le boulon de son carcan, il pleurait, les larmes l’étouffaient, elles l’empêchaient de parler, il parvenait seulement à dire de temps en temps : J’étais émondeur à Faverolles. Puis, tout en sanglotant  il élevait sa main droite et l’abaissait graduellement sept fois comme s’il touchait  successivement sept têtes inégales, et par ce geste on devinait que la chose quelconque qu’il avait faite, il l’avait faite pour vêtir et nourrir sept petits enfants.

Il partit pour Toulon. Il y arriva après un voyage de vingt-sept jours, sur une charrette, la chaîne au cou. A Toulon, il fut revêtu de la casaque rouge. Tout s’effaça de ce qui avait été sa vie,  jusqu’à son nom ; il ne fut même plus Jean Valjean ; il fut le numéro 24601. Que devint la sœur ? Que devinrent les sept enfants ? Qui est-ce qui s’occupe de cela ? Que devient la poignée de feuilles u jeune arbre scié par le pied ?

C’est toujours la même histoire. Ces pauvres êtres vivants, ces créatures de Dieu, sans appui désormais, sans guide, sans asile, s’en allèrent au hasard, qui sait même ? Chacun de leur côté peut-être, et s’enfoncèrent peu à peu dans cette froide brume où s’engloutissent les destinées solitaires, mornes ténèbres où disparaissent successivement tant de têtes infortunées dans la sombre marche du genre humain. 

Les Misérables, livre I, chapitre IV.

 

 

 

 

            9 – Quels sont les points communs entre Jean Valjean et les galériens du chapitre 13 ?

 

Réponses attendues :

 

Jean Valjean (Les Misérables – 1882)

 

Les galériens (1829)

 

« Jean Valjean fut condamné à cinq ans de galères. »

 

« une grande chaîne fut ferrée »

 

« à Bicêtre »

 

« Il était assis à terre »

 

« on rivait à grands coups de marteaux »

 

 

« il pleurait »

 

« il fut revêtu de la casaque rouge »

 

 

 

 

 

« C’est aujourd’hui qu’on ferre les forçats »

 

« Tout Bicêtre semblait rire et chanter »

 

« On fit asseoir les galériens dans la boue »

 

« les forgerons (…) rivèrent à grands coups de masse de fer »

 

« il y en eut qui pleurèrent »

 

« une chemise, une veste et un pantalon de grosse toile… »

 

10 – Expliquez la phrase « c’est toujours la même chose » (Les Misérables) en effectuant un parallèle avec Le Dernier jour d’un condamné.

 

Réponses attendues :

Victor Hugo, dans Les Misérables publié en 1882, reprend largement les détails du départ des galériens pour Toulon développé dans Le Dernier jour d’un condamné. Il montre par cette phrase que le rituel est identique et toujours aussi inhumain.

 

11 – Quel est l’intérêt du passage « Ces pauvres êtres…. genre humain » ?

 

Réponses attendues :

Victor Hugo fait part de la détresse des condamnés afin de montrer le caractère inhumain de la justice. Témoigner encore et toujours de cette injustice montre bien qu’il s’agit pour lui d’une lutte de toute une vie.

 

12 - Que signifie cette répétition des thèmes abordés chez Hugo ? Que pouvez-vous en conclure ?

 

Conclusion : on peut amener les élèves à travers cet exemple à développer l’idée qu’une œuvre littéraire comporte souvent des thèmes récurrents (= qui se répètent). Ils sont à la fois des obsessions (Hugo serait alors frappé profondément par l'horreur de la condition des galériens) et des moyens d'écriture pour dénoncer cette situation.

 

 

Séance 5. La torture morale du condamné.

 

 

Dominante : lecture.

Objectif : montrer en quoi la souffrance, peinte dans ce chapitre, doit rallier le lecteur à la cause du condamné.

Support : chapitre 43.

 

 

I – « Quoi ! déjà plus père ! » -

 

L’étude de cette première partie a pour but de mettre à jour les attitudes du père et de la fille et de voir en quoi elles sont décalées.

Compléter le tableau suivant sur les attitudes du père et les réactions de sa fille.

Puis déduisez-en les sentiments du condamné.

 

Gestes et paroles du père

Réactions de sa fille

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réponses attendues :

 

Gestes et paroles du père

Réactions de sa fille

 

Il constate la beauté de sa fille

 

« Je l’ai prise dans mes bras »

 

« est-ce que tu ne me connais point ? », il prend les mains de sa fille entre les siennes (supplication ?)

 

« as-tu un papa ? Où est-il ? »

 

Il l’interrompt et lui demande si elle veut qu’il soit son papa.

 

Il l’embrasse

 

« Sais-tu lire », « Voyons lis »

Il lui arrache la feuille des mains

 

« Je l’ai remise à la bonne »

 

 

 

 

 Etonnement puis « vous me faites mal, monsieur »

« non » sa propre fille ne le reconnaît pas

 

 

 

« il est mort ». Elle lui explique qu’elle prie pour lui.

« Non, mon papa était beaucoup plus beau »

 

 

« Vous me faites mal avec votre barbe »

 

« A,R, ar, R,E,T,rêt, ARRET… »

« elle pleurait presque »

 

Les sentiments du condamné :

-          joie de revoir sa fille

-          fierté devant sa beauté

-          déception car elle ne le reconnaît pas

-          souffrance quand il apprend qu’il est déjà mort pour elle

-          désespoir quand elle lui lit son arrêt de mort.

 

Conclusion : le condamné n’a désormais plus aucune raison d’espérer car pour sa propre fille, il est déjà mort. Cet épisode renforce la pitié que peut éprouver le lecteur à son égard.

 

 

II – Une souffrance accentuée par le temps qui passe -

 

Travail : à partir du chapitre 18, relevez les indications qui montrent que le temps s’écoule. Quel rôle l’horloge joue-t-elle dans les derniers instants de la vie du condamné ? Faites le lien avec le chapitre 36.

 

(Pour être efficace, ce travail doit être préparé avant la séance)

 

Réponses attendues :

 

Chapitre 18

 

Chapitre 19

 

Chapitre 21

 

Chapitre 22

 

Chapitre 26

 

Chapitre 28

 

Chapitre 34

 

Chapitre 38

 

Chapitre 48

 

Chapitre 49

La chapelle a sonné 6h00.

 

C’est pour aujourd’hui.

 

Au moment où 6 heures et demie sonnaient.

 

Sept heures et demie sonnaient.

 

Il est 10 heures.

 

11h viennent de sonner.

 

Une heure vient de sonner, je ne sais laquelle.

 

Il est une heure et quart.

 

3 heures sonnaient.

 

Quatre heures.

 

 

Bilan : chaque son de l’horloge mentionné évoque le battement de tambour du bourreau, qui précède les exécutions.

Ces multiples évocations du temps qui passe précipitent la fin du roman et font partager le sentiment d’angoisse et d’oppression du condamné. Ce compte à rebours accentue le tragique et souligne l’impuissance des êtres face au temps qui s’égraine inlassablement.

 

Conclusion de la séance : la mise en exergue de la souffrance du condamné participe comme toujours de la volonté de Hugo de rattacher le lecteur à sa lutte.

 

Séance 6. De Victor Hugo à Robert Badinter.

 

Dominante : lecture.

Objectifs :       - maîtriser les procédés oratoires,

- montrer comment Hugo et Badinter ont aussi dénoncé la peine de mort devant leurs pairs

Supports : le discours de V. Hugo devant l’Assemblée Constituante le 15/09/1848 – le discours de R. Badinter devant l’Assemblée Nationale le 17/09/1981.

 

Précisions : L’étude de ces textes s’appuie sur une analyse stylistique des procédés rhétoriques. On pourrait poursuivre ce travail en étude de la langue, en faisant noter et trier les différents procédés d’écriture qui permettent à un auteur de persuader ou de donner de la force à son argumentation.

 

I – Etude du discours de V. Hugo

 

Discours de Victor Hugo devant l’Assemblée Constituante

 

15 septembre 1848.

Je regrette que cette question, la première de toutes peut-être, arrive au milieu de vos délibérations presque à l’improviste, et surprenne les orateurs non préparés.

Quant à moi, je dirai peu de mots, mais ils partiront du sentiment d’une conviction profonde et ancienne.

Vous venez de consacrer l’inviolabilité du domicile, nous vous demandons de consacrer une inviolabilité plus haute et plus sainte encore, l’inviolabilité de la vie humaine.

Messieurs, une constitution, et surtout une constitution faite par la France et pour la France, est nécessairement un pas dans la civilisation. Si elle n’est point un pas dans la civilisation, elle n’est rien. (Très bien ! très bien !)

Eh bien, songez-y, qu’est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. (Mouvement.) Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne. (Sensation.)

Messieurs, ce sont là des faits incontestables. L’adoucissement de la pénalité est un grand et sérieux progrès. Le dix-huitième siècle, c’est là une partie de sa gloire, a aboli la torture ; le dix-neuvième siècle abolira la peine de mort. (Vive adhésion. Oui ! oui !)

Vous ne l’abolirez pas peut-être aujourd’hui ; mais, n’en doutez pas, demain vous l’abolirez, ou vos successeurs l’aboliront. (Nous l’abolirons ! Agitation.)

 

Vous écrivez en tête du préambule de votre constitution "En présence de Dieu", et vous commenceriez par lui dérober, à ce Dieu, ce droit qui n’appartient qu’à lui, le droit de vie et de mort. (Très bien ! très bien !)

Messieurs, il y a trois choses qui sont à Dieu et qui n’appartiennent pas à l’homme l’irrévocable, l’irréparable, l’indissoluble. Malheur à l’homme s’il les introduit dans ses lois ! (Mouvement.) Tôt ou tard elles font plier la société sous leur poids, elles dérangent l’équilibre nécessaire des lois et des mœurs, elles ôtent à la justice humaine ses proportions ; et alors il arrive ceci, réfléchissez-y, messieurs, que la loi épouvante la conscience. (Sensation.)

Je suis monté à cette tribune pour vous dire un seul mot, un mot décisif, selon moi ; ce mot, le voici. (Ecoutez ! écoutez !)

Après février, le peuple eut une grande pensée, le lendemain du jour où il avait brûlé le trône, il voulut brûler l’échafaud. (Très bien ! D’autres voix : Très mal !)

Ceux qui agissaient sur son esprit alors ne furent pas, je le regrette profondément, à la hauteur de son grand cœur. (À gauche : Très bien !) On l’empêcha d’exécuter cette idée sublime.

Eh bien, dans le premier article de la constitution que vous votez, vous venez de consacrer la première pensée du peuple, vous avez renversé le trône. Maintenant consacrez l’autre, renversez l’échafaud. (Applaudissements à gauche. Protestations à droite.)

 

Je vote l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort.

 

Ce discours fut prononcé dans la discussion de l’article 5 du projet de Constitution. Cet article était conçu ainsi : la peine de mort est abolie en matière politique. Certains représentants proposaient par amendement de rédiger ainsi cet article : la peine de mort est abolie.

Dans la séance du 18 septembre cet amendement fut repoussé par 498 voix contre 216.

1 – Etudier la situation de communication.

 

Réponses attendues :

Emetteur : Hugo, « je »

Récepteur : « vous », « Messieurs », c’est à dire les membres de l’assemblée constituante.

 

2 – Quelle est la thèse défendue par Hugo. Retrouvez l’organisation du texte. En déduire les arguments utilisés par Hugo.

 

Réponses attendues :

La thèse : « je vote l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort.

 

L’organisation du texte :

Les quatre premiers paragraphes : le contexte

Paragraphes 5 à 7 : Qu’est-ce que la peine de mort ?

Paragraphes 8 et 9 : Le rôle de Dieu.

Paragraphes 10 à fin : Il faut agir.

 

Les arguments :

- l’inviolabilité du domicile va de pair avec l’inviolabilité de la vie humaine.

- Voter l’abolition de la peine de mort, c’est faire avancer la civilisation.

- L’homme ne peut se soustraire à Dieu.

 

                        3 – Quels sont les procédés oratoires ?

 

            a – Relevez les types de phrases et justifiez leur emploi.

 

Réponses attendues :

Phrases déclaratives : elles permettent à Hugo d’énoncer ses convictions.

Phrases interrogatives : elles permettent d’insister sur son propos, obtenir une confirmation.

Phrases exclamatives : elles permettent d’exprimer son indignation.

 

            b – Quels sont les mots qui reviennent le plus souvent ? Quel est le sens de ces répétitions ?

 

Réponses attendues :

Constitution (4 fois), inviolabilité (3 fois), peine de mort (5 fois), messieurs (4 fois), mots (4 fois), loi (3 fois). Les mots répétés sont les clés du discours. Ils permettent d’insister sur l’objet de l’intervention d’Hugo (abolition de la peine de mort).

 

            c – Quels sont les temps verbaux employés et leur valeur ?

 

Réponses attendues :

Présent d’énonciation : il renvoie au moment où Victor Hugo parle.

Futur : il renvoie à un avenir indiscutable selon Hugo (l’avenir lui donnera raison et un jour la peine de mort sera abolie).

Impératif : il exprime l’ordre ou la prière de l’orateur.

 

            d -  Les modalisateurs marquent la prise de position de l’émetteur. Quels sont-ils ?

 

Réponses attendues :

Verbes de sentiments : « je regrette » (2 fois)

Emploi de guillemets : « en présence de Dieu »

Interjection : « eh bien » (2 fois)

Vocabulaire valorisant : « consacrer », « gloire », « la hauteur de son grand cœur », « idée sublime »

Vocabulaire dévalorisant : « barbarie », « peine de mort », « la torture », « sous leur poids », « épouvante ».

 

Conclusion : Victor Hugo met tous les procédés oratoires en œuvre pour la défense de ses convictions en matière de justice. Il cherche à convaincre l’Assemblée du bien fondé de ses idées.

II – Le XXème siècle a aboli la peine de mort -

 

Extrait du Journal Officiel

Débats à l'Assemblée nationale sur l'abolition de la peine de mort en France

M. Badinter, garde des sceaux, ministre de la justice

Assemblée nationale - 1ère séance du 17 septembre 1981 (Extraits).

 

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France.

 

En cet instant, dont chacun d'entre vous mesure la portée qu'il revêt pour notre justice et pour nous, je veux d'abord remercier (…)  tous ceux, quelle que soit leur appartenance politique qui, au cours des années passées, notamment au sein des commissions des lois précédentes, ont également œuvré pour que l'abolition soit décidée, avant même que n'intervienne le changement politique majeur que nous connaissons.

 

Cette communion d'esprit, cette communauté de pensée à travers les clivages politiques montrent bien que le débat qui est ouvert aujourd'hui devant vous est d'abord un débat de conscience et le choix auquel chacun d'entre vous procédera l'engagera personnellement.

 

Raymond Forni a eu raison de souligner qu'une longue marche s'achève aujourd'hui. Près de deux siècles se sont écoulés depuis que dans la première assemblée parlementaire qu'ait connue la France, Le Pelletier de Saint-Fargeau demandait l'abolition de la peine capitale. C'était en 1791.

 

Je regarde la marche de la France.

 

La France est grande, non seulement par sa puissance, mais au-delà de sa puissance, par l'éclat des idées, des causes, de la générosité qui l'ont emporté aux moments privilégiés de son histoire.

 

La France est grande parce qu'elle a été la première en Europe à abolir la torture malgré les esprits précautionneux qui, dans le pays, s'exclamaient à l'époque que, sans la torture, la justice française serait désarmée, que, sans la torture, les bons sujets seraient livrés aux scélérats.

 

La France a été parmi les premiers pays du monde à abolir l'esclavage, ce crime qui déshonore encore l'humanité.

 

Il se trouve que la France aura été, en dépit de tant d'efforts courageux l'un des derniers pays, presque le dernier - et je baisse la voix pour le dire - en Europe occidentale, dont elle a été si souvent le foyer et le pôle, à abolir la peine de mort.

 

Pourquoi ce retard ? Voilà la première question qui se pose à nous.

Ce n'est pas la faute du génie national. C'est de France, c'est de cette enceinte souvent, que se sont levées les plus grandes voix, celles qui ont résonné le plus haut et le plus loin dans la conscience humaine, celles qui ont soutenu, avec le plus d'éloquence la cause de l'abolition. Vous avez, fort justement, monsieur Forni, rappelé Hugo, j'y ajouterai, parmi les écrivains, Camus. Comment, dans cette enceinte, ne pas penser aussi à Gambetta, à Clemenceau et surtout au grand Jaurès ? Tous se sont levés. Tous ont soutenu la cause de l'abolition. Alors pourquoi le silence a-t-il persisté et pourquoi n'avons-nous pas aboli ?

Je ne pense pas non plus que ce soit à cause du tempérament national. Les Français ne sont certes pas plus répressifs, moins humains que les autres peuples. Je le sais par expérience. Juges et jurés français savent être aussi généreux que les autres. La réponse n'est donc pas là. Il faut la chercher ailleurs.

 

Pour ma part, j'y vois une explication qui est d'ordre politique. Pourquoi ?

L'abolition, je l'ai dit, regroupe, depuis deux siècles, des femmes et des hommes de toutes les classes politiques et, bien au delà, de toutes les couches de la nation.

 


Mais si l'on considère l'histoire de notre pays, on remarquera que l'abolition, en tant que telle, a toujours été une des grandes causes de la gauche française. Quand je dis gauche, comprenez moi, j'entends forces de changement, forces de progrès, parfois forces de révolution, celles qui, en tout cas, font avancer l'histoire. (Applaudissements sur les bancs des socialistes, sur de nombreux bancs des communistes et sur quelques bancs de l'union pour la démocratie française)  […]

 

Demain, grâce à vous la justice française ne sera plus une justice qui tue. Demain, grâce à vous, il n'y aura plus, pour notre honte commune, d'exécutions furtives, à l'aube, sous le dais noir, dans les prisons françaises. Demain, les pages sanglantes de notre justice seront tournées.

 

A cet instant plus qu'à aucun autre, j'ai le sentiment d'assumer mon ministère, au sens ancien, au sens noble, le plus noble qui soit, c'est-à-dire au sens de "service". Demain, vous voterez l'abolition de la peine de mort. Législateur français, de tout mon cœur, je vous en remercie.

 

 

Le vote a eu lieu le 18 septembre, il est sans ambiguïté. La seule inconnue résidait dans le nombre de voix. L’article 1 abolissant la peine de mort est adopté par 369 voix contre 113.

Le projet est adopté par 363 voix contre 117.

Quelques inquiétudes subsistent quant au vote du Sénat. Après discussion, le 30 septembre 1981, le Sénat adopte définitivement le projet de loi abolissant la peine de mort par 160 voix contre 126.

 

 

 

1 – Etudier la situation de communication.

 

Réponses attendues :

Emetteur : Robert Badinter, Ministre de la justice.

Destinataire : les députés de l’Assemblée Nationale.

 

2 – Quelle est la thèse de Robert Badinter. Retrouvez l’organisation du texte. En déduire les arguments utilisés par Robert Badinter. En quoi le principal argument utilisé reprend-il les idées de Victor Hugo ?

 

Réponses attendues :

La thèse : « j’ai l’honneur de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France ».

 

L’organisation du texte :

Paragraphe 1 : Enoncé de la thèse.

Paragraphe 2 : Remerciements à ceux qui avant lui avaient milité pour l’abolition de la peine de mort.

Paragraphe 3 : Un débat de conscience plus qu’un débat politique.

Paragraphe 4 : Rappel historique sur la demande d’abolition de la peine de mort.

Paragraphes 5, 6, 7, 8,9 : La France : entre grandeur et retard.

Paragraphe 10 : Pourquoi ce défaut de décision ?

Paragraphes 11, 12, 13 : La cause politique.

Paragraphe 14 : L’argument qui soutient la thèse.

Paragraphe 15 : L’action en politique.

 

L’argument utilisé par Robert Badinter reprend celui énoncé par Victor Hugo sur l’évolution de la civilisation « la justice française ne sera plus une justice qui tue ».

 

                        3 – Quels sont les procédés oratoires ?

 

a – Relevez les types de phrases et justifiez leur emploi. Quelle remarque faites-vous par rapport aux types de phrases utilisés par Victor Hugo ?

 

 

Réponses attendues :

Phrases déclaratives : elles sont les plus nombreuses.

Phrases interrogatives : elles permettent d’interpeller l’auditoire. Robert Badinter souligne l’antagonisme entre la France, pays des droits de l’Homme et la peine de mort, toujours en vigueur.

 

Il semble qu’au XXème siècle les esprits ont évolué. L’abolition de la peine de mort semble acquise avant même que le vote n’ait eu lieu. De fait, Robert Badinter a moins besoin de convaincre l’auditoire que Victor Hugo.

 

            b – Quels sont les mots qui reviennent le plus souvent ? Quel est le sens de ces répétitions ?

 

Réponses attendues :

Justice (3 fois)

Demain (4 fois)

Abolition de la peine de mort (10 fois)

France (8 fois)

 

Le sens de ces répétitions : elles permettent d’appuyer sa thèse :

Robert Badinter rend hommage à ceux qui ont lutté jadis pour l’abolition de la peine de mort et il remercie ceux qui vont, aujourd’hui, contribuer à faire de la justice de demain, une justice plus juste.

 

4 – « L’abolition, […] a toujours été une des grandes causes de la gauche française. » Comment Robert Badinter explique-t-il cet état de fait ? Peut-on retrouver cette idée dans le discours de Victor Hugo ?

 

Réponses attendues :

Robert Badinter souligne que pour lui, la gauche est synonyme de « force de changement, force de progrès, force de révolution […] qui font avancer l’histoire. »

Cette idée que l’abolition est une cause de la gauche se retrouve en filigrane dans le discours de Victor Hugo notamment par rapport aux réactions de l’auditoire, « Applaudissement à gauche. Protestations à droite ».

 

5 – De quel changement politique parle Robert Badinter ? En quoi ce changement va-t-il favoriser le vote de l’abolition ?

 

Réponses attendues :

En 1981, François Mitterrand est élu Président de la République. C’est la première fois dans l’histoire de France qu’un président socialiste est élu. Cette alternance politique va donc jouer en faveur de ce vote.

 

 

Conclusion de la séance : en 1848, Victor Hugo évoque l’idée de l’abolition de la peine de mort en France. Il faudra attendre un siècle et demi pour que cette idée devienne réalité, preuve que les esprits avaient besoin de temps pour la mûrir.

 

Suggestion d’un thème de débat en ECJS : la peine de mort a été abolie en France mais pas partout comme aux Etats-Unis où elle subsiste dans certains Etats. Peut-on justifier cette peine de mort ?

 

 

 


Séance 7. Évaluation.

 

Il ne s’agit ici nullement d’un devoir de type bac, même si la forme en est proche ; mais il s’agit de vérifier les acquis des élèves par rapport aux objectifs d’apprentissage.

 

 

 

PREMIÈRE PROFESSIONNELLE                                                      DEVOIR

 

 

 

Texte 1

 

 

Julien Sorel, secrétaire du Marquis de la Môle, séduit sa fille Mathilde et va l’épouser car elle attend un enfant, quand une lettre de Madame de Rênal donne au marquis des renseignements peu flatteurs sur Julien. Furieux, il retourne dans sa province d’origine, tire sur Madame de Rênal et la blesse. Arrêté, il sera condamné à mort et exécuté.

 

« Messieurs les jurés,

 

« L’horreur du mépris, que je croyais pouvoir braver au moment de la mort, me fait prendre la parole.  Messieurs, je n'ai point l'honneur d'appartenir à votre classe, vous voyez en moi un paysan qui s'est révolté contre la bassesse de sa fortune.

 

« Je ne vous demande aucune grâce, continua Julien en affermissant sa voix. Je ne me fais point illusion, la mort m'attend : elle sera juste. J'ai pu attenter aux jours de la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages.  Mme de Rênal avait été pour moi comme une mère.  Mon crime est atroce, et il fut prémédité. J’ai donc mérité la mort, messieurs les jurés.  Mais quand je serais moins coupable, je vois des hommes qui, sans s'arrêter à ce que ma jeunesse peut mériter de pitié, voudront punir en moi et décourager à jamais cette classe de jeunes gens qui, nés dans une classe inférieure et en quelque sorte opprimés par la pauvreté, ont le bonheur de se procurer une bonne éducation et l'audace de se mêler à ce que l'orgueil des gens riches appelle la société.

 

« Voilà mon crime, messieurs, et il sera puni avec d'autant plus de sévérité, que, dans le fait, je ne suis point jugé par mes pairs.  Je ne vois point sur les bancs des jurés quelque paysan enrichi, mais uniquement des bourgeois indignés... »

 

Pendant vingt minutes, Julien parla sur ce ton ; il dit tout ce qu'il avait sur le cœur ; l'avocat général, qui aspirait aux faveurs de l'aristocratie, bondissait sur son siège ; mais malgré le tour un peu abstrait que Julien avait donné à la discussion toutes les femmes fondaient en larmes.

 

                                                Stendhal, Le Rouge et le noir, 1830, Livre second, ch. XLII (extrait).

 

 

 

 

 
Texte 2

 

 

                        En face de moi, une fenêtre était toute grande ouverte. J'entendais rire sur le quai des marchandes de fleurs; et, au bord de la croisée, une jolie petite plante jaune, toute pénétrée d'un rayon de soleil, jouait avec le vent dans une fente de la pierre.

            Comment une idée sinistre aurait-elle pu poindre parmi tant de gracieuses sensations ? Inondé d’air et de soleil, il me fut impossible de penser à autre chose qu'à la liberté ; l'espérance vint rayonner en moi comme le jour autour de moi ; et, confiant, j'attendis ma sentence comme on attend la délivrance et la vie.

            Cependant mon avocat arriva.  On l'attendait.  Il venait de déjeuner copieusement et de bon appétit.  Parvenu à sa place, il se pencha vers moi avec un sourire.

            - J’espère, me dit-il.

            - N'est-ce pas ? Répondis-je, léger et souriant aussi.

- Oui, reprit-il ; je ne sais rien encore de leur déclaration, mais ils auront sans doute écarté la préméditation, et alors ce ne sera que les travaux forcés à perpétuité.

          - Que dites-vous là, monsieur ? Répliquai-je, indigné; plutôt cent fois la mort !

            Oui, la mort! - Et d'ailleurs, me répétait je ne sais quelle voix intérieure, qu'est-ce que je risque à dire cela ?  A-t-on jamais prononcé sentence de mort autrement qu'à minuit, aux flambeaux, dans une salle sombre et noire, et par une froide nuit de pluie et d'hiver ?  Mais au mois d'août, à huit heures du matin, un si beau jour, ces bons jurés, c'est impossible!  Et mes yeux revenaient se fixer sur la jolie fleur jaune au soleil.

            Tout à coup le président, qui n’attendait que l'avocat, m'invita à me lever.  La troupe porta les armes ; comme par un mouvement électrique, toute l’assemblée fut debout au même instant. Une figure insignifiante et nulle, placée à une table au-dessous du tribunal, c'était, je pense, le greffier, prit la parole, et lut verdict que les jurés avaient prononcé en mon absence. Une sueur froide sortit de tous mes membres ; je m'appuyai au mur pour ne pas tomber.

            - Avocat, avez-vous quelque chose à dire sur l’application de la peine ? demanda le président.

            J’aurais eu, moi, tout à dire, mais rien ne me vint. Ma langue resta collée à mon palais. Le défenseur se leva.

                   Je compris qu'il cherchait à atténuer la déclaration du jury, et à mettre dessous, au lieu de la peine elle provoquait, l'autre peine, celle que j'avais été si blessé de lui voir espérer.

            Il fallut que l'indignation fût bien forte, pour se faire jour à travers les mille émotions qui se disputaient ma pensée.  Je voulus répéter à haute voix ce que je lui avais déjà dit : Plutôt cent fois la mort ! Mais l'haleine me manqua, et je ne pus que l'arrêter rudement par le bras, en criant avec une force convulsive : Non !

            Le procureur général combattit l'avocat, et je l’écoutai avec une satisfaction stupide.  Puis les juges sortirent, puis ils rentrèrent, et le président me lut mon arrêt.

            - Condamné à mort ! dit la foule ; et, tandis qu'on m’emmenait, tout ce peuple se rua sur mes pas avec le fracas d'un édifice qui se démolit.  Moi, je marchais, ivre et stupéfait.  Une révolution venait de se faire en moi. Jusqu'à l'arrêt de mort, je m'étais senti respirer, palpiter, vivre dans le même milieu que les autres hommes ; maintenant je distinguais clairement comme une clôture entre le monde et moi. Rien ne m’apparaissait plus sous le même aspect qu'auparavant. Ces larges fenêtres lumineuses, ce beau soleil, ce ciel pur, cette jolie fleur, tout cela était blanc et pâle, de la couleur d’un linceul. (…)

 

                                               Hugo, Le Dernier jour d’un condamné, ch. II (extrait).

 

 

 

 

QUESTIONS DE COMPRÉHENSION

 

 

 

Texte 1

 

1 –Pour quelles raisons Julien Sorel prend-il la parole ? Que souhaite t-il obtenir ? Expliquez. (1 point)

 

2 –Quels arguments avance-t-il pour ce faire ? Développez votre réponse. (2 points)

 

3 –Quels sentiments cette prise de parole va-t-elle provoquer :

-          sur son auditoire ?

-          sur le lecteur ?  (2 points)

 

Texte 2

 

4 – Pourquoi le condamné est-il « surpris » à l’annonce du verdict ? (2 points)

 

5 –Pourquoi le condamné empêche-t-il son avocat d’intervenir après l’annonce de la sentence. (1 point)

 

6 – Quels sentiments ce geste suscite-t-il chez le lecteur ? Développez votre réponse. (2 points)

 

 

 

 

 

TRAVAIL D’ÉCRITURE

 

 

 

 

Vous êtes juré lors du procès de Julien Sorel. Lors des délibérations, vous prenez la parole pour expliquer aux autres jurés les raisons qui vous portent plus vers une condamnation aux travaux forcés ou vers une condamnation à la peine de mort.

Votre texte devra comporter une quarantaine de lignes. (10  points)

 

 

 

 


ÉLÉMENTS DE CORRIGÉ

 

 

 

Réponses attendues :

 

 

1 – Julien prend la parole pour expliquer qu’il ne veut pas qu’on ait pitié de lui, qu’il méprise les juges et les jurés qui appartiennent à une classe sociale différente de la sienne.

Il souhaite ne pas obtenir la clémence et il explique qu’il souhaite être jugé et puni « justement ».

 

2 – les arguments avancés :

« Je n’ai point l’honneur d’appartenir à votre classe ».

Il demande la mort, pas la grâce – son crime a été prémédité.

Punir l’audace d’un jeune homme qui s’est élevé grâce à l’éducation.

 

3 – Les sentiments de son auditoire :

La colère des juges et des jurés car cet homme prend la parole sans y être invité.

L’indignation de la salle d’audience.

Les pleurs des femmes.

 

Les sentiments des lecteurs :

Le lecteur éprouve à la fois du respect face au courage de Julien et de la pitié. (Ce crime méritait-il la mort ?)

 

4 – Le condamné est surpris car tout (la lumière, les fleurs, le soleil, le mois et l’heure…) le portait à penser qu’il serait acquitté ou qu’il écoperait d’une peine légère.

 

5 – Le condamné ne souhaite pas que son avocat intervienne car il est digne et il aurait ainsi donné l’impression de demander grâce et il ne le veut pas.

 

6 – Ce geste force le respect, l’admiration du lecteur. Qu’aurait-il fait en pareil cas ?

 


04/11/2014
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première Bac; Module Le dernier jour d'un condamné (2/2)

 

Module :

Troisième

Projet pédagogique :

Lire une œuvre littéraire engagée à visée argumentative.

Support :

Victor Hugo, Le Dernier jour d’un condamné.

Macro-compétence :

Etudier un roman à thèse dans le cadre de la littérature engagée.

Sous-compétences :

-Connaitre les caractéristiques d’un roman à thèse.

-Identifier la portée critique d’un roman à thèse.

-Etre doté d’un bagage littéraire et linguistique permettant une bonne communication orale et écrite.

-Saisir un certain nombre de valeurs à portée universelle tels que les droits de l’Homme.

Objectifs :

-Etudier l’œuvre pour en comprendre l’intérêt et les enjeux.

-Etudier la spécificité du genre : journal intime, récit autobiographique, monologue intérieur.

-Observer la chronologie dans la trame du récit : l’organisation spatio-temporelle.

-Etudier les procédés d’écriture dans Le Dernier jour d’un condamné :

Le schéma de l’argumentation, les types de raisonnement, les registres, le plaidoyer, le réquisitoire,…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Première séquence :

Séances

Activités

Contenus

Durée

Objectifs

1

Travaux encadrés

-Aperçut sur le 19e siècle.

-Biographie de V. Hugo.

-Aperçut sur le genre.

-Correction du questionnaire(guide de lecture) donné au préalable.

2H

-Connaitre le cadre historique et culturel qui a précédé à l’écriture de l’œuvre.

-Etablir une biographie.

-Reconnaitre la spécificité du genre et cerner ses caractéristiques.

-Evaluer la lecture des élèves.

2

Activité de lecture

-Etude du paratexte :

*Support : L’œuvre au programme : « Le Dernier jour d’un condamné »

2H

-Repérage et analyse des indices para textuels (iconiques et linguistiques).

-Formuler des hypothèses de lecture.

-Anticiper le contenu de l’œuvre.

3

Activité de lecture

-Lecture analytique de l’incipit.

*Support : ch.1

2H

-Etudier la visée et les enjeux de l’incipit dans un roman à thèse.

-Etudier les caractéristiques du monologue intérieur.

-Identifier les caractéristiques du registre pathétique.

-Etudier l’énonciation et le statut du narrateur dans l’incipit.

4

Langue

-Le champ lexical de la justice.

*Support : ch.2

1H

Etudier le lexique juridique.

5

Technique d’expression

-Comment réussir un exposé ?

1H

-Doter l’élève des techniques lui permettant de préparer et de présenter un exposé.

6

Travaux encadrés

-Exposé autour du Romantisme.

1H

-Approfondir les connaissances des élèves sur le Romantisme, et bien saisir l’importance de ce courant et en comprendre les particularités.

-Prendre la parole en public.

-Prendre des notes lors d’une discussion.

7

Production écrite

-Sujet : « un vieil homme malade est jeté, par ses enfants, dans un lugubre hospice. Expirant, il exprime son chagrin et sa déception dans un monologue intérieur. Rédigez ce monologue en vous inspirant de l’incipit étudié. Donnez à votre texte une tonalité pathétique. »

2H

-Etre capable de rédiger un récit sous forme d’un monologue intérieur.

-Rédiger un texte cohérent et ponctué.

-S’exprimer correctement à l’écrit.

 

 

 

 

Deuxième séquence :

Séances

Activités

Contenus

Durée

Objectifs

1

Activité de lecture

-Lecture analytique du second extrait :

*Support : ch.6

2H

-La fonction libératrice et dénonciatrice de l’écriture.

-Le rôle justificatif de la narration : L e témoignage.

-Etudier l’argumentation dans un roman à thèse.

2

Langue

-L’argumentation (1)

*Support : V. Hugo, Le Dernier jour d’un condamné, Ch.6

1H

-Reconnaitre les éléments du schéma argumentatif.

-Connaitre les différents procédés de l’argumentation.

-Etre capable d’identifier la stratégie argumentative d’un discours argumentatif.

3

Travaux encadrés

-Exposé autour de la peine de mort.

1H

-S’exprimer au sujet de la peine de mort.

-Prendre la parole en public.

-S’exprimer correctement à l’orale.

-Prendre des notes lors d’une discussion.

4

Production écrite

-Sujet : « Certains luttent pour l’abolition de la peine de mort, d’autres pour son maintien. Laquelle de ces deux positions adoptez-vous ? Donnez vos arguments. »

2H

-Rédiger un sujet à visée argumentative en s’appuyant sur les procédés de l’argumentation vus lors de l’activité de langue.

-Produire un texte cohérent et ponctué.

-S’exprimer correctement à l’écrit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Troisième séquence :

Séances

Activités

Contenus

Durée

Objectifs

1

Activité de lecture

-Lecture analytique du troisième extrait :

*Support : ch.12

2H

-Identifier la visée persuasive et la stratégie argumentative de l’extrait.

-Saisir la portée critique du passage (critique de la société et de la justice).

-Identifier les procédés de l’argumentation employés dans le texte.

2

Langue

-L’argumentation (2) : Les types de raisonnement.

*Support : Ensemble d’extraits illustrant chacun un type de raisonnement(inductif, déductif, analogique, causal, par opposition)

1H

-Reconnaitre les différents types de raisonnement et l’effet produit de chaque raisonnement.

-Repérer le type de raisonnement employé dans un texte afin de.

-Comprendre la stratégie argumentative du locuteur.

3

Activité orale

-Sujet : « La société civile, en collaboration avec les autorités judiciaires, organise une compagne de sensibilisation en vue de la réinsertion des prisonniers. Que pensez-vous de ce type d’action ? Quelle sorte d’aide pourriez-vous apporter à ces détenus ? Pourquoi ? »

1H

-Prendre la parole en public.

-Exprimer son point de vue et le défendre à l’aide d’arguments illustrés d’exemples.

-S’exprimer correctement à l’oral.

4

Production écrite

-Sujet : « Dans Le Dernier jour d’un condamné, Victor Hugo décrit la prison comme un monstre qui écrase les détenus physiquement et moralement. Développez cette idée en vous appuyant sur la lecture du roman. »

2H

-Produire un texte descriptif contenant une argumentation.

-Etre capable de décrire un lieu de manière dévalorisante.

-Etre capable d’élaborer un plan de rédaction.

-Rédiger un texte cohérent et ponctué.

-S’exprimer correctement à l’écrit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Quatrième séquence :

Séances

Activités

Contenus

Durée

Objectifs

1

Activité de lecture

-Lecture analytique du quatrième extrait :

*Support : ch.26

2H

-Identifier la tonalité pathétique de l’extrait.

-Saisir la portée critique d’un roman à thèse (critique de la justice).

-Identifier la stratégie argumentative et persuasive du passage.

2

Langue

-Les registres littéraires.

*Support : Ensemble d’extraits illustrant chacun un registre (polémique, satirique, pathétique, lyrique, tragique)

1H

-Reconnaitre les différents registres littéraires et identifier leurs caractéristiques.

-Connaitre la tonalité d’un texte littéraire et l’effet qui en est produit.

3

Activité orale

-Jeu de rôles : «  vous êtes l’avocat d’un condamné à mort, et vous prenez sa défense en plaidant les circonstances atténuantes devant le juge d’un tribunal. Jouez cette scène, en axant votre plaidoyer sur des arguments convaincants. »

1H

-Etre capable de jouer son rôle dans une mise en scène orale.

-Savoir simuler une audience du tribunal.

-Prendre des notes (pour les élèves qui jouent le rôle du public).

-S’exprimer correctement à l’oral.

4

Production écrite

-Sujet : « Imaginez que vous êtes l’avocat chargé de défendre le condamné à mort. Organisez votre plaidoirie en dénonçant les failles du système judiciaire de l’époque. »

2H

-Rédiger un plaidoyer à tonalité polémique.

-Produire un texte argumentatif cohérent et ponctué.

-S’exprimer correctement à l’écrit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Cinquième séquence :

Séances

Activités

Contenus

Durée

Objectifs

1

Activité de lecture

-Lecture analytique du cinquième extrait :

*Support : ch.42 et 43.

2H

-Comprendre le réalisme du passage.

-Etudier le pathétique dans un roman à thèse.

-Etudier la visée persuasive de l’extrait.

2

Langue

-Les discours rapporté

*Support : Ch.43

1H

-Reconnaitre les différents types de discours.

-Saisir les différentes transformations que nécessite le passage du discours direct au discours indirect.

3

Activité orale

-Visionnage d’un reportage autour de la peine de mort au Maroc

1H

-S’exprimer au sujet de la peine de mort.

-Prendre la parole en public.

-Varier les supports pédagogiques en vue d’un apprentissage meilleur.

Prendre des notes lors d’une discussion.

4

Production écrite

-Sujet : « Vous participez à une compagne en faveur de l’abolition de la peine de mort, rédigez un réquisitoire que vous allez présentez devant l’assemblée, et dans lequel vous vous adressez aux partisans de la peine capitale. »

2H

-Rédiger un réquisitoire.

- Rédiger un texte argumentatif cohérent et ponctué.

-S’exprimer correctement à l’écrit.

5

Travaux encadrés

Elaborer un dictionnaire juridique à partir de l’œuvre.

1H

-Effectuer un travail de groupe.

-saisir les termes juridiques contenus dans l’œuvre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Sixième séquence :

Séances

Activités

Contenus

Durée

Objectifs

1

Activité de lecture

-Lecture analytique du sixième extrait : (L’excipit)

*Support : ch.48 et 49.

2H

-Etudier le dénouement d’un roman à thèse.

-Identifier la dimension tragique de l’œuvre.

-Reconnaitre le pathétique de la situation du narrateur sur l’échafaud.

2

Langue

-La phrase complexe.

*Support : Corpus extrait duDernier jour d’un condamné.

(ensemble de phrases complexes)

1H

-Consolider les acquis des élèves quant à la phrase complexe.

-Identifier les caractéristiques de la phrase complexe.

-Etre capable de produire des phrases complexes grammaticalement correctes.

3

Activité orale

-Sujet : «  Après la lecture de ce roman, la peine de mort vous semble-t-elle juste ? utile ? Humaine ? »

1H

-Exprimer son point de vue en l’appuyant d’arguments illustrés d’exemples.

-S’exprimer correctement à l’oral.

4

Production écrite

-Sujet : « Rédigez le compte rendu de lecture du Dernier jour d’un condamné »

2H

-Etre capable de rédiger le compte rendu de lecture d’une œuvre littéraire, en l’occurrence, Le Dernier jour d’un condamné.

-Consolider les acquis des élèves quant aux techniques de la rédaction d’un compte rendu.

5

Travaux encadrés

-Le schéma narratif et le schéma actantiel de l’œuvre.

*Support : L’œuvre au programme : Le Dernier jour d’un condamné.

1H

-Elaborer le schéma narratif et le schéma actantiel d’une œuvre littéraire, en l’occurrence, Le Dernier jour d’un condamné.

-Vérifier la compréhension de l’œuvre au programme.

6

Evaluation sommative

*Support : Extrait de l’œuvre au programme : L e Dernier jour d’un condamné.

-Questions de compréhension.

-Questions de langue.

-Expression écrite.

2H

-Evaluer les acquis des élèves concernant le contenu du second module.

-Permettre aux élèves de s’auto-évaluer.

7

Activité orale

-Correction de l’évaluation.

1H

-Permettre aux élèves de s’auto-évaluer.

-Permettre aux élèves de se rendre compte de leurs propres erreurs et de les corriger.

-Corriger les fautes commises.


04/11/2014
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Tronc commun: Module Aux champs

Sommaire

 

 

Introduction ................................................................................ ..2

Descriptif des compétences .......................................................... .3

Tableau récapitulatif des différentes séquences .......................... ...4

Séquence 1 ............................................................................... ..5

Séquence 2 ............................................................................... ..6

Séquence 3 ............................................................................... ..7

Séquence 4 ............................................................................... ..8

Séquence 5 (Une ode: A Cassandre, Pierre de Ronsard) ....... ...9

Séquence 6 (Une chanson : Ma philosophie ; Amel Bent) ..... .10

Séquence 7: Séquence d’intégration ...................................... ...1 1

Séquence 8: Séquence d’évaluation ......................................... .12

Composantes didactiques de la 2éme séquence ............................. .13

Composantes didactiques de la poésie (L’Ode et la chanson) ... ...2 0

Le référentiel des valeurs. ......................................................... ...2 4

Conclusion ................................................................................. .25

Annexes ..................................................................................... ..2 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1

 

 

 

 

 

 

Introduction

 

Depuis la réforme préconisée par le ministère de l’éducation nationale en 2002
la vision de l’enseignement de la langue française au lycée a été bouleversé au niveau
méthodologique,  pratiques  de  classes  et  également  au  niveau  des  programme
s’organisant  en  œuvres  littéraires ,  dans  le  but  d’appréhender  un français

contextualisé  et  aussi  pour  véhiculer  les  valeurs  universelles  et  humaines  que
l’apprenant doit partager en tant que citoyen  actif veillant à s’intégrer dans la société ,
sans  omettre  l’acquisition  des  compétences     linguistiques  et  discursifs  voire
communicationnels qui lui assure une autonomie face à une situation problème.

En effet, l’œuvre littéraire constitue un support indispensable   pour enseigner le français mais sa richesse ne pourrait pas se compléter sans planification et sans progression ordonnée et rythmé selon les besoins des apprenants et  dans cette optique que , les orientations générales a mis l’accent sur le projet pédagogique qui se résume en tant qu’un ensemble de module (œuvres intégrales) .ce dernier qui se subdivise en séquences pour arriver par la suite aux activités de lecture, orales, travaux encadrés et la production écrite qui visent la mobilisation des ressources de l’apprenant afin de mettre en œuvre les compétences escomptées.

Ainsi, dans ce travail ,il s’agit de la conception d’un module destiné aux élèves du tronc commun portant sur la nouvelle réaliste de Guy De Maupassant  « aux champs » avec « à cassandre «   une ode de pierre de Ronsard ,et ma philosophie de Amel Bent .

 

Ceci dit , pour mettre en œuvre ce module nous avons opté pour les éléments
suivants : Descriptif  des  compétences ;  Tableau  récapitulatif  des  différentes
séquences ;  Descriptif de chaque séquence ;  Fiches  pédagogiques des différentes
activités  de mise en œuvre de    la 2ème    séquence ;  de l’ode et  de la chanson.

Référentiel des valeurs ; Annexes (supports didactiques).

 

 

 

 

 

 

 

2

 

 

 

 

 

 

Descriptif des compétences

 

 

Macro-compétence

Produire une nouvelle réaliste

 

Compétences intégrées

 

I.   La  nouvelle  réaliste :       « Aux  champs »  de  Guy  de

Maupassant

 

ü  Reconnaitre un genre littéraire : la nouvelle réaliste

ü  Identifier la structure formelle d’une nouvelle réaliste

ü  Acquérir la méthodologie de l’élaboration d’une fiche de lecture ü  Repérer les passages descriptifs dans une nouvelle réaliste
ü  Déterminer la fonction de la description dans une nouvelle
ü  Produire un écrit d’invention (projet de classe)
ü  Utiliser les organisateurs textuels et les connecteurs logiques
ü  Prendre la parole

ü  S’approprier la méthodologie de la recherche

ü  Utiliser le vocabulaire adapté pour l’étude d’un genre

ü  Mobiliser  les  ressources  acquises  dans  la  résolution  des  situations-problèmes
      complexes.

II.   Poésie : une ode et une chanson

 

ü  Identifier les caractéristiques de certaines formes poétiques (ode et chanson) ü  Identifier et analyser une chanson

ü  Ecouter activement

ü  Prendre des notes à partir de documents sonores ou écrits

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3

 

 

 

 

 

 

Tableau récapitulatif des différentes séquences

 

 

 

Les activités de mise en œuvre

 

 

Lecture                                    Langue                          Activités orales et              Production écrite

travaux encadrés

Entrée dans l’œuvre :

Séquence 1                Lecture méthodique             Les champs lexicaux            exposés sur le genre de l’œuvre, la biographie

L’incipit                                                                  de l’auteur et le contexte historique

 

 

 

Séquence 2                Lecture méthodique                        Discours                           Discussion autour                Rédiger un court

Extrait 2 : « par un         direct/discours indirect          du thème de l’adoption       récit avec un élément

après-midi…la fermière                                                                                                                    perturbateur

s’était levée toute

furieuse »

 

 

Séquence 3                  Lecture analytique                    La description                        Jeu de rôles : la                  Sujet : rédiger un

Extrait 3 : « les                                                                  scène des péripéties             portrait physique et

Vallins étaient…on ne                                                                                                              moral d’un membre

l’avait pas vendu »                                                                                                                       de la famille

 

 

Séquence 4                  Lecture analytique              Les figures de style :               La structure de la                    Sujet : imaginer

Extrait 4: « les                    La comparaison/ la            nouvelle (le schéma         une suite de l’histoire

Vallins vivotaient…la                     métaphore                                  narratif)                             de Charlot

fin de la nouvelle. »                                                                 Visionnement du film

« Aux champs »

 

Séquence 5                              Lecture                          La versification :                 Lecture des poèmes                   Produire un

méthodique                            La strophe ; le              des élèves ou d’autres                      poème

Une ode :             découpage syllabique ; la                     poètes.

à Cassandre                    rime

Pierre de Ronsard

Sujet : quelles

Séquence 6                    Lecture linéaire                  les champs lexicaux                          Débat :                 sont les convictions et

Quel est votre              les valeurs qui vous

Une chanson :                                                              philosophie dans la vie?      tiennent à cœur et que

Ma philosophie                                                                                                                  vous essayez de

Amel Bent                                                                                                                   mettre en pratique au

quotidien ?

Séquence 7                                                                                      Séquence d’intégration

 

Séquence 8                                                                             Séquence d’évaluation sommative

 

 

 

 

 

 

 

4

 

 

 

 

 

 

Séquence 1

 

Compétence intégrée:

Reconnaitre un genre littéraire: la nouvelle réaliste

 

Durée                           Activité                              Contenu                                  Capacité(s)

 

 

Travaux encadrés              Recherches sur :              Elaborer   un   travail   de

Le réalisme                            documentation

Guy de Maupassant             Synthétiser et organiser son

2 h                                                                  Résumé de l’œuvre               travail de recherche

 

 

Etude de texte             Extrait n° 1 : l’incipit            Reconnaitre une situation

 

1 h                    Approche :                « les deux chaumières

lecture méthodique             …tous les jours ».

 

Langue                    Les champs lexicaux

1 h

 

 

Activité orale                       Discussion :

1 h                                                                    la vie à la campagne.


initiale d’une nouvelle

 

 

Identifier les champs
lexicaux de la vie paysanne,

de la famille

 

Justifier un point de vue.
Etablir   une   comparaison entre la vie en ville et celle à la campagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5

 

 

 

 

 

 

Séquence 2

 

Compétence intégrée:

Produire un récit imaginatif

 

Durée                      Activité                              Contenu                                  Capacité(s)

 

 

Etude de texte               Extrait 2 : « par un                  Identifier l’élément

Approche :              après-midi…la fermière                    perturbateur

lecture méthodique             s’était levée toute

1 h                                                                                     furieuse »

 

 

 

Langue                        Discours directe                Distinguer et exploiter les

1 h                                                                           /discours indirecte               deux formes de discours

 

 

Activité orale                    Les d’Hubiéres               S’exprimer oralement

 

1 h                                                                     cherchent à adopter un

enfant. Etes-vous pour

ou contre l’adoption ?

Activités de              Sujet : rédiger un court

1 h                  production écrite            récit comportant un

élément perturbateur


Prendre position

 

Concevoir et rédiger une
perturbation dans un récit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6

 

 

 

 

 

 

Séquence 3

 

Compétence intégrée:

Repérer les passages descriptifs dans une nouvelle réaliste et déterminer leur

fonction

 

 

 

Durée                      Activité                              Contenu                                  Capacité(s)

 

 

Etude de texte            Extrait 3 : « les Vallins         Repérer les péripéties de la

Approche :             étaient…on ne l’avait pas         nouvelle dans ce passage

lecture analytique                      vendu »

1 h

 

 

 

Langue                         La description               Reconnaitre les procédés de

1 h                                                                                                                                                la description

 

 

 

Activité orale                       Jeu de rôle

1 h                                                                  La scène des péripéties

 

 

Activités de                 Rédiger un portrait

1 h              production écrite          physique et moral d’un

membre de ta famille.


 

 

Dramatiser la scène des

péripéties

 

 

Utiliser le portrait physique
et moral lors d’une rédaction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7

 

 

 

 

 

 

Séquence 4

 

Compétence intégrée

Identifier la structure formelle d’une nouvelle réaliste

 

 

Durée                      Activité                                 Contenu                                  Capacité(s)

 

 

Etude de texte            Extrait 4 : « les Vallins             Etudier la chute et ses

Approche :               vivotaient…la fin de la          caractéristiques dans une

lecture analytique                    nouvelle.»                             nouvelle réaliste

1 h

 

 

 

Langue                    Les figures de style :           Identifier et réemployer les

1 h                                                                      La comparaison/ la                 deux figures de style.

métaphore

 

Travaux encadrés         La structure de la                 Dégager le schéma narratif

 

1 h                                                                  nouvelle (le schéma

narratif)

Visionnement du film

« Aux champs »

Activités de                 Sujet : imaginer une

1 h              production écrite            suite de l’histoire de

Charlot


de la nouvelle «Aux champs »

 

 

 

Rédiger un récit imaginaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8

 

 

 

 

 

Séquence 5 (Une ode: A Cassandre, Pierre de Ronsard)

 

Compétence intégrée:

Identifier les caractéristiques d’une ode

 

 

 

Durée                        Activité                      Contenu                        Capacité(s)

 

 

Etude de texte                                                            Lire et étudier une ode

Approche :                 Une ode : à Cassandre        Identifier quelques éléments

lecture méthodique             Pierre de Ronsard            de la versification et leur effet

sur le lecteur.

1 h

 

 

Langue                        La versification :           S’approprier les règles

 

1 h                                                La strophe ; le découpage

syllabique ; la rime

 

Activité orale              Lecture des poèmes des

1 h                                                élèves ou d’autres poètes.

 

 

Activités de production         Produire un poème

1 h                    écrite


élémentaires de la versification

 

 

Repérer les indices formels de musicalité.

 

 

Rédiger en respectant la
structure formelle d’un poème.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9

 

 

 

 

 

Séquence 6 (Une chanson : Ma philosophie ; Amel Bent)

 

Compétence intégrée:

Identifier et analyser une chanson

 

 

Durée                      Activité                              Contenu                                  Capacité(s)

 

 

Etude de texte                    Une chanson :                          Reconnaitre les

Approche :                                                               caractéristiques formelles

Lecture analytique               Ma philosophie                          d’une chanson

1 h                                                                                Amel Bent

 

 

 

Langue                     les champs lexicaux          Reconnaitre le champ lexical

1 h                                                                                                                               de la fierté et les expressions

liées à l’idée de l’effort

 

Activité orale                           Débat :                     Parler de soi-même et de sa

1 h                                                                            Quel est votre                              philosophie

philosophie dans la vie ?

 

Activités de                Sujet : quelles sont les                   Rédiger un texte

1 h              production écrite         convictions et les valeurs                   argumentatif

qui vous tiennent à cœur et que vous essayez de mettre en pratique au
           quotidien ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10

 

 

 

 

 

Séquence 7: Séquence d’intégration

 

Compétence intégrée:

Mobiliser les ressources acquises dans la résolution des situations-

problèmes complexes.

 

Volume horaire: 4 heures.

a)  Tâche première :

Situation problème:

Atelier d’écriture autour de la nouvelle réaliste

Ressources à mobiliser: techniques de l’écriture, structure formelle d’une
nouvelle (schéma narratif, système des personnages,…), figures de style.

b)  Tâche deuxième :

Situation problème:

Le lycée organise un concours pour choisir la meilleure nouvelle, chaque classe participera par une seule contribution, vous allez choisir la meilleure nouvelle pour la présenter au nom de votre classe

Ressources  à  mobiliser:  caractéristiques  formelles  d’une  nouvelle,  le style, la thématique d’une nouvelles.

c)  Tâche troisième :

Situation problème :

Faire un reportage sur le thème de l’adoption et ses répercutions sur la société
marocaine qui sera l’objet d’un envoi à une chaine régionale ou à une radio locale.

Ressources  à  mobiliser:  prendre  la  parole,  argumenter,  écouter attentivement, synthétiser, commenter, les procédés description.

d)  Tâche quatrième :

Situation problème :

Créer un club de création littéraire au sein du lycée.            (Pour favoriser la création

littéraire : poèmes ; paroles de chanson ; nouvelles ; roman ; théâtre ; scénario….)

Ressources à mobiliser:

Ecouter, commenter, synthétiser, prendre initiative, argumenter

 

 

 

 

 

 

11

 

 

 

 

 

Séquence 8: Séquence d’évaluation

 

 

Durée                      Activité                              Contenu                                  Capacité(s)

 

 

 

Evaluation de la          Extrait : « il entra dans               Analyser le texte et

compréhension            sa maison…j’sieus pas                 construire son sens

1 h                                                                                    riche »

 

 

 

Production écrite           Imaginez un dialogue               Produire un dialogue

1 h                                                                  entre les d’Hubiéres en

voiture expriment leur

satisfaction.

Soutien  et                     Texte support de                  Remédier aux lacunes

 

1 h              remédiation de la                   l’évaluation.

compréhension de

l’écrit

Soutien et                  Les productions des

1 h              remédiation de la                        élèves.

production écrite


observées.

 

 

S’auto-évaluer (repérage des
erreurs et leur remédiation)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12

 

 

 

 

 

 

Composantes didactiques de la 2éme séquence

 

Date:

Etablissement:

Activité: étude de texte                                               Approche: lecture méthodique.

Durée: 1 h

Capacité: identifier l’élément perturbateur

Niveau: Tronc commun.

Support: Extrait 2 : « par un après-midi…la fermière s’était levée toute furieuse »

 

Déroulement de la séance

 

 

 

Etapes                              Activités du professeur

Identification du               Lecture silencieuse du texte

texte                                      et le situer par apport à

l’œuvre

 

(Qui parle ?)

(A qui ?)

(De qui ?)

(De quoi ?)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Caractéristiques :

Quel est son type ?

Quel est son genre ?

Les hypothèses de           Inviter les élèves à émettre

lecture                              des hypothèses de lecture

Vérifier ces hypothèses

 

 

 

 

Les axes de lecture                      Etudier les axes de

lecture


 

 

Activités de l’élève

Lecture silencieuse du

passage

 

 

Le narrateur

Aux lecteurs

Les d’Hubières, les Tuvache

Les d’Hibières cherchent à adopter le fils des
Tuvache

 

Situation du texte :
Ce passage vient après
l’incipit de la nouvelle de Guy de Maupassant Aux champs, il met en scène deux nouveaux

personnages (couple
stérile) qui désirent
adopter le fils de la

famille paysanne.

Texte narratif /descriptif Une nouvelle réaliste Les hypothèses de

lecture :

-les sentiments des Tuvache

-la perturbation

-psychologie de Mme d’Hubière

1-Sentiments des Tuvache 1er état : ils vivaient en

 

 

13

 

 

 

 

 

 

 

1-Demander aux apprenants

de remplir le tableau

suivant :

1er       Elément                2éme

état    transformateur état

 

 

 

 

2-Définir oralement une
petite synthèse pour cet axe

 

 

 

 

 

3-mettre l’accent sur la
première phrase du texte

 

 

 

 

 

4-Demander aux apprenants
de définir oralement une
petite conclusion pour cet
axe.

5-demander aux élèves de
comparer le discours de la
femme et celui de l’homme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6- Demander aux apprenants
de définir oralement une
petite conclusion pour cet
axe.


 

 

 

 

paix avec leurs petits

enfants (vie tranquille) Element transformateur : l’arrivée des d’Hubières 2éme état : Stupéfaction ; Hésitation ; Colère.

1ére petite conclusion : La pertinence de

l’élément perturbateur se profile à partir du

passage des Tuvache d’un état de tranquilité à un état de déséquilibre.

2-la perturbation

Relecture de la première phrase et étudier

l’action :

Verbes d’action :

s’arrêter

Temps du verbe : passé
simple, action brève.
Adverbe : brusquement

 

2éme petite conclusion : Changement d’un état stable à un autre

mouvementé.

 

3-psychologie de Mme. D’Hubières :

Mme d’Hubière

-Perturbation

-Voix gênante et

entrecoupée

-Le message est flou

M. d’Hubières

-l’emploi du mot

adéquat « l’adopter » -discours bien construit -message clair.

 

3éme petite conclusion Mme d’Hubière,

souffrant d’une stérilité, souffre également d’une psychologie faible voire anéantie »voix

entrecoupée, troublée » ce
qui entraine l’echec de sa

 

 

14

 

 

 

 

 

 

tentative.

 

Synthèse                          Demander aux apprenants

de formuler une synthèse

résumant ce qui a été dit


Cet extrait nous montre

l’importance de l’élèment
perturbateur au sein d’un
récit. C’est ainsi que la
monotonie des Tuvache
se voit bouleversée aussi
bien par l’arrivée des
d’Hubières que par leur
intention.

 

Prolongement                  Faire des recherches sur le thème de l’adoption

Définir son point de vue concernant ce thème

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

15

 

 

 

 

 

 

Date:

Etablissement:
Activité: Langue
Durée: 1 h

Capacité: distinguer et exploiter les deux formes de discours

Niveau: Tronc commun

Support: corpus ci-dessous (voir tableau)

 

 

 

Etapes                              Activités du professeur

Observation                     Présenter le corpus sur le

tableau :

1-« je    voudrais    bien

emmener avec moi votre

petit  garçon »  Annonce

Mme d’Hubières.

2-« nous   n’avons   pas

d’enfants,  nous  sommes

seuls. » Ajoute-elle.

3-« ma femme s’est mal

expliquée,  nous  voulons

plutôt              l’adopter »

réclame le mari.

Demander   aux   élèves

d’observer/lire le corpus

Questions                       de

compréhension globale.

Questions portant sur la

structure   formelle   du

discours direct.

Donner  aux  élèves  la

consigne suivante :

Transformer ces phrases

au discours indirect.

Conceptualisation           La    conceptualisation


 

 

Activités de l’élève

Transformation           des

phrases    au    discours indirect :

1-Mme             d’Hubières

annonce qu’elle voudrait emmener   avec   elle   le petit enfant.

2-Elle ajoute qu’ils n’ont
pas d’enfants, qu’ils sont
seuls.

3-Le mari réclame que sa
femme         s’est         mal

expliquée,  qu’ils  veulent plutôt l’adopter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

est    la       résultante    de

 

l’observation. On cherche à fixer les règles régissant

 

le passage du discours direct au discours indirect.

 

Quels           sont           les

changements  que  vous avez remarqués?


-Les           coénonciateurs

effectifs sont absents on
rapporte   leurs   propos
dans  un  autre  contexte
énonciatif           ‘discours

indirect)

-le verbe introducteur est
au  présent  donc,  il  n  y
aura pas de changement
au     niveau     de    la
temporalité du discours.
      -la mise en relief des

 

 

16

 

 

 

 

 

 

ajouts         indispensables

(que…)             et           des

suppressions  nécessaires

(les   deux   points,   les

guillemets).

 

Demander aux élèves de

passer  au  tableau  pour

écrire la synthèse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Appropriation                 Pour        s’assurer        de

l’assimilation des notions

véhiculée :

Demander aux élèves de

donner  des  phrases  au

discours   direct   et   les

transformer   oralement,

ou  bien  les  proposer  et

demander aux élèves de

les transformer.

Application                      Transformer les phrases

suivantes   au   discours

indirect :

-« je préfère voyager en

sud    qu’en    France »

déclare le jeune homme.

-« je me sens très fatigué,

j’ai besoin d’un congé »

réclame  le  technicien  à

son patron.

-« Machiavel n’a jamais

écrit que la fin justifie les

moyens »    Précise    le

maitre à ses élèves.


Synthèse :

-Le       discours       direct

consiste  à  rapporter  les phrases sans les modifier. Il  se  caractérise  par  la présence de deux points et les guillemets.

-dans le discours indirect
les   paroles   rapportées
sont   insérées   dans   le
discours   de   celui   qui
parle

-si le verbe introducteur
est  au  présent  ou  au
futur,   le   temps   des
verbes  du  discours  ne
change pas.

Proposer des phrases Les transformer

 

 

 

 

 

 

 

 

Transformer les phrases sur les cahiers.

 

 

 

 

 

 

17

 

 

 

 

 

 

Date:

Etablissement:

Activité: orale (débat)
Durée: 1 h

Capacité (s):

ü  s’exprimer oralement
ü  prendre position

Niveau: Tronc commun.
Support:

consigne : êtes-vous pour ou contre l’adoption ?

 

 

Etapes                              Activités du professeur              Activités des élèves

 

Mise en situation             Rappeler  le  cas  de  la

famille             d’Hubières

(couple stérile)

Mettre les élèves dans le

bain de la leçon

Présentation                    et    Les  d’Hubières  veulent

explication de la consigne     adopter un enfant. Etes-

vous   pour   ou   contre

l’adoption?

Déterminer  les  axes

de lecture

Débat                               Le  professeur  dirige  le

débat, l’oriente, anime le

débat et le gère.

Procéder  aux  synthèses

partielles.

 

 

 

 

 

 

 

 

Synthèse orale                 Inviter les apprenants à

formuler  une  synthèse

orale.


Faire un rappel du cas de

la famille d’Hubières.

 

 

 

 

 

 

 

Déterminer  les  axes  du débat.

S’exprimer sur les points suivants :

L’adoption définition Pourquoi adopter

L’adoption       dans    la

société

Les        problèmes        de

l’adoption

Avantages                       et

inconvénients

Etes-vous pour ou contre l’adoption

 

Formuler oralement une synthèse   relative   à   la notion de l’adoption.

 

Prolongement                  L’adoption est l’ultime solution à laquelle recourent

ces couples dont la stérilité fait défaut. Or, pourra-t-
elle combler tout ce vide affectif et existentiel chez ces couples en état de détresse ?

 

 

 

 

 

 

18

 

 

 

 

 

 

Date:

Etablissement:

Activité: production écrite
Durée: 1 h

Capacité: Concevoir et rédiger une perturbation dans un récit

 

Niveau: Tronc commun

Support: voir consigne sur le tableau (activités du professeurs)

 

 

Etapes                              Activités du professeur               Activités des élèves

Explication du sujet       Demander                    aux    Former des groupes

apprenants de former des
groupes. Donner la tache

suivante                        aux

apprenants :
Consigne

Imaginer  un  récit  avec
un élément perturbateur.
      Expliquer la consigne.

Période de rédaction des      Donner  aux  groupes  un    Rédaction des sujets

élèves                                     temps de rédaction

Passer   de   groupe   en

groupe pour donner des

éléments d’aide.

La  lecture  de  quelques      Faire lire les productions      Lire les rédactions

rédactions                              des   groupes   par   un

rapporteur

Choisir    la    meilleure        Choisir    la    meilleure         Choisir    la    meilleure

rédaction                               rédaction  et  demander       rédaction

aux  apprenants  de  la         La                         corriger

corriger                                  collectivement

Trace écrite sur le cahier     Demander aux élèves de       Ecriture sur les cahiers

copier sur leurs cahiers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19

 

 

 

 

 

 

Composantes didactiques de la poésie (L’Ode et la chanson)

 

Date:

Etablissement:

Activité: lecture méthodique
Durée: 1 h

Capacité:

Lire et étudier une ode

Identifier quelques éléments de la versification et leur effet sur le lecteur.

 

Niveau: Tronc commun

Support: à Cassandre; Pierre de Ronsard (voir annexes)

 

Déroulement de la leçon
(Démarche possible)

- Lecture magistrale du poème.

I- Identification :

- Quel est le genre du texte ?justifiez vos réponses. Ø  C’est un poème parce qu’il est écrit en vers.
      - Quel poète ? Quelle école ? Quel siècle ?

Ø  Le poète est Pierre de Ronsard. Il appartient à la Pléiade, école poétique qui
      prône la défense de la poésie française face à la suprématie du latin au
      XVIème siècle.

- Quel recueil ?
Ø  Odes (1552).

- De quelle forme de poème s’agit-il ? Pourquoi ?

Ø  D’une ode. C’est une forme fixe de poésie dite avec un accompagnement
      musical.

- De quoi parle le poète ?

Ø  De l’amour de Cassandre. Il s’agit d’une expression des sentiments.
      - Comment appelle-t-on cette tonalité ?

Ø  C’est une tonalité lyrique.

Rappel de la versification :

- De combien de strophes se compose le poème ? Ø  De trois strophes.

- De combien de vers se compose chaque strophe ? Ø  De six vers.

- Comment appelle-t-on une strophe de six vers?

Ø  Un sixain. Donc le poème se compose de trois sixains.

- De combien de syllabes se compose chaque vers ? Comment appelle-t-on ce mètre ?

Ø  Chaque vers se compose de huit syllabes. Le mètre est appelé l’octosyllabe.

-     Déterminez la disposition des rimes.

Ø  Dans chaque sixain il y a des rimes suivies (rose, déclose ; espace, place…)
      puis des rimes embrassées (nouveauté, jeunesse, vieillesse, beauté…).

20

 

 

 

 

 

 

 

II. Hypothèses de lecture :

- Relisez chaque strophe et dégagez les idées principales de l’ode.

Strophe1 : la comparaison entre la femme aimée et la rose.

Strophe2 : invitation, de la femme aimée, à voir le flétrissement de la fleur.

Strophe3: l’exemple de la fleur flétrie est une leçon adressée à Cassandre (carpe diem).

Ces idées principales sont les hypothèses de lecture.

III. Axes de lecture :

1.  La comparaison entre la femme aimée et la fleur :

- Repérez le lexique qui désigne la rose et l’amante.

 

La rose                   Cassandre

-la rose                       -mignonne

-déclose                      -teint

-sa robe de                 -âge fleuronne

pourpre                             -verte

-les plis de sa        nouveauté

robe                                  -jeunesse

- teint                         -vieillesse

-ses beautés                -verte

-fleur                    nouveauté

- ternir
-beauté

- Commentez le tableau ci-dessus.

Ø  Le poète compare la rose à la femme aimée. Les qualités de la fleur (verte
      nouveauté, âge fleuronne, cueillez) sont attribuées à Cassandre de même que
      celles de la bien aimée sont octroyées à la rose (robe de pourpre, plis de sa
      robe, teint).

- Quels sont les moyens utilisés pour établir cette comparaison ?

Ø  Il  y  a  deux  moyens  lexicaux  qui  marquent  cette  comparaison :  pareille
      (adjectif) et comme (adverbe).

- Qu’en concluez-vous ?

Ø  La  comparaison  entre  la  rose  et  Cassandre  met  l’accent  sur  plusieurs
      convergences. Peut être que leurs destins seraient les mêmes.

2.  La leçon du poème : carpe diem

- Fixez-vous sur la rose. Après l’avoir décrite, que s’est-il passé ?

Ø  Ronsard invite Cassandre à voir la fleur du matin au soir.

- La fleur garde-t-elle toujours sa fraîcheur ? Justifiez vos réponses.

Ø  Non, elle ne garde pas sa fraîcheur. La preuve est dans le lexique de l’ode (las
      ses beautés laissé choir, marâtre Nature, puisqu’une telle fleur ne dure que du
      matin au soir…).

- Quel est, donc, le destin de la fleur ? Pourquoi ?

Ø  La rose ne peut pas toujours garder sa beauté, elle est vite ternie parce que la
      beauté est éphémère.

- Fixez-vous sur la femme aimée. Est-elle concernée par ce qui arrive à la rose ? Justifiez vos réponses.

Ø  Oui, elle est impliquée dans l’histoire de la fleur, puisque Ronsard l’invite à
      voir le flétrissement de la rose.

 

21

 

 

 

 

 

 

- Que fait-il donc ?

Ø  Il lui donne un exemple du flétrissement de la beauté.
      -  Quelle est donc la leçon du dernier sixain ?

Ø  Puisque la beauté est éphémère, il faut profiter de la vie et vivre le jour au
      jour. C’est ce qu’on appelle le carpe diem.

- Quel profit Ronsard peut-il tirer de cette leçon ?

Ø  En démontrant la fugacité de la beauté par l’exemple de la fleur ternie,
      Ronsard  invite  Cassandre  à  partager  son  amour.  C’est  une  séduction  de
      l’amante.

- Quels sont les moyens utilisés pour passer cette « parabole » ?

Ø  L’impératif (cueillez), la comparaison (pareille, comme), l’articulateur logique
      (donc), et les mots que les rimes font correspondre (l’analogie entre mignonne,
      fleuronne, nouveauté, beauté et l’opposition entre jeunesse et vieillesse…)

- Croyez-vous qu’on peut convertir cette ode en une chanson ? Pourquoi ?

Ø  Oui. C’est un poème très léger. L’octosyllabe, les rimes utilisées et le lexique
      simple renforcent cet allégement.

 

I.  Synthèse :

L’ode objet de notre étude se compose de trois sixains. Chaque sixain participe à la progression de la thématique du carpe diem. La description de la fleur et de la femme aimée se fait d’une manière symétrique pour déboucher sur une leçon de vie. Ce disant, Ronsard se pose en pédagogue qui chante la fugacité de la beauté dans un ton lyrique. Ce chant aboutit à l’invitation à l’amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22

 

 

 

 

 

 

Date:

Etablissement:
Activité orale
Durée: 1 h

Capacité: -Ecouter et comprendre une chanson;

-S’exprimer oralement.

-Parler de soi-même de sa philosophie dans la vie                        -

-Chanter en langue française.
Niveau: 1ére année du baccalauréat

Support: chanson Ma philosophie de Amel Bent. (Voir annexes)

 

Mise en situation:

 

Faire un rappel de ce qui a été vu lors de la séance de la lecture :

Qui est le personnage principal de l’œuvre de Khair-Eddine ? Bouchaib Quels sont les informations données par le narrateur sur ce personnage ?
        Pieux, calme, lettré, ponctuel…

Donc tous ces informations nous mènent a parler d’une manière de vivre d’un style de vie choisi, autrement dit d’une philosophie

Lancer le titre et le nom de la chanteuse

 

1ére écoute

 

Question de compréhension globale

Quel est le titre de cette chanson ? Ma philosophie La chanteuse, vous la connaissez ?

Amel Bent, de son vrai nom Amel Bent Bachir, est une chanteuse française de
Variété Française, de Soul et de R'n'B. Elle est née le 21 juin 1985 à Paris d'un père
algérien et d'une mère marocaine.

Elle enregistre alors l'album Un jour d'été qui sort le 30 novembre 2004. Le
premier single tiré de cet album, Ma philosophie entre directement numéro1 des
classements.

-Quel est le thème de la chanson? La confiance en soi et la volonté

 

-2éme écoute

-Distribution des textes à trous.

- remplissage de ces trous + explication de quelques mots. -3éme écoute

-Vérification des réponses

Discussion

-Qu’est ce que vous pensez de la philosophie de la chanteuse
     -Et vous est ce que vous avez une philosophie dans la vie ?
 -4éme écoute

Les élèves écoutent et chantent en même temps que la chanteuse

 

 

 

 

 

 

23

 

 

 

 

 

Le référentiel des valeurs.

 

 

 

 

 

 

L’oeuvre

 

Aux champs.

Guy de Maupassant

 

 

 

 

 

L’ode

A Cassandre

Pierre de Ronsard, Odes

13)


 

 

 

 

 

Les valeurs

-la solidarité (p13).

-le respect envers les autres (p13). -L’assiduité dans le travail (p10). - la fierté (p16).

-La générosité (p15).

- le droit à la vie en famille (p13-14). -l’amour des siens (p13).

 

Les valeurs

-L’amour. (vers 1, 6)

-la pureté des sentiments. (vers 1, 8 et

 

 

La chanson                                      Les valeurs

-l’ambition (vers 17).

Ma philosophie                        -la fierté  (vers 9,10).

Amel Bent                           -Le courage (vers18)

-la volonté (vers 15)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24

 

 

 

 

 

Conclusion

 

Au terme de ce travail, qui consistait à l’élaboration d’un module pour le tronc commun, nous espérons que les futurs professeurs vont tirer profit en s’inspirant, d’une part de la forme qui respecte l’enchainement logique  (Module, séquences, activités) .D’autre part, au niveau contenu qui s’articule autour des deux entrées à savoir l’entrée par les valeurs et l’entrée par les compétences, afin d’élaborer de nouveaux projets séquentiels indispensables pour conscientiser et clarifier le travail du professeur du français au sein de sa classe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25

 

 

 

 

 

Annexes

 

 

 

 

 

Mignonne, allons voir si la rose

 

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au votre pareil.

Las ! Voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! Las ses beautés laissé choir !
     Ø´ vraiment marâtre Nature,
     Puis qu'une telle fleur ne dure
     Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
    Tandis que votre âge fleuronne
    En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
    Fera ternir votre beauté.

 

 

Pierre de Ronsard, Les Odes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26

 

 

 

 

 

Amel Bent : Ma philosophie

Paroles et musique : Amel Bent © Jive / BMG

Je n'ai qu'une philosophie

تtre acceptée comme je suis
Malgré tout ce qu'on me dit
Je reste le poing levé

Pour le meilleur comme le pire
Je suis métisse mais pas martyre
J'avance le coeur léger

Mais toujours le poing levé

Lever la tête, bomber le torse

Sans cesse redoubler d'efforts

La vie ne m'en laisse pas le choix
Je suis l'as mais pas le roi

Malgré nos peines, nos différences
Et toutes ces injures incessantes
Moi je lèverai le poing

Encore plus haut, encore plus loin

{Refrain:}

Viser la Lune

اa me fait pas peur
Même à l'usure

J'y crois encore et en coeur
Des sacrifices

S'il le faut j'en ferai
J'en ai déjà fait

Mais toujours le poing levé

Je ne suis pas comme toutes ces filles
Qu'on dévisage, qu'on déshabille
Moi j'ai des formes et des rondeurs
اa sert à réchauffer les coeurs
Fille de quartier populaire
Qui a appris à être fière

Bien plus d'amour que de misère
Bien plus de coeur que de pierre

 

Je n'ai qu'une philosophie

تtre acceptée comme je suis
Avec la force et le sourire
Le poing levé vers l'avenir
Lever la tête, lever le torse
Sans cesse redoubler d'efforts
La vie ne m'en laisse pas le choix
Je suis l'as mais pas le roi

 

{au Refrain, x3}

 

27

 

 

 

 

 

Ma Philosophie Amel Bent

 

 

Je n'ai qu'une philosophie

تtre acceptée comme je suis

Malgré tout ce qu'on me dit

Je reste le …………………… levé

Pour le meilleur comme le …………………… Je suis …………………… mais pas martyre J'avance le cœur léger

Mais toujours le poing levé

…………………… la tête, bomber le torse Sans cesse redoubler d'efforts

La vie ne m'en laisse pas le …………………… Je suis l'as qui bat le roi

Malgré nos peines, nos différences

Et toutes ces ……………………… incessantes Moi je lèverai le poing

Encore plus haut, encore plus loin

 

{Refrain:}

Viser la Lune

اa me fait pas peur
Même à l'usure

J'y crois encore et en …………………
Des sacrifices

S'il le faut j'en ferai
J'en ai déjà fait

Mais toujours le poing levé

 

Je ne suis pas comme toutes ces filles

Qu'on ………………………, qu'on déshabille Moi j'ai des formes et des rondeurs
اa sert à réchauffer les cœurs

Fille d'un …………………………………………… J'y ai appris à être fière

Bien plus d'………………… que de misère
Bien plus de …………… que de pierre

 

Je n'ai qu'une philosophie

تtre acceptée comme je suis

Avec la …………………… et le sourire
Le poing levé vers l'……………………
Lever la tête, bomber le torse

Sans cesse redoubler d'efforts

La vie ne m'en laisse pas le choix
Je suis l'as qui bat le roi

{Au Refrain, x3}

28

 

 

 

 

 

 

Date :

Etablissement :

Activité : évaluation sommative
Durée: 1 h

Capacité: Intégrer certains acquis ultérieurs Niveau: 1ére année du baccalauréat

Support: Extrait : « il entra dans sa maison…j’sieus pas riche »

 

Déroulement.

 

 

Questions de compréhension

1-en  quelle  année  et  en  quel  lieu l'auteur du texte est-il né ? (1pt).
      2-donnez  un  titre  convenable  à  cet
extrait (1p).

3 situez- le par rapport au récit. «1pt
».

4 relevés du premier paragraphe un pronom relatif ayant le même sens que (dans laquelle) (1pt).

5-relevés  du  passage  suivant  les termes qui justifient le respect entre les deux Vallin. « Il de se considèrent... Lors main » (1pt).

6-parmi les parents Tuvache, quel est
celui l'élève le drapeau de la guerre contre
les Vallin après le départ de Jean ? (0.5).
      7-que  remplace  le  pronom (leurs)

dans la phrase suivante « alors Madame
d’Hubières qui tremblait d'angoisse, leur
parla de l'avenir du petit, de son bonheur
» ? (1pt).

8-que  marquait  l'allocution  en «

pendant que » dans la phrase suivante «
elle donna à six cents francs en cadeau
pendant que son mari faisait un écrit » ?
(1pt).

9-déterminer la figure de style dans cette phrase « lui criant, comme s’il eut compris » ? quel en est l’outil ? (1.5)

10-l'auteur  est-il  sûr  des  sentiments des Tuvache dans la phrase suivante « les Tuvache  sur  leur  porte  les  regardaient partir muets, sévères, regrettant peut-être leur refus » ? Justifiez cela (1pt)

production écrite : (10pts)

rédiger au choix un est de sujet ci-
dessous :

1-les  parents  Vallin  acceptent  la
demande de Mme d’Hubières  .Imaginez


 

Suggestions de réponses

1-Maupassant est né le  5 août 1850 au château  de Miromensil.

2 -- le titre est : demande d'adoption refusée.

3 -- après le refus de la demande de
Mme d’Hubieres par les Tuvache, cette
dernière décide de faire la demande aux
Vallin.

4 -- c'est le pronom "où" de lieu.
      5 -- les termes qui montrent le respect
sont : se considèrent, se consultèrent de
l’œil.

6 -- c'est la femme qui le fait.

7  -- le pronom "leur" remplace les Vallin.

8 -- elle exprime la simultanéité.
9  --  il  s'agit  d'une    comparaison :

l'outil de comparaison est "comme".
      10 -- l'auteur n'est pas sûr car il utilise
"peut-être".

 

 

29

 

 

 

 

 

 

en quelques lignes un dialogue en voiture
entre  les   d’Hubières   exprimant   leur
satisfaction et leurs ambitions.

2-Imaginer  une  suite  à  la  nouvelle
qu’on a étudiée.

NB : seront pris en considération :
-l’organisation (2pt).

-la cohérence (2pt).

-La rigueur de la langue (3pt).
-la conjugaison (3pt)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Biographie

Né le 5 août 1850 à Fécamp, Guy de Maupassant se familiarisant avec la campagne normande, ses paysans, son patois et ses scènes typiques, qui devaient lui fournir un inépuisable champ d'inspiration pour ses contes et ses nouvelles. A douze ans, il entra au collège religieux d'Yvetot, et termina ses études secondaires au lycée de Rouen. En 1870, il fut mobilisé lors de la guerre contre la Prusse et, après la défaite, commença une carrière médiocre de fonctionnaire à Paris. Parallèlement, il se mit à écrire, sous l'influence de Flaubert, ami d'enfance de sa mère.

En une douzaine d'années, il publia environ quinze recueils de contes et de nouvelles,  six  romans  et  de  très  nombreux  articles  de  journaux.  Ses  thèmes d'inspiration étaient variés : il s'agissait aussi bien du monde rural de sa Normandie natale, que du monde des petits bourgeois et des médiocres employés de bureaux. Fêté, choyé dans les salons parisiens, grand amateur de femmes, romancier à succès, Maupassant finit sa vie dans les souffrances de la maladie. Il sombra petit à petit dans un délire hallucinatoire et la démence s'étant emparée de son esprit, il termina ses jours à la clinique du docteur Blanche, le 6 juillet 1893.

 

 

 

L’histoire: résume

Deux familles nombreuses de pauvres paysans Normands; Les Vallin et Les
Tuvache  vivent misérablement  dans  deux  chaumières  mitoyennes  au  pied d’une
colline.

Mr et Mme D’Hubières, Un couple aristocrate ne peuvent pas avoir d'enfants. Ils expriment le désir d'adopter le fils des Tuvache moyennant une bonne somme d’argent. La mère refuse. Mais, Les Vallin marchandent, acceptent et signent le contrat. L’affaire est conclue, provoquant la rupture entre les familles. Le fils vendu se  fait  une  situation  et  revient  voir  ses  parents  biologiques  après  vingt  ans. Jalousie et sentiment d’injustice poussent Charlot à reprocher à ses parents de ne pas l’avoir vendu et à les quitter pour toujours.

 

 

 

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Les thèmes

Une nouvelle qui a pour cadre la campagne normande et comme thèmes l'argent,  la  cupidité,  et  la  jalousie.  L'adoption  peut  paraitre  légitime  mais  La proposition des D'Hubiéres est plus qu'indécente. Qui a tort et qui pourrait avoir raison? Les D'Hubiéres, Les Vallins, La mère Tuvache, ou son fils qui lui reproche de ne pas l'avoir vendu?

 

Pistes pour les exposés:

Recherche documentaire sur l'adoption / Le point de vue du légiste et l'image
de l'enfant et des parents adoptifs chez les marocains / le cadre géographique de la
nouvelle:  la  Normandie,  une  recherche  documentaire / .Profils:  présenter  des

personnages de Maupassant suites à des lectures parallèles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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04/11/2014
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Tronc commun; Module La ficelle

Projet pédagogique :   La nouvelle de Guy De Maupassant  « La ficelle »

   

         Objectifs généraux :

 Acquérir quelques notions de base pour lire méthodiquement la nouvelle.

 Lire, interpréter et rendre compte de la nouvelle.

 Reconnaître un genre littéraire : la nouvelle réaliste.

 Identifier la structure formelle d’une nouvelle réaliste.

 Repérer les passages descriptifs de la nouvelle.

 Acquérir la méthodologie de l’élaboration d’une fiche de lecture.

 S’autonomiser face à un texte littéraire.

 Doter l’apprenant de documents qui pourront lui faciliter l’étude, la compréhension  de l’œuvre.

 

Projet séquentiel I :   (Au seuil de la nouvelle)

 Reconnaître un genre littéraire : la nouvelle réaliste.

 Faire réfléchir les apprenants sur les caractéristiques de la nouvelle réaliste.

 

Activités

Supports

Objectifs spécifiques

E. de texte 

Sur toutes les routes……….aux champs.»    

-Identifier les caractéristiques de l’incipit.

-Etude de l’incipit.

-Insister sur la description d’un lieu et des faits sociaux.

Langue    

Goderville le jour du marché.

Décrire un lieu d’une manière neutre valorisante et dévalorisante.

A. Orales  

Exposé relatif au thème de la nouvelle réaliste de Maupassant.

- Apprendre à utiliser Internet comme moyen de documentation.  

-Prendre la parole.

P. Ecrite   

l’incipit

- Réécrire le passage descriptif en changeant le point de vue

-Maîtriser les techniques descriptives en changeant le point de vue.

Lexique    

Champ lexical du monde rural dans l’incipit.

- Relever dans l’incipit out ce qui renvoie au monde rural.

- Classer dans un tableau les mots relevés dans différents Sous-

champs lexicaux (végétal, animal,…)

 

Projet séquentiel II :

 Etudier le schéma narratif du récit.

 Repérer les passages descriptifs de la nouvelle.

 Etude de la composante descriptive dans la nouvelle.

 

Activités

Supports

Objectifs spécifiques

E. de texte 

La trouvaille

 « Maître Hauchecorne, de Bréauté,…….récompenses. »                

- Situer le passage.               

- Découvrir le personnage principal, sa démarche, sa personnalité.

Langue    

« Maître Hauchecorne …le défaut de la bête. » p : 2

Les temps verbaux dans la narration et la description. 

-Etudier les emplois des temps dans l’alternance narration / description

A. Orales  

a- Scène du crieur.

b- Jeu de rôles :          

a- Dramatisation d’une scène

b- Chercher un objet perdu auprès des passants dans un Lieu public.    

P. Ecrite   

Sujet :                                      

                                           Vous avez trouvé un billet de 200dh, au moment ou vous

vous penchez pour le prendre, une autre personne vient vous le réclamer. Racontez.

 

 

E. de texte 

« Maître Hauchecorne …. interminables marchandages. »

- Rapprocher les élèves du sens du mot : focalisation, ainsi que

les trois types de focalisation.

- Reconnaître et identifier la focalisation du passage

Langue

Support : « Tout contre les dîneurs attablés….les blés. »

- Relever les indices de l’expressivité sous forme de tableau permettant de dégager l’impression dominante.

- Repérer les indices de l’expressivité.

- Enrichir un texte descriptif.

P. Ecrite   

2è passage   /Sujet :                                             Le souk hebdomadaire attire beaucoup de villageois.                                          Vous y êtes allés ; Décrivez

Dégager La structure narrative du 2è passage                                  

La situation initiale, l’élément perturbateur,…..

Décrire un jour au souk.

Evaluation    

le passage étudié en langue :

A partir du texte suivant, complétez le tableau :        

 Lexique de l’habitation :

 Caractérisation  (GN/Adjectifs) :

 Localisateurs.

 

- Observer et s’approprier le lexique de l’habitation.

-  S’approprier les verbes localisateurs descriptifs.

-  Identifier et s’approprier les procédés de caractérisation

 

 

Projet séquentiel III :

 - Faire réfléchir les élèves sur les procédés de la narration.

- Rendre compte.

- Analyser des sentiments pour informer, pour créer une  impression.

 

Activités

Supports

Objectifs spécifiques

E. de texte 

« Alors on se mit à parler de ….. demander des ordres. »p3-4

- Situer le passage. 

- Découvrir un récit dialogué.

Langue    

 

Le passage vu en lecture. 

La progression thématique dans le récit  

 (l’anaphore /la cataphore) :

- Découvrir la cohérence du récit.   

- Etudier les éléments de la cohérence textuelle :

l’anaphore et la cataphore.

- les éléments de reprise et les substituts lexicaux.

 

A. Orales  

La nouvelle

Présenter oralement l’histoire de maître Hauchecorne

- S’exprimer avec clarté.

- S’initier aux travaux de créativité.

P. Ecrite   

Extrait

Rédigez le compte rendu de l’interrogatoire de maître Hauchecorne

Langue

Extraits

Les subordonnées relatives (expansion nominale)

Etudier l’expansion du nom par le biais des relatives.

E. de texte 

le même passage

Etudier la structure du récit.

- Etudier les moyens de l’expressivité de la peur du narrateur.

- Insister sur la progression du sentiment de la peur de maître Hauchecorne

Langue     

« Le paysan, surpris, ….demander des ordres. »

- Identifier et s’approprier les verbes de sentiments.

- S’approprier le lexique décrivant les manifestations des sentiments.

 

P. Ecrite   

Sujet :

Un jour, vous avez été victime d’une injustice. Vous

vous êtes bien défendus.

Racontez.

Raconter

 

 

Projet séquentiel IV :

- Initier l’apprenant à effectuer les recherches sur une œuvre littéraire.

- Améliorer l’expression orale (mémorisation, jeu de rôles)

- Développer chez l’apprenant la technique de la lecture active.

Activités

Supports

Objectifs spécifiques

E. de texte 

« La nouvelle s’était répandue…derrière son dos. »

- Situer le passage dans l’histoire.

- Dégager sa place dans la trame narrative.

Langue    

 

Grammaire du texte                     

La transformation passive

- Montrer les mécanismes de la transformation passive.                                   

- Fixer les règles de cette transformation.

  1. Orales 

2 séances

Fiche de lecture    

- Etablir la fiche de lecture d’un passage de la nouvelle.

- Evaluer le degré de compréhension de la nouvelle à partir des interventions orales des apprenants.

- Amener l’élève à établir une fiche de lecture, de l’exploiter ultérieurement. 

NB : Cette activité s’étalera sur deux séances :

La première sera consacrée à l’explication de la manière     d’élaborer une fiche de lecture. 

Dans la deuxième, les élèves présenteront le résultat de leurs travaux.

E. de texte 

« Le mardi de l’autre semaine…la fin de la nouvelle. »

- Situer le passage. 

- Découvrir la fin dramatique du personnage principal.

- Dégager la morale de la nouvelle

Langue     

Phrases de la nouvelle.

La complétive par « que »

Le mode dans la complétive.

- Maîtriser l’emploi de la complétive par « que ».

- Eviter la confusion entre « que » complétif et « que »               

Langue     

Phrases de la nouvelle.

Les registres de langue : familier, argotique, soutenu

P. Ecrite   

Sujet 1:

Exprimez ce vous inspire Maître Hauchecorne Innocenté et qui continue à clamer son innocence haut et fort.        

Sujet 2 :

Comment jugez-vous l’attitude des gens vis-à-vis de Maître Hauchecorne après qu’il ait été innocenté ?

Rédiger un texte argumentatif visant à montrer l’attitude criminel et irresponsable des gens.

Evaluation

Compréhension de l’écrit.

Choix du passage + Questionnaire.

- Evaluer l’écrit à fin de vérifier le degré de compréhension.

-Déceler les lacunes.                 


04/11/2014
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Tronc commun; Module La vénus d'ile

Les compétences visées du module proposé……. …………………………………………..….…..3                                                                                                       

Descriptif des séquences du module…………………………………………………………..….4-8   

 

      Séquence I : La situation initiale                                                                    

      Séquence II : La description dans le registre fantastique                    

 

      Séquence III : l’élément perturbateur                                                                         

 

      Séquence IV : La situation finale                                                                   

 

      Séquence V : Le sonnet, une  forme fixe                                                                   

                                                                                             

Fiches  détaillées  des activités d’une séquence :   ………………………………………………….9                                                                                                

  1. Activités orales (T.E.C) : Séance de découverte…………………………………..………10-12 
  2. Lecture analytique de l’incipit……………………………………………………………..13-15
  3. Activité de langue : Le discours direct……………………………………………………..16-17
  4. Production écrite : Rédaction  d’une partie  d’un récit  fantastique            (La situation initiale)……………………………………………………………………………………...18-19                       

 

Fiche détaillée de la cinquième séquence : ……………………………………………………………20                                            

 

  • Lecture méthodique : « Le Dormeur du Val »  d’Arthur  Rimbaud            …………………………21-23                                                                                                                    

 

Inventaire des valeurs et contre-valeurs : …………………………………………………………... 24                                                                     

 

 

 

 

 

Support :

üLa Vénus d’Ille,  de Prosper Mérimée

üDeux sonnets.

  1. 1.     Reconnaître les spécificités, esthétiques et littéraires, de la nouvelle fantastique.
  2. 2.     Etudier les éléments nécessaires pour la cohérence et la cohésion d’un texte littéraire  ainsi que  leur rôle dans la progression de la narration.
  3. 3.     Etudier  les diverses valeurs de la description dans un récit fantastique
  4. 4.     Identifier les caractéristiques formelles du sonnet et étudier leur intérêt concernant la construction du sens.
  5. 5.     Etre capable de communiquer efficacement dans des  situations de communication significatives.
  6. 6.     Analyser une image en passant de « la connotation » à « la dénotation ».
  7. 7.     Se familiariser avec les exercices de rédaction tout en donnant libre cours à l’imaginaire des élèves.

                                                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Séquence I : La situation initiale

 

 

 

Activité

Durée

Support et sujet

Les capacités

Activités orales

(séance de découverte)

1 heure

-Biographie

- Personnages

-Résumé

-le fantastique

- Identifier les composantes du para- texte.

- Formuler des hypothèses de lecture d’après   l’analyse de ces composantes.

-  Guider les élèves dans leur lecture en distribuant un questionnaire.

Activité de lecture :

lecture analytique

 

 

 

2 heures

 

 

 

 

« Je descendais ......

Jamais elles ne touchaient terre »

- Identifier les principaux éléments de  l’incipit

-  Comprendre la fonction de l’incipit

- Etudier la situation initiale (L’ancrage réaliste)

Activité de langue

 

 

 

1 heure

 

Le discours direct

Etudier les enjeux d’une scène  au discours direct (Le dialogue traduisant une opposition sociale et intellectuelle entre les  personnages)

Production écrite

 

 

 

1 heure

 

 

 

 

 

Sujet :

« Rédiger une situation initiale d’un récit fantastique »

- Amener les élèves à produire une situation initiale en respectant les éléments principaux de l’incipit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Séquence II : La description dans le registre fantastique

 

 

Activité

Durée

Support et sujet

Les capacités

- Activité de lecture :

lecture méthodique

 

1 heure

 

 

 

 

-« c’était bien une vénus…au approuvant du geste et de la voix »

- Etudier la description dans le récit fantastique

- Relever les traits physiques et moraux de la statue.

- Activité de langue

 

 

 

1 heure

 

 

 

 

- La description : le portrait physique et moral

- Rendre l’élève capable de décrire une personne

- Amener l’élève à différencier entre le portrait physique et moral.

- Activités orales

1 heure

- Analyser une image oralement.

-  faire le portrait  physique et moral d’une célébrité (chanteur, danseur, footballeur)

 

 

 

-  Apprendre à l’élève les

 Les techniques d’analyse

 d’une image (dénotation/connotation)

 

- Production écrite

 

 

1 heure

 

 

 

- Imaginer un portrait d’une créature imaginaire

- Amener l’élève à rédiger un portrait dans un cadre fantastique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Séquence III : l’élément perturbateur

 

 

Activité

Durée

Support et sujet

Les capacités

- Activité de lecture :

lecture méthodique

 

1 heure

 

 

 

 

- « le silence régnait depuis quelques temps… qui frappait cette maison »

-Dégager les caractéristiques d’un élément perturbateur dans une nouvelle fantastique

- Activité de langue

 

 

 

1 heure

 

 

 

 

-L’accord du participe passé

-Maîtriser les règles de l’accord du participe passé avec les  auxiliaires être et avoir.

- Activités orales

1 heure

-Débat autour du thème de la superstition : « êtes vous pour ou contre la pratique de la superstition ? » 

 

 

 

-Amener l’élève à s’exprimer librement, à débattre un sujet de la superstition et à défendre ses idées.

- Production écrite

 

 

1 heure

 

 

 

-Rédiger un résumé de la situation transformatrice dans la vénus d’Ille.

-Apprendre les techniques d’un résumé

-Rédiger le résumé de l’élément perturbateur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Séquence IV : La situation finale

 

 

Activité

Durée

Support et sujet

Les capacités

- Activité de lecture :

lecture méthodique

 

1 heure

 

 

 

 

- « quelques heures après les funérailles de M.Alfonse je me disposé à quitter l’Ille » jusqu’à la fin de l’oeuvre.

 

- Etudier et repérer les éléments du dénouement de la nouvelle fantastique.

 

 

- Activité de langue

 

 

 

 1 heure

 

 

 

 

- Les champs lexicaux liés au genre fantastique.

 

 

 

- Identifier et définir les champs lexicaux relatifs à ce genre littéraires.

 

 

- Activités orales

1 heure

- Auditionnement d’une chanson de Joe Dassins « Et si tu n’existait pas ».

- Apprécier et discuter la chanson.

- Dégager les thèmes principaux dans cette chanson.

- Production écrite

 

 

1 heure

 

 

 

- Le schéma narratif de la Vénus d’Ille.

 

 

- Savoir dresser un schéma narratif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Séquence V : le sonnet, une la forme fixe

 

 

Activité

Durée

Support et sujet

Les capacités

- Activité de lecture :

lecture méthodique

 

1 heure

 

 

 

 

-Le Dormeur du Val

 de Arthur Rimbaud

-Connaître et appréhender la forme et le sens d’un sonnet.

-Initier les élèves à la versification

- Activité de langue

 

 

 

 1 heure

 

 

 

 

-Les figures de styles:

            La comparaison

                  La métaphore

            L’hyperbole

 

 

-Reconnaître et identifier les figures de styles dans un texte.

- Activités orales

1 heure

-Faire des lectures d’autres poèmes de forme fixe (sonnet) et de forme libre.(

 

-Amener l’élève à distinguer entre le sonnet et autres formes.

-Encourager l’élève à lire des poèmes.

- Production écrite

 

 

1 heure

 

 

 

rédiger un texte en exprimant des sentiments. (commentaire) 

-Permettre à l’élève d’exprimer ses sentiments et de les organiser dans un commentaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Progression séquentielle :

      Séance 1 : Séance de découverte (TEC)

      Séance 2 : Lecture analytique de l’incipit

      Séance 3 : Langue

      Séance 4 : Production écrite

 

 

 

Présentation :

     Une double remarque s’impose sur le type de récit que constitue la nouvelle et sur la tonalité fantastique qui est celle de la Vénus d’Ille : le titre ne laisse aucunement percevoir cette double caractéristique. Bien au contraire, l’aspect ironiquement pompeux de la « relation » masque le caractère littéraire, travaillé, construit de ce genre bref, dont Mérimée a acquis la parfaite maîtrise. Par ailleurs, l’apparence du récit- un simple fait divers- éloigne le lecteur de tout doute, de toute hésitation sur la réalité de ce qui va lui être raconté. En somme, il ne peut imaginer que l’auteur Mérimée va l’entraîner sur les ‘’dangereuses’’ pentes du fantastique. Ainsi, le titre fonctionne véritablement comme un trompe-l’œil destiné à mieux déguiser le vrai propos littéraire de Mérimée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Séance 1                                             Séance de découverte

 

Activité : T. E. C : étude para-textuelle.                

Durée : 1h

Support: LA VENUS D’ILLE de Prosper Mérimée.

capacités : -   Identifier les composantes du para texte.

       -   formuler des hypothèses de lecture d’après   l’analyse de ces composantes.

-          guider les élèves dans leur lecture en distribuant un questionnaire.

Déroulement de la séance

  1. A.                Expression orale : les attentes de lecture inspirées par le titre
  2. B.                  Emettre des hypothèses de lecture :

1)      - Qu’évoque le titre ? Vénus ?

    -Déesse de l’amour, étoile qui marque le début et la fin de la nuit, statue.   

2) - Quelle histoire inspire un tel titre ?

    - Une première observation du titre nous laisse penser qu’il s’agit d’une histoire d’amour ou d’une histoire d’archéologie.

 

Présenter un guide de lecture :

  • Les taches à accomplir :

       Il s’agit là d’une sorte d’évaluation de la première lecture de la nouvelle. Cette évaluation est mise en place au début de la séquence afin de s’assurer de la compréhension du texte par les élèves, mais aussi pour permettre à ces derniers de retrouver le fil de l’histoire à chaque moment de l’étude de la nouvelle.

 

 

 

 

En même temps, cette évaluation est une préparation aux prochaines séances.

 

    1. Où se passent les événements ?
      • Dans les Pyrénées
      • En Provence
      • A Paris
    2. Pour quelle raison le narrateur se rend-il à Ille?
  • Pour voir sa famille
  • Pour s’y installer
  • Pour visiter Ille et ses monuments
  • Mr de Puygarrig, commerçant
  • Mr de Peyrehorade, antiquaire
  • Un ami d’enfance
  • Un temple très ancien
  • Une grotte où il  y a des inscriptions
  • Une statue en bronze
  • En creusant un puits
  • En déracinant un arbre
  • En exploitant une mine
  • La fracture de la jambe de J Coll
  • La mort de J Coll
  • Une fracture au poignet de J Coll
    1. Qui doit-il rencontrer ?
    1.  De quelle découverte parle le guide au narrateur ?
    1. Comment on a découvert la statue ?
    1. Qu’est-il arrivé lors de la découverte de la Vénus ?

 

    1. Comment s’appelle le fils de l’hôte du narrateur ?
  • Jacques
  • Alphonse
  • César
  • Se marier
  • Jouer au jeu de paume
  • voyager
  • Ils se moquent d’elle
  • Ils y écrivent des insultes 
  • Ils lui lancent une pierre
  • Chanceux est celui qu’elle aime.
  • Prends garde à toi si elle t’aime.
  • Ma beauté est une malédiction.
    • Joyeuse
    • Triste
    • Méchante
    • Des Espagnols aragonais
    • Des gens de la capitale
    • Des Illois
      • Sa veste
      • Son chapeau
      • Sa bague
      • Qu’il est blessé
      • Qu’il s’est taché
      • Qu’il a oublié la bague sur la statue
      • Le comportement de son épouse
      • De n’avoir pu récupérer la bague
      • Une rumeur qui se propage
      • Le narrateur archéologue
      • Mr de Peyrehorade
      • Alphonse de Peyrehorade
      • Sa femme
      • J Colle
      • Le joueur de paume espagnol
    1. Quel était son projet ?
    1. Que font les deux apprentis à la statue ?
    1. Quelle inscription figure sur la statue ?
    1. Quelle attitude exprime la statue ?
    1. La partie de jeu de paume oppose Alphonse à qui ?
    1. Qu’est ce qui le gêne et qu’il pose sur la statue ?
    1.  De quoi s’aperçoit Alphonse juste avant la cérémonie de mariage ?
    1. Qu’est-ce qui angoisse Alphonse après le  mariage?
    1.  Qui est la victime de l’homicide commis la nuit de la noce ?
    1. Qui accuse-t-on ?

 

    1. Selon le procureur, dans quel état se trouve la mariée après le drame ?
  • De joie
  • De chagrin
  • De folie
  • Elle a été vendue
  • Elle a été enterrée
  • Elle a été fondue
  • Les chiens ont aboyé toute la nuit
  • Les vignes ont gelé deux fois
  • Un incendie a dévasté les cultures
    1. Qu’est-ce qu’on a fait à la statue à la fin ?
    1. Après le départ du narrateur, qu’est-il arrivé à deux reprises à Ille ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Séance  2                                               Etude de l’incipit

 

 Activité : lecture analytique

Durée : 1heure

Support : « Je descendais ...... Jamais elles ne touchaient terre »

Capacités : - identifier les principaux éléments de  l’incipit

                   - comprendre la fonction de l’incipit

                   - la situation initiale (L’ancrage réaliste)

 

      L’incipit permet l’ancrage du récit, c’est un lieu stratégique primordial, lieu où s’ouvre l’univers diégétique où se marquent les codes d’écriture et le pacte de lecture. Dans notre cas, l’étude de l’incipit de la nouvelle permettra aux élèves de former une unité sémantique et rythmique bouclée sur elle-même, afin de comprendre les enjeux  de cette partie de l’œuvre dans la mesure où il est le lieu où s’établit le premier contact avec le texte. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue notre objectif général que nous avons tracé et qui est la rédaction d’une nouvelle fantastique. L’incipit est, alors, la première étape par laquelle il faut passer dans ce projet d’écriture.

Déroulement de la séance

 

A. Repérer dans le texte les indications spatio-temporelles :

 

  • Quelles sont les indications de lieu où se passe  

l’action ?

 

----» Les lieux de l’action sont clairement et rapidement précisés dès le début de la nouvelle : le Canigou, sommet des Pyrénées (2785 m), Ille-sur-Têt, petite ville de l’arrondissement de Prades. Le narrateur vient des villes de Serrabona  et de Perpignan. Ces indications, qu’on peut facilement repérer sur la carte géographique, permettent  au lecteur de se situer dans une réalité connue et accentue l’effet de réel.

 

 

 

 

  • Quels sont les indices de temps ?

   

----»  Les seules indications temporelles se résument à deux notations rapides, l’une dans le récit du narrateur : « bien que le soleil fut déjà couché, je distinguais dans la plaine les maisons de la petite ville d’Ille », l’autre dans une réplique du catalan : « et s’il ne faisait pas si noir, je vous la montrerais ». Ces deux notations nous renseignent sur le moment de la journée (le soir) et installent l’action dans l’époque contemporaine de celle de l’auteur (publication de l’œuvre en 1837).

 

 

N/B : Dans cet incipit, on remarque la présence bien évidement d’un narrateur. Celui-ci est en même temps narrateur et personnage. Ce narrateur-personnage apparaît sous les marques de la première personne du singulier. Cependant, il faut amener les élèves à bien distinguer les marques qui renvoient au narrateur et celle qui renvoient à un autre personnage, le guide Catalan. 

 

  • Quels sont les personnages principaux de  l’histoire?

 

 - Un narrateur personnage, c’est un archéologue Parisien. Il emploie le pronom personnel  je.

 - Le guide catalan du narrateur.

 - M de Peyrehorade et sa femme ainsi que leur fils : ce sont les ôtes du narrateur.

 - Mme Alphonse : elle est importante dans la mesure où c’est un témoin qui rapporte le récit du meurtre commis.

 

  • Quels sont les éléments de l’histoire ?

 

         Les plus immédiates préoccupations du narrateur est de souper et par la suite se reposer après une journée de voyage fatigante. Mais le motif principal de la visite est de découvrir les monuments de la région. On ne peut, si l’on s’arrête à ce moment du récit, avoir le sentiment d’entrer dans un univers inquiétant (caractéristique de la situation initiale). Cependant, un événement récent est venu troubler la quiétude de la petite ville d’Ille : M.de Peyrehorade vient d’exhumer une statue de bronze.

 Cet événement a aussi provoqué un accident : c’est en déterrant la statue que Jean Coll, un paysan, s’est cassé une jambe.

 

Synthèse :

 

          Dans ce début de la nouvelle, tous les éléments de l’intrigue sont mis en place comme dans la scène ‘exposition d’une pièce de théâtre. Il s’agit d’une situation initiale où les personnages qui vont participer au « drame » sont tous déjà présents et ressemblent même à ceux de la vie quotidienne. De plus, les références à des lieus réels et à une époque datée créent un effet réaliste. La question principale de la nouvelle – s’agit-il d’une statue maléfique ?- apparaît d’ores et déjà dans les propos du Catalan. Mais, tout en apportant ces informations, l’incipit laisse aussi de larges zones d’ombre. Il met en place le décor, fait entrer en scène les personnages, mais laisse ouverte la suite. Chaque lecteur anticipe alors en créant son « horizon d’attente ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                

  • Séance 3                                              Le discours direct

 

Activité : Langue.             

Durée : 1heure

Support : l’incipit : « Je descendais ...... Jamais elles ne  touchaient terre »

 

Capacités : - comprendre les enjeux d’une scène  au discours direct.

                                      - le dialogue traduisant une opposition sociale et intellectuelle entre les                             

                                      personnages.

           La nature du récit que les élèves doivent produire, à savoir un texte fantastique, exige l’étude du discours direct. D’autant plus qu’il est nécessaire, parfois, de prendre recul aux paroles prononcées des personnages lorsqu’ils sont confrontés à des faits étranges. Il convient, donc, de transposer directement les mots ou les pensées des personnages en question. D’où l’importance de cette leçon de langue.

Déroulement de la séance

A. Question / réponse :

  • Le texte se présente sous forme d’un dialogue. Qui met-il en jeu ? Qui domine la parole ? Pourquoi ?

 

----» Le dialogue s’engage d’abord entre le narrateur, alors qu’il arrive le soir près d’une petite ville, et son guide  catalan. C’est évidemment ce dernier qui sollicite le plus la parole et qui parle le plus longuement dans la mesure où c’est lui qui détient la majorité des informations que le narrateur – et le lecteur- découvre peu à peu au cours de la conversation.

 

  • Comment le dialogue (le discours direct) caractérise le narrateur et le catalan ? comparer la façon de parler de l’un et de l’autre ?

 

----» les dialogues qui caractérisent le narrateur et le guide catalan marquent essentiellement une opposition social et intellectuelle qui se manifeste notamment dans :

 

-          Les temps des verbes :

A côté des temps très justement maîtrisés par le narrateur, passé simple du récit : « que trouvâtes-vous ? », ou futur de supposition : « Ce sera peut-être quelque statue romaine. », le paysan catalan utilise principalement le présent qu’il associe librement par exemple à l’imparfait : « Et le voila […] qui se démène et qui faisait quasiment autant d’ouvrage que nous deux. »  

 

- Le vocabulaire et les niveaux de langue :

 

C’est surtout le guide catalan qui traduit le plus par son langage familier son appartenance sociale et son manque d’instruction. Sa façon de parler se caractérise par des tournures syntaxiques incorrectes : «que je dis », « qu’il me dit », par l’inflation de présentatifs du type : « C’est à Puygarrig que ça se fera ; car c’est mademoiselle de Puygarrig que monsieur le fils épouse. », « C’est que M. Alphonse de Peyrehorade en a été triste, car c’est Coll qui faisait sa partie », « voila donc qu’en travaillant », « voila qu’il parait  une main noire » …, par l’usage d’interjections populaires : « quoi ! Ah bien oui ! Pécaïre ! »                   

      Quant à l’ignorance du paysan catalan, elle se mesure à ses références historiques («  une idole du temps des païens …du temps de Charlemagne »). Par ailleurs il considère le narrateur comme un savant par le seul fait qu’il ait prononcé le mot de « romaine »

 

  • Pour quelle raison l’auteur a-t-il choisi le discours direct?

 

---» Quand il rapporte des paroles, Mérimée choisit prioritairement  le style ou le discours direct, très rarement le style indirect et, dans ce cas, il préfère plutôt le style indirect libre.

Par souci de vivacité, de rapidité, d’efficacité pour la mise en train de l’action, Mérimée privilégie l’emploi des paroles rapportées  directement. Ce choix permet à l’auteur de faire vivre les personnages par leurs paroles, d’actualiser le récit par l’intrusion de l’authentique et du spontané tout en informant le lecteur sur la situation d’énonciation. Ainsi les dialogues permettent-ils de caractériser les personnages du récit et de faire avancer l’action.

 

Synthèse :

 

     Le guide catalan réagit à la découverte de la statue de façon émotionnelle (voir la multiplicité des points d’exclamation). Face à des réactions affectives et superstitieuses, le narrateur fait preuve de calme, de bon sens et de culture. Il donne l’image d’un homme qui ne saurait se laisser prendre à de simples apparences.

Le lecteur, plus tard dans le récit, sera d’autant plus enclin à faire confiance au narrateur qui gagne ici sa crédibilité d’homme épris de culture et de rationalité.

 

 

 

 

  • Séance : 4                         Rédaction d’une partie  d’un récit  fantastique

 

Activité : Production écrite

Durée : 1 heure

Capacités : Rédiger  une situation initiale d’un récit fantastique.

 

Déroulement de la séance

I .Présentation

Le professeur suscite la curiosité des élèves tout en représentant le sujet :

 

                                 « Ecrire une situation initiale d’un récit fantastique »

 

Après une lecture  du sujet, le professeur aide ses élèves à comprendre et saisir les mots clé :

 

  • Situation initiale

 

  • Récit fantastique

 

II. Dégager le plan :

 

Les élèves sont invités à répertorier la rhétorique d’un schéma narratif :

 

  • Situation initiale  
  • Elément perturbateur   
  • Les péripéties 
  • Situation finale

 

Le professeur focalise le travail des élèves sur la situation initiale. A cet effet, les apprenants dégagent les outils nécessaires à la rédaction.

 

III. Vocabulaire et procédés :

 

Les élèves essaient de tirer les éléments essentiels à la rédaction d’une situation initiale. Le professeur écrit sur le tableau les éléments dégagés comme suit :

 

1-Les personnages :

Présentation détaillée des personnages

 

2-Le lieu :

Les élèves déterminent précisément le lieu où se déroulent les événements (au centre de ville, à la compagne…)

 

3-le temps :

Les élèves choisissent le temps convenable  à la situation initiale (le soir, le jour, l’après-midi…)

 

4-Le temps verbal :

Le professeur aide ses élèves à démontrer  que l’imparfait et le temps adéquat à la situation initiale.

Les élèves sont invités à faire quelques propositions en guise de préparation à la phase finale

 

IV. La rédaction :

 

Cette partie sera réservée à la rédaction d’une situation initiale .Par conséquent les élèves sont invités à revenir aux procédés relevés.

Après la rédaction, les élèves lisent ce qui est écrit et corrigent leurs propres fautes puis écrivent sur leurs cahiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche détaillée sur la poésie

 

Activité : Lecture méthodique

Durée : 2 heures

Support : « Le Dormeur du Val »  d’Arthur Rimbaud

Compétence : Connaître et appréhendes la forme et le sens d’un sonnet.

Capacités : Etudier les caractéristiques du sonnet.

 

Le dormeur du val

 

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

 

 

Arthur Rimbaud

 

 

 

Déroulement de la séance

  I- Identification du texte :

 

a/ Biographie du poète :

 

Arthur Rimbaud est un poète français né en 1854,  mort en 1891. Ses recueils sont nombreux : poésies, ma bohème, ses premiers poèmes sont : ‘le mal’  ‘les corbeaux’  et ‘ le dormeur du val’.

 

b/ Situation du texte :

 

Ce poème est l’un des premiers poèmes De Arthur Rimbaud. Il s’agit d’un sonnet composé de deux quatrains et deux tercets.

 

c/ Observation du texte :

 

Quel est le genre de ce texte ?

Qui a écrit ce poème ?

Étudiez le titre du poème ? Les éléments qui composent le titre.

Connaître la forme du poème : sonnet ; deux quatrains et deux tercets.

Le mètre : alexandrin/ diviser un vers en syllabes

La rime : la disposition de rime abab. La rime croisée

Temps verbaux : le présent  pour donner une vivacité au poème.

 

 

II/ Les hypothèses de lecture

  

  • La nature
  • L’homme
  • La mort

 

                            

III/ Les axes de lecture

 

1-la nature :

 

La nature est omniprésente dans le poème, elle occupe intégralement le premier quatrain, et nous la  retrouvons jusqu’au dernier tercet .elle se caractérise par l’impression de vie et u bonheur qui sollicite tous les sens : verdure (v1), l’herbe (v7), vert (v8).

Impression de luminosité avec les haillons d’argent (v2), soleil dans (v3-13) « masse de rayons » « lumière qui pleut » : métaphore qui donne une matérialité à la lumière.

Nature très colorée, ‘les glaïeuls, couleurs, assez intenses.

Personnification de la rivière qui chante. C’est l’animation.

Sur le plan olfactif, parfums (v12) impression de bien être et de bonheur.

Sur le plan tactile, impression de fraîcheur et ‘ le frais cresson bleu’. le mot ‘val’ est repris au (v4) la rivière dynamique.

De plus cette nature est présentée comme donnée de sentiment. Elle est personnifiée (v11) comme très maternelle ‘berce’.

 

2- L’homme :

 

    On remarque que le jeune homme est dans la nature. On peut le  repérer dans les vers 6-8-9-13 avec le mot ‘dans’. On remarque qu’il est impliqué dans cette nature, nous savons à qui nous avons à faire un soldat.

Le jeune homme est un jeune comme la nature. Il est présenté dans l’état d’abandon total : bouche ouverte, la nuque baignant (v6), dort (v7)/ inactivité. Au vers 7, il est étendu, intensifie l’impression du confort, vers 8 ‘un lit vert’ la nature lui construit un lit.

 Si on regarde de plus près, on découvre qu’il est mort : vers 14 deux trous rouges au coté droit.

 

3-la mort :

      La mort est l’un des éléments important quant à l’analyse de ce poème. Dans le v1 le mot ‘trous’ fait écho avec le v14 .L’adverbe follement signifie l’agitation de la rivière, les haillons reflètent quelque chose de détruit. La bouche ouverte est une caractérisation  de la mort. Sa tête est nue car son casque a roulé par terre, la nuque baignant v6 dans le sang, c'est-à-dire le sang sur l’herbe. .rouge du sang +vers de l’herbe/ (cresson bleu).

Etendu signifie un corps sans vie est le lit devient un lit de mort. Les glaïeuls évoquent les fleurs que l’en pose sur une tombe. Plus rien ne bouche. La marine et la poitrine ne réagissent. Il ne respire plus, il est donc mort .on peut dire par là qu’à ce moment que le sommeil du dormeur était une image de mort.

 

 

 

 

IV/ Synthèse

Dans ce poème, Rimbaud tout en décrivant les éléments de la nature, dresse un portrait d’un jeune soldat qui doit après avoir trouvé la mort. Le poète célèbre sa mort dans la nature en dénonçant la cruauté de la guerre.

 

 

                                                                                                                                                                                              

 

valeur

Contre valeur

Extrait

page

 

 

 

L’égoïsme

-Il  se ferait un plaisir de me montrer toutes les ruines à dix lieues à la ronde. Or, je

                        comptais sur lui pour visiter les environs d’Ille, que je savais riches  en monuments             

antiques et du moyen âge. Ce mariage, dont on me parlait alors pour la première fois, dérangeait tous mes plans je vais être un trouble fête. me dis-je

 

 

 

38

La pitié

La justesse

 

 

 

 

 

L’égoïsme

- Et il a été blessé ?                                                   

- cassé net comme un échalas, sa pauvre jambe ! Pécaïre ! Quand j’ai un cela, moi   j’étais furieux, je voulais défoncer l’idole à coups de pioche, mais M.de   Peyrehorade                        m’a retenu. Il a donné de l’argent à Jean coll. Qui tout de même est encore au lit depuis quinze jours que cela lui est arrivé, et le médecin dit qu’il ne marchera jamais de cette jambe-là comme de l’autre.

 

 

 

 

40

Hospitalité

 

-Ah ça ! mon cher hôte, me dit M. de            Peyrehorade, le souper tirant à sa fin vous n’appartenez, vous êtes chez moi. Je ne vous lâche plus, sinon quand vous avez un tout ce que nous avons de curieux. Dans nos montagnes.

-En un instant la table fut encombrée de plats et de bouteilles. Et je serais certainement mort d’indigestion si j’avais goûte seulement à tout ce qu’on m’offrait.

42

Respect d’autrui

 

-J’en profitai pour lui dire que je serais désolé     de   le   déranger    dans   une circonstance   aussi   intéressante  pour

sa famille.                                           

-vous ferez la rose avec nous, en famille, car la future est en deuil d’une tante dont elle hérite. Aussi point de bal…C’est dommage.                        

43

 

 

Vengeance

Injustice

- Te voilà donc, coquine !te voilà ! Disait-il. C’est donc toi qui as cassé la jambe à jean col ! Si tu étais à moi je te casserais le cou.                                                                   

- Si j’aurais mon ciseau à froid, je lui  ferais bientôt sauter ses grands yeux blancs.                                

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04/11/2014
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Tronc commun; Module Le bourgeois gentilhomme

Ce module s’articule autour de la pièce théâtrale « Le Bourgeois Gentilhomme » de Molière, programmée pour les classes du tronc commun au cycle secondaire qualifiant. Notre projet vise à doter les apprenants de compétences leur permettant une insertion efficace dans la société.

Le présent travail tentera de répondre aux exigences des pédagogies centrées sur l’apprenant dans la mesure où ce dernier est invité à s’investir dans des tâches différentes en vue d’apprendre dans l’autonomie et de devenir de la sorte l’acteur de son  apprentissage.

Notre progression modulaire, outre les compétences transversales partagées entre les différentes disciplines du secondaire qualifiant, vise à aider l’apprenant à acquérir des compétences inhérentes à l’enseignement/apprentissage du français. Parmi les compétences que ce module tente de développer nous citons :

Compétences visées

  • Macro-compétence :
    • Lire et étudier une pièce de théâtre : comédie.
    • Lire et étudier un poème libre.
  • Sous-compétences :
    • Reconnaître un genre littéraire : la comédie.
    • Identifier la structure dramatique d’une comédie ;
    • Reconnaître les composantes d’une pièce de théâtre :

-          Exposition

-          Nœud

-          Dénouement.

  • Reconnaître les caractéristiques d’un poème libre.
  • Prendre la parole.
  • Dramatiser.
  • Réécrire une scène ;
  • Elaborer une fiche de lecture à partir du tableau synoptique de la pièce.

 

 

 

Séquence 1 :

 

 

Activité

Sujet

Compétences

Capacités

Evaluation

Diagnostique

(mise en situation)

 

 

Avant d’aborder l’œuvre

-Présenter le module

-Présenter l’auteur et son œuvre

-Présenter le contexte historique de l’œuvre

-Reconnaître une comédie.

-Identifier et reconnaître le paratexte de l’œuvre.

Lecture méthodique

Acte I, Scènes 1 & 2

Etudier une comédie.

- Reconnaître les caractéristiques d’une scène d’exposition.

Langue

Le lexique du théâtre.

S’approprier un lexique relatif au théâtre.

- Identifier les caractéristiques du langage théâtral.

L’activité orale

Discussion : L’argent fait-il le bonheur ou le malheur des gens.

 

S’exprimer oralement

- Exprimer son point de vue.

- Justifier et argumenter chaque idée proposée.

Production écrite

Rédiger un portrait.

S’exprimer par écrit.

- Etre capable de rédiger un portrait.

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 2 :

 

 

Activité

Sujet

Compétences

Capacités

Lecture méthodique

Acte II, scène 4

Etudier une scène d’exposition.

- Connaître et utiliser les formes du comique correctement.

Langue

Les niveaux de langue

S’approprier des moyens langagiers et discursifs.

- Connaître les différents niveaux de langue dans un énoncé : soutenu, usuel, familier.

L’activité orale

Débat autour de l’arrivisme et de l’égoïsme.

S’exprimer oralement.

- Donner son point de vue

- Justifier un choix,

- Argumenter.

Production écrite

Produire une courte scène comique

S’exprimer par écrit

- Utiliser les didascalies et les formes du comique,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 3 :

 

 

Activité

Sujet

Compétences

Capacités

Lecture méthodique

Acte III, scène 6

Etudier les formes du comique.

- Repérer le nœud dans une pièce théâtrale.

- Connaître les caractéristiques du nœud.

Langue

Le schéma actanciel

S’approprier des moyens langagiers et discursifs.

- Appliquer le schéma actanciel sur une pièce de théâtre.

L’activité orale

Jeu de rôles

S’exprimer oralement.

- Etre capable de représenter une scène comique.

Production écrite

Sujet : Etes-vous pour ou contre l’hypocrisie sociale.

S’exprimer par écrit

- Etre capable de rédiger un texte,

- Donner son point de vue

- Justifier un choix,

- Argumenter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 4 :

 

 

Activité

Sujet

Compétences

Capacités

Lecture méthodique

Acte V, scène dernière.

Etudier les formes du comique.

- Repérer le dénouement dans une pièce théâtrale.

- Connaître les caractéristiques du dénouement.

Langue

La négation

S’approprier des moyens langagiers.

- Identifier et employer correctement les procédés de négation.

L’activité orale

Sujet : Imaginez un dialogue entre un savant pédant et un ignorant sot.

S’exprimer oralement.

- Etre capable de discuter, de présenter un point de vue et de le défendre.

Production écrite

Sujet: « à votre avis, quelle relation devrait être entre parents et enfants ? »

S’exprimer par écrit

- Etre capable de produire un texte.

- Donner son point de vue

- Justifier un choix,

- Argumenter.

 

 

 

 

 

Séquence 5 :

 

 

Activité

Sujet

Compétences

Capacités

Lecture méthodique

Etude d’un poème libre : « Outils posés sur une table » de Jean Tardieu.

Etudier un poème libre.

-Reconnaître la Poésie Libre

-Identifier les caractéristiques de la Poésie libre

Langue

Les champs lexicaux

S’approprier des moyens langagiers.

- Identifier et reconnaître un champ lexical dans un poème.

L’activité orale

Ecoute d’un enregistrement : Lecture expressive d’un poème libre « Barbara » de Jacques Prévert

S’exprimer oralement.

- Développer l’activité de l’écoute et le goût esthétique de l’apprenant.

 

Production écrite

Sujet: « à votre avis, quelle relation devrait être entre parents et enfants ? »

S’exprimer par écrit

- Etre capable de produire un texte.

- Donner son point de vue

- Justifier un choix,

- Argumenter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 6:

 

Activité

Compétence

Capacité

Soutien

Remédiation et consolidation des acquisitions des élèves.

Combler les lacunes.

Evaluation sommative.

Evaluer les acquis des élèves.

Intégrer les acquis antérieurs.

 

Après avoir présenté l’ensemble des séquences, nous allons maintenant détailler les deux premières avant de passer à l’étude d’un poème de Jean Tardieu « Outils posés sur une table ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiches pédagogiques de la première séquence

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche n° : 1

Niveau    : Tronc commun

Module   : IV

Séquence : I

Activité : Lecture

Support : Acte I ; Scène1 et 2

Durée : 1h.

Objectifs :       - Etudier la scène d’exposition

                        - Identifier les caractéristiques du langage théâtral.

 

 

           I-   Identification du texte

1-      Situation :

Les scènes 1 et 2 de l’acte I sont l’exposition de la comédie ballet «  Le Bourgeois Gentilhomme » écrite par Molière en 1670. L’action commence dans la journée ; dans la demeure de monsieur Jourdain.

2-      Caractéristiques :

Genre : Extrait d’une comédie.

Type : Scène1 argumentatif / Scène 2 Descriptif.

Didascalies : «  l’ouverture se fait … une Sérénade ».

                      «  Parlant à ses musiciens… ».

Personnages : Maître de musique et Maître à danser, M. Jourdain.

 

       II – Hypothèses de lecture

 

Présentation des personnages. Comment sont-ils ?

- Quand M. Jourdain arrive ; confirme- t- il l’opinion de ses deux maîtres ou non ?.

 

        III- Axes de lecture.

                      

                              Axe 1 : Caractéristiques de l’opposition.

 

A)    Les lieux : Une pièce de la demeure de M. Jourdain

B)    Le temps : Le matin (M. Jourdain n’est pas encore réveillé)

                       (L’unité de temps : la pièce commence le matin et se termine le soir)

 

      C) Les personnages :                    scène 1

Le matérialisme du Maître de musique.

-« Ce nous est une douce rente que ce Monsieur Jourdain ».

-« Il est vrai qu’il les connait  mal mais il les paie bien »

 L’idéalisme de Maître à danser

 

-« Pour moi, je l’avoue, je me repais un peu de gloire, les applaudissement me touchent …Il y a plaisir, ne m’en parlez point, à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d’un art… »

 

Scène2

Le snobisme de Mr Jourdain + Sa stupidité (grotesque)

-« Je me suis fait faire cette indienne-ci ».

-« Mon tailleur m’a dit que les gens de qualité étaient comme cela le matin ».

-« Donnez moi ma robe pour mieux entendre…Attendez, je crois que je serai mieux sans robe… »

 

Synthèse partielle

Molière critique trois catégories  de gens de la société française, les matérialistes,(le pédantisme) les pédants et les snobes.

 

AXE 2 : Lexique théâtral

-          Les répliques (des personnages)/ Les tirades.

-          Le dialogue.

-          Les didascalies

-          Les formes du comique : • Comique de mot

                                               • Comique de geste

                                               • Comique de situation

 

IV- Synthèse

 

            C’est l’exposition de la comédie. Molière présente un personnage grotesque, stupide et dupe. C’est Monsieur Jourdain, un bourgeois enrichi qui cherche à devenir noble.

 

 

 

 

Fiche n° : 2

Niveau    : Tronc commun

Module   : IV

Séquence : I

Activité : Langue

Durée : 1h.

Support : Extrait de la comédie de Molière, Le bourgeois Gentilhomme, Acte II, scène 1.

Compétence : Lire et étudier une pièce du théâtre (une comédie).

Objectifs :       - Identifier les caractéristiques du langage théâtral

                        - S’approprier au lexique du théâtre.

 

Déroulement de la séance :

I- Observation :

Donner aux élèves les extraits à observer et leur demander de le lire.

Poser des questions qui orientent les élèves à dégager les caractéristiques du langage théâtral et demander aux élèves de donner une définition.

« Le travail de recherche est donné au préalable ».

1-Quel est le type de cet extrait ?

  • Il s’agit de genre théâtral.

2-Comment appelle-t-on celui qui écrit une pièce théâtrale.

  • C’est un dramaturge.

3-De quoi se compose une pièce de théâtre, au niveau formel ?

  • Elle est composée d’actes et de scènes.

4-Quels sont les personnages de cette scène ?

  • Maître de musique, maître de danse, l’élève, les musiciens, les danseurs et des violons.

5-Comment appelle-t-on l’échange de paroles entre les personnages ?

  • C’est le dialogue.

6-Comment appelle-t-on le texte prononcé par chaque personnage ?

  • C’est la réplique.

7-Est-ce que ces textes prononcés ont la même longueur ?

  • Non, il y a des longs et de courts textes.

8-Comment appelle-t-on chacun ?

  • Les longs textes sont : des tirades.
  • Les courts textes sont : des répliques.

9-Comment appelle-t-on cette écriture située du début de la scène et qui n’appartient pas au texte théâtrale ?

  • C’est les didascalies.

 

Demander aux élèves s’ils connaissent d’autres caractéristiques. Les écrire au tableau et l’expliquer.

 

II- Conceptualisation :

 

Donner aux élèves la définition de chaque terme et sa fonction dans le texte théâtrale.

Le dramaturge : L’auteur d’une pièce théâtrale.

L’acte              : La division d’une pièce en grandes parties.

La scène          : La division d’un acte, elle signale l’entrée et la sortie des personnages.

Les didascalies   : Les indicateurs scéniques, situés avant et entre les répliques, elles informent sur le décor, le lieu, les personnages. Etc.

Le dialogue        : Un échange de paroles entre les personnages d’une pièce de théâtre.

La réplique         : Une partie de dialogue/Un texte dit par un personnage.

La tirade             : Une longue réplique dite par un personnage.

La répartie          : Une très courte réplique.

L’aparté              : Une parole dite par un personnage à part, pour que les autres personnages ne l’entendent pas, elle est adressée au public. Elle est caractérisée par (à part/seul).

Le monologue    : Un long discours d’un personnage seul sur scène, adressé à soi même. 

La stichomythie : Succession de réplique de longueur égale où a peu prés égale.

 

III- APPLICATION :

 

Demander aux élèves de repérer le champ lexical du théâtre en les regroupant  en deux : Lexique verbal et Lexique non verbal

Rappeler la fonction de chaque terme :

 

Lexique verbal

(c’est un texte prononcé par les personnages)

Lexique non verbal

(ce sont des informations pour caractériser la mise en scène)

-Réplique

-Tirade

-Répartie

-Monologue

-Didascalies

-Acte

-Scène

 

 

 

 

Fiche n° : 3

Niveau    : Tronc commun

Module   : IV

Séquence : I

Séance   : Activité orale

Contenu : L’argent

Durée     : 1h

Compétence : Exprimer et défendre son point de vue.

Capacités      : - Exposer son opinion

                        - Rechercher les arguments qui appuient notre point de vue.

 

 

I-                  La découverte du sujet :

 

      Annoncer le sujet:

Le sujet : «  L’argent fait – il le bonheur ou le malheur des gens?

      Lecture de sujet :

      Souligner les mots clés dans le sujet

      Expliquer les mots difficiles

 

II-               Poser des questions auxquelles on va donner des réponses.

 

  1. Que représente l’argent pour vous?
  • L’argent est un moyen par lequel on réalise nos désirs et nos revues
  1. Est – ce que vous éprouvez le besoin d’avoir beaucoup d’argent? Avoir l’argent en abondance?
  • Chaque personne aime bien avoir beaucoup d’argent. La richesse et le rêve de tout le monde.
  1. Si jamais on a l’argent en abondance ; l’homme à votre avis désire en faire quoi?

- Qu’est ce que vous (par exemple) vous désirez faire avec l’argent en abondance?

  • Ø  Réaliser nos rêves ; nos désirs (chaque homme à des rêves qui veut réaliser ; peut- être c’est sa raison d’être).
  • Ø L’argent nous donne un statut social.
  • Ø Vivre à l’aire ; sans nécessité.
  1. Est-ce que la réalisation des rêves et des désirs crée le bonheur?
  • Ø Notre bonheur dépend de nos rêves et nos désirs.
  1. Est-ce que l’argent ne crée pas ; parfois le malheur de certains (de certaines personnes) ?
  • L’argent crée parfois le malheur des gens.
  1. Comment l’argent peut il causer le malheur de celui qui le possède
  • Ø Il y a des rêves que l’argent seul ne peut réaliser (les enfants par exemple)
  • Ø Posséder l’argent et ne pouvoir réaliser des rêves et une cause de malheur.
  • Ø Posséder un moyen extrêmement imparfait qui ne nous sert pas.
  • Ø Le mauvais usage de l’argent peut causer le malheur à celui qui ne sait pas comment il doit en profiter
  1. Est ce que l’argent vous permet d’acheter l’amour, l’amitié la santé?
  • Avec de l’argent on ne peut acheter les valeurs humaines (un homme qui manque de valeurs est un homme malheureux).
  1. Quel est le meilleur moyen pour profiter de l’argent?
  • La  bonne gestion.

 

III-            Synthèse :

 

L’argent fait le bonheur car il est le moyen de réaliser les rêves et les désirs. L’individu y donne l’occasion de rendre les gens heureux en les aidant en revanche, il pourrait causer le malheur à celui qui le possède s’il en fait un mauvais usage. L’argent peut causer le bonheur ou le malheur, si selon la façon dont on l’utilise, (une arme à double tranches).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche n° : 4

Niveau : Tronc commun technique

Module : IV

Séquence : 1

Séance : 4

Activité : production écrite

Contenu : le portrait

Support : œuvre « le bourgeois gentilhomme » (scene1et 2 de l’acte I)

Durée : 1heure

Compétence : rédiger un portrait

Capacités : - être capable de rédiger un portrait

                                              

Déroulement du cours

 

PHASE I :

Procéder par des questions d’ordre général. Qu’est ce que faire un portrait ?

Þ    Faire un portrait ; c’est :

  • Décrire une personne
  • Parler du physique et du moral

Þ    Composer un portrait ; on peut :

  • Séparer portrait physique et portrait moral
  • Donner dés le début une idée dominante qui dirigera le texte : traits physique (jeune…) ou traits moral (intelligent…)

PHASE II :

Þ    Demander aux élèves de dégager à partir de la scène 1et 2 de l’acte I ; les informations nécessaires pour remplir le tableau subséquent :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait moral

Portrait physique

Statut social

-          les visions de noblesse et de galanterie

-          sot ; stupide

-          les lumières sont petites

-          qui parle à tout et à travers de toute choses

-          qui n’applaudit qu’à contre -sens

-          il a du discernement dans sa bourse

-          ignorant

-          une robe indienne fortement belle

-          habiller comme les gens de qualité au matin

-          les livrées magnifiques

-          un haut de chausses étroit de velours rouge

-          une camisole de velours vert

- bourgeois

 

-          Le professeur demande aux élèves de former des groupes de 4 éléves en désignant un rédacteur et un porte- parole.

-          Rédiger le portrait moral et physique de M. Jourdain à partir du tableau ci-dessus.

-          Après avoir accordé aux élèves le temps nécessaire (entre 10 et 15min) pour la rédaction, chaque porte- parole lie son texte.

 

PHASE IV : trace écrite

-          la meilleure proposition sera notée au tableau ; puis ; corrigée collectivement

-          les élèves recopient le texte sur le cahier partie production écrite

EXEMPLE :

            M. Jourdain en tant que bourgeois aspire ; par tous ses moyens. À la noblesse et la galanterie. Amoureux. Il charge un groupe de musiciens et de danseurs pour préparer une sérénade. Le bourgeois est un homme dont les lumières sont petites. Parle à tort et à travers de toutes choses. Donc. On peut dire que c’est un homme ignorant et stupide.

Le matin. Cette dernière porte une robe indienne fortement belle. Celle que porte les hommes  de qualité avec des livrées magnifique. Un haut- de chasses étroit de velours rouge et une camisole de velours vert.

 

 

 

 

Fiches pédagogiques de la deuxième séquence

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche n° : 1

Niveau : Tronc commun technique

Module : IV

Séquence : 2

Séance : 1

Activité : Lecture

Contenu : le portrait

Support : œuvre « le bourgeois gentilhomme » (Acte II, scène 4)

Durée : 1heure

Compétence : Etudier une scène d’exposition.

Capacités : - Connaître et utiliser les formes du comique correctement.

 

Déroulement de la séance

I-                   Identification du texte :

1-      Situation :

Monsieur Jourdain reçoit le maître de philosophie après avoir reçu le maître de musique ; d’armes et à danser.

Chacun se voulant démontrer sa supériorité ; (la supériorité de son métier) ; ils se sont bagarrés sans que M. Jourdan puisse intervenir.

2-      Caractéristiques :

Genre : Extrait d’une comédie

Type : didactique ; explicatif ; argumentatif.

Forme : Dialogue

Didascalie : descriptive (en raccommodant son collet)

Tirade : Maître de philosophie

Figure de style : hyperbole- comparaison- personnification

Niveau de M. Jourdain : langage familier

Langue de maître de philosophie : soutenu (soignée)

Registre : comique- ironique

 

II – Hypothèses de lecture :

 

-          Description de M. Jourdain

-          Critique de maître de philosophie

-          Le comique de la scène.

 

 

III- Axes de lecture :

 

            1- Description de M. Jourdain :

 

a- Ignorant : «ce latin- là a raison » 

                                      «  Quelles sont ces trois opérations de l’esprit »

 

                                       «  Qu’est ce qu’elle dit cette morale »

 

« J’enrage que mon père et ma mère ne m’aime pas fait étudier »

 

Synthèse : il veut devenir savant pour être comme les nobles. Mais il est simple et il veut apprendre ce qui est simple : l’orthographe

Þ    Ecrire un billet à Doriméne ; la femme qu’il aime.

 

b- Naïf et sans personnalité :

Il reconnaît son ignorance «  Apprenez- moi l’orthographe ».

Þ    Molière l’abaisse au niveau d’un petit enfant 

 

c- Coléreux,

Þ    Bilieux ; j’enrage

d- Romantique :

Þ    «  Pour savoir quand il y a de la lune »

Þ    « Traître ;  infidèle ; il aime Dorimène même si il sait que son ami Dorante en est amoureux »

 

2-la critique de maître de philosophie :

 

a-      Pédantisme : citation latine- mots techniques

Þ    La complexité : toute sa philosophie ne sert à rien. C’est Monsieur Jourdain qui a trouvé la meilleure phrase pour le billet : c’est l’expression la plus simple

Þ    Inutile des formules savantes

Synthèse partielle :

Molière fait d’une part une caricature de la philosophie et de ses pensé et d’autre part de Monsieur Jourdain et de son ignorance

 

3-      comique de la scène :

 

La caricature du philosophe pédant.

#

Naïveté et l’ignorance de M. Jourdain

 

Þ    le contraste des deux personnages suscite le rire du public

Þ    M. Jourdain ne comprend pas le langage de maître de philosophie

Þ    M. Jourdain apprend la prononciation des voyelles(C) / (O) comme si c’était un jeu et comme s’il apprenait une langue étrangère.

 

 

IV- Synthèse :

Dans ce texte, Molière montre la philosophie est initiale pour une personne normale et simple M. Jourdain.

En effet pour ce dernier, il est préférable de savoir bien s’exprimer.

Il s’agit ici d’une satire des philosophes et de leur pédantisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche n° : 2

Niveau    : Tronc commun

Module   : IV

Séquence : 2

Activité : Langue

Durée : 1h.

Support : Extrait de la comédie de Molière, Le bourgeois Gentilhomme, Acte II, scène 4.

Compétence : S’approprier des moyens langagiers et discursifs.

Objectifs :       - Connaître les différents niveaux de langue dans un énoncé : soutenu, usuel, familier.

 

Déroulement de la leçon

I- L’observation :

            Lecture magistrale+Lectures individuelles des élèves.

« J’en ai marre de ce mioche, dit Nabil en parlant de son frère.

- Tu devrais dire : J’en ai assez de cet enfant, reprend sa mère, ou mieux : cet enfant a le don de m’énerver »

a- Maintenant j’ai un bon travail.

b- Ton boulot, ça va ?

c- Ecrire n’est pas une tâche facile.

 

II- Conceptualisation :

-          Quelle est l’idée qui se répète dans chacune des trois premières phrases ?

-          Est-ce que c’est correct d’utiliser l’expression de la première phrase à l’écrit ?

-          Pour la deuxième et la troisième phrase, est-ce qu’on peut les utiliser à l’écrit ?

 

III- Appropriation :

 

      Il existe différents façons de s’exprimer selon la personne à qui on s’adresse, le moment et le lieu, ces façons sont appelées niveaux ou registres de langue, nous avons trois niveaux :

                  Le registre familier : il n’est pas totalement correct mais on peut l’accepter selon certaines conditions : qu’il soit employé entre proche ou entre personne qui appartient à un même milieu social.

Il n’est utilisé qu’à l’oral avec des abréviations ou des suppressions de lettres.

      Exemple : Phone→ Téléphone

                       P’tit déje→ Petit déjeuner

                       T’es là ? →  Tu es là ?

                  Le registre courant : Correspond à un langage correct, c’est le langage du professeur à ses élèves, du journaliste, etc. C’est aussi le registre ordinairement utilisé à l’écrit.

      Exemple : « il fallait qu’il vienne ».

                  Le registre soutenu (ou soigné) : c’est un langage qu’on emploie lorsqu’on parle à un supérieur ou à quelqu’un d’important. La présence d’un vocabulaire recherché et de figures de style.

      Exemple : le firmament, les cieux, l’azur pour «  le ciel ».

 

Le registre familier

Le registre courant

Le registre soutenu

La frousse, la trouille, le trac

La peur, la crainte

L’anxiété, l’effroi

Vachement

Beaucoup, énormément

Considérablement

Bagnole, caisse

Voiture

Véhicule

Mioche, bambin

Enfant

Enfant

Baraque

Maison

Demeure

Fringues

Vêtements

Garde robe

Boulot, job

Travail

Tâche

 

IV- Exercices d’application :

      Réécrivez en langage courant les mots écrits en langage familier :

 

1- Ahmed s’est tiré avec la meuf qui lui a piqué son fric.

2- Mes potes ont décidé de fêter mon anniversaire au bistrot.

3- T’en fais pas, j’ai juste fait une virée avec un pot dans la bagnole de son vieux, c’était super.

 

Correction :

- Ahmed est parti avec la fille qui lui a volé son argent.

- Mes amis ont décidé de fêter mon anniversaire au café.

- Ne t’inquiète pas, j’ai juste fait une promenade avec un ami dans la voiture de son père, c’était très bien.

 

Exercice hors classe :

      Classer les mots suivants dans un tableau de trois colonnes (familier, courant et soutenu) :

Souliers, se restaurer, manger, godasses, chaussures, face, la pauvreté, la dèche, visage, binette, l’indigence, bouffer.

 

Familier

Courant

Soutenu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche n° : 3

Niveau    : Tronc commun

Module   : IV

Séquence : 2

Séance   : Activité orale

Contenu : Débat autour de l’arrivisme et de l’égoïsme.

Durée     : 1h

Compétence : S’exprimer oralement.

Capacités      : - Exposer son opinion

                        - La justifier

                        - Rechercher les arguments qui appuient un point de vue.

 

Déroulement de la séance

 

ETAPE I :

-          Présentation au tableau du sujet.

 

Sujet : «  est ce que l’arrivisme et l’égoïsme sont les seuls moyens permettant de surpasser les problèmes de la vie ».

                        Que dites- vous ?

-          Lecture du sujet par les élèves.

-          Explication du sujet.

-          Souligner les mots clés : arrivisme ; égoïsme ; moyens ; les problèmes.

 

ETAPE II :

-          Définir : l’égoïsme et l’arrivisme

-          Poser des questions pour ouvrir le débat :

  • comment trouvez- vous les arrivistes ? les égoïstes ?
  • aimez- vous être/ devenir un arriviste ?
  • est ce un moyen pour atteindre votre but ?
  • quels sont les moyens utilisé par un arriviste / égoïste ?
  • montrer les points négatifs et positifs dans la manière d’agir pour surpasser les problèmes de la vie ?

Þ     les élèves débattent le sujet et le professeur joue le rôle d’animateur.

 

 

Fiche n° : 4

Niveau : Tronc commun

Module : IV

Séquence : 2

Séance : 4

Activité : production écrite

Contenu : Produire une courte scène théâtrale comique.

Support : œuvre « le bourgeois gentilhomme » (acte II, scène 4)

Durée : 1heure

Compétence : S’exprimer par écrit.

Capacités : - utiliser les didascalies et les formes comiques.

 

Déroulement de leçon.

Mise en situation : rappel : M.Jourdain ‡ maître de philosophie

 

I-                   Phase de présentation/ découvert de sujet :

 

Sujet : «  comme Molière cherchez des personnages antithétique et présentez- les lors d’une discussion (dialogue) à propos d’un thème de votre choix. »

 

Consigne : - choisir un thème comique : «  une vielle fille amoureuse du valet de son père ».par exemple

-          utiliser des didascalies (surtout l’aparté….)

-          les formes du comique : quiproquo…

 

II-                Phase d’application : (20 min)

Travail de groupe + lecture de productions

 

III-             Phase d’affinement :

Corriger. Remédier aux lacunes…

 

IV-             Trace écrite :

Les élèves recopient le sujet dans leurs cahiers

 

 

 

 

Fiche n° : 1

Niveau    : Tronc commun

Module   : IV

Séquence : 5

Activité : Lecture méthodique

Durée : 1h.

Support : Un poème de Jean Tardieu : « Outils posés sur la table ».

Compétence : Lire et étudier un poème libre.

Objectifs :       - Identifier un poème en poésie libre.

                        - Connaître les caractéristiques d’un poème libre.

 

 

Outils posés sur une table

 

Mes outils d'artisan
sont vieux comme le monde
vous les connaissez
je les prends devant vous :
verbes adverbes participes
pronoms substantifs adjectifs.

Ils ont su ils savent toujours
peser sur les choses
sur les volontés
éloigner ou rapprocher
réunir séparer
fondre ce qui est pour qu'en transparence
dans cette épaisseur
soient espérés ou redoutés
ce qui n'est pas, ce qui n'est pas encore,
ce qui est tout, ce qui n'est rien,
ce qui n'est plus.

Je les pose sur la table
ils parlent tout seuls je m'en vais.

Jean Tardieu, "Poèmes pour la main droite" Formeries


 

 

 

 

 

 

 

Déroulement de la séance

 I. Identification du texte :

C’est un poème en vers libres écrit par Jean Tardieu, fils d'un artiste-peintre et d'une musicienne (sa mère était harpiste). Ainsi le titre de la section " Poèmes pour la main droite " rappelle le " concerto pour la main gauche " de Ravel ; et le titre " Objets posés sur une table " évoque certains titres de natures mortes en peinture : Chardin, Braque ou Picasso (" Verre, bouteille et pipe sur une table ", " Carte, verre, bouteille sur un guéridon, " Compotier sur une table ", " Pain et compotier aux fruits sur une table ")
La poésie est donc pour Tardieu un art de synthèse réunissant musique et peinture : le poète est un musicien du langage, mais n'oublie pas la dimension plastique du texte : Tardieu a ainsi écrit des Poèmes à voir

II. Hypothèses de lecture :

L'analyse suivra la progression du texte :

  • 1ère strophe : le poète, artisan du langage
  • 2ème strophe : les pouvoirs du langage
  • Clausule : l'autonomie du poème

III. Axes de lecture :

Ier axe : le poète, artisan du langage

Le titre " Objets posés sur une table " annonce deux horizons d'attente :
1) On attend l'évocation d'un atelier. On pense à une poésie simple, concrète : connotation prosaïque du mot " outils "
2) Ce titre rappelle aussi des titres de " natures mortes " et s'inscrit dans une tradition picturale.

Strophe 1

Ambiguïté des premiers vers : " artisan, je les prends " : le poète se présente comme un simple artisan du langage. Tradition qui remonte à Boileau : " vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ". Jean Tardieu utilise la stratégie de la fausse piste.
Mise en scène de l'écriture : le poète s'adresse à ses lecteurs et présente sa boîte à outils : " mes outils ", " vous ", " je les prends devant vous ".
Enumération des outils linguistiques qu'il utilise : "verbes, adverbes, participes, pronoms, substantifs, adjectifs". Mais paradoxalement, il ne mentionne pas ce qu'on appelle habituellement les mots-outils : conjonctions de coordination, de subordination
Effet de sens : ce sera précisément au lecteur d'assembler les mots du texte, de créer le sens.
Etude de la métaphore : " mes outils d'artisan " = désigne les outils linguistiques utilisés par le poète. Son travail sur les objets est d'abord un travail sur le langage. L'atelier devient la page blanche où s'inscrit le poème.

IIème axe : les pouvoirs du langage

Strophe 2

Après avoir précisé la nature des outils linguistiques utilisés, Tardieu définit dans cette strophe leurs fonctions :

" Éloigner " : ex : v.1 # v.2 : le poète crée une distance entre le sujet "Mes outils d'artisan" et le verbe "sont" rejeté au vers suivant. Le texte mime son propos.
" rapprocher " : v.5 et v.6 : suppression de la ponctuation qui rapproche "verbes adverbes participes" (v.5) et "Pronoms substantifs adjectifs" au v.6.
v.11 et 12 : construction en chiasme de ces deux vers:

Éloigner rapprocher
Réunir séparer

Effet de symétrie inversée. Là aussi, le poème mime le sens.
v.13 et suivants : le poète fait exister les objets en les nommant. Il est le poète par excellence <= créer d'après l'étymologie grecque du verbe. Le poète est le créateur qui fait surgir les objets en les nommant.

            IIIème axe : la pirouette finale du poète

A la clausule (distique), nous avons un changement de registre, une rupture de tonalité. Celle-ci est plus fantaisiste et tranche avec la complexité de la strophe précédente.
La fin du poème coïncide avec la fin du travail du poète. Celui-ci pose ses outils. Nous avons ici une mise en scène ludique de l'écriture. Le poète ne se prend pas au sérieux.
" je les pose " fait écho à " Outils posés " du titre
" je les (COD) pose ", " ils (sujet) parlent tout seuls". Autonomie du texte poétique

Le poète se regarde écrire, il prend du recul par rapport à son texte. Il se retire sur la pointe des pieds : " je m'en vais "
Mais le texte continue à vivre grâce au pouvoir des mots et grâce à la médiation du lecteur qui les fait vivre.

IV. Synthèse :

Glissement de l'évocation de l'objet vers le langage lui-même. Ce dernier devient l'objet sur lequel le poète médite. Evocation des outils linguistiques utilisés par le poète. De plus, Jean Follain insiste sur l'autonomie du poème qui continue à vivre une fois créé.
Ceci rappelle l'anecdote racontée par Paul Valéry dans Variétés : l'auteur se promène dans la rue et un passant lui demande du feu. Il sort alors son briquet, donne un peu de feu à son interlocuteur. Mais reprenant sa route, la phrase " avez-vous du feu ? " continue de résonner en en lui ; et le mot feu évoque alors d'autres feux (rôle des connotations). Nous sommes là, dit Valéry, au bord de l'état de poésie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Repérage des valeurs et anti-valeurs véhiculées dans

Le Bourgeois Gentilhomme de Molière

 

Le bourgeois gentilhomme est parsemé de valeurs et d’anti-valeurs. Nous avons choisi de les repérer et de les classer sous forme d’un tableau que nous retraçons ci-dessous :

Valeur

Citation

Acte/ Scène/ Page

L’argent

-« … mais son argent redresse les jugements de son esprit ; il a du discernement dans sa bourse ; ses louanges sont monnayées… »

I/ 1/ p : 4

-« … il suffit que si je lui ai prêté de l’argent, il me le rendra bien, … »

III/ 3/ p : 35

-« Deux mille sept cent quatre-vingts livres à votre tailleur… »

III/ 4/ p : 38

-« … voilà comme vous dépensez votre bien… »

IV/ 2/ p : 60

L’amour

-« … je suis amoureux d’une personne de grande qualité… »

II/ 4/ p : 23

Otez l’amour de la vie,

Vous en ôtez les plaisirs

I/ 2/ p : 10

-« … je n’aime rien au monde qu’elle, je ne pense qu’à elle… »

III/ 9/ p : 44

-« … je suis maître de moi, et vous aime plus que ma vie. »

III/ 16/ p : 55

La galanterie

-«… si vous voulez la saluer avec beaucoup de respect, il faut faire d’abord une révérence en arrière… et à la dernière vous baissez jusqu’à ses genoux. »

II/ 1/ p : 15

-« Galant homme tout à fait. »

III/ 16/ p : 55

-« … c’est un fort galant homme et qui mérite que l’on s’intéresse pour lui. »

V/ 3 p : 71

La sagesse

-«… et n’avez-vous point lu le docte traité que Sénèque a composé de la colère ? Y a-t-il rien de plus bas et de plus honteux que cette passion, qui fait d’un homme une bête féroce ? et la raison ne doit-elle pas être maîtresse de tous nos mouvements ?

II/ 3/ p : 17

Le bonheur

-« …Assurément, mais je n’en fais pas tout mon bonheur… »

I/ 2/ p : 5

-« … il faut des deux parts bien des qualités pour vivre heureusement ensemble. »

III/ 15/ p : 54

-« …Madame, ce m’est une gloire bien grande de me voir assez fortuné pour être si heureux d’avoir le bonheur que vous ayez eu la bonté de m’accorder la grâce de me faire l’honneur de m’honorer de la faveur de votre présence… »

III/ 16/ p : 55

L’apprentissage

-« …j’ai toutes les envies du monde d’être savant ; et j’enrage que mon père et ma mère ne m’aient pas fait bien étudier dans toutes les sciences quand j’étais jeune. »

II/ 4/ p : 19

-« Cela veut dire que sans la science, la vie est presque une image de la mort. »

II/ 4/ p : 20

- Apprenez-moi l’orthographe.

II/ 4/ p : 21

-« Après, vous m’apprendrez  l’almanach, pour savoir quand il y a de la lune et quand il n’y en a point.

II/ 4/ p : 21

Le goût

-« Il y a plaisir à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d’un art, qui sachent faire un doux accueil aux beautés d’un ouvrage… »

-« J’en demeure d’accord, et je les goûte comme vous. »

I/ 1/ p : 4

- « …et je voudrais qu’avec son bien il eût encore quelque bon goût des choses. » 

I/ 1/ p : 5

-« Mon tailleur m’a dit que les gens de qualité étaient comme cela le matin. »

I/ 2/ p : 6

L’esprit

critique

-« Voilà comme vous dépensez votre bien, et c’est ainsi que vous festinez les dames en mon absence et que vous leur donnez la musique et la comédie, tandis que vous m’envoyez promener ? »

IV/ 2/ p : 60

-« Cela est fort vilain à vous, pour un grand seigneur, de prêter la main…Et vous, Madame, pour une grande dame, cela n’est ni beau ni honnête à vous, de mettre la dimension dans un ménage … »

IV/ 2/ p : 61

L’honneur

-« …Je vous dirai que l’honneur d’être votre gendre est une faveur glorieuse que je vous prie de m’accorder. »

III/ 12/ p : 50

-« …Madame, ce m’est une gloire bien grande de me voire assez fortuné pour être si heureux que d’avoir de bonheur que vous ayez eu la bonté de m’accorder la grâce de me faire l’honneur de m’honorer de la faveur de votre présence… »

III/ 16/ p : 55

La naïveté

-« Donnez-moi ma robe pour mieux entendre…Attendez, je crois que je serai mieux sans robe…Non ;… »

I/ 2/ p : 7

-« Voilà qui n’est point sot, et ces gens-là se trémoussent bien. »

I/ 2/ p : 13

-«  De cette façon donc, un homme, sans avoir du cœur, est sûr de tuer son homme, et de n’être point tué. »

II/ 2/ p : 16

-« Oui, aussi sot par derrière que par devant. »

III/ 4/ p : 36

-« Il y a de sottes gens qui me veulent dire qu’il a été marchand.»

IV/ 3/ p : 62

L’ignorance

-« Est-ce que les gens de qualité apprennent aussi la musique ? »

I/ 2/ p : 8

-« Pourquoi toujours des bergers ? On ne voit que cela partout. »

I/ 2/ p : 9

-« Oui, mais faîtes comme si je ne le savais : expliquez-moi ce que cela veut dire. »

II/ 4/ p : 19

-« Qu’est-ce qu’elle dit cette morale ? »

II/ 4/ p : 20

La vanité

-«Je vous ai fait un peu attendre, mais c’est que je me fais habiller aujourd’hui comme les gens de qualité… »

I/ 2/ p : 5

-« Je vous prie tous deux de ne vous point en allez qu’on ne m’ait apporté mon habit, afin que vous me puissiez voir.»

I/ 2/ p : 5

-« Vous parlez toutes deux comme des bêtes, et j’ai honte de votre ignorance. Par exemple, savez-vous, ce que c’est que vous dîtes à cette heure. »

III/ 3/ p : 33

-« Vous n’êtes point gentilhomme, vous n’aurez pas ma fille. »

III/ 12/ p : 51

La folie

-« Vous êtes fou, mon mari, avec toutes vos fantaisies… »

III/ 3/ p : 35

-« Ne voyez-vous pas qu’il est fou ?... »

III/ 13/ p : 52

La vengeance

-« C’est en quoi ma vengeance sera plus éclatante, en quoi je veux faire mieux voir la force de mon cœur, à la haïr, à la quitter, toute belle, toute pleine d’attraits… »

III/ 9/ p : 46

L’hypocrisie sociale

-« Lorsque je hante ma noblesse, je fais paraître mon jugement, et cela est plus beau que de hanter votre bourgeoisie. »

III/ 3/ p : 35

-« Je suis homme qui aime à m’acquitter le plus tôt que je puis. »

III/ 4/ p : 37

 

 

                                                       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

En somme, notre projet est une actualisation d’une pièce théâtrale comique Le Bourgeois Gentilhomme de Molière ainsi que d’un poème libre « Outils posés sur une table » de Jean Tardieu. L’élaboration de ce module a débuté par un référentiel de compétences selon les Orientations Pédagogiques de 2006 suivie d’une délimitation des macro-compétences, éléments clés pour aborder une œuvre littéraire. En outre, le module s’est basé sur la confection des séquences détaillées en activités qui vont de la réception de l’écrit « Lecture » et aboutissent à la production de l’écrit, et ce en intégrant l’activité de langue et l’activité orale. Enfin, notre travail s’achève par un référentiel de valeurs pour donner plus de rigueur à l’œuvre objet de notre étude.

Finalement, notre module ne vise pas l’exhaustivité mais il représente une simple tentative pour faire lire et faire étudier une pièce comique.


04/11/2014
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DES PISTES D'ENTREE A L'OEUVRE INTEGRALE CYCLE SECONDAIRE QUALIFIANT

DES PISTES D’ENTREE A L’ŒUVRE INTEGRALE

CYCLE SECONDAIRE QUALIFIANT

                                                               

    

    PREAMBULE :   

               Eu égard aux incidences louables de la lecture  dans les classes de français au lycée marocain, l’œuvre intégrale se voit accorder une place de choix. Une telle proposition ne peut qu’induire un changement au niveau des programmes d’abord ; ensuite et surtout -et c’est d’ailleurs le plus important- au niveau du dispositif didactique et pédagogique mis en œuvre par l’enseignant.

            Force est donc de s’interroger sur les possibles démarches que l’enseignant doit adopter pour faire de la lecture d’une œuvre intégrale un véritable parcours de formation d’un apprenant-lecteur en devenir.

 DE L’INTERET AVANT TOUTE CHOSE …

La lecture de l’œuvre intégrale ne favorise pas seulement l’acquisition de savoirs et la maîtrise de compétences lectorales et interprétatives mais permet aussi aux apprenants de réaliser des expériences de lecture où se conjuguent la distance réflexive, le plaisir de la découvertel’interrogation éthique et surtout l’implication affective.

Faciliter l’accès à l’œuvre est à même d’éveiller la curiosité et susciter l’intérêt de l’apprenant quant à l’objet d’enseignement.

Pour ce faire, il est impératif pour l’enseignant de préparer des stratégies d’entrée dans l’œuvre accommodables bien entendu à la place de l’œuvre dans le projet annuel et au profil du groupe-classe.

 DEMARCHES POSSIBLES POUR ENTRER DANS L’OEUVRE :

 Qu’elle soit narrative, poétique ou dramatique, une œuvre doit être approchée selon une démarche commune. Celle-ci consiste   dans un premier temps en un travail progressif de contextualisation de l’O.I et surtout en une rentabilisation optimale d’une telle entreprise par rapport au projet global de lecture.

Ce travail préliminaire de contextualisation suppose évidemment une panoplie d’activités impliquant l’apprenant et faisant de lui le principal acteur de son propre apprentissage. Des travaux de recherche documentaire se verront concrétisés en classe en termes de comptes rendus, d’exposés...

Force est donc d’examiner les phases de ce processus de contextualisation d’une O.I et de rendre compte des effets de sens qu’implique une opération pareille dans le cadre de la préparation de l’entrée dans l’œuvre.

Il va sans dire qu’une exploitation pédagogique ciblée des divers paramètres contextuels (cf. 1) est déterminante car il s’agit  pour l’enseignant d’orienter le projet de lecture et d’amener l’apprenant à formuler des attentes que l’étude proprement dite s’assignera pour objectif de vérifier.

        1-   CONTEXTUALISER :

            a- Connaître l’auteur : quoi que puissent en dire les fervents défenseurs des théories structuralistes, être informé des éléments marquants de la vie de l’instance productrice du texte, sa formation, sa carrière c’est apporter un éclairage à la compréhension de l’œuvre. De surcroît, avoir un aperçu sur la production d’un auteur ne peut que faire prendre conscience aux apprenants de la pensée et des choix esthétiques de l’écrivain. Connaître Ahmed Sefrioui n’éclaire-t-il pas la personnalité profonde de l’enfant-protagoniste de La Boîte à Merveilles ?

      b- Connaître le mouvement d’idées /le courant esthétique dans lequel s’inscrit l’œuvre à étudier : on ne peut par exemple appréhender l’entrée à la lecture de Candide de Voltaire sans que l’apprenant ne prenne conscience des principaux idéaux du siècle des Lumières.

      c- Connaître l’atmosphère idéologique et les débats intellectuels, philosophiques, esthétiques ayant marqué l’époque dans laquelle l’œuvre vient prendre ancrage. L’approche du Dernier jour d’un condamné est difficilement envisageable sans avoir une idée des débats souvent houleux suscités par l’application de la peine capitale.

         d- Connaître les conditions de production de l’œuvre : débusquer les intentions d’écriture d’une œuvre constitue, lors de la préparation de l’étude de cette œuvre, est l’un des moments forts susceptibles d’orienter et de canaliser le projet de lecture en entier. La compréhension de La Vénus d’Ille, pour ne citer que cet exemple, est essentiellement tributaire de la nécessité de sauvegarder et de respecter les œuvres d’art selon Mérimée qui en est l’un des fervents défenseurs.

       e- Connaître les conditions de réception de l’œuvre : l’accueil réservé à l’œuvre, le public visé, la portée du livre sont autant d’éléments qu’un enseignant doit faire rentabiliser par ses apprenants. Le vocabulaire du terroir marocain traduit avec souci par Ahmed Sefrioui dans La Boîte à Merveilles exprime d’ores et déjà la vocation exotique du roman.

 Il faut toutefois signaler que ces éléments ne sauraient en aucune façon constituer une fin en soi. Le traitement de ces paramètres doit faire office d’une démarche herméneutique au cours de laquelle l’apprenant serait amené à esquisser des attentes de lecture et par le fait même à construire du sens.

A cette imprégnation strictement contextuelle succède une autre phase non moins importante, celle d’interroger,d’analyser et d’interpréter les indices paratextuels, véritable antichambre de l’œuvre.  

2-  LE PARATEXTE OU LA RENTABILISATION DES MARGES DU TEXTE :

 La démarche  à la fois didactique et herméneutique pour  lancer un projet  de lecture et mettre sur pied une séquence d’étude d’une œuvre intégrale consiste à repérerorganiserconstruire des savoirs potentiels en termes d’hypothèsesouvrant des perspectives de lecture ayant pour catalyseur les réactions et les représentations des élèves.

      a-      La première de couverture :    

  • l’intitulé de l’œuvre :

Maurice BLANCHOT dans son ouvrage critique L’espace littéraire n’a pas du tout tort de définir le titre comme une « unité discursive minimale » portant en germe le sens de l’unité discursive maximale qu’est l’œuvre. Il convient donc d’étudier sa construction syntaxique et lexicale, d’en saisir le sens apparent et d’en dévoiler la signification immanente parl’analyse de ses présupposés.

  • L’illustration :

L’image est à coup sûr un texte à part entière. Il incombe donc à l’enseignant de lui réserver une séance au cours de laquelle l’apprenant serait initié à la rhétorique d’un tel exercice et partant apte  à  sa double dimension dénotative et connotative. L’étude de l’illustration de La Boîte à Merveilles est édifiante à ce propos. Bref, l’étude de l’image ouvre à son tour des perspectives de lecture à plusieurs niveaux : thématique, actantiel, générique, culturel…                                 

b-     La quatrième de couverture :

 Le texte pouvant éventuellement figurer au dos d’une œuvre est à considérer de par sa nature et sa fonction. Qu’il soit un extrait de l’œuvre elle-même ou un propos d’une autre autorité intellectuelle, le texte rencontré a somme toute des implications de près ou de loin sur des aspects particuliers de l’œuvre à étudier. Nul besoin de rappeler en détail l’intérêt que représente le textes en quatrième de couverture de Il était une fois un vieux couple heureux, de la Boîte à Merveilles, de Candide ou autres.                                       

c-      La préface, la dédicace, l’avertissement, la citation en exergue, la postface…

 Ce sont aussi de véritables creusets de sens. L’exploitation de la portée expressive, incitative, programmatique ou argumentative d’une préface par exemple  pourrait éclairer l’apprenant sur le sens, la facture ou la visée du livre et l’amener par-là à entrevoir des entrées de lecture.

L’exemple le plus éloquent est, à ce propos, l’exploitation comparative des deux préfaces du Dernier jour d’un condamné.

 L’entrée progressive dans l’œuvre ne peut nullement occulter l’apport considérable de l’approche de l’œuvre par d’autres voies en vue encore et toujours de susciter l’envie de lire chez l’apprenant et l’amener à anticiper les contenus et les enjeux de l’objet d’enseignement.

 3-LES BOUTS DE L’ŒUVRE :

     a-      Le texte d’ouverture ou l’incipit :

 Il s’agit à travers la lecture des premières lignes ou pages d’une œuvre de vérifier certaines hypothèses émises lors de l’étude du paratexte et d’en concevoir d’autres pour créer une dynamique de l’attente et de l’anticipation. L’étude préalable du texte augural détermine forcément la suite de la lecture et permet à la classe d’entrevoir des perspectives susceptibles d’orienter le projet dans sa totalité. De par une prise de conscience de sa nature statique, progressive ou dynamique et de sa fonction informative, incitative, implicative, programmatique ou esthétique, les apprenants sont à même de formuler des attentes s’agissant des contenus et des choix discursifs et esthétiques de l’œuvre. En fait, les nombreux indices disséminés dans l’incipit ne peuvent qu’être éclairants quant à l’implication de l’apprenant-lecteur et à son engagement effectif dans cette entreprise liminaire de la construction du sens. L’étude de l’ouverture d’un Candide,d’un Dernier jour d’un condamné, d’une Boîte à Merveilles voire même d’une nouvelle comme Aux Champs est porteuse d’informations concernant la situation narrative, le pacte de lecture ainsi que son mode de fonctionnement

Les retombées sémantiques, discursives et esthétiques d’une étude raisonnée de l’incipit seraient aussi intéressantes si on les mettait en regard du texte de fermeture ou excipit.

 b-      Etablir un parallèle entre l’ouverture et la clôture de l’œuvre :

 Cette esquisse essentiellement comparative a le mérite d’amener la classe à comparer entre une situation de départ et une situation d’arrivée, d’en saisir les convergences, d’en identifier les écarts et surtout d’en interroger les transformations. S’interroger sur le pourquoi de ces dernières met l’apprenant en mesure de construire des horizons d’attente et partant de trouver un possible itinéraire de lecture. Nul besoin de rappeler les vertus d’une démarche consistant à esquisser les différentes correspondances et écarts pouvant avoir lieu entre le texte augural et le texte terminal de La Boîte à Merveillesà titre d’exemple. L’une des premières entrées dans ce roman serait de démontrer qu’à travers toutes les composantes de l’œuvre analysées jusque-là, le « Je »  est seul face au monde des Autres. Toutefois, la 4ème de couverture et surtout l’excipit font apparaître un nouvel élément : la boîte à merveilles présente dans le titre devient à la fin du roman des « figures de rêves ». Le projet de lecture aura donc comme problématique possible de chercher à comprendre le pourquoi de cette transfiguration et la relation qu’elle instaure avec l’écriture autobiographique.

Plus encore, la mise en regard des deux bouts de l’œuvre permettrait par exemple d’interroger le pourquoi de la pérennité de l’état de solitude chez le protagoniste et partant d’esquisser les contours d’une problématique d’ensemble à la lumière de cette structure en boucle caractérisant l’œuvre.

On voit bien que la comparaison de l’ouverture et de la fermeture n’est pas sans avoir des incidences de tout ordre sur la totalité d’un projet de lecture dont elle orientera le déroulement et fixera les objectifs à partir d’une problématique particulière. 

4- ENTRER PAR UN GROUPEMENT DE TEXTES :

 Concevoir la préparation de l’entrée à l’œuvre intégrale par le biais d’un groupement de textes est une entreprise pédagogique intéressante à bien des égards. Cela amènerait forcément l’apprenant à entrevoir des percées dans l’œuvre en interrogeant celle-ci selon des angles différents : thématique, discursif, littéraire, éthique, civilisationnel …

Il serait par exemple intéressant dans le cadre d’un projet d’étude de La Boîte à Merveilles, pour n’en rester qu’à cet exemple, de proposer un corpus d’extraits à la première personne : un extrait de journal intime, un extrait de Mémoires, unextrait de Confessions et un autre de l’œuvre à étudier. L’objectif de cette séance étant de permettre à l’élève supposé avoir acquis des outils de distinction entre le texte biographique et le récit de vie, de situer l’œuvre en cours d’étude dans la catégorie du roman autobiographique qu’est la sienne et d’en  identifier les spécificités.

La gamme des entrées dans l’œuvre intégrale n’est jamais pour autant limitée. La projection d’un extrait de film ayant trait, de près ou de loin, au projet de lecture de l’œuvre, l’exploration lexicométrique ou encore l’exploitation des différentes représentations des apprenants sont toutes possibles et prometteuses quant à l’approche préparatoire d’une œuvre intégrale. 

CONCLUSION :  

L’exploitation d’une œuvre intégrale en classe de français constitue  à  coup sûr une expérience remarquablement délicate à bien des égards mais ô combien fertile ! La phase liminaire de cette exploitation est sans conteste cruciale dans la mesure où elle se doit, avec le bon sens pédagogique de l’enseignant, d’amener les apprenants à s’intéresser à l’œuvre et, par voie de conséquence, à manifester  une envie et un goût pour la lecture. Mais il n’en demeure pas moins vrai que l’étude d’une œuvre intégrale ne peut s’avérer pertinente et efficace que si elle est intégrée dans un projet où cohérence, dosage, originalité et complémentarité seraient les maîtres mots.

                                                                        FIN


04/11/2014
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