Module N° 3: lire un roman réaliste " le père Goriot" de BALZAC
B. Plan du module
séquence 1
Compétence : Etudier un roman réaliste
Capacités :
@ s’initier aux thèmes abordés dans l’œuvre
@ s’approprier les règles de fonctionnement de la langue.
Durée de la séquence : Une semaine et demie (à raison de quatre heures par semaine).
Activités |
Durée |
Contenus et supports |
Compétences |
Capacités |
Travaux encadrés |
1H |
Présentation du réalisme français et de Aperçu sur la vie de Balzac (indices biographiques). |
Connaître le contexte historique de l’œuvre. |
@ Repérer les caractéristiques du réalisme @ Identifier la vie de l’auteur
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Lecture |
1H |
Étude de l’incipit. « cette première pièce…. Pourriture » (Approche analytique) |
Reconnaître le rôle de l’incipit dans un roman. |
Identifier les caractéristiques d’un texte d’ouverture. |
Langue |
1H |
La caractérisation |
Etudier la description valorisante et dévalorisante |
Repérer et exploiter les différents procédés de caractérisation |
Activités orales |
1H |
Exposé sur : « |
Prendre la parole pour exposer oralement un travail de recherche.
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@ Rechercher et classer l’information de façon méthodique ; @ Structurer son discours oral /adopter un débit convenable et utiliser une langue simple.
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lecture |
1h |
Extrait : «Eugène de Rastignac avait un visage… de tous les sentiments » (Approche linéaire) |
Connaître le rôle de la description dans un roman réaliste |
Identifier les procédés descriptifs |
Activité de production écrite |
1H |
Rédiger un portrait |
Décrire une personne. |
Esquisser par écrit les traits physiques et moraux d’une personne |
Séquence 2
Compétences : Reconnaître les techniques de la description et ses fonctions dans le roman réaliste.
Capacités : Identifier les indices descriptifs, - Pouvoir comparer différents types de descriptions.
Durée de la séquence : 1 semaine
Activités |
Durée |
Contenus et supports |
Compétences |
Capacités |
Lecture |
1H |
Extrait : « Eugène …. Parole de Dieu » (Approche méthodique) |
Etudier un roman réaliste |
Saisir le rôle de la description dans l’identification des rapports entre les personnages. |
Activité de langue
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1H |
Les niveaux de langue |
Reconnaitre les niveaux de langue |
distinguer les niveaux de langue |
Activités orales
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1H |
Visionnement de quelques séquences du film : « Le père Goriot »
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Analyser des œuvres d’art (un film) appartenant au courant réaliste. (visionnement + discussion) |
@ Analyser les relations entre un texte littéraire et son adaptation cinématographique. @ Faire oralement un compte rendu d’un film. |
Production écrite |
1H |
Production d’un écrit de réflexion à partir d’un film Sujet : « À partir de l’incipit du roman et de la première séquence du film, Comparer la description littéraire avec son adaptation cinématographique » |
Produire un sujet de réflexion à partir d’une étude comparative de deux productions artistiques.
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faire une étude comparative entre deux productions artistiques.
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Séquence 3
Compétences : Reconnaître et manier le lexique axiologique et affectif.
Capacités : Faire la distinction entre les nuances émotionnelles du lexique ; Se servir de la sémantique émotionnelle pour mettre une donnée affective au service d’une argumentation visant à convaincre.
Durée de la séquence : Une semaine.
Activités |
Durée |
Contenus et supports |
Compétences |
Capacités |
Lecture |
1 heure |
Goriot, un père aimant Extrait : « Ma foi […] leur fantaisie. » (pp. 181-182) Approche linéaire |
Reconnaître les expressions et les unités sémantiques relatives à l’affectivité à travers les propos de Goriot. |
@ S’imprégner du lexique de la sentimentalité ; @ Suivre la progression d’un monologue (romanesque) pour en dégager ce qui sert le discours émotionnel. |
Activité de langue
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1 heure |
Le lexique neutre, valorisant et dévalorisant. |
Reconnaître deux types de lexiques ;
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@ classer le lexique selon deux nuances méliorative et péjorative @ Distinguer entre le valorisant et le dévalorisant. |
Activité orale |
1 heure |
Amour et gratitude dans les relations familiales.
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S’exprimer oralement, dans un but argumentatif, sur un sujet se rapportant au vécu marocain. |
@ Argumenter oralement pour convaincre ou persuader ; @ Défendre son point de vue sur les valeurs de la famille marocaine. |
Production écrite
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1 heure |
Le rôle du père dans la société marocaine. Sujet : « En vous référant à la sentimentalité de Goriot et en prenant compte de l’indifférence de ses filles à son égard, démontrez dans un texte argumentatif l’impossibilité pour une famille marocaine de négliger le pôle paternel. »
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S’exprimer par écrit et défendre son point de vue sur une valeur sociale. |
@ Trouver des arguments à partir d’une œuvre littéraire et à partir de la vie quotidienne ; @ Agencer des arguments pertinents en vue de convaincre de la véracité de son opinion. |
Séquence 4
Compétences : Connaître deux dimensions affectives
Capacités : Identifier les champs relatifs à chaque type d’amour ;
Rédiger en usant d’un raisonnement logique en faveur d’une conception de la relation affective noble.
Durée de la séquence : Une semaine.
Activités |
Durée |
Contenus et supports |
Compétences |
Capacités |
Lecture |
1H |
L’amour sincère entre Delphine et Eugène Extrait : « N’ayez pas d’inquiétude […] elle ne se serait plus contenue. » (pp. 316-318) Approche analytique |
Connaître les sentiments d’un personnage. |
@ Relever les marques de l’énonciation ; @ Pouvoir identifier les marques stylistiques qui prouvent la véracité d’un sentiment ; @ Pouvoir différencier deux types d’amour.
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Activité de langue
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1H |
La cohérence et la cohésion.
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Etudier la cohérence et la cohésion textuelle. |
Identifier les moyens qui assurent la cohérence et la cohésion textuelle : l’anaphore et les liens logiques |
Activités orales |
1H |
DISCUSSION L’argent fait-il bonheur ? |
Discuter à propos d’un thème. |
Etre capable de s’exprimer clairement son point de vue en avançant des arguments. |
Production écrite
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1H |
Sujet : « Je suis, à ma honte, plus amante que je ne suis fille. » En vous basant sur cette réplique de Delphine, est ce que vous êtes pour ou contre la supériorité de l’amour conjugal par rapport à l’amour paternel ? Rédigez un texte argumentatif pour défendre votre point de vue. |
S’exprimer par écrit et défendre son point de vue sur un thème social en s’appuyant sur des arguments. |
@ Améliorer ses capacités rédactionnelles. @ Utiliser les procédés exprimant des rapports logiques. |
Séquence 5
Compétences : Étudier le thème de la mort et du tragique.
Capacités : Identifier ce qui rentre en jeu dans un texte à tonalité tragique ; Utiliser le registre tragique ; Écouter et s’ouvrir artistiquement sur d’autres façons de pleurer les morts.
Durée de la séquence : Une semaine
Activités |
Durée |
Contenus et supports |
Compétences |
Capacités |
Lecture |
1H |
Les funérailles du père Goriot Extrait : « Quand le corbillard vint […] Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen. » (pp. 365-367) Approche linéaire |
Étudier le thème de la mort. |
@ Repérer les indices du réalisme et du symbolisme ; @ Identifier le message de Balzac dans le texte de la fin. @ repérer une leçon de morale dans l’histoire (mort d’un personnage et renaissance symbolique d’un autre). |
Activité de langue
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1H |
Les registres littéraires : La tonalité tragique et pathétique
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(Re)connaître le registre tragique et pathétique . |
@ Identifier les indices des registres tragique et pathétique ; @ Produire des énoncés exprimant le tragique et le pathétique. |
Activités orales |
1 H |
Sujet de discussion : « Anastasie et Delphine n’ont pas assisté à l’agonie de leur père ni à ses funérailles. Que pensez-vous de leur attitude ? » |
S’exprimer oralement en langue française |
Dire et argumenter son point de vue |
Production écrite
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1H |
Raconter l’expérience de la perte d’un être cher. Sujet : « Vous avez assisté aux funérailles de l’un de vos proches ou d’un être qui compte beaucoup pour vous. Racontez cet événement en mettant l’accent sur son aspect tragique. » |
Produire un récit tragique.
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@ Utiliser des expressions relatives au champ lexical de la mort ; @ Raconter un événement qui retrace la fatalité de l’existence en employant le registre tragique et pathétique. |
Séquence VI : poésie romantique
Compétences : Étudier un exemple de poésie romantique.
Capacités : Identifier les marques stylistiques d’un poème romantique ;
Mettre en œuvre le registre tragique
Élargir son répertoire musical…
Durée de la séquence : semaine et demie.
Activités |
durée |
Contenus et supports |
Compétences |
Capacités |
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Lecture (méthodique) |
1H |
Un exemple de poème romantique : Support : « demain, dès l’aube » de Victor Hugo Lecture méthodique
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Reconnaître la poésie romantique. |
@ Identifier les spécificités de l’écriture poétique romantique ; @ Partir de la forme d’un poème de forme fixe (le sonnet) pour en dégager le sens profond. |
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Activité de langue
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1 H |
Les registres littéraires : Le registre lyrique. |
Reconnaître et utiliser le registre lyrique. |
@ Identifier les indices du registre lyrique ; @ Construire des phrases où se lit la tonalité lyrique. |
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Activités orales |
1H |
Lecture diction Support : « demain, dès l’aube » de Victor Hugo
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lire expressivement un poème. |
s’entrainer à lire le poème selon le ton dominant
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Production écrite
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1H |
Rédigez un récit à la troisième personne à partir du poème : « demain, dès l’aube » de Victor Hugo
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Passer d’un discours à la première personne à un récit lyrique à la troisième personne. |
@ Identifier les marques du registre lyrique ; @ Convertir un discours poétique à la première personne en un récit à la troisième personne ; @ Utiliser les temps du récit. |
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Evaluation |
2H |
Support : extrait du « père Goriot » « je les entends…. Seulement le cœur » |
Réutiliser les notions acquises au cours du module pour produire un récit. |
Etre en mesure d’évaluer ses acquis |
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Séance 1
Semaine : 1
Activité : travaux encadrés
Thème : le réalisme
Support : les travaux préparés au préalable par les élèves
Durée : 1 h
Compétence : Connaître le contexte historique de l’œuvre.
Capacité : * Repérer les caractéristiques du réalisme
* Identifier la vie de l’auteur
Déroulement de la séance
- I. Présentation des travaux
Exposition des travaux par les élèves
Prise de note
Discussion
Mettre l’accent sur les éléments suivants : les précurseurs du réalisme, les spécificités de l’écriture réaliste, le héros réaliste, les personnages, les genres littéraires…
- II. Traces écrite
- 1. Définition du courant littéraire :
Le réalisme est une tendance littéraire qui vise à donner de la réalité une représentation exacte, claire et complète, à travers les mots. C’est l’ancrage de la fiction dans un cadre réel. Il est apparu en réaction contre les excès du lyrisme. Il se détache alors de toute idéalisation et de toute intention moralisatrice. Ainsi, le moi, ses passions et ses rêveries cèdent la place au «réel ». Ce courant a vu le jour au 19ème S et s’est affirmé par la suite en tant qu’un mouvement artistique.
- Le précurseur :
Balzac est le précurseur du réalisme par sa première œuvre majeure : la comédie humaine qui se caractérise par:
Le nombre élevé des personnages : Plus de 8000 personnages
Sa concurrence à l’état civil
Le fait d’être sous forme de : romans, contes, essais regroupés en 1842
Un système de retour de personnages.
Le lecteur y assiste à l’évolution d’un personnage soumis à chaque fois à de nouvelles situations.
- 3. L’historique :
Le courant réaliste a connu deux moments historiques importants :
La 1ère moitié du 19ème S : cette phase a connu deux grands romanciers qui sont en effet les initiateurs à ce courant :
*Balzac : le père Goriot, Illusions perdues, Eugène Grandet
*Stendhal : le rouge et le noir (1830), La chartreuse de parme…
La 2ème moitié du 19ème S :
*Flaubert : Madame Bovary (1857), L’éducation sentimentale
*Emile Zola : l’Assommoir (1876), Germinal (1885)
*Guy du Maupassant
4. Le héros dans le réalisme :
Ce courant ouvre la porte de réussite devant un « héros » :
Jeune homme
Armé de volonté
Ayant de l’espoir à faire fortune
Cherchant la reconnaissance
- 5. Types de réalismes :
Le réalisme évolue d’une génération à l’autre. On distingue :
Le réalisme d’observation psychologique et sociale : Stendhal, Balzac
Le réalisme documentaire : Flaubert
Le réalisme expérimental : Zola (enquêtes sociologiques, observations minutieuses…)
- 6. Caractéristiques de l’écriture réaliste :
Elle représente des situations relevant de la vie quotidienne.
Elle s’intéresse à l’étude des mentalités et des mécanismes sociaux
Elle analyse le comportement humain
Elle trouve son inspiration dans le roman historique qui recrée une époque passée.
C’est une rupture franche avec le romantisme
C’est un témoignage sur la société dans une époque donnée
Elle met en scène les différents types humains à travers ses personnages: Ex. le père Goriot reflète les souffrances d’un père abandonné par ses filles…
Précisions de détails : les personnages, lieux et objets sont soigneusement décrits pour paraître réels.
Le point de vue privilégié : focalisation interne (tout est perçu à travers la conscience d’un personnage)
L’emploi du vocabulaire technique en relation avec le milieu socioprofessionnel.
Séance 2
Niveau : 2ème année baccalauréat sciences humaines
Module : III L e Père Goriot. Honoré de Balzac
Séquence : I
Activité : Lecture (L’incipit)
Approche : analytique
Support : L’extrait : « Cette première pièce exhale…en pourriture »
Compétence : Connaître le rôle de la description dans un roman réaliste
Capacité : Repérer les indices de l’effet du réel dans un roman réaliste
Texte :
|
Honoré de Balzac : Le père Goriot (1834-1835) (L'essentiel du roman se déroule dans une pension de famille. Dans les premières pages, le narrateur décrit très minutieusement le quartier, la maison, les pièces où va se dérouler la fiction. Il entreprend ici la description du salon avant de passer à la salle à manger). |
Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné ; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generisde chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd'hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d'assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pensionnaire. Il s'y rencontre de ces meubles indestructibles proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l'appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartelen écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d'Argand où la poussière se combine avec l'huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu'un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l'intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n'a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n'a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture. |
I- Rappel :
Comment appelle-t-on le début d’une œuvre littéraire ?
A quoi sert l’incipit ?
Il sert à : - introduire le lecteur dans un espace fictionnel
- préciser le cadre spatio-temporel et les personnages de l’œuvre avant d’entamer les actions
- stimuler la curiosité du lecteur
C’est aussi : - une entrée en matière
- un lieu de rencontre entre l’écrivain et son potentiel lecteur
- c’est un jeu de séduction
II – Identification du texte :
- Lecture magistrale
- Lecture individuelle
- Compréhension globale
Genre : roman réaliste
Type : descriptif + discours
Focalisation : zéro
III - Les axes de lecture
Amener les élèves à repérer les axes de lecture
1) Les sens utilisés dans la description
- L’odorat : odeur, humide au nez, elle pue le service, parfumé…
- Le goût : elle a goût…
- La vue : couleur, élégant, figures bizarres, bleu, verbe voir…
2) Description dévalorisante
- Répétition de mot misère
- Enumération : rongé, manchot, borgne…
- Adjectifs et noms à valeur péjorative : renfermé, moisi, nauséabondes, couleur indistincte, la crasse, les débris, misérable, vieux, crevassé…
→ Cette description dévalorisante a pour objectif d’anticiper sur le sort et la vie des personnages vivants dans de telles conditions
3) L’effet du réel
- Le temps employé : le présent rend la description actuelle et réaliste
- Trop de description
- L’implication du lecteur : le narrateur utilise le « vous » pour interpeller le lecteur, tout cela renforce l’illusion du réel
Synthèse
Pour décrire le lieu principal où les actions vont se passer, Balzac s’est basé sur plusieurs sens. En effet, il a décrit minutieusement le salon et la salle à manger. Cette description aussi dévalorisante n’est pas gratuite, elle aide le lecteur à anticiper sur la psychologie et la vie des personnages, surtout Mme Vauquer dont la vie n’est pas aisée.
Séance 3
Niveau : 2ème année
Module : III Le Père Goriot
Séquence : 1
Activité : langue
Thème : la caractérisation
Compétence : étudier la description valorisante et dévalorisante
Capacité : repérer les différents procédés de caractérisation et pouvoir les exploiter
Les étapes |
Déroulement de la leçon |
||||||||
Observation
Conceptualisation
Appropriation
Exercices d’application
Prolongement |
Ecrire les phrases sur le tableau. Faire lire par quelques élèves.
-Vous trouveriez ce salon élégant et parfumé. -Mon ami m’a parlé gentiment. -Madame Vauquer est une vieille femme qui tient à Paris une pension --bourgeoise misérable. -La rue Neuve Sainte Geneviève surtout est comme un cadre de bronze.
Afin d’amener les apprenants à participer dans cette phase, poser des questions comme : - qu’est ce qu’on peut caractériser ? - que veut dire d’abord la caractérisation ? - avec quels moyens linguistiques on fait la caractérisation ?
Retenons : - la caractérisation est le fait d’indiquer avec précision les traits distinctifs d’une personne, d’un objet ou d’un lieu. - Elle a pour but de faire une description valorisante ou dévalorisante. - La caractérisation se fait par plusieurs moyens linguistiques : les adjectifs, les adverbes, les compléments de nom, les subordonnées relatives, les figures de style et le participe présent.
Les apprenants donnent des phrases où ils décrivent des objets ou des personnes. Puis ils font un exercice oral.
Déterminez la valeur de la caractérisation dans les phrases suivantes, et les procédés utilisés.
- le sac à dos était plus confortable plus que la valise. - ils vivent dans une grande ferme. - il se comporte violemment avec son fils. - les deux enfants se disputent en émettant des injures. - Ahmed fait ses devoirs en écoutant la musique. - Le cheval à la crinière d’or galopait majestueusement.
Rédigez un paragraphe où vous faites la caractérisation valorisante ou dévalorisante d’un objet ou d’une personne. |
Séance 4
Niveau : 2ème année
Module : III Le Père Goriot
Séquence : 1
Activité : Travaux encadrés
Thème : la restauration
Compétence : faire un exposé à propos du thème
Capacité : être capable de se documenter à propos d’un thème
Annonce du sujet :
-La restauration : le cadre historique de l’œuvre de Balzac, le père Goriot.
-Initier les élèves d’abord à donner les différentes significations du mot restauration pour pouvoir mettre l’accent sur le sens politique et historique.
-Même pratique pour le mot « révolution ».
Présentation des travaux :
-Les élèves passent pour présenter les sujets qu’ils ont préparés.
-Chaque exposant doit faire attention à sa prononciation à la clarté de sa voix et à son débit, afin de permettre à ses camarades de le suivre.
-Les autres élèves doivent faire preuve de notes intelligentes.
Traces écrites
La Restauration : définition
La Restauration est le rétablissement sur le trône d’une dynastie déchue.
En histoire de France, elle désigne la période comprise entre la chute du 1er empire le 6 avril 1814 et la révolution des Trois Glorieuses du 27au 29 Juillet 1830.
Les étapes de la restauration :
La première Restauration (1814 -1815) représentée par le règne de Louis XVIII et par la charte de 1814 est réparée de la deuxièmes Restauration (1815-1830) par les cents jours (du 22 juin 1815) durant les quels Napoléon a reprit le pouvoir.
La deuxième Restauration (1815- 1830) avait lieu avec la 2ème , chute de Napoléon suite à sa défaite à la bataille Waterloo et le retour de Louis XVIII 8 juillet1815.
Elle se subdivise en 2 règnes :
-Louis jusqu’à 16/9/1824
-Son frère Charles X: étape où l’opposition libérale mène à la révolution de 1830 et l’abdication 2 aout 1830.
Certains considèrent le régime de la monarchie de juillet de 1830 à 1848, sous le règne de Louis Philipe 1er comme étant la 3ème restauration.
La révolution de juillet : Les libéraux rejetés de la sphère du pouvoir ont encouragé le peuple à la révolte. Les républicains ont surgit et ont pris les armes. Ainsi en trois jours du 27 au 29 juillet 1830, le régime, la royauté de Charles X et les bourbons sont inversés : c’est la chute de la restauration.
Séance 5
Niveau : 2ème année
Module : III Le Père Goriot
Séquence : 1
Activité : étude de texte
Approche : lecture linéaire
Support : extrait « Eugène de Rastignac avait un visage tout méridional…
…de tous les sentiments »
Compétence : lire un roman réaliste
Capacité : amener les élèves à dégager le portrait moral et physique des
personnages : Vautrin et Rastignac.
Texte
Eugène de Rastignac avait un visage tout méridional. Le teint blanc, des cheveux noirs, des yeux bleus. Sa tournure, ses manières, sa pose habituelle dénotaient le fils d’une famille noble, où l’éducation première n’avait comporté que des traditions de bon goût. S’il était ménager de ses habits, si les jours ordinaires il achevait d’user les vêtements de l’an passé, néanmoins il pouvait sortir quelques fois mis comme l’est un jeune homme élégant. Ordinairement il portait une vieille redingote, un mauvais gilet, la méchante cravate noire, flétrie, mal nouée de l’Etudiant, un pantalon à l’avenant et des bottes ressemelées.
Entre ces deux personnages et les autres, Vautrin, l’homme de quarante ans, à favoris peints, servait de transition. Il était un de ces gens dont le peuple dit : Voilà un fameux gaillard ! il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents, des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et d’un roux ardent. Sa figure, rayée par des rides prématurées, offrait des signes de dureté que démentaient ses manières souples et liantes. Sa voix de basse-taille, en harmonie avec sa grosse gaieté, ne déplaisait point. Il était obligeant et rieur. Si quelque serrure allait mal, il l’avait bientôt démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée, en disant : «ça me connait ». Il connaissait tout d’ailleurs, les vaisseaux, la mer, la France, l’étranger, les affaires, les hommes, les événements, les lois, les hôtels et les prisons. Si quelqu’un se plaignait par trop, il lui offrait aussitôt ses services. Il avait prêté plusieurs fois de l’argent à madame Vauquer et à quelques pensionnaires ; mais ses obligés seraient morte que de ne pas le lui rendre, tant, malgré son air bonhomme, il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution. A la manière dont il lançait un jet de salive, il annonçait un sang-froid imperturbable qui ne devait le faire reculer devant un crime pour sortir d’une position équivoque. Comme un juge sévère, son œil semblait aller au fond de toutes les questions, de toutes les consciences, de tous les sentiments.
Déroulement de la séance
- Lecture silencieuse de l’extrait.
- Lecture magistrale d’une manière expressive.
- Lectures individuelles de certains élèves.
I- Mise en situation :
- De quelle œuvre est extrait ce texte ?
- Qui raconte ?
- De quoi s’agit-il ?
- Situer le texte dans son contexte immédiat
II- Identification du texte :
- Quel est l’auteur ?
- Quel est le type de ce texte ?
- Quel est le point de vue du narrateur ?
- Découpage en unités de sens.
« Eugène de Rastignac… des bottes ressemelées»
« Entre ces deux personnages……… de tous les sentiments»
- Etude des unités une par une.
- Questions d’exploitation :
- quel est l’objet de description dans chaque partie ?
- comment appelle-t-on ce type de description ?
- relevez les caractéristiques morales et physiques de chaque personnage.
- III. Etude du fonctionnement de la langue en rapport avec le sens :
- · Relever les procédés de la description : adjectifs, les relatives, les participes passés, verbes d’état, le temps (imparfait)
- · Distinguez les types de description : valorisante/ dévalorisante, et son rôle dans la construction de sens.
- IV. Bilan
Eugène de Rastignac, jeune étudiant ambitieux, est venu du Midi de la France à Paris, ville de lumière et de succès, en quête de réussite et d’ascension sociale.
Vautrin, un homme mystérieux d’une force corporelle inquiétante. Le jugement de l’auteur reste incomplet. La description ne révèle point sa vraie identité.
Séance 6
Niveau : 2ème année
Module : III Le Père Goriot
Séquence : 1
Activité : production écrite
Compétence : produire un texte descriptif.
Capacité : être capable de faire le portrait d’une personne.
Durée : 1h
Déroulement de la leçon
I-Présentation du sujet
« Faites la description valorisante d’une personne que vous aimez. »
Lecture du sujet
Souligner les mots clés : description, valorisante, personne.
II-Phase préparatoire
A-Portrait : - physique : traits physiques, geste, vêtements….
-moral : qualités, bienfaits…
B-Comment décrire ? – adjectifs, subordonnées relatives, adverbes, participe présent…
C-Plan de description : -du haut vers le bas ou l’inverse
-du général vers particulier ou l’inverse
D-Tableau des caractéristiques :
Les traits physiques |
Les qualités morales |
-incomparable beauté, jolie taille, félinité, - propre, bienfaite, belle, élégante… -taille moyenne, -cheveux noirs, châtains -nez pointu, court, droit, Yeux pleins d’amour, bleus, noirs, Visage rond, d’une extrême blancheur, La bouche, le sourire, les dents, l’allure
|
-la bonté, caractère doux, -La solidarité -la patience, persévérance, le respect -l’engagement : tenir ses promesse -esprit entreprenant -la générosité, le courage -la gentillesse, la tendresse -caractère timide, inépuisable indulgence -être sur de soi même
|
E-Plan de travail
Introduction :
Préciser la personne décrite (ami, voisin…), son nom, son âge.
Développement :
Présenter ses caractéristiques physiques et morales.
Conclusion :
Exemple : faire l’éloge de cette personne en lui souhaitant une belle vie.
III-phase de rédaction
Avant de demander aux apprenants de rédiger en se basant sur le plan, on donne des exemples oralement.
IV-correction
La meilleure production est affichée au tableau.
L’affinement du texte.
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Séance 6
Niveau : 2ème année baccalauréat sciences humaines
Module : III Le Père Goriot. Honoré de Balzac
Séquence : I
Activité : Etude de texte
Approche : Méthodique
Support : L’extrait : « Eugène … parole de Dieu »
Durée : 1heure
Compétence : Faire l’étude d’un roman réaliste
Capacité : Saisir le rôle de la description dans l’identification des rapports entre les personnages d’un roman réaliste
Texte :
Eugène qui se trouvait pour la première fois chez le Père Goriot, ne fut pas maître d’un mouvement de stupéfaction en voyant le bouge où vivait le père Goriot, après avoir admiré la toilette de la fille .La fenêtre était sans rideaux ; le papier de tenture collé sur les murailles s’en détachait en plusieurs endroits par l’effet de l’humidité, et se recroquevillait en laissant percevoir le plâtre jauni par la fumée. Le bonhomme gisait sur un mauvais lit, n’avait qu’une maigre couverture et un couvre-pied ouaté fait avec les bons morceaux des vieilles commodes en bois de rose à ventre renflé, qui ont des mains en cuivre tordu en façon de sarments décorés de feuilles ou de fleurs ; un vieux meuble à tablette de bois sur lequel était un pot eau dans sa cuvette et tous les ustensiles nécessaires pour se faire la barbe .Dans un coin, les souliers :à la tête du lit, une table de nuit sans porte ni marbre ; au coin de la cheminée, où il n’y avait pas trace de trace de feu, se trouvait la table carrée, en bois de noyer, dont la barre avait servi au père Goriot à dénaturer son écuelle en vermeil .Un méchant secrétaire sur lequel était le chapeau du bonhomme, un fauteuil foncé de paille et deux chaises complétaient ce mobilier misérable. La flèche du lit, attachée au plancher par une loque, soutenait une mauvaise bande d’étoffe à carreaux rouges et blancs .le plus pauvre commissionnaire était certes moins mal meublé dans son grenier, que ne l’était le père Goriot chez madame Vauquer .L’aspect de cette chambre donnait froid et serrait le cœur, elle ressemblait au plus triste logement d’une prison .Heureusement Goriot ne vit pas l’expression qui se peignit sur la physionomie d’Eugène quand celui-ci posa sa chandelle sur la table de nuit .le bonhomme se tourna de son cote en restant couvert jusqu’au menton .
- Et bien ! qui aimer-vous mieux de madame de Restaud ou de madame de Nucingen
- Je préfère madame Delphine, répondit l’étudiant, parce qu’elle vous aime mieux.
A cette parole chaudement dite, le bonhomme sortit son bras du lit serra la main d’Eugène.
Merci, merci, répondit le vieillard ému .Que vous a-t-elle donc dit de moi ?
L’étudiant répéta les paroles de les de la baronne en les embellissant, et le vieillard l’écouta comme s’il eut entendu la parole de Dieu.
I – Lecture magistrale
- Lire le texte de manière expressive
- Questions de compréhension globale : qui parle dans le texte ? De qui ? À qui parle-t-il ? De quoi ?
II – Situation et identification
1) Situation du passage :
Revenant de chez Mme de Nucingen, Eugène de Rastignac entre dans la chambre du père Goriot. Il entame avec ce dernier un dialogue à propos de ses deux filles.
2) Identification du texte
Genre : roman réaliste
Type : narratif, descriptif
Les temps verbaux : Passé simple, Imparfait, Présent de narration, plus que parfait
Focalisation : interne
III – Lecture individuelle
- Guider les lectures afin d’aider les élèves à dégager les hypothèses de lecture
IV – Hypothèses de lecture
1) Les descriptions : valorisantes et dévalorisantes
2) Les alliances
V – Axes de lecture
1) La description
a- Mme de Nucingen : description valorisante→ svelte, fine, douceur des yeux, le tissu délicat et soyeux de sa peau
b – Chambre du père Goriot : description dévalorisante : sans rideau, humidité, mauvais lit, maigre couverture, poussière, mobilier misérable, elle ressemblait au plus triste logement d’une prison.
→ À travers ce contraste, le narrateur nous donne une idée sur le rapport entre de Nucingen et son père, ainsi que sur la déchéance du père Goriot
2) Les alliances.
Ce texte présente les rapports entre le père Goriot, Eugène de Rastignac et de Nucingen.
a- Père Goriot→ de Nucingen : amour paternel excessif : « s’amusait elle bien » ? , qui aimez-vous… « que vous a-t-il…moi », « le vieillard écouta… Dieu »
b- Père Goriot→ Rastignac : amitié
c- Rastignac→ Nucingen : amour
d-
→ À travers le dialogue entre le père Goriot et Rastignac on peut dégager les relations entre les personnages
V – Synthèse
Grâce à la description détaillée, Balzac brosse un contraste entre le père Goriot et sa fille. L’auteur nous montre aussi que le père Goriot mène une vie misérable qui a choqué Eugène de Rastignac.
Etude de poésie romantique
Séance 1
Niveau : 2ème année
Module : III Le Père Goriot
Séquence : VI- Poésie romantique
Activité : étude de texte
Approche : lecture méthodique
Support : poème : « Demain, dès l’aube » de Victor Hugo
Compétence : Reconnaître la poésie romantique
Capacité : Identifier les spécificités de l’écriture poétique romantique
Partir de la forme d’un poème de forme fixe (le sonnet) pour en dégager le sens profond
Poème
Demain, dès l’aube
Demain, dès l’aube, à l’homme où blanchit la compagne
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir dehors, sans entendre aucun bruit
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisés
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur la tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Lecture et présentation du poème
- Lire le poème d’une manière expressive.
- Le poème est un hommage que rend le poète à sa fille Léopoldine noyée morte avec son fiancé. Il est formulé avec beaucoup de tristesse de chagrin et de mélancolie, en effet, la poésie romantique est une poésie mélancolique.
Ce texte se présente sous forme d’un récit dans le sens où il y a un projet de départ. C’est un récit qui obéit aux règles romanesques, c’est-à-dire que nous avons une introduction, un développement du récit et une conclusion.
La forme du poème
Le poème se compose de trois quatrains isométriques puisque les vers ont le même nombre de syllabes : 12 syllabes (alexandrin)
La disposition des rimes : rimes croisées dans les trois quatrains (abab/cdcd/efef)
Nature des rimes : rimes masculines dans le second quatrain, alors qu’il y a alternance (m/F)
dans les deux autres.
Hypothèse de lecture
1-parcours du voyage
2-l’état d’âme du poète lors du voyage
Axes de lecture
Premier axe : parcours du voyage
Sur le plan du fond, ce parcours est représenté dans le détail : il y a un départ, un parcours et une arrivée.
L’auteur commence par des décisions et des certitudes : (je partirai, je sais)
Les vers suivants tracent l’itinéraire qu’il va suivre. Il nous montre le chemin qu’il va emprunter car l’autre est sa raison d’être.
Sur le plan formel, il y’a un parallélisme : j’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Champ lexical relatif au cimetière : la tombe, houx vert, bruyère en fleur… il renvoie à la destination du voyage : la tombe de sa fille Léopoldine.
Deuxième axe : l’état d’âme du poète lors du voyage
La conscience du « je » est négative : pour le poète, le monde extérieur n’existe plus. Cette négativité se manifeste généralement par la négation : « je ne regarderai.. sa ns entendre… ni l’or du soir ni… »
Synthèse
A travers l’image poétique que le poète donne de son parcours, il nous fait pressentir qu’il y ‘a un défi de la réalité de la mort. Pour lui sa fille est encore vivante.
Séance 2
Niveau : 2ème année
Module : III Le Père Goriot
Séquence : poésie romantique
Activité : lecture diction
Intitulé du poème : demain dès l’aube
Compétence : lire expressivement un poème.
Capacité : s’entrainer à lire le poème selon le ton dominant
Durée : 1h
Déroulement de la leçon
- I. Mise en situation
Annoncer l’objectif de la séance et expliquer aux élèves qu’est ce qu’une lecture diction :
- Lecture à haute voix qui permet de dégager et exprimer l’intonation du poème
Lecture silencieuse du poème par les apprenants.
- II. Identification et compréhension
- Lecture magistrale : pendant cette lecture les élèves doivent écouter attentivement et repérer la tonalité du texte
- III. Lecture diction
Procéder par jeu de lecture pour motiver les apprenants à lire le poème d’une manière expressive, à bien l’articuler et à rectifier leurs fautes au fur et à mesure des essais, en vue d’une bonne diction.
- Lire en alternance avec les apprenants le poème vers par vers (élève/professeur).
- Relire le poème de la même façon, mais cette fois strophe par strophe.
- Faire lire les élèves à tour de rôle en se situant au milieu de la table ronde et en utilisant les gestes pour plus d’expressivité.
- IV. Récitation
Demander aux élèves de réciter le poème à tour de rôle
EVALUATION
Niveau : 2ère année de bac. PC
Texte :
Si elles ne viennent pas ? répéta le vieillard en sanglotant. Mais je serai mort, mort dans un accès de rage, de rage ! La rage me gagne ! En ce moment, je vois ma vie entière. Je suis dupe ! Elles ne m’aiment pas, elles ne m’ont jamais aimé ! Cela est clair.
Si elles ne sont pas venues, elles ne viendront pas. Plus elles auront tardé, moins elles se décideront à me faire cette joie. Je les connais. Elles n’ont jamais su rien deviner de mes chagrins, de mes douleurs, de mes besoins, elles ne devineront pas plus ma mort ; elles ne sont seulement pas dans le secret de ma tendresse. Oui, je le vois, pour elles, l’habitude de m’ouvrir les entrailles a ôté du prix à tout ce que je faisais.
Elles auraient demandé à me crever les yeux, je leur aurais dit : " Crevez- les ! " Je suis trop bête. Elles croient que tous les pères sont comme le leur. Il faut toujours se faire valoir. Leurs enfants me vengeront. Mais c’est dans leur intérêt de venir ici. Prévenez- les donc qu’elles compromettent leur agonie.
Elles commettent tous les crimes en un seul. Mais allez donc, dites- leur donc que, ne pas venir, c’est un parricide ! Elles en ont assez commis sans ajouter celui - là. Criez donc comme moi : " Hé, Nasie ! Hé, Delphine ! Venez à votre père qui a été si bon pour vous et qui souffre ! " Rien, personne.
Mourrai- je donc comme un chien ? Voilà ma récompense, l’abandon. Ce sont des infâmes, des scélérates ; je les abomine, je les maudis ; je me relèverai, la nuit, de mon cercueil pour les remaudire, car, enfin, mes amis, ai- je tort ? Elles se conduisent bien mal ! Hein ? Qu’est- ce que je dis ? Ne m’avez- vous pas averti que Delphine est là ? C’est la meilleure des deux.
Vous êtes mon fils, Eugène, vous ! Aimez- la, soyez un père pour elle.
L’autre est bien malheureuse. Et leurs fortunes ! Ah, mon Dieu ! J’expire, je souffre un peu trop ! Coupez- moi la tête, laissez- moi seulement le cœur.
Compréhension de l’écrit
Lisez attentivement cet extrait et répondez aux questions
- 1. Complétez le tableau suivant : 2pts
Titre de l'œuvre |
Nom et prénom de l'auteur |
Genre de l'œuvre |
Courant littéraire |
Autres œuvres du même auteur |
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- 2. Donnez un titre à ce passage. 2pts
- 3. Qui parle dans le texte ? à qui s’adresse-t-il ?où se trouvent-ils ? 1pt
- 4. A qui renvoie le pronom personnel « elles » ? 1pt
- 5. Quel sentiment éprouve ce personnage ? relevez les mots ou les expressions qui le montrent. 2pts
- 6. Quelle tonalité (registre) donnent-ils au texte ? 1pt
- 7. Nommez la figure de style dans cette phrase : 1pt
« Mourrai- je donc comme un chien ? »
D. RÉfÉrentiel des valeurs
Le père GORIOT de Balzac
Editions : Bookking international
1993
Les valeurs
valeurs |
citations |
pages |
La bonté
|
« Néanmoins, elle est bonne femme au fond, disent les pensionnaires,… » |
18 |
L’altruisme et le sacrifice |
« Parente éloignée de la mère de Victorine qui jadis était venue mourir de désespoir chez elle, madame Couture prenait soin de l’orpheline comme de son enfant. Malheureusement la veuve du commissaire ordonnateur des armées de la République ne possédait rien au monde que sa pension…. »
|
24 |
La piété |
« La bonne femme menait Victorine à la messe tous les dimanches, à confesse tous les quinze jours, afin d’en faire à tout hasard une fille pieuse. Elle avait raison les sentiments religieux offrait un avenir à cet enfant désavoué, qui aimait son père, qui s’acheminait chez lui pour y apporter le pardon de sa mère ;… »
|
24 |
L’affection et la bonté
|
« Si le cœur humain trouve des repos en montant les hauteurs de l’affection, il s’arrête rarement sur la pente rapide des sentiments haineux. » |
35 |
L’apprentissage
|
« Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m’étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez plus avant vous irez. Frappez sans pitié, vous serez craint. N’acceptez les hommes et les femmes que comme les chevaux de poste que vous laisserez crever à chaque relais, vous arrivez ainsi au faîte de vos désirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n’avez pas une femme qui s’intéresse à vous. Il vous la faut jeune, riche, élégante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trésor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez le bourreau, vous deviendrez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret, ne le livrez pas avant d’avoir bien su à qui vous ouvrirez votre cœur. Pour vous préserver par avance cet amour qui n’existe pas encore, apprenez à vous méfier de ce monde-ci. »
|
42/43
86
|
Le désir et l’ambition
|
« …enfin, une foule de circonstances inutiles à consigner ici décuplèrent son désir de parvenir et donnèrent soif des distinctions. »
|
43 |
L’aventure |
« Et l’aventureux Méridional s’était empressé de se lier avec cette délicieuse comtesse…. »
|
46 |
L’affection et l’honneur
|
« …si vous aviez un moyen d’arriver à mon père, dites lui bien que son affection et l’honneur de ma mère me sont plus précieux que toutes les richesses du monde. »
|
|
Pitié
|
« Le vieillard oubliait de manger pour contempler la pauvre jeune fille dans les traits de laquelle éclatait une douleur vraie, la douleur de l’enfant méconnu qui aime son père ».
|
66 |
Espoir/optimisme
|
« il hésita jusqu’au dernier moment, mais il les lança dans la boite en disant : « je réussirai »….
|
67
68 |
audace |
Il devina ce qu’est Maxime pour madame de Restaud, et avec cette audace juvénile qui fait commettre de grandes sottises ou obtenir de grand succès, il se dit : « voilà mon rival, je veux « triompher de lui. » |
72 |
La croyance |
Adressons nous en haut. Quand on s’attaque à quelque chose dans le ciel, il faut viser Dieu. »
|
79 |
Le bonheur, le sacrifice, la générosité, la confiance
|
« Eh bien, oui, leur père, le père, un père, reprit la vicomtesse, un bon père qui leur a donné, dit-on, à chacune cinq ou six cent mille francs pour faire leur bonheur en les mariant bien, et qui ne s’était réservé que huit à dix mille livres de rente pour lui, croyant que ses filles resteront ses filles, qu’il s’était créé chez elles deux existences, deux maisons où il serait adoré, choyé. « Il s’est sacrifié parce qu’il était père : il s’est banni de lui-même…. Ce père avait tout donné. Il avait donné, pendant vingt ans, ses entrailles, son amour ; il avait donné sa fortune en un jour. »
|
93 |
famille
|
|
91
91
101 |
L’aide
|
« Vous voulez parvenir, je vous aiderai. »
|
94 |
La combativité |
« …car cette vie de Paris est un combat perpétuel. »
|
100 |
La discrétion
|
« …avec quel plaisir elles s’entretiendraient en secret de ce frère bien aimé, au fond du clos. »
|
101 |
Amour
|
« Sa femme,[…..[ fut pour lui l’objet d’une admiration religieuse, d’un amour sans bornes » « Le sentiment de paternité de Goriot jusqu'à la déraison. Il reporta ses affections trompées par la mort sur ses deux filles. »
|
|
La fidélité
|
« Il voulut rester veuf. Son beau-père le seul homme pour lequel il avait eu du penchant, prétendait savoir pertinemment que Goriot avait jugé de ne pas faire l’infidélité à sa femme, quoique morte
|
|
Les contre valeurs
Le malheur
|
« ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d’église, …….sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur » « âgée d’environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes les femmes qui ont eu des malheurs » |
17 |
La spéculation
|
« cette salle ……..où s’est blottie la spéculation »P
|
17 |
La peur et la crainte
|
« il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution »
|
26 |
La rancune |
« une boutade digne de Juvénal…. devait faire supposer qu’il gardait rancune à l’état social »
|
26 |
La méfiance
|
Quoiqu’elle fût méfiante que ne l’est pas une chatte »
|
33 |
Hypocrisie
|
« Comme l’avait dit la fausse comtesse, le père Goriot était un sournois, un taciturne »
|
36 |
Avarice
|
« ce grigou de Poiret se passe de cirage, le boirait plutôt que de le mettre à ses savates »
|
50 |
L’infamie et la bassesse
|
« ces gens-là chaussent une idée et n’en démordent pas. Ils n’ont soif que d’une certaine eau prise à une certaine fontaine, et souvent croupie pour en boire, ils vendraient leurs femmes, leurs enfants; ils vendraient leurs âmes au diable. »
|
59 |
Calomnies qui prennent les filles à Goriot pour ses maîtresses.
|
|
60
61 |
Reniement et ingratitude
|
En deux ans, ses gendres l’ont banni de leur société comme le dernier des misérables. »P91
|
91 |
La raillerie
|
« madame Vauquer lui ayant dit en manière de raillerie : « et bien ! elles ne viennent donc plus vous voir, vos filles ? »P40
|
40 |
Le père GORIOT de Balzac
Editions : librairie des écoles
2007
Les valeurs
valeurs |
citations |
Pages |
L’ambition |
|
135 |
L’honnêteté |
« je veux travailler noblement et saintement, je veux travailler jour et nuit, ne devoir ma fortune qu’à mon labeur. » |
138
148 |
la différence |
« l’on ne trouve pas dans les tribunaux trois juges qui aient le même avis sur un article de la loi. » |
146 |
La vertu |
« la vertu, mon cher étudiant, ne se scinde pas : elle est ou n’est pas. » |
146 |
L’amitié |
|
150
172 |
La satisfaction |
« moi je suis heureux de la petite existence que je me créerai en province, où je succèderai tout bêtement à mon père » |
176 |
L’altruisme |
|
153
163
188 |
La probité |
« ….magnifiques images de la probité qui nous ont valu deux chef d’œuvre, Alceste de Molière, puis récemment Génny Dean et son père dans l’œuvre de Walter Scott. » |
166 |
compassion et consolation |
« ce pauvre vieillard a bien souffert par le cœur, il ne dit rien de ses chagrins, mais qui ne les devinerait pas ! eh bien j’aurai soin de lui comme d’un père, je lui donnerai mille jouissances » |
253 |
Pardon et indulgence |
|
146 260 |
La liberté |
« les peuples ont la liberté pour idole ; mais où est sur la terre un peuple libre ? » |
148 |
Entraide et solidarité |
« là- bas, ils vont tous se mettre l’âme à l’envers pour faire évader leur général, ce bon trompe-la-mort ! y’a-t-il un de vous qui soit, comme moi, riche de plus de dix mille frères prêts à tout faire pour lui ? » |
261 |
Le bonheur |
|
153
176
270 |
Le partage |
« Mon Dieu ! n’est il pas naturel de tout partager avec l’être au quel nous devons notre bonheur. » |
187/188 |
La prodigalité |
« Le bonhomme descendit le premier et jeta dix francs au cocher avec la prodigalité d’un homme veuf qui, dans le paroxysme de son plaisir, ne prend garde à rien » |
271 |
La paternité et la générosité |
|
273
170
170 |
L’amour paternel
Amour
|
|
152
280
142
166 |
La croyance |
Il n’y a peut être que ceux qui croient en Dieu qui font le bien en secret, et Eugène croyait en Dieu. » |
194 |
Le temps |
« il rentrait à trois ou quatre heurs du matin, se levait à midi pour faire sa toilette, allait se promener au Bois avec Delphine, quand il faisait beau prodiguant ainsi son temps, sans en savoir le prix. » |
197 |
L’amour parisien |
|
-285
-286 |
Sacrifice et dévouement |
« J’aurai travaillé pendant quarante and de ma vie, j’aurais porté des sacs sur mon dos, j’aurai sué des averses, je me serai privé toute ma vie pour vous, mes anges, qui me rendiez tout travail, tout fardeau léger » |
294 |
L’argent |
|
141
294 |
La famille |
|
299 |
La pitié |
« Oh ! il ne pense qu’à ses filles dit BIANCHON, il m’a dit plus de cent fois cette nuit : « Elles dansent ! elle a sa robe » il les appelait par leur noms, il me faisait pleurait, le diable m’emporte ! avec ses intonations : « DELPHINE ! ma petite DELPHINE ! NASIE ! ma parole d’honneur, dit l’élève en médecine, c’étais à fondre en larmes (….) RASTIGNAC resta seul près du vieillard assis au pied du lit, les yeux fixés sur cette tête effrayante et douloureuse à voir » |
336 |
Contre-valeur
L’arrivisme |
Séduire une femme pour arriver à vous poser sur tel bâton de l’échelle sociale… » |
146 |
L’égoïsme |
« il aperçut la main de fer sous le gant de velours ; la personnalité, l’égoïsme sous les manières, le bois sous le vernis. » |
154 |
La corruption |
« Si l’on vient à songer aux mille formes que prend à Paris la corruption ? parlante ou muette, un homme de bon sens se demande par quelle aberration l’Etat y met des écoles. » |
157 |
La vengeance |
« ces dames de la Chaussée-d’Antin aiment toutes la vengeance. » |
159 |
La trahison |
« quelle noble, quelle sublime créature est une femme qui aime ainsi !se dit-il. Et cet homme la trahirait pour une poupée !comment peut-on la trahir ? » |
160 |
La trahison |
|
259
171 |
La jalousie |
« mais ne la croyez pas dans ce qu’elle vous a dit d’Anastasie.les deux sœurs se jalousent, voyez vous ! » |
168 |
Le malheur |
« rien ici ne vous annonce le malheur, et cependant, malgré ses apparences, je suis au désespoir. Mes chagrins m’ôtent le sommeil, je deviendrai laide. » |
187 |
L’abus |
Aller trouver mon père, folie ! Anastasie et moi nous l’avons égorgé ; mon pauvre père se serait vendu s’il pouvait valoir six mille francs. » |
188 |
La haine |
« je ne voulais pas vous l’avouer pour vous épargner le chagrin de m’avoir mariée à un homme de cette espèce-là ! mœurs complètes et conscience, l’âme et le corps, tout en lui s’accorde, c’est effroyable, je le hais et le méprise, oui je ne puis plus estimer ce vil NUCINGEN après tout ce qu’il m’a dit » |
295 |
L’ingratitude |
|
279
341 |
Egoïsme et nonchalance |
« que le père GORIOT soit crevé tant mieux pour lui ! si vous l’adorez, allez le garder et laissez nous manger tranquillement nous autres. -oh ! oui, dit la veuve, tant mieux pour lui qu’il soit mort »
|
362 |
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