conseillerpedago-s. BOUKHALEF

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Module N° 3: lire un roman réaliste " le père Goriot" de BALZAC

B. Plan du module

séquence 1

Compétence : Etudier un roman réaliste                       

Capacités :

@ s’initier aux thèmes abordés dans l’œuvre

@ s’approprier  les règles de fonctionnement de la langue.  

Durée de la séquence : Une semaine et demie (à raison de quatre heures par semaine).

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Travaux encadrés

1H

Présentation du réalisme français et de la Comédie humaine.

Aperçu sur la vie de Balzac (indices biographiques).

Connaître le contexte historique de l’œuvre.

 

@ Repérer les caractéristiques du réalisme

@ Identifier la vie de l’auteur

 

Lecture

1H

Étude de l’incipit. « cette première pièce…. Pourriture »

(Approche analytique)

Reconnaître le rôle de l’incipit dans un roman.

Identifier les caractéristiques d’un texte d’ouverture.

Langue

1H

La caractérisation

Etudier la description valorisante et dévalorisante

Repérer et exploiter les différents  procédés de caractérisation

Activités orales

1H

Exposé sur :

« La Restauration et la révolution de juillet »

Prendre la parole pour exposer oralement un travail de recherche.

 

@ Rechercher et classer l’information de façon méthodique ;

@ Structurer son discours oral /adopter un débit convenable et utiliser une langue simple.

 

lecture

1h

Extrait :

«Eugène de Rastignac avait un visage… de tous les sentiments »

(Approche linéaire)

Connaître le rôle de la description dans un roman réaliste

Identifier les procédés descriptifs

Activité de production écrite

             1H

 

Rédiger un portrait

Décrire une personne.

Esquisser par écrit les traits physiques et moraux d’une personne 

 

 

   Séquence 2

    

Compétences : Reconnaître les techniques de la description et ses fonctions dans le roman réaliste.

Capacités : Identifier les indices descriptifs, - Pouvoir comparer différents types de descriptions.

Durée de la séquence : 1 semaine

 

 

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture

1H

Extrait :

« Eugène …. Parole de Dieu »

(Approche méthodique)

Etudier un roman réaliste

Saisir le rôle de la description dans l’identification des rapports entre les personnages.

Activité de langue

 

1H

 

Les niveaux de langue

Reconnaitre les niveaux de langue

 distinguer les niveaux de langue

Activités  orales

 

 

 

 

 

1H

Visionnement de quelques séquences du film : « Le père Goriot »

 

 

Analyser des œuvres d’art (un film) appartenant au courant  réaliste. 

(visionnement + discussion)

@ Analyser les relations entre un texte littéraire et son adaptation cinématographique.

@ Faire oralement un compte rendu d’un film.

Production écrite

1H

Production d’un écrit de réflexion à partir d’un film

Sujet : « À partir de l’incipit du roman et de la première séquence du film, Comparer la description littéraire avec son adaptation cinématographique »

Produire un sujet de réflexion à partir d’une étude comparative de deux  productions artistiques.

 

 faire une étude comparative entre deux productions artistiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 3

Compétences : Reconnaître et manier le lexique axiologique et affectif.

Capacités : Faire la distinction entre les nuances émotionnelles du lexique ; Se servir de la sémantique émotionnelle pour mettre une donnée affective au service d’une argumentation visant à convaincre.

Durée de la séquence : Une  semaine.

 

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture

1 heure

Goriot, un père aimant

Extrait : « Ma foi […] leur fantaisie. » (pp. 181-182)

 Approche linéaire

Reconnaître les expressions et les unités sémantiques relatives à l’affectivité à travers les propos de Goriot.

@ S’imprégner du lexique de la sentimentalité ;

@ Suivre la progression d’un monologue (romanesque) pour en dégager ce qui sert le discours émotionnel.

Activité de langue

 

1 heure

Le lexique neutre, valorisant et dévalorisant.

 Reconnaître deux types de lexiques ;

 

@ classer le lexique selon deux nuances méliorative et péjorative

@ Distinguer entre le valorisant et le dévalorisant.

Activité orale

1 heure

Amour et gratitude dans les relations familiales.

 

 

S’exprimer oralement, dans un but argumentatif, sur un sujet se rapportant au vécu marocain.

@ Argumenter oralement pour convaincre ou persuader ;

@ Défendre son point de vue sur les valeurs de la famille marocaine.

 Production écrite

 

 

 

 

 

 

1 heure

Le rôle du père dans la société marocaine.

Sujet : « En vous référant à la sentimentalité de Goriot et en prenant compte de l’indifférence de ses filles à son égard, démontrez dans un texte argumentatif l’impossibilité pour une famille marocaine de négliger le pôle paternel. »

 

S’exprimer par écrit et défendre son point de vue sur une valeur sociale.

@ Trouver des arguments à partir d’une œuvre littéraire et à partir de la vie quotidienne ;

@ Agencer des arguments pertinents en vue de convaincre de la véracité de son opinion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 4

Compétences : Connaître deux dimensions affectives

Capacités : Identifier les champs relatifs à chaque type d’amour ;

                      Rédiger en usant d’un raisonnement logique en faveur d’une conception de la relation affective noble.

Durée de la séquence : Une semaine.

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture

1H

L’amour sincère entre Delphine et Eugène

Extrait :

« N’ayez pas d’inquiétude […] elle ne se serait plus contenue. » (pp. 316-318)

Approche analytique

Connaître les sentiments d’un personnage.

@ Relever les marques de l’énonciation ;

@ Pouvoir identifier les marques stylistiques qui prouvent la véracité d’un sentiment ;

@ Pouvoir différencier deux types d’amour.

 

Activité de langue

 

 

1H

La cohérence et la cohésion.

 

Etudier la cohérence et la cohésion textuelle.

Identifier les moyens qui assurent la  cohérence et la cohésion textuelle : l’anaphore et les liens logiques

Activités  orales

1H

DISCUSSION

L’argent fait-il bonheur ?

Discuter à propos d’un thème.

Etre capable de s’exprimer clairement son point de vue en avançant des arguments.

Production écrite

 

 

 

 

 

 1H

Sujet : « Je suis, à ma honte, plus amante que je ne suis fille. »

En vous basant sur cette réplique de Delphine, est ce que vous êtes pour ou contre la supériorité de l’amour conjugal par rapport à l’amour paternel ?

Rédigez un texte argumentatif pour défendre votre point de vue.

S’exprimer par écrit et défendre son point de vue sur un thème social en s’appuyant sur des arguments.

@ Améliorer ses capacités rédactionnelles.

@ Utiliser   les procédés exprimant  des rapports logiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séquence 5

Compétences : Étudier le thème de la mort et du tragique.

Capacités : Identifier ce qui rentre en jeu dans un texte à tonalité tragique ; Utiliser le registre tragique ; Écouter et s’ouvrir artistiquement sur d’autres façons de pleurer les morts.

Durée de la séquence : Une semaine

Activités

Durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture

1H

Les funérailles du père Goriot

Extrait : « Quand le corbillard vint […] Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen. » (pp. 365-367)

Approche linéaire

Étudier le thème de la mort.

@ Repérer les indices du réalisme et du symbolisme ;

@ Identifier le message de Balzac dans le texte de la fin.

@ repérer une leçon de morale dans l’histoire (mort d’un personnage et renaissance symbolique d’un autre).

Activité de langue

 

 

1H

Les registres littéraires :

La tonalité tragique et pathétique

 

(Re)connaître le registre tragique et pathétique .

@ Identifier les indices des registres tragique et pathétique ;

@ Produire des énoncés exprimant le tragique et le pathétique.

Activités  orales

1 H

 Sujet de discussion :

« Anastasie et Delphine n’ont pas assisté à l’agonie de leur père ni à ses funérailles. Que pensez-vous de leur attitude ? »

S’exprimer oralement en langue française

 

 

Dire et argumenter son point de vue

Production écrite

 

 

 

 

 

1H

Raconter l’expérience de la perte d’un être cher. Sujet : « Vous avez assisté aux funérailles de l’un de vos proches ou d’un être qui compte beaucoup pour vous. Racontez cet événement en mettant l’accent sur son aspect tragique. »

Produire un récit tragique.

 

@ Utiliser des expressions relatives au champ lexical de la mort ;

@ Raconter un événement qui retrace la fatalité de l’existence en employant le registre tragique et pathétique.

 

 

 

 

 

Séquence VI : poésie romantique

Compétences : Étudier un exemple de poésie romantique.

Capacités : Identifier les marques stylistiques d’un poème romantique ;

                    Mettre en œuvre le registre tragique 

                   Élargir son répertoire musical…

Durée de la séquence : semaine et demie.

 

Activités

durée

Contenus et supports

Compétences

Capacités

Lecture (méthodique)

1H

Un exemple de poème romantique :

Support : « demain, dès l’aube » de Victor Hugo

Lecture méthodique

 

Reconnaître la poésie romantique.

@ Identifier les spécificités de l’écriture poétique romantique ;

@ Partir de la forme d’un poème de forme fixe (le sonnet) pour en dégager le sens profond.

Activité de langue

 

 

1 H

Les registres littéraires :

Le registre lyrique.

Reconnaître et utiliser le registre lyrique.

@ Identifier les indices du registre lyrique ;

@ Construire des phrases où se lit la tonalité lyrique.

Activités  orales

1H

Lecture diction

Support : «  demain, dès l’aube » de Victor Hugo

 

 

 

lire expressivement un poème.

 

s’entrainer à lire le poème selon le ton dominant

 

Production écrite

 

 

 

1H

Rédigez un récit  à la troisième personne à partir du poème : «  demain, dès l’aube » de Victor Hugo

 

Passer d’un discours à la première personne à un récit lyrique à la troisième personne.

@ Identifier les marques du registre lyrique ;

@ Convertir un discours poétique à la première personne en un récit à la troisième personne ;

@ Utiliser les temps du récit.

Evaluation

   2H

Support : extrait du « père Goriot »

« je les entends…. Seulement le cœur »

Réutiliser les notions acquises au cours du module pour produire un récit.

Etre en mesure d’évaluer ses acquis

 

 

 

 

 

Séance 1

 

 

 

 

Semaine           : 1

Activité           : travaux encadrés

Thème            : le réalisme

Support           : les travaux préparés au préalable par les élèves

Durée              : 1 h

Compétence : Connaître le contexte historique de l’œuvre.

Capacité       : * Repérer les caractéristiques du réalisme

                       * Identifier la vie de l’auteur

 

 

Déroulement de la séance

 

 

 

  1. I.     Présentation des travaux

 

      Exposition des travaux par les élèves

       Prise de note

      Discussion

      Mettre l’accent sur les éléments suivants : les précurseurs du réalisme, les spécificités de l’écriture réaliste, le héros réaliste, les personnages, les genres littéraires…

  1. II.       Traces écrite

 

  1. 1.      Définition du courant littéraire :

Le réalisme est une tendance littéraire qui vise à donner de la réalité une représentation exacte, claire et complète, à travers les mots. C’est l’ancrage de la fiction dans un cadre réel. Il est apparu en réaction contre les excès du lyrisme. Il se détache alors de toute idéalisation et de toute intention moralisatrice. Ainsi, le moi, ses passions et ses rêveries cèdent la place au «réel ». Ce courant a vu le jour au 19ème S et s’est affirmé par la suite en tant qu’un mouvement artistique.

 

  1. Le précurseur :

 

Balzac est le précurseur du réalisme par sa première œuvre majeure : la comédie humaine qui se caractérise par:

      Le nombre élevé des personnages : Plus de 8000 personnages

      Sa concurrence à l’état civil

      Le fait d’être sous forme de : romans, contes, essais regroupés en 1842

      Un système de retour de personnages.

      Le lecteur y assiste à l’évolution d’un personnage soumis à chaque fois à de nouvelles situations.

 

  1. 3.      L’historique :

 

Le courant réaliste a connu deux moments historiques importants :

        La 1ère moitié du 19ème S : cette phase a connu deux grands romanciers qui sont en effet les initiateurs à ce courant :

                        *Balzac : le père Goriot, Illusions perdues, Eugène Grandet

          *Stendhal : le rouge et le noir (1830), La chartreuse de parme…

        La 2ème moitié du 19ème S :

                        *Flaubert : Madame Bovary (1857), L’éducation sentimentale

                        *Emile Zola : l’Assommoir (1876), Germinal (1885)

                        *Guy du Maupassant

 

            4. Le héros dans le réalisme :

 

                    Ce courant ouvre la porte de réussite devant un « héros » :

      Jeune homme

      Armé de volonté

      Ayant de l’espoir à faire fortune

      Cherchant la reconnaissance

 

  1. 5.             Types de réalismes :

 

Le réalisme évolue d’une génération à l’autre. On distingue :

 

      Le réalisme d’observation psychologique et sociale : Stendhal, Balzac

      Le réalisme documentaire : Flaubert

      Le réalisme expérimental : Zola (enquêtes sociologiques, observations minutieuses…)

 

 

 

 

  1. 6.             Caractéristiques de l’écriture réaliste :

 

      Elle représente des situations relevant de la vie quotidienne.

      Elle s’intéresse à l’étude des mentalités et des mécanismes sociaux

      Elle analyse le comportement humain

      Elle trouve son inspiration dans le roman historique qui recrée une époque passée.

      C’est une rupture franche avec le romantisme

      C’est un témoignage sur la société dans une époque donnée

      Elle met en scène les différents types humains à travers ses personnages: Ex. le père Goriot reflète les souffrances d’un père abandonné par ses filles…

      Précisions de détails : les personnages, lieux et objets sont soigneusement décrits pour paraître réels.

      Le point de vue privilégié : focalisation interne (tout est perçu à travers la conscience d’un personnage)

      L’emploi du vocabulaire technique en relation avec le milieu socioprofessionnel.

 

 

 

Séance 2

 

 

Niveau : 2ème année baccalauréat sciences humaines

Module : III L e Père Goriot. Honoré de Balzac

Séquence : I

Activité : Lecture (L’incipit)

Approche : analytique

Support : L’extrait : « Cette première pièce exhale…en pourriture »

Compétence : Connaître le rôle de la description dans un roman réaliste

Capacité : Repérer les indices de l’effet du réel dans un roman réaliste

 

 

 

 

 

 

 

Texte :

 

 

Honoré de Balzac : Le père Goriot (1834-1835)

(L'essentiel du roman se déroule dans une pension de famille. Dans les premières pages, le narrateur décrit très minutieusement le quartier, la maison, les pièces où va se dérouler la fiction. Il entreprend ici la description du salon avant de passer à la salle à manger).

  Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné ; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generisde chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien, malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd'hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. Elle est plaquée de buffets gluants sur lesquels sont des carafes échancrées, ternies, des ronds de moiré métallique, des piles d'assiettes en porcelaine épaisse, à bords bleus, fabriquées à Tournai. Dans un angle est placée une boîte à cases numérotées qui sert à garder les serviettes, ou tachées ou vineuses, de chaque pensionnaire. Il s'y rencontre de ces meubles indestructibles proscrits partout, mais placés là comme le sont les débris de la civilisation aux Incurables. Vous y verriez un baromètre à capucin qui sort quand il pleut, des gravures exécrables qui ôtent l'appétit, toutes encadrées en bois noir verni à filets dorés ; un cartelen écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d'Argand où la poussière se combine avec l'huile, une longue table couverte en toile cirée assez grasse pour qu'un facétieux externe y écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petits paillassons piteux en sparterie qui se déroule toujours sans se perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières défaites, dont le bois se carbonise. Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l'intérêt de cette histoire, et que les gens pressés ne pardonneraient pas. Le carreau rouge est plein de vallées produites par le frottement ou par les mises en couleur. Enfin là règne la misère sans poésie ; une misère économe, concentrée, râpée. Si elle n'a pas de fange encore, elle a des taches ; si elle n'a ni trous ni haillons, elle va tomber en pourriture.

 

I-       Rappel :

Comment appelle-t-on le début d’une œuvre littéraire ?

A quoi sert l’incipit ?

      Il sert à : - introduire le lecteur dans un espace fictionnel

-                          préciser le cadre spatio-temporel et les personnages de l’œuvre avant d’entamer les actions

-                          stimuler la curiosité du lecteur

C’est aussi : - une entrée en matière

-                          un lieu de rencontre entre l’écrivain et son potentiel lecteur

-                          c’est un jeu de séduction

II – Identification du texte :

-                          Lecture magistrale

-                          Lecture individuelle

-                          Compréhension globale

Genre : roman réaliste

Type : descriptif + discours

Focalisation : zéro 

III - Les axes de lecture

Amener  les élèves à repérer les axes de lecture

1)                 Les sens utilisés dans la description

-                          L’odorat : odeur, humide au nez, elle pue le service, parfumé…

-                          Le goût : elle a goût… 

-                          La vue : couleur, élégant, figures bizarres, bleu, verbe voir…

2)                 Description dévalorisante

-                          Répétition de mot misère

-                          Enumération : rongé, manchot, borgne…

-                          Adjectifs et noms à valeur péjorative : renfermé, moisi, nauséabondes,      couleur indistincte, la crasse, les débris, misérable, vieux, crevassé…

→ Cette description dévalorisante a pour objectif d’anticiper sur le sort et la vie des personnages vivants dans de telles conditions

3)                L’effet du réel

-                          Le temps employé : le présent rend la description actuelle et réaliste

-                          Trop de description

-                          L’implication du lecteur : le narrateur utilise le « vous » pour interpeller le lecteur, tout cela renforce l’illusion du réel

Synthèse

Pour décrire le lieu principal où les actions vont se passer, Balzac s’est basé sur plusieurs sens. En effet, il a  décrit minutieusement le salon et la salle à manger. Cette description aussi dévalorisante n’est pas gratuite, elle aide le lecteur à anticiper sur la psychologie et la vie des personnages, surtout Mme Vauquer dont la vie n’est pas aisée.  

 

Séance 3

 

 

Niveau             : 2ème année

Module            : III Le Père Goriot

Séquence         : 1

Activité                : langue

Thème                 : la caractérisation

Compétence     : étudier la description valorisante et dévalorisante

Capacité           : repérer les différents procédés de caractérisation et pouvoir les exploiter

 

 

 

Les étapes

 

Déroulement de la leçon

 

Observation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conceptualisation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Appropriation

 

 

 

Exercices d’application

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prolongement

Ecrire les phrases sur le tableau.

Faire lire par quelques élèves.

 

-Vous trouveriez ce salon élégant et parfumé.

-Mon ami m’a parlé gentiment.

-Madame Vauquer est une vieille femme qui tient à Paris une pension --bourgeoise misérable.

-La rue Neuve Sainte Geneviève surtout est comme un cadre de bronze.

 

Objet de description

caractérisant

Procédés linguistiques

Valeurs de description

-ce salon

 

-mon amie

-madame Vauquer

 

- pension

-la rue Neuve- sainte-Geneviève

 

 

-élégant/ parfumé

-gentiment

-vielle-

 

 

-bourgeoise

-comme un cadre de bronze

-Adjectif

 

-Adverbe

-Adj. antéposé

 

 

-Adjectif

-Comparaison, complément de nom

-Valorisante

 

-Valorisante

-Dévalorisante

 

 

 

-Dévalorisante

 

 

Afin d’amener les apprenants à participer dans cette phase, poser des questions comme :

-          qu’est ce qu’on peut caractériser ?

-          que veut dire d’abord la caractérisation ?

-          avec quels moyens linguistiques on fait la caractérisation ?

 

Retenons :

-          la caractérisation est le fait d’indiquer avec précision les traits distinctifs d’une personne, d’un objet ou d’un lieu.

-          Elle a pour but de faire une description valorisante ou dévalorisante.

-          La caractérisation se fait par plusieurs moyens linguistiques : les adjectifs, les adverbes, les compléments de nom, les subordonnées relatives, les figures de style et le participe présent.

 

 

 

Les apprenants donnent  des phrases où ils décrivent des objets ou des personnes.

Puis ils font un exercice oral.

 

Déterminez la valeur de la caractérisation dans les phrases suivantes, et les procédés utilisés.

 

-          le sac à dos était plus confortable plus que la valise.

-          ils vivent dans une grande ferme.

-          il se comporte violemment avec son fils.

-          les deux enfants se disputent en émettant des injures.

-          Ahmed fait ses devoirs en écoutant la musique.

-          Le cheval à la crinière d’or galopait majestueusement.

 

Rédigez un paragraphe où vous faites la caractérisation valorisante ou dévalorisante d’un  objet ou d’une personne.

 

 

 

 

 

Séance 4

 

 

Niveau             : 2ème année

Module            : III Le Père Goriot

Séquence         : 1

Activité           : Travaux encadrés

Thème             : la restauration

Compétence    : faire un exposé à propos du thème

Capacité          : être capable  de se documenter à propos d’un thème

 

 

Annonce du sujet :

 

-La restauration : le cadre historique de l’œuvre de Balzac, le père Goriot.

-Initier les élèves d’abord à donner les différentes significations du mot restauration pour pouvoir mettre l’accent sur le sens politique  et historique.

-Même pratique pour le mot «  révolution ».

 

 

Présentation des travaux :

 

-Les élèves passent pour présenter les sujets qu’ils ont préparés.

-Chaque exposant doit faire attention à sa prononciation à la clarté de sa voix et à son débit, afin de permettre à  ses camarades de le suivre.

-Les autres élèves doivent faire preuve de notes intelligentes.

 

Traces écrites

 

                 La Restauration : définition

 

La Restauration est le rétablissement sur le trône d’une dynastie déchue.

En histoire de France, elle désigne la période comprise entre la chute du 1er empire le 6 avril 1814 et la révolution des Trois Glorieuses du 27au 29  Juillet 1830.

 

                 Les étapes de la restauration :

 

La première Restauration (1814 -1815) représentée par le règne de Louis XVIII et par la charte de 1814  est réparée de la deuxièmes Restauration (1815-1830) par les cents jours (du 22 juin 1815) durant les quels Napoléon a reprit le pouvoir.

 

La deuxième Restauration (1815- 1830) avait lieu avec la 2ème , chute de Napoléon suite à sa défaite à la bataille Waterloo et le retour de Louis XVIII 8 juillet1815.

Elle se subdivise en 2 règnes :

       -Louis jusqu’à 16/9/1824

       -Son frère Charles X: étape où l’opposition libérale mène à la révolution de 1830 et l’abdication 2 aout 1830.

Certains considèrent le régime de la monarchie de juillet de 1830 à 1848, sous le règne de Louis Philipe 1er comme étant la 3ème restauration.

 

La révolution de juillet : Les libéraux rejetés de la sphère du pouvoir ont encouragé le peuple à la révolte. Les républicains ont surgit et ont pris les armes. Ainsi en trois jours du 27 au 29  juillet 1830, le régime, la royauté de Charles X et les bourbons sont inversés : c’est la chute de la restauration.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séance 5

 

 

 

Niveau             : 2ème année

Module            : III Le Père Goriot

Séquence         : 1

Activité           : étude de texte

Approche          : lecture linéaire

Support          : extrait « Eugène de Rastignac avait un visage tout méridional…

                             …de tous les sentiments »

Compétence    : lire un roman réaliste

Capacité          : amener les élèves à dégager le portrait moral et physique des                             

                            personnages : Vautrin et Rastignac.

 

 

Texte

 

Eugène de Rastignac avait un visage tout méridional. Le teint blanc, des cheveux noirs, des yeux bleus. Sa tournure, ses manières, sa pose habituelle dénotaient le fils d’une famille noble, où l’éducation première n’avait comporté que des traditions de bon goût. S’il était ménager de ses habits, si les jours ordinaires il achevait d’user les vêtements de l’an passé, néanmoins il pouvait sortir quelques fois mis comme l’est un jeune homme élégant. Ordinairement il portait une vieille redingote, un mauvais gilet, la méchante cravate noire, flétrie, mal nouée de l’Etudiant, un pantalon à l’avenant et des bottes ressemelées.

Entre ces deux personnages et les autres, Vautrin, l’homme de quarante ans, à favoris peints, servait de transition. Il était un de ces gens dont le peuple dit : Voilà un fameux gaillard ! il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents, des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et d’un roux ardent. Sa figure, rayée par des rides prématurées, offrait des signes de dureté que démentaient ses manières souples et liantes. Sa voix de basse-taille, en harmonie avec sa grosse gaieté, ne déplaisait point. Il était obligeant et rieur. Si quelque serrure allait mal, il l’avait bientôt démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée, en disant : «ça me connait ». Il connaissait tout d’ailleurs, les vaisseaux, la mer, la France, l’étranger, les affaires, les hommes, les événements, les lois, les hôtels et les prisons. Si quelqu’un se plaignait par trop, il lui offrait aussitôt ses services. Il avait prêté plusieurs fois de l’argent à madame Vauquer et à quelques pensionnaires ; mais ses obligés seraient morte que de ne pas le lui rendre, tant, malgré son air bonhomme, il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution. A la manière dont il lançait un jet de salive, il annonçait un sang-froid imperturbable qui ne devait le faire reculer devant un crime pour sortir d’une position équivoque. Comme un juge sévère, son œil semblait aller au fond de toutes les questions, de toutes les consciences, de tous les sentiments.

 

Déroulement de la séance

-         Lecture silencieuse de l’extrait.

-         Lecture magistrale d’une manière expressive.

-         Lectures individuelles de certains élèves.

 

I-      Mise en situation :

-        De quelle œuvre est extrait ce texte ?

-       Qui raconte ?

-       De quoi s’agit-il ?

-       Situer le texte dans son contexte immédiat 

 

         II- Identification du texte :

-                     Quel est l’auteur ?

-                     Quel est le type de ce texte ?

-                     Quel est le point de vue du narrateur ?

-                     Découpage en unités de sens.

             « Eugène de Rastignac… des bottes ressemelées»

             « Entre ces deux personnages……… de tous les sentiments»

 

 

 

 

-                     Etude des unités une par une.

-                     Questions d’exploitation :

  • quel est l’objet de description dans chaque partie ?
  • comment appelle-t-on ce type de description ?
  • relevez les caractéristiques morales et physiques de chaque personnage.

 

  1. III.                Etude du fonctionnement de la langue en rapport   avec le sens :
  • · Relever les procédés de la description : adjectifs, les relatives, les participes passés, verbes d’état, le temps (imparfait)
  • · Distinguez les types de description : valorisante/ dévalorisante, et son  rôle dans la construction de sens.

 

  1. IV.               Bilan

 

          Eugène de Rastignac, jeune étudiant ambitieux, est venu du Midi de la France à Paris, ville de lumière et de succès, en quête de réussite et d’ascension sociale.

         Vautrin, un homme mystérieux d’une force corporelle inquiétante. Le jugement de l’auteur reste incomplet. La description ne révèle point sa vraie identité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séance 6

 

 

Niveau                 : 2ème année

Module                : III Le Père Goriot

Séquence             : 1

Activité               : production écrite

Compétence        : produire un texte descriptif.

Capacité              : être capable de faire le portrait d’une personne.

Durée                  : 1h          

    

Déroulement de la leçon

 

 

                  I-Présentation du sujet 

 

« Faites la description valorisante d’une personne que vous aimez. »

 

 Lecture du sujet

Souligner les mots clés : description, valorisante, personne.

 

              

              II-Phase préparatoire

 

 A-Portrait : - physique : traits physiques, geste, vêtements….

                      -moral       : qualités, bienfaits…

 

B-Comment décrire ? – adjectifs, subordonnées relatives, adverbes, participe présent…

 

C-Plan de description : -du haut vers le bas ou l’inverse

                                  -du général vers particulier ou l’inverse

 

D-Tableau des caractéristiques :

 

Les traits physiques

Les qualités  morales

-incomparable beauté, jolie taille, félinité,

- propre, bienfaite, belle, élégante…

-taille moyenne,

-cheveux noirs, châtains

-nez pointu, court, droit,

Yeux pleins d’amour, bleus, noirs,

Visage rond, d’une extrême blancheur,

La bouche, le sourire, les dents, l’allure

 

 

 

-la bonté, caractère doux,

-La solidarité

-la patience, persévérance, le respect

-l’engagement : tenir ses promesse

-esprit entreprenant

-la générosité, le courage

-la gentillesse, la tendresse

-caractère timide,  inépuisable indulgence

-être sur de soi même

 

 

 

 

E-Plan de travail

          

 Introduction :

Préciser la personne décrite (ami, voisin…), son nom, son âge.

          

 Développement :

Présenter ses caractéristiques physiques et morales.

 

Conclusion :

Exemple : faire l’éloge de cette personne en lui souhaitant une belle vie.

 

              

  III-phase de rédaction

 

 

 

Avant de demander aux apprenants de rédiger en se basant sur le plan, on donne des exemples oralement.

 

 

 

  IV-correction

La meilleure production est affichée au tableau.

L’affinement du texte.

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séance 6

 

 

Niveau : 2ème année baccalauréat sciences humaines

Module : III Le Père Goriot. Honoré de Balzac

Séquence : I

Activité : Etude de texte

Approche : Méthodique

Support : L’extrait : « Eugène … parole de Dieu »

Durée : 1heure

Compétence : Faire l’étude d’un roman réaliste

Capacité : Saisir le rôle de la description dans l’identification des rapports entre les  personnages d’un roman réaliste

 

Texte :

 

Eugène qui se trouvait pour la première fois chez  le Père Goriot, ne fut pas maître d’un mouvement de stupéfaction en voyant le bouge où vivait le père Goriot, après avoir admiré la toilette de la fille .La fenêtre  était sans rideaux ; le papier de tenture collé sur les murailles s’en détachait en plusieurs endroits par l’effet de l’humidité, et se recroquevillait en laissant percevoir le plâtre jauni par la fumée. Le bonhomme gisait sur un mauvais lit, n’avait qu’une maigre couverture et un couvre-pied ouaté fait avec les bons morceaux des vieilles commodes en bois de rose à ventre renflé, qui ont des mains en cuivre tordu en façon de sarments décorés de feuilles ou de fleurs ; un vieux meuble à tablette de bois sur lequel était un pot eau dans sa cuvette et tous les ustensiles nécessaires pour se faire la barbe .Dans un coin, les souliers :à la tête  du lit, une table de nuit sans porte ni marbre ; au coin de la cheminée, où il n’y  avait pas trace de trace de feu, se trouvait la table carrée, en bois de noyer, dont la barre avait servi au père Goriot à dénaturer son écuelle en vermeil .Un méchant secrétaire sur lequel était le chapeau du bonhomme, un fauteuil foncé de paille et deux chaises complétaient ce mobilier misérable. La flèche du lit, attachée au plancher par une loque, soutenait une mauvaise bande d’étoffe à carreaux rouges et blancs .le plus pauvre commissionnaire était certes moins mal meublé dans son grenier, que ne l’était le père Goriot chez madame Vauquer .L’aspect de cette chambre donnait froid et serrait le cœur, elle ressemblait au plus triste logement d’une prison .Heureusement Goriot ne vit pas l’expression qui se peignit sur la physionomie d’Eugène quand celui-ci posa sa chandelle sur la table de nuit .le bonhomme se tourna de son cote en restant couvert jusqu’au menton .

-                          Et bien ! qui aimer-vous mieux de madame de Restaud ou de madame de Nucingen

-                          Je préfère madame Delphine, répondit l’étudiant, parce qu’elle vous aime mieux.

A cette parole chaudement dite, le bonhomme sortit son bras du lit serra la main d’Eugène.

Merci, merci, répondit le vieillard ému .Que vous a-t-elle donc dit de moi ? 

L’étudiant répéta les paroles de les de la baronne en les embellissant, et le vieillard l’écouta comme s’il eut entendu la parole de Dieu.  

 

 

I – Lecture magistrale

 

   - Lire le texte de manière expressive

   - Questions de compréhension globale : qui parle dans le texte ? De qui ? À qui parle-t-il ? De quoi ?

 

II – Situation et identification

 

1)      Situation du passage :

Revenant de chez Mme de Nucingen, Eugène de Rastignac entre dans la chambre du père Goriot. Il entame avec ce dernier un dialogue à propos de ses deux filles.

2)      Identification du texte

Genre : roman réaliste

Type : narratif, descriptif

Les temps verbaux : Passé simple, Imparfait, Présent de narration, plus que parfait

Focalisation : interne

 

III – Lecture individuelle

 

-          Guider les lectures afin d’aider les élèves à dégager les hypothèses de lecture

IV – Hypothèses de lecture

 

1)      Les descriptions : valorisantes et dévalorisantes

2)      Les alliances

 

 

 

 

 

 

V – Axes de lecture

 

1)      La description

 

a-      Mme de Nucingen : description valorisante→ svelte, fine, douceur des yeux, le tissu délicat et soyeux de sa peau

 

      b – Chambre du père Goriot : description dévalorisante : sans rideau, humidité, mauvais lit, maigre couverture, poussière, mobilier misérable, elle ressemblait au plus triste logement d’une prison.

 

→ À travers ce contraste, le narrateur nous donne une idée sur le rapport entre de Nucingen et son père, ainsi que sur la déchéance du père Goriot

 

2)      Les alliances.

 

Ce texte présente les rapports entre le père Goriot, Eugène de Rastignac et de Nucingen.

 

a-      Père Goriot→ de Nucingen : amour paternel excessif : « s’amusait elle bien » ? , qui aimez-vous… « que vous a-t-il…moi », « le vieillard écouta… Dieu »

 

b-      Père Goriot→ Rastignac : amitié

 

c-      Rastignac→ Nucingen : amour

 

d-       

→ À travers le dialogue entre le père Goriot et Rastignac on peut dégager les relations entre les personnages

 

 

V – Synthèse

 

 

Grâce à la description détaillée, Balzac brosse un contraste entre le père Goriot et sa fille. L’auteur nous montre aussi que le père Goriot mène une vie misérable qui a choqué Eugène de Rastignac. 

 

Etude de poésie romantique

 

 

 

Séance 1

 

 

 

 

Niveau             : 2ème année

Module            : III Le Père Goriot

Séquence         : VI- Poésie romantique

Activité           :   étude de texte

Approche          : lecture méthodique

Support          : poème : « Demain, dès l’aube » de Victor Hugo    

Compétence    : Reconnaître la poésie romantique

Capacité          : Identifier les spécificités de l’écriture poétique romantique 

                                 Partir de la forme d’un poème de forme fixe (le sonnet) pour en dégager le sens profond

                                                           

 

Poème

 

 

Demain, dès l’aube

 

 

Demain, dès l’aube, à l’homme où blanchit la compagne

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps

 

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,               

Sans rien voir dehors, sans entendre aucun bruit

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisés                

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

 

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,          

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,       

Et quand j’arriverai, je mettrai sur la tombe     

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.  

 

 

 

 

 

 

 

Lecture et présentation du poème

 

  • Lire le poème d’une manière expressive.
  • Le poème est un hommage que rend le poète à sa fille Léopoldine noyée morte avec son fiancé. Il est formulé avec beaucoup de tristesse de chagrin et de mélancolie, en effet, la poésie romantique est une poésie mélancolique.

Ce  texte se présente sous forme d’un récit dans le sens où il y a un projet de départ. C’est un récit qui obéit aux règles romanesques, c’est-à-dire que nous avons une introduction, un développement du récit et une conclusion.  

 

La forme du poème

 

Le poème se compose de trois quatrains isométriques puisque les vers ont le même nombre de syllabes : 12 syllabes (alexandrin)

 

La disposition des rimes : rimes croisées dans les trois quatrains (abab/cdcd/efef)

Nature des rimes : rimes masculines dans le second quatrain, alors qu’il y a alternance (m/F)

dans les deux autres.

 

 

Hypothèse de lecture

             1-parcours du voyage

             2-l’état d’âme du poète lors du voyage

 

Axes de lecture

 

Premier axe : parcours du voyage

 

     Sur le plan du fond, ce parcours est représenté dans le détail : il y a un départ, un parcours et une arrivée.

L’auteur commence par des décisions et des certitudes : (je partirai, je sais)

Les vers suivants tracent l’itinéraire qu’il va suivre. Il nous montre le chemin qu’il va emprunter car l’autre est sa raison d’être.

Sur le plan formel, il y’a un parallélisme : j’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Champ lexical relatif au cimetière : la tombe, houx vert, bruyère en fleur… il renvoie  à la destination du voyage : la tombe de sa fille Léopoldine.

 

 

Deuxième axe : l’état d’âme du poète lors du voyage

 

        La conscience du «  je » est négative : pour le poète, le monde extérieur n’existe plus. Cette négativité se manifeste généralement par la négation : « je ne regarderai.. sa ns entendre… ni l’or du soir ni… »

 

Synthèse

         A travers l’image poétique que le poète donne de son parcours, il nous fait pressentir qu’il y ‘a un défi de la réalité de la mort. Pour lui sa fille est encore vivante.

 

 

Séance 2

 

 

 

Niveau                 : 2ème année

Module                : III Le Père Goriot

Séquence             : poésie romantique

Activité               : lecture diction

Intitulé du poème : demain dès l’aube

Compétence        : lire expressivement un poème.

Capacité              : s’entrainer à lire le poème selon le ton dominant

Durée                  : 1h          

    

 

Déroulement de la leçon

 

  1. I.                    Mise en situation

 

Annoncer l’objectif de la séance et expliquer aux élèves qu’est ce qu’une lecture diction :

  • Lecture à haute voix qui permet de dégager et exprimer l’intonation du poème

          Lecture silencieuse du poème par les apprenants.

  1. II.                  Identification et compréhension

-         Lecture magistrale : pendant cette lecture les élèves doivent écouter attentivement et repérer la tonalité du texte

 

  1. III.                Lecture diction

         Procéder par jeu de lecture pour motiver les apprenants à lire le poème d’une manière expressive, à bien l’articuler et à rectifier leurs fautes au fur et à mesure des essais, en vue d’une bonne diction.  

-    Lire  en alternance avec les apprenants le poème vers par vers (élève/professeur).

-    Relire le poème de la même façon, mais cette fois strophe par strophe.

-    Faire lire les élèves à tour de rôle en se situant au milieu de la table ronde et en utilisant les gestes pour plus d’expressivité.

  1. IV.               Récitation

 

             Demander aux élèves de réciter le poème à tour de rôle

EVALUATION

Niveau : 2ère année de bac. PC

Texte :

               Si elles ne viennent pas ? répéta le vieillard en sanglotant. Mais je serai mort, mort dans un accès de rage, de rage ! La rage me gagne ! En ce moment, je vois ma vie entière. Je suis dupe ! Elles ne m’aiment pas, elles ne m’ont jamais aimé ! Cela est clair.
               Si elles ne sont pas venues, elles ne viendront pas. Plus elles auront tardé, moins elles se décideront à me faire cette joie. Je les connais. Elles n’ont jamais su rien deviner de mes chagrins, de mes douleurs, de mes besoins, elles ne devineront pas plus ma mort ; elles ne sont seulement pas dans le secret de ma tendresse. Oui, je le vois, pour elles, l’habitude de m’ouvrir les entrailles  a ôté du prix à tout ce que je faisais.
              Elles auraient demandé à me crever les yeux, je leur aurais dit : " Crevez- les ! " Je suis trop bête. Elles croient que tous les pères sont comme le leur. Il faut toujours se faire valoir. Leurs enfants me vengeront. Mais c’est dans leur intérêt de venir ici. Prévenez- les donc qu’elles compromettent leur agonie.
              Elles commettent tous les crimes en un seul. Mais allez donc, dites- leur donc que, ne pas venir, c’est un parricide ! Elles en ont assez commis sans ajouter celui - là. Criez donc comme moi : " Hé, Nasie ! Hé, Delphine ! Venez à votre père qui a été si bon pour vous et qui souffre ! " Rien, personne.
            Mourrai- je donc comme un chien ? Voilà ma récompense, l’abandon. Ce sont des infâmes, des scélérates ; je les abomine, je les maudis ; je me relèverai, la nuit, de mon cercueil pour les remaudire, car, enfin, mes amis, ai- je tort ? Elles se conduisent bien mal ! Hein ? Qu’est- ce que je dis ? Ne m’avez- vous pas averti que Delphine est là ? C’est la meilleure des deux.
           Vous êtes mon fils, Eugène, vous ! Aimez- la, soyez un père pour elle.
L’autre est bien malheureuse. Et leurs fortunes ! Ah, mon Dieu ! J’expire, je souffre un peu trop ! Coupez- moi la tête, laissez- moi seulement le cœur.

 

Compréhension de l’écrit

 

     Lisez attentivement cet extrait et répondez aux questions

  1. 1.      Complétez le tableau suivant :                                                                 2pts

 

Titre de l'œuvre

Nom et prénom de l'auteur

Genre de l'œuvre

Courant littéraire

Autres œuvres du même auteur

 

 

 

 

 

 

  1. 2.                 Donnez un titre à ce passage.                                                                               2pts
  2. 3.                 Qui parle dans le texte ? à qui s’adresse-t-il ?où se trouvent-ils ?                  1pt
  3. 4.                 A qui renvoie le pronom personnel « elles » ?                                                 1pt
  4. 5.                 Quel sentiment éprouve ce personnage ? relevez les mots ou les expressions qui         le montrent.                                                                                                               2pts
  5. 6.                 Quelle tonalité (registre) donnent-ils au texte ?                                                          1pt
  6. 7.                 Nommez la figure de style dans cette phrase :                                                 1pt

            « Mourrai- je donc comme un chien ? »

D. RÉfÉrentiel des valeurs

 

Le père GORIOT de Balzac

Editions : Bookking international

1993

 

Les valeurs

 

valeurs

citations

pages

La bonté

 

« Néanmoins, elle est bonne femme au fond, disent les pensionnaires,… »

18

L’altruisme et le sacrifice

« Parente éloignée de la mère de Victorine qui jadis était venue mourir de désespoir chez elle, madame Couture prenait soin de l’orpheline comme de son enfant. Malheureusement la veuve du commissaire ordonnateur des armées de la République ne possédait rien au monde que sa pension…. »

 

24

La piété

« La bonne femme menait Victorine à la messe tous les dimanches, à confesse tous les quinze jours, afin d’en faire à tout hasard une fille pieuse. Elle avait raison les sentiments religieux offrait un avenir à cet enfant désavoué, qui aimait son père, qui s’acheminait chez lui pour y apporter le pardon de sa mère ;… »

 

24

L’affection et la bonté

 

« Si le cœur humain trouve des repos en montant les hauteurs de l’affection, il s’arrête rarement sur la pente rapide des sentiments haineux. »

35

L’apprentissage

 

  • Ø « Dans ces initiations successives, il se dépouille de son aubier, agrandit l’horizon de sa vie, et finit par concevoir la superposition des couches humaines qui composent la société. S’il a commencé par admirer les voitures  au défilé des champs Elysées par un beau soleil ; il arrive bientôt à les envier. Eugène avait subi cet apprentissage à son insu, quand il parti en vacances après avoir été reçu bachelier es Lettre et bachelier en Droit. Ses illusions d’enfance, ses idées de province avaient disparu. »
  • Ø « eh oui, je suis un ignorant qui mettra contre lui tout le monde, si vous me refusez votre secours. Je crois qu’il est fort difficile de rencontrer à paris une femme jeune, belle, riche, élégante qui soit inoccupée, et il m’en faut une qui m’apprenne ce que, vous autres femmes, vous savez si bien expliquer : la vie. »

« Quoique j’aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m’étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez plus avant vous irez. Frappez sans pitié, vous serez craint. N’acceptez les hommes et les femmes que comme les chevaux de poste que vous laisserez crever à chaque relais, vous arrivez ainsi au faîte de vos désirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n’avez pas une femme qui s’intéresse à vous. Il vous la faut jeune, riche, élégante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trésor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez le  bourreau, vous deviendrez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret, ne le livrez pas avant d’avoir bien su à qui vous ouvrirez votre cœur. Pour vous préserver par avance cet amour qui  n’existe pas encore, apprenez à vous méfier de ce monde-ci. »

 

42/43

 

 

 

 

 

86

 

Le désir et l’ambition

 

« …enfin, une foule de circonstances inutiles à consigner ici décuplèrent son désir de parvenir et donnèrent soif des distinctions. »

 

43

L’aventure

« Et l’aventureux Méridional s’était empressé de se lier avec cette délicieuse comtesse…. »

 

46

L’affection et l’honneur

 

« …si vous aviez un moyen d’arriver à mon père, dites lui bien que son affection et l’honneur de ma mère me sont plus précieux que toutes les richesses du monde. »

 

 

Pitié

 

« Le vieillard oubliait de manger pour contempler la pauvre jeune fille dans les traits de laquelle éclatait une douleur vraie, la douleur de l’enfant méconnu qui aime son père ».

 

66

Espoir/optimisme

 

  • Ø « Le lendemain Rastignac s’habilla fort élégamment. Et alla, vers trois heures de l’après midi, chez madame de Restaud, en se livrant pendant la route à ces espérances étourdiment folles qui rendent la vie des jeunes gens si belle d’émotion : ils ne calculent alors ni les obstacles ni les dangers, ils voient en tout le succès, poétisent leurs existence par le seul jeu de l’imagination,…. »
  • Ø « Avec la rage froide d’un homme sûr de réussir un jour »

« il hésita jusqu’au dernier moment, mais il les lança dans la boite en disant : « je réussirai »….

 

67

 

 

 

 

68

audace

Il devina ce qu’est Maxime pour madame de Restaud, et avec cette audace juvénile qui fait commettre de grandes sottises ou obtenir de grand succès, il se dit : « voilà mon rival, je veux « triompher de lui. »

72

La croyance

Adressons nous en haut. Quand on s’attaque à quelque chose dans le ciel, il faut viser Dieu. »

 

79

Le bonheur, le sacrifice, la générosité, la confiance

 

« Eh bien, oui, leur père, le père, un père, reprit la vicomtesse, un bon père qui leur a donné, dit-on, à chacune cinq ou six cent mille francs pour faire leur bonheur en les mariant bien, et qui ne s’était réservé que huit à dix mille livres de rente pour lui, croyant que ses filles resteront ses filles, qu’il s’était créé chez elles deux existences, deux maisons où il serait adoré, choyé.

« Il s’est sacrifié parce qu’il était père : il s’est banni de lui-même…. Ce père avait tout donné. Il avait donné, pendant vingt ans, ses entrailles, son amour ; il avait donné sa fortune en un jour.  »

 

93

famille

 

  • Ø « Un gendre est un homme pour qui nous élèverons, vous et moi, une chère petite créature à laquelle nous tiendrons par mille liens, qui sera pendant dix sept ans la joie de la famille, qui en est l’âme blanche, dirait Lamartine,… »
  • Ø « Les sentiments par lesquels elle s’attachait à sa famille……hier notre fille était tout pour nous, nous étions tout  pour elle. »
  • Ø « le cœur d’une sœur est un diamant de pureté, un abîme de tendresse »

 

91

 

 

91

 

101

L’aide

 

« Vous voulez parvenir, je vous aiderai. »

 

94

La combativité

« …car cette vie de Paris est un combat perpétuel. »

 

100

La discrétion

 

« …avec quel plaisir elles s’entretiendraient en secret de ce frère bien aimé, au fond du clos. »

 

101

Amour

 

« Sa femme,[…..[ fut pour lui l’objet d’une admiration religieuse, d’un amour sans bornes »

« Le sentiment de paternité de Goriot jusqu'à la déraison. Il reporta ses affections trompées par la mort sur ses deux filles. »

 

 

La fidélité

 

« Il voulut rester veuf. Son beau-père le seul homme pour lequel il avait eu du penchant, prétendait savoir pertinemment que Goriot avait jugé de ne pas faire l’infidélité à sa femme, quoique morte

 

 

 

 

 

 

 

 

Les contre valeurs

 

Le malheur

 

« ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d’église, …….sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur »

« âgée d’environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes les femmes qui ont eu des malheurs »

17

La spéculation

 

«  cette salle ……..où s’est blottie la spéculation »P

 

17

La peur et la crainte

 

« il imprimait de crainte par un certain regard profond et plein de résolution »

 

26

La rancune

« une boutade digne de Juvénal…. devait  faire supposer qu’il gardait rancune à l’état social »

 

26

La méfiance

 

Quoiqu’elle fût méfiante que ne l’est pas une chatte »

 

33

Hypocrisie

 

« Comme l’avait dit la fausse comtesse, le père Goriot était un sournois, un taciturne »

 

36

Avarice

 

« ce grigou de Poiret se passe de cirage, le boirait plutôt que de le mettre à ses savates »

 

50

L’infamie et la bassesse

 

« ces gens-là chaussent une idée et n’en démordent pas. Ils n’ont soif que d’une certaine eau prise à une certaine fontaine, et souvent croupie pour en boire, ils vendraient leurs femmes, leurs enfants; ils vendraient leurs âmes au diable. »

 

59

Calomnies qui prennent les filles à Goriot pour ses maîtresses.

 

  • Ø « Le père Goriot a galamment financé pour elle. Il ne faut pas coudre deux idées pour voir clair là-dedans……..pendant que votre comtesse riait, dansait, faisait ses singeries, balançait ses fleurs de pêcher, et pinçait sa robe, ……..en pensant à ses lettres de change protestées, ou à celle de son amant. P60
  • Ø «  Cette femme sait lui chatouiller l’âme. »P61

 

60

 

 

61

Reniement et ingratitude

 

En deux ans, ses gendres l’ont banni de leur société comme le dernier des misérables. »P91

 

91

La raillerie

 

« madame Vauquer lui ayant dit en manière de raillerie : « et bien ! elles ne viennent donc plus vous voir, vos filles ? »P40

 

40

 

 

 

 

 

 

Le père GORIOT de Balzac

Editions : librairie des écoles

2007

 

Les valeurs

 

valeurs

citations

Pages

L’ambition

  • « je ne blâme pas vos vouloirs. Avoir de l’ambition, mon petit cœur, ce n’est pas donné à tout le monde. »
  • « les ambitieux ont les reins plus fort, le sang plus riche en enfer, le cœur plus chaud que ceux des autres hommes ; »

 

135

L’honnêteté

  • Ø « si vous vous mariez pour de l’argent, que deviennent nos sentiments d’honneur,  notre noblesse ? »
  • Ø « mais vous seriez malheureux avec une femme que vous auriez épousé ainsi »

« je veux travailler noblement et saintement, je veux travailler jour et nuit, ne devoir ma fortune qu’à mon labeur. »

138

 

 

 

  148

la différence

« l’on ne trouve pas dans les tribunaux trois juges qui aient le même avis sur un article de la loi. »

146

La vertu

« la vertu, mon cher étudiant, ne se scinde pas : elle est ou n’est pas. »

146

 

L’amitié

  • Ø « depuis quelques jours, les deux voisins, Eugène et le Père Goriot étaient devenus bons amis. »
  • Ø « Leur secrète amitié tenait aux raisons psychologique qui avaient engendré des sentiments contraires entre Vautrin et l’étudiant. »
  • Ø « le bonhomme se prit donc pour son voisin d’une amitié qui alla croissant ; et sans laquelle il eût  été sans doute  impossible de connaitre le dénouement de cette histoire »

150

 

 

 

 

172

La satisfaction

« moi je suis heureux de la petite existence que je me créerai en province, où je succèderai tout bêtement à mon père »

176

L’altruisme

  • Ø « elles veulent me combler de toutes sorte de cadeau, je les en empêche, je leurs dis : « gardez donc votre argent ! que voulez vous que j’en fasse ! il ne me faut rien. »
  • Ø « oui, ma sœur se fait tort par la manière dont elle se conduit avec ce pauvre père, qui vraiment a été pour nous un Dieu. »
  • Ø « vous m’avez sauvé et de la honte et de la mort, j’étais ivre de douleurs. Ah monsieur, je vous devais cette explication : j’ai été bien déraisonnablement folle avec vous. »

 

153

 

 

 

 

 

163

 

 

 

188

La probité

« ….magnifiques images de la probité qui nous ont valu deux chef  d’œuvre, Alceste de Molière, puis récemment Génny Dean et son père dans  l’œuvre de Walter Scott. »

166

compassion

et consolation

« ce pauvre vieillard a bien souffert par le cœur, il ne dit rien de ses chagrins, mais qui ne les devinerait pas ! eh bien j’aurai soin de lui comme d’un père, je lui donnerai mille jouissances »

253

Pardon et indulgence

  • Ø « je vous pardonne, c’est si naturel à votre âge !
  • Ø « je pourrais te faire scier le cou dans huit jours, je te pardonne, je suis chrétien. »

146

260

 

La liberté

 

« les peuples ont la liberté pour idole ; mais où est sur la terre un peuple libre ? »

 

148

Entraide et solidarité

« là- bas, ils vont tous se mettre l’âme à l’envers pour faire évader leur général, ce bon trompe-la-mort ! y’a-t-il un de vous qui soit, comme moi, riche de plus de dix mille frères prêts à tout faire pour lui ? »

261

Le bonheur

  • Ø « je suis heureux à ma manière. Est-ce contre les lois que j’aille voir mes filles le soir, au moment où ils sortent de leurs maisons pour se rendre au bal ?
  • Ø « notre bonheur mon cher tiendra toujours entre la plante de nos pieds et notre occiput ; et qu’il coute un million par an ou cent louis, la perception intrinsèque en est la même au-dedans de nous. »
  • Ø « à aucune époque, le monde n’a si bien été, je ne vois que des figures gaies dans les rues, des gens qui se donnent des poignées de mains et qui s’embrassent, des gens heureux comme s’ils allaient tous dîner chez leurs filles.»

153

 

 

176

 

 

 

 

 

 

  270

Le partage

« Mon Dieu ! n’est il pas naturel de tout partager avec l’être au quel nous devons notre bonheur. »

187/188

La prodigalité

« Le bonhomme descendit le premier et jeta dix francs au cocher avec la prodigalité d’un homme veuf qui, dans le paroxysme de  son plaisir, ne prend garde à rien »

271

La paternité et la générosité

  • Ø « ah ! c’est moi qui suis l’auteur de ta joie, comme je suis l’auteur de tes jours. Les pères doivent toujours donner pour être heureux. Donner toujours c’est ce qui fait qu’on est père »
  • Ø « quand vous serez père, quand vous vous direz, en voyant gazouiller vos enfant : « c’est sorti de moi ! » que vous sentirez ces petites créature tenir à chaque goutte de votre sang, dont elles ont été la fine fleur, car c’est ça ! »
  • Ø « un regard d’elles quand  il est triste me fige le sang. Un jour vous saurez que l’on est bien plus heureux de leur bonheur que du sien propre.»

273

 

 

 

 

 

 

 

170

 

 

170

L’amour paternel

 

 

 

 

 

 

 

Amour

 

 

 

 

 

  • Ø « je vis de leur plaisir, chacun à sa façon d’aimer, la mienne ne fait pourtant de mal à personne, pourquoi le monde s’occupe-t-il de moi ? »
  • Ø « Eugène ne pouvait pas se dissimuler que l’amour du père qu’aucun intérêt personnel n’entachait, écrasait le sien par sa persistance et par son étendue. L’idole était toujours pure et belle pour le père et son adoration s’accroissait de tout le passé comme de l’avenir »
  • Ø « Une jeune femme ne refuse pas sa bourse à celui qui lui prend le cœur »
  • Ø « Le cœur d’une pauvre fille malheureuse et misérable est l’éponge la plus avide à se remplir d’amour, une éponge sèche qui se dilate aussitôt qu’il y tombe une goutte de sentiment. »
  • Ø « vous m’avez l’air de connaitre parfaitement l’argot du cœur »
  • Ø « en vous voyant, quand je suis entré, je me suis senti porté vers vous comme par un courant. »

152

 

 

 

280

 

 

 

 

 

142

 

 

 

 

 

 

166

La croyance

Il n’y a peut être que ceux qui croient en Dieu qui font le bien en secret, et Eugène croyait en Dieu. »

194

Le temps

« il rentrait à trois ou quatre heurs du matin, se levait à midi pour faire sa toilette, allait se promener au Bois avec Delphine, quand il faisait beau prodiguant ainsi son temps, sans en savoir le prix. »

197

L’amour parisien

  • Ø « l’amour à paris ne ressemble en rien aux autres amours. Ni les hommes ni les femmes n’y sont dupes des montres pavoisées de lieux communs que chacun étale par décence sur ses affections soi-disant désintéressées. En ce pays, une femme ne doit pas satisfaire seulement le cœur et le sens, elle sait parfaitement qu’elle a de plus grandes obligations à remplir envers les mille vanités dont se compose la vie»
  • Ø « L’amour est une religion et son culte doit coûter plus cher que celui de toutes les autres religions ; il passe promptement, et passe en gamin qui tient à marquer son passage par des dévastations. Le luxe du sentiment est la poésie des greniers ; sans cette richesse, qu’y deviendrait l’amour ?»

-285

 

 

 

 

 

 

 

 

-286

Sacrifice et dévouement

« J’aurai travaillé pendant quarante and de ma vie, j’aurais porté des sacs sur mon dos, j’aurai sué des averses, je me serai privé toute ma vie pour vous, mes anges, qui me rendiez tout travail, tout fardeau léger »

294

L’argent

  • Ø « Avec ce capital noir, en dix ans j’aurais trois ou quatre millions.si je réussis personne ne me demandera : « qui-es tu ? »je serai monsieur Quatre Millions, citoyen des Etats-Unis. »
  • Ø « te savoir tranquille et heureuse du côté de l’argent, mais cette pensée allégeait tous mes maux et calmer mes chagrins. L’argent c’est la vie. Monnaie fait tout. »

 

 

 

 

141

 

 

294

La famille

  • Ø « Ma pauvre Nasie, dit madame de Nucingen en asseyant sa sœur parle, tu vois en nous les deux seules personnes qui t’aimeront toujours assez pour te pardonner tout, vois-tu les affections de famille sont les plus sûres. »

299

La pitié

« Oh ! il ne pense qu’à ses filles dit BIANCHON, il m’a dit plus de cent fois cette nuit : « Elles dansent ! elle a sa robe » il les appelait par leur noms, il me faisait pleurait, le diable m’emporte ! avec ses intonations : « DELPHINE ! ma petite DELPHINE ! NASIE ! ma parole d’honneur, dit l’élève en médecine, c’étais à fondre en larmes (….)

RASTIGNAC resta seul près du vieillard assis au pied du lit, les yeux fixés sur cette tête effrayante et douloureuse à voir »

336

 

 

Contre-valeur

 

L’arrivisme

Séduire une femme pour arriver à vous poser sur tel bâton de l’échelle sociale… » 

146

L’égoïsme

« il aperçut la main de fer sous le gant de velours ; la personnalité, l’égoïsme sous les manières, le bois sous le vernis. »

154

La corruption

« Si l’on vient à songer aux mille formes que prend à Paris la corruption ? parlante ou muette, un homme de bon sens se demande par quelle aberration l’Etat y met des écoles. »

157

La vengeance

« ces dames de la Chaussée-d’Antin aiment toutes la vengeance. »

159

La trahison

« quelle noble, quelle sublime créature est une femme qui aime ainsi !se dit-il. Et cet homme  la trahirait pour une poupée !comment peut-on la trahir ? »

160

La trahison

  • Ø « Qui m’a trahit ? dit COLLIN, en promenant son terrible regard sur l’assemblée. Et l’arrêtant sur mademoiselle MICHONNEAU : c’est toi lui dit-il, vieille cagnotte, tu m’as donné un faux coup de sang, curieuse ! »
  • Ø « Si vous la trahissiez, je vous couperais le coup d’abord… »

259

 

 

 

 

171

La jalousie

« mais ne la croyez pas dans ce qu’elle vous a dit d’Anastasie.les deux sœurs se jalousent, voyez vous ! »

168

Le malheur

« rien ici ne vous annonce le malheur, et cependant, malgré ses apparences, je suis au désespoir. Mes chagrins m’ôtent le sommeil, je deviendrai laide. »

187

L’abus

Aller trouver mon père, folie ! Anastasie et moi nous l’avons égorgé ; mon pauvre père se serait vendu s’il pouvait valoir six mille francs. »

188

La haine

« je ne voulais pas vous l’avouer pour vous épargner le chagrin de m’avoir mariée à un homme de cette espèce-là ! mœurs complètes et conscience, l’âme et le corps, tout en lui s’accorde, c’est effroyable, je le hais et le méprise, oui je ne puis plus estimer ce vil NUCINGEN après tout ce qu’il m’a dit »

295

L’ingratitude

  • Ø « Voyez-vous ? dit DELPHINE à EUGENE, quand mon père est avec nous, il faut être tout à fait à lui, ce sera pourtant bien gênant quelques fois »
  • « _ Elles ont des affaires, elles dorment, elles ne viendront pas (…) vous leur donnez la vie, ils vous donneront la mort, vous les faites entrer dans le monde, ils vous en chassent. Non, elles ne viendront pas ! »

  279

 

 

  341

Egoïsme et nonchalance

« que le père GORIOT soit crevé tant mieux pour lui ! si vous l’adorez, allez le garder et laissez nous manger tranquillement nous autres.

-oh ! oui, dit la veuve, tant mieux pour lui qu’il soit mort »

 

362



31/10/2014
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