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emploi,niveaux et salles de classe

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27/10/2014
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textes à connaitre 1/3

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29/10/2014
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textes à connaitre 2/3

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textes à connaitre 3/3

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29/10/2014
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la lecture méthodique

Mise en situation:
  • Rappel de la séquence, du genre, registre, …)
  • Communication des objectifs.
  1. Présentation:
On commence par une lecture silencieuse en donnant aux élèves des consignes de lecture ( identifier le texte ou répondre à des questions précises)
  1. Identification du texte:
On pose des questions sur les éléments suivants:
  • Genre
  • Le type
  • Le courent littéraire
  • Le registre
  • Personnage
  • Point de vue (focalisation) …
  1. Situation du passage:
On demande aux élèves de situer le passage (l'extrait) dans l'oeuvre. Ça n'empêche de guider et orienter les élèves par des questions, en cas de blocage ou de mal compréhension. Par exemple: quels sont les événements passés avant? Le personnage … qu'a-t-il fait avant ce passage? …
Donc la situation du passage est une phase pour contrôler la lecture de l'oeuvre, ainsi que pour vérifier la compréhension (les personnages, les événements, le cadre spatio-temporel, …
  1. Les hypothèses de lecture:
On demande aux élèves de dégager les idées, les thèmes, les axes, susceptibles à étudier les axes de lecture:
  • Qu'est ce qui vous paraît intéressant à étudier dans cet extrait?
Accepter toutes les réponses justes, les noter sur le tableau. On peut aider les élèves un bon questionnement et même par nos propres suggestions:
  • Qu'est ce que vous dites de tel ou tel axe?
  • N'est-il pas intéressant de voir …?
  • Et le thème de … n'est-il pas exploitable dans ce passage?
  1. Les axes de lecture:
  • On écrit sur le tableau les axes à développer, en contribuant les élèves à leur formulation à partir des hypothèses de lecture.
  • A l'aide d'un questionnement (portant sur les personnages et les rapports entre eux, les procédés stylistiques), on essaye d'analyser chaque axe oralement, puis noter ce qui est important comme mots-clés, idées pertinentes, expression, …
  • Le bilan n'est pas obligatoire à la fin de l'analyse de chaque axe, mais cela dépend de l'importance des idées et du temps disponible.
  • Après l'analyse de chaque axe, on demande aux élèves de faire des lectures vocales (lectures individuelles) pour créer l'ambiance et le plaisir.
Remarque: les axes de lecture doivent traiter ce qui est d'ordre sémantique,
  1. Synthèse:
Par la participation des élèves, on essaye de rédiger sur le tableau une synthèse générale sur ce qu'on a vu dans l'analyse des axes de lecture tout en mentionnant l'intérêt du texte dans la trame narrative.
 

29/10/2014
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la lecture analytique

 

Phase pré-pédagogique:
Tracer les objectifs, choisir le support, choisir la méthodologie, etc.
  1. Phase pédagogique:
  1. Introduction:
  1. La mise en situation: rappel des compétences de la séquence, du genre, registre, etc.
  2. Communication des objectifs oralement (déterminer les compétences et les capacités)
  3. Présentation du texte en question:
  • De quel oeuvre est extrait le passage? l'auteur? situation dans l'oeuvre (situation du passage)
  1. Lecture magistrale ou silencieuse
  2. Questions d'appréhension globale autour des idées essentielles, des personnages, des structures du texte, etc.
  3. Annonce des axes de lecture:
  • Dans cette étape, contrairement à la lecture méthodique, c'est le professeur qui suggère les axes de lecture et les note sur le tableau.
  1. Analyse des axes de lecture choisis:
Avant de passer à l'analyse, chaque axe doit être écrit sur le tableau.
L'analyse se fait axe par axe en donnant la priorité à la forme et à la langue, mais toujours au service du sens, notamment: le champ lexical, les figures de style, etc.
Après l'analyse d'un axe, on rédige une synthèse partielle si le temps le permet. Ensuite, vient la lecture individuelle pour entrainer les élèves à la lecture et pour créer l'ambiance et le plaisir.
  1. Conclusion:
On essaye de dégager l'utilité des procédés linguistiques analysés dans les axes de lecture et en tirer l'intérêt au service du sens, en donnant la visée du texte.


  1. Trace écrite:
Dans cette étape, on rédige un bilan qui récapitule le travail de la séance. Il doit contenir deux éléments essentiels:
  1. Synthèse globale
  2. L'enjeu du texte

29/10/2014
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la lecture sélective

Définition:
La lecture sélective peut se limiter à une sorte de focalisation sur les éléments qui nous intéressent dans un journal, un article, un prospectus, etc.
Il faut donc avoir un objectif précis et procéder à un balayage oculaire de l'image globale du texte choisi.
Objectifs:
  • Repérer, sélectionner, analyser le plan, le cheminement d'un raisonnement, la pensée d'un auteur, les phrases importantes, les idées essentielles, les mots-clés indicateurs de sens.
  • Réorganiser, hiérarchiser, structurer, schématiser et synthétiser en utilisant des tableaux, des grilles, des graphiques et des schémas.
Démarche possible
  1. Phase pré-pédagogique:
  • Le professeur commence par l'inscription du travail à réaliser dans le cadre d'une séquence didactique.
  • Précise l'objectif à atteindre
  • Choisir un texte
  • Elaborer une fiche pédagogique
  1. Phase pédagogique:
  • Communiquer l'objectif assigné à la séance.
  • Lire magistralement le texte
  • Poser quelques questions de compréhension globale: genre, type, registre, personnages, thèmes…
  • Demander aux élèves de lire silencieusement le support et de prendre des notes en se basant sur le questionnement suggéré. Exemple: déceler les idées principales du texte.
  • Analyser les idées essentielles dégagées du texte.
  • Hiérarchiser, synthétiser et schématiser les idées retenues (utilisation du tableau)
  • Restituer les idées retenues en procédant à la reformulation (individuellement et oralement)
  • Demander aux élèves de retenir le schéma obtenu sur le cahier.
III- Prolongement possible:
A concevoir en fonction de l'objectif poursuivi. On peut proposer soit un exposé oral, soit un résumé du texte.

29/10/2014
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canevas pour une leçon de langue

                                Une leçon de grammaire : canevas pédagogiques possibles

 

 

 

 

   Pour les leçons de grammaire, comme pour tous les autres cours de Français ou d’autres disciplines, la routine génératrice d’ennui guette. Il est donc important de fixer des mécanismes dans les apprentissages tout en veillant à varier les supports et les pratiques pédagogiques et surtout à toujours mettre en activité les élèves. Le cours magistral, en grammaire sans doute plus qu’ailleurs, a très peu de chances d’être efficace pour améliorer et enrichir utilement les compétences de langue, de lecture et d’écriture des élèves.

   Les élèves possèdent déjà une pratique orale et écrite de la langue, et une connaissance informelle de quelques-uns de ses mécanismes : ils peuvent parler et écrire sans savoir étiqueter ou analyser précisément les éléments grammaticaux qu’ils utilisent. C’est la raison pour laquelle on peut construire des apprentissages sur leurs pratiques aussi bien orales qu’écrites, même quand elles paraissent fragiles ou lacunaires.

   Plusieurs scénarios sont possibles et de nombreux supports sont exploitables  pour élaborer des leçons de grammaire. En voici quelques-uns, auxquels pourront s’ajouter de nombreux autres.

 

                                         Canevas général possible

 

 

  1. Observation d’un corpus présentant le point de grammaire à étudier : le corpus doit être suffisamment étendu en nombre (variété des exemples et diversité des occurrences) et en longueur pour faire l’objet d’une exploitation efficace sur le plan grammatical. Il peut être composé à partir de productions d’élèves ou de propositions entièrement élaborées par le professeur ou extraites de textes existants (étudiés ou pas). Il peut, notamment pour ce qui est des productions d’élèves, être construit à partir de supports très variés (voir ci-dessous).

 

  1. Manipulation du corpus pour faciliter la compréhension du phénomène grammatical analysé : les manipulations, orales et écrites, doivent permettre aux élèves de s’approprier concrètement le phénomène grammatical étudié.

 

 

 

 

  1. Elaboration en commun d’une synthèse concernant le phénomène grammatical étudié : dicter ou faire copier, simplement et sans exemple, une règle qui n’a pas été réellement comprise, a très peu de chances d’être efficace sur le moyen et le long terme.

Remarque : on peut attendre d’avoir fait les exercices d’application pour essayer de formaliser les règles.

 

  1. Exercices d’application (oraux et écrits) : ils gagnent à être progressifs dans leur difficulté et nombreux, de façon à fixer des automatismes chez les élèves.

 

  1. Exercices d’écriture plus élaborés : pour faciliter l’assimilation des apprentissages et le réemploi systématique des points étudiés, les élèves doivent pouvoir, dans le cadre d’exercices écrits plus élaborés qui dépassent le simple stade de la répétition mécanique, réemployer les tournures grammaticales étudiées.

 

  1. Evaluations : faire réciter par cœur des définitions et/ou des règles et demander aux élèves de simples repérages ou surlignages du phénomène grammatical étudié, ne suffisent pas pour vérifier, en fin d’apprentissage, les acquis des élèves. Les évaluations doivent permettre de vérifier qu’ils sont devenus capables de comprendre, dans un texte, le fonctionnement du phénomène grammatical, d’en exploiter les possibilités et de l’employer correctement et d’une façon autonome dans une production écrite ciblée.

 

  1. Rédaction : une ou plusieurs des consignes qui sont élaborées dans le cadre d’une production écrite  élaborée (rédaction ou autre) peuvent porter sur les points de grammaire étudiés.

 

 

                       Elaboration du corpus : quelques exemples

 

 

  1. 1.     Elaboration d’un corpus à partir de propositions d’élèves :

 

a)    point de départ : un support image

 

     Le professeur peut proposer, comme point de départ d’une leçon de grammaire une image. Il est plus efficace, pour susciter une participation active orale (et/ou écrite) des élèves, de choisir une image insolite, étrange ou poétique, qui engendre des interrogations et des interprétations variées.

 

-          C’est le cas, par exemple, des illustrations proposées dans l’ouvrage intitulé Les Mystères de Harris Burdick de Chris Van Allsburg, paru à l’Ecole des loisirs en 1985.

-          C’est le cas, également, de tableaux de grands peintres connus comme ceux de Gauguin, Matisse, Chagall, Picasso ou encore Dali, pour n’en citer que quelques-uns.

-          C’est encore le cas de photographies de grands professionnels comme Doisneau, Yann Arthus-Bertrand ou de bien d’autres, contemporains ou pas.

 

   Ces supports images permettent aux élèves de produire, par exemple, des phrases interrogatives ou exclamatives, des descriptions avec expansions du nom (avec notamment des adjectifs qualificatifs), des explications plausibles ou ludiques, qui vont servir à élaborer un corpus de départ permettant d’aborder le phénomène grammatical choisi.

 

   De nombreux autres types d’images sont exploitables pour faire produire aux élèves des phrases (orales puis écrites) qui pourront servir de corpus initial, comme les premières de couverture d’ouvrages lus, et les illustrations qu’ils peuvent contenir. On peut également penser aux caricatures de presse, aux vignettes humoristiques, aux affiches ou aux bandes annonces de films, aux images publicitaires  (presse et clips publicitaires) et aux planches de BD. Ces dernières permettent de travailler plus spécifiquement sur la chronologie du récit, sur les temps des verbes et leurs emplois         (avec la distinction récit/dialogue), ou encore sur  les dialogues.

 

b)    point de départ : des productions écrites des élèves

 

   Il est indispensable, pour éviter toute stigmatisation ou moquerie déplacées, d’une part de corriger les erreurs qui ne concernent pas le point de grammaire à étudier, d’autre part de choisir de très nombreuses phrases anonymées et prises dans différentes copies (correspondant éventuellement à des classes d’années précédentes). Il ne s’agit pas de composer un bêtisier ni de se contenter de proposer des exemples fautifs à corriger. Mieux vaut choisir des exemples moyennement réussis, voire des phrases grammaticalement correctes mais plates, afin de procéder à leur enrichissement.

 

  Ce type de corpus est particulièrement intéressant pour travailler sur les reprises nominales ou pronominales, sur l’adjectif, sur l’emploi des temps ou encore sur les compléments circonstanciels, sans oublier sur le lexique proprement dit.

 

c)     point de départ : des documents apportés par les élèves

 

   Il est également facile d’élaborer un corpus à partir de documents que peuvent apporter les élèves : il est possible, par exemple, de leur demander d’apporter des textes courts, simples et utilitaires, comme des recettes de cuisine, des modes d’emploi ou des règles de jeux (jeux de société ou jeux et sports collectifs, voir le professeur d’EPS). L’observation de ces textes (l’emploi d’un rétroprojecteur facilitera le travail en classe) permettra de travailler, entre autres, sur la chronologie des actions (à travers l’emploi des adverbes), sur les modes infinitif ou impératif, sur les caractéristiques du texte injonctif ou informatif, sur la phrase déclarative ou négative. Le corpus peut également être élaboré à partir de productions orales transcrites (notamment pour les règles que maîtrisent bien les élèves, en matière de jeux ou de sports, par exemple).

 

   Ce travail peut également se faire à partir de manuels scolaires d’autres disciplines, comme ceux d’histoire-géographie, de mathématiques ou de SVT.

 

 

  1. 2.     Elaboration d’un corpus à partir de propositions du professeur :

 

     a) élaboration d’un corpus inventé :

 

    Le professeur peut créer son propre corpus à partir de phrases ou de textes inventés et qui présentent les occurrences du point de grammaire à étudier. Ce type de corpus permet également de réemployer le vocabulaire et les formes orthographiques et verbales déjà étudiées.

 

              b) élaboration d’un corpus à partir de textes lus ou inspirés de textes lus (contes, récits courts) :

 

   Le professeur peut s’ inspirer des textes qui ont été lus en classe ou à la maison, mais il sera toujours obligé d’enrichir le corpus pour veiller à ce que toutes les occurrences du point de grammaire soient bien représentées, ce qui est très rarement le cas dans les textes littéraires étudiés en lecture.

 

c)     travail à partir du dictionnaire :

 

   Le recours aux articles du dictionnaire est utile lorsqu’on souhaite travailler, par exemple, sur les différentes constructions d’un même verbe (c’est le cas des COD, COI et COS). Le corpus sera constitué des différentes acceptions du verbe choisi, et des exemples proposés dans le dictionnaire (que l’on peut aussi enrichir avec les propositions des élèves et du professeur).

   On peut également travailler sur le genre des noms dans le cas d’homonymes                ( « voile », par exemple).

 

d)    travail à partir de jeux :

 

   Plusieurs jeux sont exploitables pour construire des apprentissages grammaticaux. Le jeu du cadavre exquis permet, par exemple, de travailler sur les classes grammaticales essentielles, et sur la notion de grammaticalité : les phrases peuvent être correctes sur un plan grammatical, mais pas d’un point de vue sémantique. C’est une façon amusante également d’aborder les notions de sujet et d’objet.

   On peut également s’appuyer sur des jeux de rôle pour travailler sur les personnes et les pronoms personnels.

    On peut enfin élaborer des jeux grammaticaux (type jeu de l’oie, trivial poursuite, jeux des sept familles, quizz, etc.)

 

e)     références à la vie quotidienne :

 

   Des références à la vie quotidienne peuvent aider à comprendre des phénomènes de structure : c’est le cas, par exemple, de la composition d’un train ou d’un arbre, pour l’organisation d’une phrase simple ou complexe, de l’organisation d’un match et de sa description à partir de différentes sources (le remplaçant, un joueur, un arbitre etc.), pour l’emploi des déterminants ou des pronoms.


29/10/2014
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activités orales, démarches pédagogiques impliquer les apprenants

La démarche pédagogique dans un cours d’expression orale

Vous allez probablement relier l’expression orale aux dialogues déjà exploités dans la compréhension orale, puisque l’objectif sera de les aider à réemployer les structures et le lexique déjà acquis. Vous pouvez aussi développer l’imagination et la créativité des apprenants. N’oubliez pas qu’un dialogue entre le professeur et l’apprenant sous forme de questions/réponses est limité. Ce type d’échanges, exclusivement scolaire, ne place pas les interlocuteurs dans une situation de communication de la vie quotidienne. Il convient plutôt de développer entre les élèves des dialogues en contexte, et ce dès le début de l’apprentissageL’organisation spatiale dans la classe doit permettre aussi de tels échanges :disposition des tables en U, afin que les élèves puissent se faire face, et aménagement d’un espace libre, espace scénique, destinés aux simulations. Le rôle du professeur est alors celui d’un animateur, absent de la conversation, mais vigilant face aux problèmes linguistiques et communicatifs des élèves auxquels il remédiera ultérieurement.

Au fur et à mesure de l’apprentissage, l’expression orale mettra en jeu un « je » de l’apprenant plus personnel. D’activités de simulations initiales, sous forme de jeux de rôles, dans lesquels les apprenants revêtent l’identité de personnages fictifs, on passera à l’expression de l’opinion dans laquelle la personnalité de l’apprenant sera de plus en plus impliquée (exposé, débat). Cependant, la simulation ne doit pas être abandonnée pour autant car elle est la mieux adaptée pour travailler avec souplesse les différents objectifs de la formation. La situation proposée aux apprenants sera de plus en plus complexe et dramatisée, de façon à réutiliser les acquis antérieurs.

Le « je » en pleine simulation

L’approche de l’expression orale par le « je » simulé permettra à l’élève débutant de ne pas s’impliquer dans sa production tout en réemployant des structures et du lexique qu’il connaît.

Cette activité consiste à rechercher des énoncés plausibles que peuvent produire des personnages représentés sur des images fixes, dans une situation de communication précise.

Prenons l’acte de parole « se présenter », se trouvant dans tous les manuels au début de l’apprentissage. Les illustrations proposent des situations de communication réelle où les personnages sont en train de faire connaissance.

On demande à l’apprenant de répondre à des questions de situation : qui parle ? A qui ? Où ? Qu’est-ce qu’ils font ? Puis, on lui demande de se mettre à la place de tel personnage et de créer les énoncés possibles, en respectant la situation de communication. Ce n’est donc pas son propre « je », mais le « je » d’un autre qu’il va utiliser.

La même activité peut être organisée avec la vidéo, en coupant le son, et les apprenants devront se mettre à la place des personnages, après avoir analysé la situation de communication précisément.

Le « je » simulé va permettre à l’apprenant de s’exprimer, toujours au nom d’un autre, qu’il a construit de toute pièces.

Dans une simulation, l’apprenant va choisir d’être, durant quelques minutes, qu’un autre. Ceci fait appel aussi à son imagination, à sa créativité. De même, ça ne le met pas autant en danger que s’il s’agissait de lui-même. L’intérêt dans la simulation, c’est qu’elle rend tout son pouvoir d’expressivité au corps. En effet, il ne faut pas oublier que l’apprenant va pouvoir aussi intégrer le non verbal dans ce type de communication comme dans la vie.

Pratiquer l’expression orale à l’aide de canevas

Un canevas est une sorte de guide pour les apprenants qu’ils vont suivre afin de les aider dans leur travail de production à l’oral. Il s’agit d’activités de production orale qui sont courantes notamment avec des niveaux débutants ou faux débutants, pour les habituer à la prise de parole.

La démarche que l’on propose est simple, mais elle peut être modifiable selon le niveau de vos apprenants.

Les canevas que vous proposerez doivent évidemment être en relation avec les dialogues que vous avez exploités en compréhension orale, ce qui va permettre aux apprenants de réutiliser les structures et le lexique vus en classe.

Le travail revient à leur faire élaborer des micro-conversations au début (2 ou 3 répliques), en réutilisant certaines structures mais pas toutes les structures du dialogue.

Situation de communication  : Farid et Ahmad sont amis. Ils rencontrent Wael, qui est le copain de Farid.

Canevas à suivre :

  • Farid et Wael se saluent.
  • Farid présente Wael à son ami Ahmad
  • Wael et Ahmad se saluent et se posent quelques questions (âge, habitat…)

Vous établirez des canevas de ce type en fonction de votre objectif langagier.

On peut résumer le déroulement de ce type d’activité sous cette forme :

  • Explication de la tâche demandée aux apprenants : vous expliquerez ce qu’il faut faire clairement, et vous pouvez utiliser l’arabe dans ce cas, puisqu’il s’agit d’une consigne à expliciter.
  • Préparation des conversations : les apprenants vont préparer en tandem ou bien en petits groupes, en fonction du nombre de personnages dont on a besoin. Vous passerez parmi les groupes pour les aider si besoin est, mais jamais pour faire le travail à leur place. Vous pouvez aussi en tant qu’enseignant prendre un des rôles, et vous préparez le micro-dialogue avec eux, sans toutefois les corriger au moment de la création.
  • Dramatisation des micro-conversations produites par les apprenants : Attention, ils jouent sans aucun papier, sans aucune note. En tant qu’enseignant, vous ne corrigez pas pendant la phase de dramatisation, mais après. Vous écoutez les apprenants et vous notez les fautes de prononciation, de syntaxe, de morphologie… Vous indiquez ensuite à l’apprenant quelles fautes il a commises, et vous lui laissez le temps de s’autocorriger. De même, vous pouvez demander à des tandems de noter les fautes commises et ils corrigeront si l’élève n’a pas pu se corriger seul. Quant à vous, vous devezrepérer les erreurs les plus fréquentes chez les apprenants, pour préparer ensuite des activités de remédiation que vous proposerez lors d’autres périodes.

L’expression orale est une compétence qu’il vaut mieux traiter juste après la compréhension orale. Cela permet aux apprenants de se rappeler aisément de ce qu’ils viennent d’entendre et de le réutiliser.

Le jeu de rôle

Les jeux de rôle consistent en l’animation de scènes, réalisées par deux ou trois apprenants, qui vont créer des personnages plus spontanés, plus fantaisistes, plus caricaturaux que dans les situations sans canevas prédéterminés, sans documentation ni préparation particulières autre que le cours de langue lui-même, et sans consignes autres que l’indispensable nécessaire pour le point de départ. Attention, le jeu de rôle n’est pas la récitation d’un dialogue mémorisé, mais une expression orale improvisée selon un scénario auquel les apprenants ont brièvement pensé. Cette absence de texte écrit présente deux avantages : éviter l’automatisme de la réplique mécanique et contraindre les apprenants à s’écouter pour communiquer, en usant des stratégies de compensation nécessaires en cas d’incompréhension comme : Pardon ? Vous pouvez répéter, s’il vous plait ? Qu’est-ce que tu as dit ? Hein ? Comment ? …

Exemple de consignes :

  • Ahmad, élève à l’école, demande un deuxième livre de français à son directeur, qui refuse, en lui exposant toutes ses raisons.
  • Faten explique à ses parents, qu’elle a décidé d’arrêter de faire du sport ses études. Ses parents lui expriment leur inquiétude.
  • Une vieille dame à Seddouk vous demande son chemin  vous le lui indiquez.

Pour les jeux de rôle, il est préférable de partir de situations de la vie courante, problématiques ou pas. Vous leur exposez brièvement la situation, et vous leur laissez le temps de réfléchir individuellement une fois que vous avez distribué ou qu’ils ont choisi les rôles.

Déroulement :

Dès qu’ils sont prêts, les apprenants exécutent le jeu de rôle. Ils s’arrêtent quand ils veulent, quand ils estiment être arrivés à une solution, à un compromis ou une impasse. Soulignons l’importance des applaudissements, quelle que soit la qualité de la représentation : ils valorisent l’effort fourni.

Chaque jeu de rôle est suivi d’une discussion au cours de laquelle le reste de la classe donne son opinion, positive et négative, sur la façon dont le jeu de rôle s’est déroulé et propose des variantes de comportements et de réactions qui peuvent donner lieu à un autre jeu de rôle exécuté par ceux qui ont proposé des variantes.

Exemples de situation de jeu de rôle : cette situation a l’avantage d’être pratiquée, même avec des débutants, et de faire participer davantage d’apprenants :

Le compartiment de train.

Consigne : vous leur demandez qui veut être le premier et le second voyageur. Plus tard, vous pouvez leur annoncer les arrêts dans les gares pour que d’autres voyageurs puissent monter ou descendre.

Vous pouvez suggérer d’autres rôles à vos apprenants : celui du contrôleur, du marchand ambulant, du militaire en permission, de l’étranger en vacances….

Vous pouvez aussi proposer des situations similaires, comme dans un ascenseur, dans un commissariat de police, dans la salle d’attente d’un médecin ou d’un dentiste, dans une file d’attente, à la cantine, dans la cour….

Le but est de prévoir des situations possibles, auxquelles on pourrait croire facilement, et qu’ils pourraient être amenés à rencontrer dans la vie courante. Le jeu de rôle est possible d’ailleurs à tout niveau, et permet, outre le réemploi de formes déjà vues, de laisser libre court à la créativité des apprenants et d’instaurer un autre climat dans la classe.

Les avantages du jeu de rôle sont clairs : en effet, il évite la passivité en classe, rend la pédagogie active. Ilfacilite la mémorisation et l’intégration des structures et du lexique car il est employé en situation. L’élève a aussi le sentiment de prendre part à son apprentissage, car il est encouragé à s’exprimer.

En règle générale, une heure de jeu de rôle par semaine est suffisante. Cela ne peut pas être une activité très régulière. Il s’agit avant tout d’une méthode d’animation pédagogique parmi d’autres.

Débats et exposés

Pour des apprenants qui ont un niveau avancé, on peut introduire d’autres formes de prise de parole en classe. Il s’agit d’exprimer, devant un public, une opinion personnelle justifiée, de façon cohérente et structurée, sur une question posée.

Exemple Faut-il permettre tous les jeux des élèves dans la cour ? Faut-il interdire la circulation automobile dans les centres-villes ?

Les débats entre les apprenants sur un problème commun, ajoute au discours argumentatif la capacité à contredire, à exprimer l’accord ou le désaccord, à exprimer la concession. Ces activités interviendront donc progressivement, une fois étudiés les outils nécessaires.

Vous pouvez aussi leur demander d’intervenir sur un sujet devant leurs collègues, un sujet qui leur tient à cœur, sur lequel ils veulent nous tenir informés. Ce sera le moyen de voir la technique de l’exposé, la manière dont on doit structuré son discours : l’introduction, la structure du plan, la conclusion...

 


29/10/2014
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grille pour développer les stratégie de lecture des apprenants

Développer la conscience de stratégies de lecture efficaces

                   

 

Activités

 

 

Oui

 

Non

A. Lui demander de qui, de quoi on parle, ce qui se passe.

Quand il lit un texte, sait-il  se poser des questions sur le texte pour chercher à prendre avec lui ce qu’il veut dire ?

 

 

B. Repérer le genre d’écrit.

Quand il lit un texte,sait-il utiliser ce qu’il sait déjà pour savoir s’il lit un conte ,un poème, une recette,un texte documentaire,une affiche,une bande dessinée… ?

 

 

C. Reconnaître les mots d’un seul coup.

S’entraîne-t-il à lire plusieurs fois des mots en petits bouts (les déchiffrer par syllabes) pour qu’ensuite son cerveau les reconnaisse rapidement ?

 

 

D. Chercher dans sa tête ce que le texte ne dit pas avec les mots écrits.

Quand il lit un texte, fait-il des liens entre les informations écrites dans le texte et ce qu’il sait déjà de la situation donnée ou de ses connaissances sur le monde ?

 

 

E. Utiliser les marques de ponctuation.

La ponctuation permet de regrouper des informations qui vont ensemble, sait-il s’arrêter aux points et aux virgules pour mieux comprendre un texte ?

 

 

F. Suivre les personnages à la trace.

Sait-il reconnaître un personnage même lorsque  le texte lui donne un autre nom ?(exemple : « Le petit chat » peut devenir « il/lui », « Le gentil animal », « Le félin », « Mon ami », « Minet »).

 

 

G. Savoir résumer l’idée essentielle d’une partie d’un texte (phrase, paragraphe…..).

Pour bien comprendre un texte, s’entraîne-t-il  à savoir redire avec ses mots ce qui est dit d’important ?

 

 

H. Imaginer l’histoire avec les informations données par le texte.

Pour comprendre un texte, sait-il mémoriser les informations importantes du texte et arranger les mots dans sa tête pour faire une histoire, une bande dessinée ?

 

 

I. Etre capable de vérifier si le texte est bien compris.

Est-il capable de relire certains passages pour vérifier s’il a bien compris le sens du texte ?

 

 


29/10/2014
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la perspective actionnele et l'expression orale

      Les différentes formes de l’expression orale et la question de l’évaluation                                                                                       

La pédagogie actionnelle établit une distinction entre la prise de parole en continu et l'interaction. Dans la prise de parole, l'élève parle pendant un laps de temps sans interruption. L'adaptabilité (capacité à trouver des tournures de substitution face à un oubli), la maîtrise de la syntaxe et le recours aux connecteurs logiques seront sollicités afin de parvenir à cette prise de parole. En ce qui concerne l'interaction, il sera demandé aux élèves de ne pas passer à l'écrit afin de préserver la spontanéité propre à cette activité langagière. Seront évaluées les capacités d'écoute et de compréhension, l'adaptabilité, la volonté de communiquer et la richesse lexicale.                                                                

Raconter une expérience enrichissante à l’oral                                                                                                                        

 Première étape :

compréhension du document:   Les élèves doivent lire tous les témoignages et accomplir les tâches demandées en les soulignant chacune d’une couleur différente. Il est important que les élèves lisent tous les témoignages afin qu’ils possèdent la même langue et qu’ils ne soient pas passifs lorsqu’un groupe exposera son travail.                                                                                                                                                                                                                          Activités de repérage : Ces trois tâches de repérage aident l’élève à comprendre le document et à en rendre compte. On exige en effet de l’élève qu’il utilise les verbes au passé simple (en changeant de personne) afin de raconter, les marqueurs temporels, pour rendre le récit cohérent et clair, et le registre des émotions pour exprimer le ressenti des personnes interrogées. Correction des tâches demandées.                                                                         

 Deuxième étape :

préparation à la prise de parole en continu : Les élèves travaillent en groupe. Chaque groupe travaille sur un témoignage et s’exerce oralement à en rendre compte. Etant donné que personne ne sait qui va rendre compte à l’oral du document, chaque groupe doit, de façon interactive, construire une intervention possible. Il serait bon que dans chaque groupe les élèves prennent la parole à tour de rôle. Ainsi, le reste du groupe corrige celui qui parle.                                                                                                                                                                                                       

Troisième étape :

compte rendu des témoignages : Pendant qu’un élève intervient à l’oral, les autres peuvent remplir la grille d’évaluation afin de se rendre compte des exigences du professeur.


29/10/2014
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comment aider les élèves en difficulté?

                                            La prise en charge des élèves en difficulté

 

Le thème majeur des préoccupations de nombreuses écoles, est en effet la prise en charge des élèves en difficulté, impliquant un effort collectif de continuité de l'enseignement, de cycle en cycle et de classe en classe, pour chaque enfant.

Ce document, traitant de ce thème, fait part de mise en ordre des idées, sur une question peu développée dans les livres de pédagogie pratique, à laquelle chacun se confronte quotidiennement comme il peut, et qui mérite une réflexion sérieuse, en équipes .

La question, cruciale, des élèves en difficulté a diverses causes, dont on évoque le plus souvent les causes externes à l'école : milieu socio-familial, histoire personnelle, ou handicap de l'enfant. Il n'en sera pas traité ici, car cet exposé s'intéresse exclusivement aux causes internes à l'école, qui ne doivent en aucun cas être négligées, mais bien au contraire être explorées de façon approfondie et sereine par les équipes de maîtres, dans ses dimensions de remédiation, mais surtout de prévention.

Il convient aussi, en préalable, de faire la différence entre la partie de chaque classe qui est composée d'enfants plus lents que les autres, apprenant à leur rythme, mais qui suivent un contenu d'enseignement en phase avec le niveau de classe considéré, et les élèves déphasés, relevant de contenus d'enseignement de classes antérieures, et scolarisés dans leur classe actuelle en raison de leur âge, de leur cursus, ou de négligences diverses. Ce sont ceux-là qui nous préoccupent, les autres relevant simplement d'une différenciation des contenus d'enseignement, telle qu'on devrait la pratiquer dans toute classe normale, c'est-à-dire "hétérogène".

Il est important ici d'insister sur ce qui caractérise souvent ces élèves des groupes "faibles", à savoir une carence générale dans leurs habitudes de travail scolaire, qui provient à l'évidence de négligences passées dans le domaine de la formation de leurs "compétences transversales" : curiosité, attention, concentration, mémoire, méthode de travail, persévérance, finition, implication personnelle... La cause probable tient à la passivité intellectuelle de simples exécutants où ils ont été maintenus au fil des années, d'un enseignement uniforme et sans diversité de situations ou d'activités, de longues séquences fatigantes, d'une directivité intellectuelle constante de l'adulte, etc., alors qu'on connaît bien l'importance de l'association de l'enfant à la conception même de sa démarche d'apprentissage ... Ce que deviennent ces enfants après plusieurs années d'un tel régime a de quoi désespérer le collègue de 6ème dans une sorte de crispation mentale :ils paraissent incapables de se servir de leur cerveau pour penser par eux- mêmes, oublient aussitôt ce qu'ils apprennent, etc. ... Ils n'ont jamais connu le plaisir d'apprendre, et ontune image résignée et décourageante de l'école et de leur propreavenir. Ce tableau désolant n’est pas un constat général, et l'on ne doit pas s'en formaliser outre mesure, mais il existe et doit donc être présent dans les esprits.

 

Leur repérage :

A tout niveau, en toute classe, le repérage des élèves en difficulté grave devrait se faire à travers l'indispensable évaluation de début d'année, portant sur les acquis attendus à l'entrée de ce niveau de classe. Il ne s’agit pas de faire subir un "examen", mais de s'intéresser à ce que sait, ou  sait faire, tout enfant qui nous semble en retrait par rapport au reste de la classe. Non seulement sur le contenu du programme de la classe précédente, mais sur tous les savoirs et savoir-faire de la scolarité antérieure, maternelle et élémentaire, y compris les apprentissages les plus simples, tels que la tenue d'un crayon, la formation des lettres minuscules, etc. 

Ne pas oublier de penser aussi aux déficits sensoriels (vue, ouïe) éventuellement non détectés.

Toute carence ou lacune repérée doit alors faire l'objet d'une remédiation, prioritaire et persévérante, à partir du niveau réel de compétence de l'élève, et quel que soit le degré de carence. Il serait en effet aberrant de faire comme si l'élève pouvait suivre le cheminement ordinaire de sa nouvelle classe, ce qui ne peut que prolonger la succession des négligences dont il est déjà victime.

La durée de cette remédiation ? Tout le temps qu'il y faudra.

Comment ? C'est justement l'objet de la présente analyse.

 

Les causes :

Une analyse des vraies causes des carences scolaires est indispensable pour les équipes, lorsqu’elles se préoccupent sérieusement de prévention des échecs scolaires. Si cette prévention est réellement prise en charge, il est à espérer que la catégorie des élèves en malmenage scolaire disparaîtra en quelques années.

On peut avancer l'idée que la cause majeure tient au non respect de la règle suivante : tout niveau d'enseignement, de la préscolaire à la 5èmeannée, implique qu'en une première période de l'année scolaire, soientrécapitulés les acquis des niveaux précédentsaussi longtemps que nécessaire. Certes de façon plus rapide et plus dense que l'année précédente, cette récapitulation concerne tous les élèves, même les bonslesquels ont tout à gagner à consolider et enrichir à cette occasion les acquis antérieurs, pendant que les plus faibles en sont à les maîtriser enfin.

Certains niveaux sont encore plus importants que les autres pour ce type de consolidation :

- En premier lieu, la 3ème année, où réglementairement la 2ème année doit être récapitulé point par point sur plusieurs mois. C'est probablement dans la carence de cette récapitulation que réside la cause principale du processus de l'échec scolaire.

- L'entrée en 2ème année est très importante : il semble aller de soi (mais est-ce bien toujours pris au sérieux ?), que la 1ère année commence par au moins un mois de récapitulation des activités et acquis de la préscolaire, dans une tonalité de classe qui la rappelle pleinement. De ce point de vue, la liaison préscolaire 1ère année au plan pédagogique est déterminante.

- Enfin, l'entrée en 5ème année est l'occasion de la dernière chance, pour faire le point avant le franchissement décisif de l'entrée en 1èreA.M.

L'heure de l'alerte rouge pour sauver en quelques mois les élèves en grande difficulté ...

 

L’engrenage :

Si ces récapitulations annuelles, qui constituent un des éléments les plus précieux de la continuité des apprentissages et du suivi des élèves, ne se font pas convenablement, on embraye sur un rythme d’acquisitions au niveau de classe supérieur en ne vérifiant pas les carences du groupe "faible" (30%), et en ne consolidant pas les acquis encore incertains du groupe "fort" ... On fait comme si tous étaient en mesure de suivre le programme prévu, parfois même sans différencier le travail du groupe le plus rapide de celui du groupe le plus lent .

Ainsi les "faibles" deviendront de plus en plus faibles, entrant peu à peu dans la catégorie des retards lourds, selon le processus redouté. Ils en viennent à avoir honte d’eux-mêmes, font tout ce qu'ils peuvent pour dissimuler leurs échecs au maître et aux camarades, faisant eux aussi comme si... Ils vivent très mal leurs carences, s'enferment peu à peudans leur situation, en souffrent, et se replient sur eux-mêmes.Blocages, dégoûts, mentalité de vaincus, ils sont devenus alors des "cas", dont enfin on s'aperçoit, bien tard.

La prévention :

La réponse d'équipe qui semble aller de soi, est une réponse de précaution, pour assurer sans faille la prévention qui évitera cet engrenage, grâce à une récapitulation systématique des acquis de chaque élève, et une prise en charge sans retard des remédiations, ponctuelles ou massives .

Le lieu privilégié de ce travail est la 1ère et la 2ème année, dont l'action pédagogique est déterminante.

Pour la réussite de la prévention, il faut  alimenter la concertation des maîtres en conseils de dont on ne dira jamais assez l’importance.

                               Cette réflexion est essentielle dans un projet d'école.

 

Quand il est "bien tard", la question se pose autrement, en 3ème mais plus généralement en 4ème il s'agit alors de limiter les dégâts en vue d'un passage le plus honorable possible en 5ème année.

Pour entrer en 5ème année il est hasardeux de se risquer à définir un "niveau minimal" pour entrer en 5ème mais ce risque mérite d'être assumé pour aider les Collègues inquiets. D'ailleurs, il suffit de se rappeler la modestie des exigences minimales des professeurs de 7eAF beaucoup moins ambitieux que les maîtres de 6ème AF souhaitant des acquis scolaires élémentaires mais solides.

Ce "minimum" pourrait être situé à un niveau scolaire de fin de 1er trimestre de  4ème à partir d’une telle base, mais assurée, la 5ème devenue "de consolidations " peut assumer utilement la suite des apprentissages.

 

Il va de soi qu'en aucun cas on ne peut étendre ces considérations aux élèves en situation normale, c'est-à-dire la grande masse des élèves de 5ème AP pour qui les compétences de fin de cycle primaire sont évidemment le but à atteindre.

Sans être exhaustif, ce niveau minimal, pour lequel tout doit être mis en oeuvre, serait par exemple :

- avoir de bonnes habitudes de travail individuel et de vie collective.

- avoir le goût de l'école, celle où, même modestement, on réussit.

- être à l'aise dans son corps - coordination motrice et gestes sportifs.

- être entraîné à mémoriser.

- prendre la parole en public, de façon naturelle.

- comprendre un texte ordinaire en lecture silencieuse.

- lire à voix haute de façon fluide.

- produire des écrits modestes, et savoir en copier, soignés et bien écrits

- avoir quelques bases sûres de connaissance de la langue :

- des habitudes d'observation grapho-phonémique en orthographe.

- un premier capital de mots, connus sans faille.

- des habitudes d’observation analogique en grammaire.

- des bases simples mais sûres en conjugaison.

- connaître bien la numération décimale.

- maîtriser l'addition, la soustraction, la multiplication.

- avoir l'habitude des situations de recherche, notamment en mathématiques.

 

Comment y parvenir ?

 

Deux niveaux d'analyse :

1- "Théorie" :

- Un enfant en échec ne s'en sort que par lui-même.

- Un enfant en échec ne s'en sort que s'il a confiance en lui.

- Cette confiance ne se construit que par des expériences de réussite successives.

- Et dans une relation privilégiée avec un adulte dont il "sent" qu'il est prêt à l'aider de tout son cœur. Ce type de relation ne peut se développer que sur une formulation explicite des engagements réciproques, c’est-à-dire un "contrat" : comportant une reconnaissance préalable du chemin à parcourir et de la méthode qu'on va suivre, adhésion active de l'enfant au projet pédagogique individuel. Enfin, une acceptation inconditionnelle par l'adulte de l'échec de l'enfant, considéré comme base de départ et sans gravité, sur le chemin d'une réussite volontariste et optimiste ...

Cela exige toutes sortes de qualités de l'enseignant :

La sérénité : jamais de colère. Si l'enfant ne fait plus les efforts qu'il s'est engagé à faire, vient le moment où on lui fait comprendre  que  seule conséquence à en attendre serait une annulation du contrat. Jusqu'à ce qu'il montre qu'il a vraiment envie de s'en sortir.

La patience : vertu éducative par excellence.

La persévérance : s'il faut expliquer dix fois la même chose, on ré-explique dix fois (si possible en variant les supports). L'explication est l'aide pédagogique par excellence, et cette persévérance est pour l'enfant le signe même que l'engagement de l'adulte est sincère.

La fermeté (bienveillante) : On n'inverse pas le cours des choses avec des atermoiements.

 

2- "Pratique" :

Comment se préserver la possibilité matérielle d'une telle relation éducative, suivie et individualisée (qui, de plus, reste discrète par rapport à la conduite habituelle de la classe) ?

- D'abord, un ou des entretiens personnels avec l'enfant, puis si possible avec sa famille en sa présence.

- Puis établir le "contrat". Ce contrat gagne à ne pas rester implicite, mais au contraire à prendre une forme écrite  et signée des deux parties : l'enfant et l'enseignant. On a avantage, chaque fois que c'est possible, à le mettre au point et à le signer à trois : en y ajoutant la famille.

Dans ce contrat, en échange d'une assistance technique attentive de l'enseignant, l'enfant s'engage à développer l’effort nécessaire et sa famille à l’y aider dans la mesure de ses moyens. Il prévoit les bilans périodiques à trois : par exemple chaque mois, ou à chaque fin de période scolaire.

- Puis élaborer avec l'enfant une stratégie pédagogique de conquête ou de reconquête des compétences visées. L'idée majeure est de partir toujours de ce que l’enfant sait faire, et inventer avec lui son cheminement, ainsi que la manière de le mener, sa méthode de travail.L'idée importante est de décider ensemble avec l'enfant de la façon dont on va s'y prendre, puis de vérifier périodiquement s'il en est satisfait et est d'accord pour continuer ainsi.

- Faire le point avec lui explicitement de façon régulière et fréquente,soit chaque jour, soit autrement, sur l'avancée acquise, et la renforcer à l'étape suivante :

- Outils : si possible sans réutiliser (sauf si l'enfant souhaite fortement le contraire) les manuels scolaires avec lesquels il a échoué auparavant.

- Démarches : si possible sans réutiliser les démarches pédagogiques avec lesquelles il a échoué auparavant. Par exemple en lecture : peut-être connaît- il des mots ? Partir donc d'un enrichissement systématique de son "capital" de mots, jusqu'à ce qu'il en vienne à une observation comparative, introduisant ensuite à une systématisation progressive du déchiffrement (c'est –à- dire en revenir à la découverte de mots globaux nouveaux, à la manière de la préscolaire.

Ou à l’inverse: connaît-il seulement des lettres ? Apprendre complètement l'alphabet, et construire en même temps des mots avec des lettres ... Ou partir de livres qu'il aime regarder, pour mener une démarche d'apprentissage plus fonctionnelle ...

- Organisations :

Il est plus difficile de parvenir à se donner les moyens, surtout temporels, pour mener à bien cette opération :

- temps de l'enfant au travail.

- temps de l'enseignant en contrôle et soutien.

 

Diverse hypothèses :

Sans rien changer à la classe :

- Dégager l'enfant (ou le petit groupe d’enfants) en situation d'échec, d'un certain nombre de programmes et de participations à la classe : la remise à niveau l'emporte prioritairement sur diverses activités scolaires, à désigner. Cela conduit donc à un temps partiel (cas général), ou exceptionnellement un temps presque complet (cas lourds), donc à un emploi du temps explicite constituant la base du projet pédagogique individuel engagé.

- Préparer chaque jour un programme de travail individualisé, dans une "enveloppe"destinée à l'enfant et comportant les consignes et les outils de ce travail. Il va de soi qu'il a été convenu explicitement de ce qu'il a à faire de façon autonome lorsqu'il a terminé une tâche.

 

- En début de journée, aider l'enfant à s'y retrouver. En cours de journée, veiller au bon déroulement de son activité, en se donnant de courtes plages de présence auprès de lui lorsque la classe est en situation de recherche ou de travail autonome.

- Raccrocher l'enfant à la classe pour tout ce qui lui est accessible, et porteur de réussite :

E.P.S., activités artistiques, expression orale, audition de lectures ou d'exposés, poésie, découverte du monde, lecture feuilleton, etc.

En organisant la classe à cette fin :

-1) Groupes de niveaux, avec programmations différentes, et partage de la présence magistrale.

Ateliers tournants de diverses formes (notamment pour la lecture feuilleton).

-2) Travail par contrats individuels laissant un maximum d'autonomie aux bons élèves, donc du temps pour s'occuper des faibles en soutien scolaire.

-3) Monitorat : aide des forts aux faibles à certains moments : soit un groupe de bons élèves motivés, soit même un copain volontaire pour s'occuper de tel enfant en difficulté, qui peut même être associé au contrat initial.

-4) Voire: aide ponctuelle du père ou de la mère de l'enfant, présent(e) dans la classe.

-5) Ne pas oublier l'utilisation à cette fin du temps d'étude dirigée.

En procédant à des échanges entre enseignants :

- 1) Le décloisonnement : répartition des élèves en les brassant à plusieurs classes, selon des critères, ici, de compétence. Un exemple, en lecture, sur trois (ou quatre) classes, chaque début de matinée est consacré à un éclatement décloisonné de 1/2 heure ou 3/4 d'heure, en trois groupes d’effectifs inégaux :

- le plus chargé : bons lecteurs, plaisir de lire sur des techniques variées et intensives

- le(s) groupe(s) intermédiaire(s) : consolidation des savoir faire en lecture

- le moins chargé : enfants non lecteurs ou mauvais lecteurs, pour une prise en charge du type analysé plus haut.

- 2) Possibilité de recourir à une formule innovante, telle une action approfondie de remédiation en lecture d’une journée entière chaque semaine avec le groupe des enfants en grande difficulté de toute l’école (implication de tous les maîtres pour la prise en charge des bons).Cela a été expérimenté avec un succès total

- 3) L'intégration partielle d'un élève dans une autre classe, cela se fait soit unilatéralement, soit en échange d'élèves, notamment avec la classe de perfectionnement (mais non la classe d’adaptation, qui n’a qu’un an pour développer sa prise en charge très spécifique).

- 4) Des heures supplémentaires payées (ou bénévoles), hors temps scolaire, pour du soutien aux élèves en difficulté, dans le cadre du projet d'école.

- 5) Avec du personnel supplémentaire : le directeur déchargé ? l’aide éducateur ? des parents encadrant des études surveillées ? le maître de remédiation ?


29/10/2014
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les étapes les plus importantes pour lire un texte en classe

Comment lire un texte ?

Voici les différentes opérations qui, ensemble, constituent l'action de lire.

1) Se représenter la situation de communication.

2) Dégager l'organisation générale du texte, sa progression.

3) Relever les aspects particuliers de l'énonciation.

4) Interpréter les unités lexicales, morphologiques et syntaxiques.

5) Associer la dimension non verbale.

6) Identifier le système des valeurs.

7) Relier les informations à celles dont on dispose dans sa mémoire de manière à élaborer des significations.

 


29/10/2014
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des idées pour travailler l'expression écrite en classe

                         Expression écrite 

27 idées qui fonctionnent bien avec les élèves.

A la manière de : 
Mes origines

Une idée d'expression écrite soufflée par Nicole Casoli.
Nous avons lu le premier chapitre de "
La Gloire de mon père" dans lequel Marcel Pagnol parle des origines de son nom (Pagnol = Spagnol = L'Espagnol), de ses ancêtres qui furent fabricants d'épées en acier, puis artificiers, puis cartonniers. Il évoque enfin son grand-père tailleur de pierre qui a tenu à ce que ses enfants soient instituteurs.
A Partir de là, les enfants ont demandé à leurs parents des renseignements sur leurs origines, l'histoire de leur famille, leur patronyme...
Après, il fallait essayer de raconter dans un petit texte 
- les origines de son nom, de sa famille
- un aïeul illustre ou particulier (toutes les familles en ont un)
- pourquoi je suis aujourd'hui dans le village de Rustrel.
Les textes ont été lus en classe, nous avons recensés les origines de chacun. Très intéressant !

Niveaux de langage : 
Proposer le petit texte suivant qui raconte la même histoire selon deux niveaux de langage différents (familier/raffiné) afin de le "traduire" en langage "correct".

J'ai ouvert les yeux aux aurores. Je souffrais de maux de tête douloureux, mais cela m'importait peu. J'ai absorbé une boisson chaude, je me suis emparé de mes effets sur ma couche et je me suis rendu en hâte au domicile de Monsieur Marcel, une de mes connaissances. Il était encore assoupi. J'ai dû user de la voix, j'étais excédé. Nous allions encore débuter notre tâche par un dépassement d'horaire. J'ai émergé à six plombes du mat'. J'avais la tronche en compote mais je m'en foutais. Je me suis jeté un petit noir derrière la cravate, j'ai chopé mes fringues sur le plumard et je me suis barré chez mon pote Marcel à fond la caisse. Le feignant pionçait encore. J'ai gueulé, j'en avais marre. On allait encore se pointer au boulot à point d'heure !

Le texte au format Word, prêt à être photocopié

Après cet échauffement, on pourra proposer aux élèves de raconter eux-mêmes une courte histoire de trois façons différentes.
Exemple de sujet pour ceux qui manquent d'inspiration : 
"L'autre jour, en allant au cinéma, j'ai rencontré Gisèle, une de mes amies. Elle n'avait pas l'air de bonne humeur. Je lui ai dit :<<Comment vas-tu ?>> Elle m'a dit qu'elle avait des ennuis de santé et m'a demandé si je ne pouvais pas lui prêter un peu d'argent. Je lui ai dit que j'avais oublié mon portefeuille chez moi. Je suis remonté dans ma voiture et je suis parti en trombe."

Récits :
A raconter à la première personne, au passé composé. Voici des sujets forts sur lesquels les élèves ont beaucoup à raconter. Insister sur le détail des circonstances (Ca se passait quand ? où ?...) Raconter des anecdotes. Conclure par "Et depuis, ..."

La première fois que j'ai rencontré mon meilleur ami / ma meilleure amie
Ma première rentrée à l'école
J'ai eu un terrible accident
Comment je passe mon mercredi (ou mon dimanche)
Mes moments préférés

Romans :
A raconter au passé simple en faisant intervenir plusieurs personnages, en insérant des dialogues.

Rexo le Martien raconte ses vacances
- sur la planète Zyva-zéro
- sur la planète Terre
 (Avec beaucoup d'ironie)
- sur la Lune, Jupiter ou Saturne (plus dur !)
C'est plus rigolo que ses propres vacances !

Le voyage dans le temps (d'après une idée de Franck Brunel)
- un explorateur du XXIe siècle visite le XXIIe (ou le XXXIe, ou le CMIe...*) : 
pour imaginer des tas d'inventions incroyables.
- un explorateur du XXIe siècle visite la préhistoire (ou le Moyen Age, l'époque romaine) : plus dur, mais c'est un bon exercice pour l'Eveil !
- un explorateur du XXXIe siècle visite notre époque (ou un explorateur du Moyen-Age, etc.) : une bonne occasion pour adopter une vision relative.
*Neuf cent unième, bien sûr ;-)

La légende du pont du diable
Chercher des lieux aux noms singuliers. Pourquoi s'appellent-ils ainsi ? Inventer leur histoire.

Et depuis ce temps, la mer est salée ; le ciel est bleu ; les kangourous ont une poche...
Ecrire le conte qui se finit par une constatation à la manière des "Histoires comme ça" de Rudyard Kipling.
Les aventures des pirates sur l'île au trésor

Dessin à téléchargerTéléchargez, imprimez et photocopiez le dessin de l'île au trésor. Inventez les noms des lieux : le volcan endormi, le rocher du crâne, les marais de la mort, etc. Imaginez les aventures des pirates dans ce décor, tandis qu'ils recherchent le trésor de Robert le Pourpre !
Variantes :
Dessin à téléchargerDans la montagne magique 
Dessin à télécharger
Dessin à téléchargerLe château en ruines
Dessin à télécharger

Recettes

La potion pour être le plus fort en maths ! (ou en Français, ou en sport...)
Trouver des ingrédients adaptés : trois grammes d'arithmétique, un zeste de géométrie, ajouter quelques problèmes...

Comment embêter sa grande soeur (son petit frère, ses parents...)
A lire absolument : Comment faire l'enfant, de Delia Ephron, coll Points Virgule n° 13 (env. 6 euros).C'est un petit livre de poche qui vous fera rigoler un bon moment et donnera de bonnes idées aux élèves !

Mode d'emploi : comment fabriquer (...un objet fabriqué à l'école, par exemple le cadeau de la fête des mères, ou mieux une réalisation exceptionnelle : planeur, cerf-volant, etc.)

Lettres : Plus elles seront officielles, mieux on en respectera la forme. On écrit pour de vrai, en mettant son nom, l'adresse de l'école, le destinataire, la date, l'objet du courrier, les formules de présentation et de politesse, sa signature. Vous ne le feriez pas si vous écriviez à votre grand'mère, pas vrai ?
Ecrire pour de vrai à une chaîne de télévision pour la féliciter ou se plaindre des programmes. Beaucoup répondent aux jeunes télespectateurs.
Ecrire pour de vrai à Va Savoir pour expliquer toutes les choses intéressantes à découvrir dans notre ville.
Ecrire pour de vrai au Maire pour demander un terrain de jeux, une piste de roller, une piscine, un cinéma, etc. A faire sérieusement : si on ne demande rien, on n'a rien !
Ecrire à un magazine (par exemple un de ceux auxquels est abonnée l'école) pour poser une question sur un article qui a suscité des réactions : Est-ce que les araignées sont dangereuses pour nous ? A quel âge peut-on faire du parapente ? Comment devenir testeur de jeux video ? etc.

Descriptions
Le portrait d'un monstre, d'un extra-terrestre... Un exercice qui débride l'imagination surtout si on doit le dessiner ensuite.
Le portrait d'un camarade dans la classe. Après, on mélange les textes, le maître les lit et on s'amuse à deviner qui était décrit.

Définitions
Par groupes de 4 : on choisit quelques mots inhabituels dont il faut inventer une pseudo-définition, la plus réaliste possible. Le maître les lit ensuite toutes les quatre, plus la véritable, piochée dans le dictionnaire. Les élèves votent. Tous ceux dont la définition a été confondue avec la vraie gagnent autant de points qu'ils ont eu de voix.

Quelques exemples de mots : (préciser nom m, nom f, verbe, adj)

argousin indigo tutélaire
chanoine limande tourie
chanterelle mastroquet pariétaire
despote nubile sécable
diaprer omble montaison
écornifler pentatome varlope
équille plaquemine tutélaire
étrangloir probe épancher

Critiques
Mon livre préféré : A quelle occasion on me l'a offert, de quoi il s'agit, ce qu'il est devenu depuis... Très intéressant pour les enseignants !

Dialogues
Rencontre entre deux personnages extraordinaires
A écrire à deux, chacun incarnant un personnage. Le texte peut être rédigé selon la technique d'un dialogue (Tirets en début de ligne, utilisation des verbes"demande-t-il", "répond-il") ou d'une pièce de théâtre (on écrit le nom des personnages avant leur réplique).

Un touriste me demande un renseignement
Une bonne occasion pour parler de sa ville ou de son quartier. Imaginer le dialogue avec un étranger qui vous demande (par exemple) où trouver une boulangerie, comment atteindre la piscine, etc.

Le scénario de bande dessinée
Prendre une page de bande dessinée (un gag de Boule et Bill, par exemple, mais ça marche aussi avec Gaston Lagaffe, Mafalda, Calvin et Hobbes, le Petit Spirou...), photocopier la page, effacer le contenu des bulles avec du "blanco" ou de la gouache blanche, et photocopier à nouveau pour chaque élève. Il faudra que chacun s'amuse à inventer les dialogues, puis à raconter l'histoire comme un scénariste de BD le fait pour son dessinateur. Là, en principe on comprend bien que tout ce qui doit être écrit dans les bulles doit l'être entre guillemets. Si après ça ils n'ont pas compris la technique des dialogues.

 


29/10/2014
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Module N° 1; lire un conte philosophique " candide " de voltaire

Module N° 1

Lire un conte philosophique

 

CANDIDE DE VOLTAIRE

 

 


Sommaire

Compétences visées :

…………………………………………………………………………………………………………………………. 3

Séquences didactiques :

…………………………………………………………………………………………………………………………. 4

Séquence II (séquence détaillée):

………………………………………………………………………………………………………………………….15

                                  ·          Lecture méthodique :

………………………………………………………………………………………………………………………….16

                                  ·          Langue : les procédés de l’ironie :

………………………………………………………………………………………………………………………… 19

                                  ·          Activités orales : débat et discussion

………………………………………………………………………………………………………………………… 21

                                  ·          Production écrite : écrire un conte 

………………………………………………………………………………………………………………………… 23

Séquence VI (séquence détaillée):

……………………………………………………………………………………………………………….…………26

                                  ·          Lecture d’une image :

………………………………………………………………………………………………………………………….27

                                  ·          Activités orales : lecture diction d’un poème

………………………………………………………………………………………………………………………..29

                                  ·          Langue : le registre pathétique

………………………………………………………………………………………………………………………….31

                                  ·          Production écrite : Résumé

………………………………………………………………………………………………………………………….33

Évaluation formative I

………………………………………………………………………………………………………………………….36

Séquence  de la poésie (séquence détaillée):

………………………………………………………………………………………………………………………….37

                                  ·          Lecture méthodique : L’invitation au voyage de Charles Baudelaire

………………………………………………………………………………………………………………………….38

                                  ·          Activités orales : le prix de la liberté

………………………………………………………………………………………………………………………….40

                                  ·          Langue : la versification

………………………………………………………………………………………………………………………….42

                                  ·          Production écrite : Produire un poème

………………………………………………………………………………………………………………………….46

Évaluation de la poésie :

………………………………………………………………………………………………………………………….48

Référenciel des valeurs :

………………………………………………………………………………………………………………………….49

Annexe :

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MODULE 1 : 2ème ANNEE DU BACCALAUREAT

LE CONTE PHOLOSOPHIQUE

CANDIDE (1759)

DE VOLTAIRE (1694-1778)

COMPETENCES VISEES :

          ·          Lire et étudier un conte philosophique : les spécificités du conte voltairien.

          ·          Reconnaitre les procédés de l’ironie au service de la satire.

          ·          Acquisition des techniques de la narration.

          ·          Étudier la structure narrative de l’œuvre.

          ·          Étudier la thématique de l’écriture voltairienne.

          ·          Étudier la spécificité argumentative de Voltaire

          ·          Produire un conte à partir d’un schéma narratif.

          ·          Lire un poème libre : poésie engagée

          ·          Lire un poème en prose.

SEQUENCES DIDACTIQUES DU MODULE : CANDIDE

 

SEQUENCES

MATIERES

ACTIVTES PEDAGOGIQUES(CONTENUS)

TACHES A REALISER

CAPACITES

SUPPORTS

Rencontre avec les élèves et évaluation diagnostique

I

Travaux encadrés

(l’entrée dans l’œuvre)

  • Exposés sur le siècle des lumières et le conte philosophique.
  • Biographie de Voltaire
  • Résumé de l’œuvre

 

  • Documentation
  • communication orale
  • Prise de parole
  • Discussion et récapitulation.
  • Repérer les caractéristiques du conte, et  en particulier le conte philosophique.
  • Développer la capacité d’écoute, de parole et de la prise de note.
  • Les recherches des élèves.
  • Les documents de l’histoire littéraire.
  • L’œuvre : Candide

Langue

  • Le schéma narratif et le schéma actanciel de Candide
  • Réemploi des acquis : résumé et exposés
  • Établir un schéma narratif et actanciel

Le résumé de l’œuvre

 

Activités orales

  • Raconter un conte
  • Débat à portée morale, philosophique, religieuse.
  • Développer les compétences communicatives

 

  • Les contes des milles et une nuit

Production écrite

  • Compte rendu de lecture du chapitre I
  • Lire le chapitre et établir une fiche de lecture
  • Écrire un compte rendu à partir d’une fiche de lecture
  • Chapitre I de Candide

II

Lecture 

  • Lecture méthodique
  • Confirmer ou infirmer les hypothèses de lecture
  • Identifier, repérer les procéder de l’ironie
  • L’incipit : « Il y avait en Westphalie,  […] il fallait dire que tout est au mieux. »

 

Langue

  •  Les procédés de l’ironie
  • Étudier les figures de style qui sont au service de l’ironie : la périphrase, oxymore, antiphrase, hyperbole,…
  • Identifier et repérer les différents procédés au service de l’ironie.
  • Chapitres I et IV

Activités orales

  •  Débat et discussion

 

  • Prendre la parole et débattre.
  • Savoir écouter autrui
  •  Argumenter et exprimer son  point de vue.

Sujet : A Thunder-ten-tronckh, on donne aux nobles des privilèges que ne justifient ni leurs mérites ni leur travail. Ainsi, Candide, parce qu’il n’est qu’un bâtard, se trouve au rang des serviteurs du baron et se verra refuser la main de Cunégonde.

 la valeur d’un homme est elle relative à son statut social ? argumentez ?

Production écrite

  • Écrire un conte à partir d’un schéma actanciel
  • Produire un conte
  • Emploi des informations données pour produire un conte

Schéma actanciel (voir fiche dans la séquence détaillée)

 

IV

Lecture

  • Lecture analytique
  • Analyser et interpréter le recourt  de Voltaire à L’Eldorado comme pays de rêve.
  • Savoir

les motivations de Voltaire à choisir ce monde merveilleux.

  • Amener les élèves à dégager les grandes constances de la pensée de Voltaire incluses implicitement dans ce chapitre : Le refus des dogmes, le privilège du progrès scientifique et l’attachement au concret (travail, commerce) au détriment des idées abstraites (celle de Pangloss)
  • Faire réfléchir sur l’effet  de l’imaginaire qui existe dans ce récit.
  • Repérer le merveilleux dans Candide : Eldorado

Chapitre XVIII

III

Lecture

  • Lecture linéaire
  • Étudier le thème de la guerre
  • Relever, identifier le champ lexical de la guerre.
  • Étudier la description qui met en valeur l’atrocité de la guerre.
  • Insister sur l’opinion de Voltaire sur la guerre : « ni vainqueur, ni vaincu. », «  la guerre ne sert à rien. »

Chapitre III

Langue

  • Le raisonnement dialectique : thèse, antithèse, synthèse.
  • Exercices d’application et de renforcement
  • Repérer et identifier les indices de l’argumentation.
  • Reconnaitre le lexique du raisonnement.

Chapitre VI, page 63 de Candide

Travaux encadrés

  • Exposé : le thème de la justice dans Candide.
  • Discussion et échange des points de vue à propos de  la justice.
  • Discourir à partir d’un sujet de réflexion.

Exposé :y’ a-t-il une justice dans ce monde ?

Production écrite

  • Un texte argumentatif sur la guerre
  • Produire un texte argumentatif.
  • Connaitre le plan d’un texte argumentatif
  • Utiliser les procédés argumentatifs
  • Développer la capacité du raisonnement.

Sujet 1: «  la guerre vous paraît-elle efficace pour effacer les haines et les conflits entre les peuples ?

Sujet 2 : «En guerre, laisse entendre voltaire, il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Partager-vous cette opinion ?

Langue

  • Quelques figures de style
  • L’accumulation
  • L’hyperbole
  • La métamorphose

 

  • Distinguer la différence entre ces trois figures de style.

- Il savait bien de quel côté il fallait marcher ; mais des montagnes, des fleuves, des précipices, des brigands, des sauvages, étaient partout de terribles obstacles.

- Elle se perdait sous une voute de rochers épouvantables qui s’élevaient jusqu’au ciel.

- …traînés rapidement par de gros moutons rouges qui surpassaient en vitesse les plus beaux chevaux d’Andalousie, de Tétouane et de Méquinez.

- Ils voguèrent quelques lieux entre des bords tantôt fleuris, tantôt arides, tantôt unis.

Activités orales

  • Poésie libre[1]
  •  La diction du poème « L’évadé » de Boris Vian  dite par Gérard Clay.
  • Développer la capacité d’écoute.
  • Interpréter le poème.

L’évadé ou le temps de vivre  de Boris Vian.

Production écrite

  • Commentaire composé.
  • Établir le plan du commentaire composé :

Introduction :

-         Situer le passage

-         Présenter brièvement le texte (autodafé)

-         Dégager son enjeu 

-         Annoncer le plan

Développement :

-         Mise en scène de l’autodafé (ses objectifs et ses armes)

-         la visée de voltaire (dénoncer le fanatisme religieux, et l’optimisme)

-         les procédés utilisés : l’humour, l’ironie, l’hypotypose,…

Bilan : l’omniprésence du mal ≠ Leibniz

 

  • S’initier au commentaire composé.
  • Établir un plan.

Chapitre VI

V

Lecture

  • Groupement de textes : lecture méthodique
  •  Étudier la métamorphose de Candide grâce au voyage.
  • Mettre en valeur la vision et la philosophie de Voltaire envers le  monde à travers les extraits sélectionnés.

 

  • Relever l’apport du voyage comme source d’apprentissage et ses bienfaits sur Candide et mettre en exergue le   changement  de Candide qui se traduit par :

- l’acquisition d’une autonomie (décision de quitter Eldorado par exemple)

- la perte de toutes ses  illusions à propos de la richesse « la noblesse et la richesse ne font pas le bonheur ».

- Savoir la valeur du travail : « épouser une Cunégonde belle et jeune, vivre riche et oisif grâce aux diamants d’Eldorado ou travailler et  être productif ?

  • Inciter les apprenants à savoir les bienfaits du voyage : l’évolution du personnage va avec sa mobilité géographique.

 Extraits  des chapitres :

XVIII  p. 91-93: « Ils passèrent un mois dans cet hospice, … et grand bien vous fasse. »

XXI,  et XXX P.152-154 : « Candide en retournant dans sa métairie, …. Mais il faut cultiver notre jardin. »

Langue

  • Le discours et le  récit.
  • Étudier la différence entre le récit et le discours pour les exploiter dans la construction du sens d’un texte.
  • Être en mesure de repérer la caractéristique du discours et du récit.

Chapitre XVII

Activités orales

  • chanson
  • discuter après l’audition de la chanson.
  • Développer l’écoute chez l’apprenant.
  • Commenter les thèmes de la chanson.

 CD

les paroles de la chanson «  Je vais chanter pour ceux… » Lââm

ou « le temps qui reste » de Serge Reggiani

Production écrite

  • Commentaire composé
  • Rédaction du commentaire.
  • Développer l’aptitude de l’écrit et d’analyse.

Chapitre VI

 

Lecture

  • Lecture d’une image 
  • Savoir analyser une fiche publicitaire.
  • Développer la capacité d’analyse et d’interprétions chez l’apprenant.
  • Relever les indices qui caractérisent une fiche publicitaire  et  qui aident à l’analyser et à déterminer le sens dénoté et connoté

Voir annexe : fiche publicitaire

Langue

  • Le registre pathétique

Étudier le registre pathétique et sa tonalité.

  • Identifier, repérer le registre pathétique et savoir le but de son emploi.

Chapitres : V, VI, XIX

Activités orales

  • Lecture diction d’un poème.
  • Lire un poème d’une façon expressive.

 

  • S’entrainer à lire un poème selon son registre dominant,   essayer  de mettre en exergue les sentiments qu’il dégage et  à avoir une bonne articulation.

 

 Supports utilisés : CD  (Serge Reggiani) et imprimé du poème (Le dormeur du Val de Charles Baudelaire)

Production écrite

  • Résumé d’un texte
  • Schématiser un texte (1ère séance)
  • Rédiger le texte via le schéma réalisé (2ème séance).
  • Acquisition des astuces et des procédés de schématiser (symboles et abréviation) un texte et de le réécrire sous forme d’un résumé.

Voir la séquence VI

Évaluation formative : Compréhension et production écrite (passage situé au chapitre XIX)

 

 

SEQUENCES de la poésie ;

 

MATIERES

ACTIVTES PEDAGOGIQUES(CONTENUS)

CAPACITES

SUPPORTS

Travaux encadrés

(l’entrée dans l’œuvre)

Exposé : la  poésie en prose et la poésie libre

Identifier les spécificités de la poésie moderne et la poésie en prose

 

Documents sur la poésie

Encyclopédie, internet, …

Lecture : lecture méthodique

L'invitation au voyage

 

ou

 

L’évadé

Étudier la poésie : sa typographie et thématique.

 

 

Charles  Baudelaire (1821-1867)

Recueil : les fleurs du mal

 

de Boris Vian  dite faite par Gérard Clay.

Langue

La versification 

Connaitre et effectuer  la syllabation, les accents rythmiques, les coupes, les rimes, …

L’invitation au voyage

Production écrite

Écrire un poème selon le modèle : l’invitation au voyage

Ou

Écrire un poème avec les mots migrateurs

Développer la créativité chez l’apprenant

Selon le modèle du poème : l’invitation au voyage.

Évaluation formative


 

 

 

 

 

 

 

 

 

                              


v Activités de lecture :

Niveau : 2ème année  du baccalauréat                                                                  Projet semestriel : 1                                                                                     Année scolaire : 2007-2008  

 Séquence didactique 3                                                                                            Durée : 1 heure                                                                                                          Fiche n° 1

 

Activité de lecture : lecture méthodique

 

Extrait : « Il y avait en Westphalie,  […] il fallait dire que tout est au mieux. »

  • Compétences visées : Etudier un des procédés argumentatifs (l’ironie) qui est au service de la satire.
  • Capacité : Relever la situation initiale et identifier l’un des procédés d’écriture voltairienne : l’ironie.

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

Situation et identification  du passage :

Après la lecture silencieuse :

-         Où se situe se passage ?

-         Quelle est l’expression qui ouvre l’incipit ?

 

-         Quel est le genre de cet extrait ?

-         Quels sont  les temps verbaux dominants ?

-         De quel type de texte s’agit-il ?

Relevez : (situation initiale)

-          le lieu de l’action 

-         Le temps

-         Les personnages (seuls Candide, Cunégonde et Pangloss ont un prénom, on dévoile leur identité, leur état d’esprit : Candide naïf, Pangloss est sage)

 Après la lecture magistrale :

-         Quel est le ton dominant dans ce passage ?

Projet  de la séance :

Voltaire dans ce passage utilise plusieurs procédés argumentatifs pour caricaturer le château, considéré comme l’Eden aux yeux des gens et entame le débat sur l’optimisme. Il s’agit en fait d’une satire sociale et philosophique.

La situation initiale (situation d’équilibre) :

-  Au début de l’œuvre : l’incipit (ici commence)

-  « Il y avait » qui rappelle le début du conte de fée : il était une fois

-  Un conte

-  PS, Imparfait, Plus que parfait

-  Texte narratif à dominance descriptif.

-  Le château de la Westphalie(Allemagne).

-  Le contexte temporel est indéfini contrairement au contexte spatial

-  Candide, Pangloss, Cunégonde et son frère,  le baron, la baronne.

-  Le ton ironique jalonne le texte  tout entier.

Hypothèse de lecture :

Comment se manifeste la satire chez voltaire dans ce passage ?

Axes de lecture :

 

-  Les formes de l’ironie :

1-     Critique du lieu :

-         Pourquoi choisir l’Allemagne comme décor ?

-         - Quelle est la motivation de choisir la Westphalie comme lieu de l’action ?

-          

 

-   La satire des personnages :

Comment décrit-on les personnages ?

-         La baronne :

 

 

 

-         Le baron :

Que reflètent ces citations ?

« Monsieur le baron était un des plus puissants seigneur de la Westphalie car son château avait une porte des fenêtres. »

 

 

« Ses palefreniers étaient aussi ses piqueurs, […] ils l’appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes. »

 

 

 

-         Cunégonde : « … haute en couleur, fraiche, grasse, appétissante.)

 

-  La satire de la société  et des préjugés :

Voltaire oppose la prétention de la richesse à la basse réalité :

-         - La critique des préjugés :

 

 

-  La critique de la philosophie optimiste :

-  Comment Voltaire présente-t-il Pangloss ?

«  les nez ont été fait pour porter des lunettes, …  les cochons étant faits pour être mangés. »

 

-  C’est le pays de Leibniz (principal théoricien de l’optimisme que combat Voltaire.)

La Westphalie est la province la plus pauvre de la Prusse(Allemagne), or les gens y compris Candide la prennent comme un idéal « le château de mon seigneur était le plus beau des châteaux. »

-  Laideur, embonpoint (350 livres = 150 kg) mais qui s’attirait grâce à son obésité une considération incroyable).

-  Il s’agit ici d’une manière détournée de dévaloriser le baron puisqu’il s’agit d’une fausse explication basée sur l’évidence : rien ne distingue ce château des autres habitations.

 

-  Les domestiques ont plusieurs emplois dans le château ce qui contredit la puissance du baron qui n’apparaît qu’a travers leurs discours flatteur. En plus, le baron ne sait parler, son discours provoque leur  rire car il est sans fondements.

 

-   Parmi les signes de la beauté à cette époque c’est la pâleur et  la blancheur contrairement au teint de Cunégonde.

-  Le château, la grande salle ≠ simples ornements de tapisseries

-  Meute, piqueurs ≠ chiens de basse-cours

-  Grand aumônier ≠ palefrenier, vicaire.

 

-  un honnête homme est refusé comme époux car il n’est pas allé jusqu’au bout de son arbre généalogique.

 

-  Il le présente comme adepte caricatural de la philosophie de Leibniz : l’optimisme, absurde et ridicule, d’où la naïveté de Candide qui « écoutait attentivement et croyait innocemment »

 

Synthèse

Inciter les élèves à faire une récapitulation :

 

Faire lire la synthèse

 

 

La satire se manifeste par l’ironie qui met en relief les opinions de Voltaire à propos de :

-         La philosophie leibnizienne

-         La société et les préjugés de son époque.

Ce mélange traduit par l’amalgame de la fiction et de la réalité nous renseigne sur la spécificité du conte philosophique voltairien.

 

 

v Activités de langue :

Niveau : 2ème année du baccalauréat                                                                     Projet semestriel : 1                                                                                                 Année scolaire : 2007-2008   

Séquence didactique 3                                                                                                      Durée : 1 heure                                                                                                          Fiche n° 1         

 

ACTIVITE DE LANGUE : les procédés de l’ironie

Support : corpus  tiré du chapitre 1 et 4 

  • Compétences visées : Etudier les procédés de l’ironie.
  • Capacités : Identifier et repérer les différents procédés au service de l’ironie.

 

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

 

Mise en situation :

Dans la séance de la lecture, on a vu les rôles de l’ironie comme moyen de satire. Cette séance de langue a pour objectif l’étude des figures de style qui sont au servie de l’ironie.

 

Observation :

Lire les énoncés écrits sur le tableau :

P1 « Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres.»

P2 «les trompettes, les fifres, les tambours, les canons formaient une harmonie.»

P3 « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. »

P4 « Pangloss est le plus grand philosophe de la Province et par conséquence de toute la terre

P5 «Candide se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque. »

P6 «Les canons renversaient six mille hommes … »  (renversaient remplace tuaient pour euphémisme)

-  Lecture du texte

-  Compréhension du texte

-  Repérage et identification

 

 

Conceptualisation 

 

L’ironie est une figure de style qui  consiste, par moquerie, à rendre une idée par son contraire, tout en faisant bien comprendre à l’interlocuteur ce que l’on veut dire.

 

Périphrase : P6

Hyperbole : P4

Oxymore : P5

Antiphrase : P3

Antithèse : P2

Faux rapport logique : P1

La périphrase satirique consiste à remplacer un mot précis par une expression équivalente,  ici dévalorisante.

C’est une forme d’exagération qui aboutit à déprécier le sens des mots.

C’est l’alliance de deux mots contradictoires.

Elle consiste à dire le contraire de ce que l’on veut faire comprendre.

Elle met en construction syntaxique parallèle des éléments antonymes pour mettre en valeur ce qui les opposent.

Un mot de liaison établie une relation de cause à effet entre deux notions qui n’ont a de liens véritables entre elle.

Réemploi libre :

Relevez les procédés de l’ironie dans les phrases suivantes :

- « Madame la baronne qui pesait environ 350 livres s’attirait par là une très grande considération. »

-         Il m’a fermé la porte au nez, charmant !

-         Hier, j’ai visité la ville du détroit.

-         Il est léger comme un éléphant.

-         J’ai passé une nuit blanche en me réjouissant de tes exploits scandaleux.

-         Il t’aime tant qu’il t’a oubliée facilement. En une semaine, il s’est marié avec une autre.

 

 

Exercice écrit :

Faites le relevé des figures de style et leur fonction dans les phrases suivantes :

-         J’aime la saison des parfums et des roses. (printemps)

-         « Les nez ont été faits pour porter des lunettes. » 

-         Un responsable s’adressant à l’équipe qui vient de perdre le match (4\0) : «  Quelle belle victoire ! »

-         En plus du mensonge, elle a d’autres belles qualités.

-         Un parc et des allées fort calmes, où les uns ne font que passer et d’autres se reposent longtemps. (cimetière)

-         Elle s’est mariée avec un nègre blanc comme neige.

-  Faire l’exercice et le corriger sur le tableau.

 

 

v Activités orales :

Niveau : 2ème année baccalauréat                                                                   Projet semestriel : 1                                                                                         Année scolaire : 2007-2008    Séquence didactique 3                                                                                           Durée : 1 heure                                                                                                                              Fiche n° 1         

Débat et discussion

ü Compétences visées :

  • Développer la compétence de discourir et d’argumenter et raisonner.

ü Capacités :

  • Exprimer son  point de vue  et argumenter pour appuyer son opinion.

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

 Mise en situation :

-    Annoncer le projet de la séance :

-    Faire lire le sujet et expliquer les mots clés

Sujet : A Thunder-ten-tronckh, on donne aux nobles des privilèges que ne justifient ni leurs mérites ni leur travail. Ainsi, Candide, parce qu’il n’est qu’un bâtard, se trouve au rang des serviteurs du baron et se verra refuser la main de Cunégonde.

 la valeur d’un homme est elle relative à son statut social ? argumentez ?

 Lecture, identification et compréhension

du sujet

Débat et discussion :

-          Pourquoi Candide ne mérite-t-il  pas Cunégonde ?

-         Quel est le statut de Candide dans le système féodal ?

-          Y a- t- il une injustice dans cette situation ? Pourquoi ?

-         Cette discrimination existe-t-elle à notre époque ? justifiez ?

-         La valeur de l’homme est-elle liée à sa richesse ?

-         Quels sont les facteurs responsables de transcender certaines personnes  au détriment des autres ?

Laisser les élèves s’exprimer ouvertement tout en rectifiant erreurs de style et prononciation.

Répondre aux questions en s’appuyant sur des arguments et des exemples.

 

Bilan

 

Personne ne peut nier que ce système féodal reste absurde et injuste envers certaines personnes déshéritées.

 

Aujourd’hui, les mentalités ont bien changé et l’on constate avec beaucoup de fierté et de réjouissance cette conception nouvelle qui a brisée tous ses préjugés : un homme vaut bien par

sa qualité, son travail, ses compétences, sa richesse d’esprit que par celle de sa poche.

 

NB : Le bilan est relatif puisque la finalité de cette séance c’est s’exprimer et débattre oralement.

 


v Production écrite :

Niveau : 2ème année  du baccalauréat                                                                Projet semestriel : 1                                                                                     Année scolaire : 2007-2008  

 Séquence didactique 3                                                                                            Durée : 1 heure                                                                                                                       Fiche n° 1

 

 Production écrite : Écrire un conte

 

  • Compétences visées : développer l’aptitude de l’imagination chez l’apprenant.
  • Capacité : écrire un conte et réemployer les pré-acquis.

Indications pédagogiques

consignes

Tâches

Mise en situation :

Écrire le sujet sur le tableau :

«  A partir du schéma actanciel suivant, produisez un conte en respectant les caractéristiques de ce genre :

Destinateur : Le roi dont la fille est enlevée par une sorcière promet une récompense.

Destinataire : La princesse enlevée par le dragon.

Sujet : un jeune chasseur pauvre mais courageux.

Objet : Combattre la sorcière et libérer la princesse.

Adjuvant : Une fée bonne et sage qui aide et protège le paysan.

Opposant : La sorcière méchante.

- Lire le sujet- le schéma narratif.

- Faire comprendre le projet de la séance.

Remarque :

  • on se contentera dans cette séance à rédiger le début du conte : situation initiale et le déclenchement de l’intrigue.

Élaboration du plan et de la procédure à suivre :

Formules augurales du conte

Les temps employés et discours

Situation initiale

Élément perturbateur : le nœud

Il était une fois

Il y avait

Le présent

L’imparfait

Le passé simple

Discours directe ou indirecte

- Présenter les personnages, les lieux, le temps.

- Focaliser l’attention sur le bonheur qui règne dans le château.

- Insister sur le courage et la bravoure du chasseur, et sa vertu malgré son indigence, sur la beauté de la princesse et son bon cœur et sur la méchanceté de la sorcière, sur sa cruauté et son arrivisme.

- L’enlèvement de la princesse est l’élément perturbateur qui incitera le roi à donner une récompense.

- La pauvreté du chasseur et  son amour pour la princesse le pousse à la sauver.

 

Rédaction collective :

Il était une fois, une princesse d’une beauté envoutante, qui vit avec sa famille dans un château onirique.  Le roi, son père et la reine, sa mère étaient si heureux de l’avoir après  tant d’années. Sa naissance était un événement glorieux pour tout le royaume.

 Un jour, quand elle était entrain de cueillir les fleurs sauvages qui l’impressionnent tant, une acariâtre sorcière l’a vue. Elle était jalouse de sa beauté et elle décida de l’enlever et de l’emprisonner dans sa masure située au sommet de la montagne. Elle a entamé un stratagème pour la faire disparaitre du royaume et  pour qu’elle reste la plus belle.

Le lendemain, un dragon gigantesque la prit à l’improviste par sa robe de velours, la mit sur son dos et s’envola loin. Sa nourrice, affolée courut prévenir le roi en hurlant : « Au secours ! Au secours ! le dragon a enlevé la princesse. »

Anéantie la reine tomba malade, le roi, malgré sa souffrance, se ressaisit et lança un ordre aux gardes de pourchasser le dragon. Mais les recherches s’avèrent veines, alors, il décida de promettre une récompense à celui qui délivrera la princesse des griffes du monstre….

 

Affinement et rectification :

-         Faire lire le texte aux élèves.

-         Correction collective.

-         Traces écrites

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

v Activité de lecture :

Niveau : 2ème   année du  baccalauréat                                                                                               Projet semestriel : 1                                                         Séquence didactique 6

Durée : 1 heure.                                                                                                                                                       Fiche n° 1                                                             Année scolaire : 2007-2008

Lire une image

  • Compétences visées : Étudier une fiche publicitaire.
  • Capacités : Relever les indices qui caractérisent une fiche publicitaire  et  qui aident à l’analyser et à déterminer le sens dénoté et connoté.

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

Observation :

Faire observer le document :

Donner des consignes :

Quel est le support utilisé ? (toile, papier, bois,…)

Quelle est la technique utilisée ? (dessin, photographie, peinture.)

Le sujet est reconnaissable ou non, lequel ?

Quelle est la fonction de ce support ?

Quels sont les éléments constitutifs de ce dessin ?

Avec l’image, on a quoi ?

Relever les deux textes et dites quel est le rapport entre le texte et l’image.

Qu’appelle-t-on ce document ?

Observation et réponse aux questions :

 

le support utilisé est le papier.

 

 

La technique : le dessin

 

C’est le sujet figuratif car on arrive à distinguer le sujet contrairement au sujet abstrait.

On a utilisé ce support pour faire la publicité de l’eau gazeuse.

Une table à trois pieds qui ressemblent à ceux d’une ballerine, un tutu sous forme d’une jupe courte, une bouteille déjà entamée, un nœud pour les chassons et pour la bouteille, deux verres à moitié plein, un saladier rempli d’un plat léger, les bulles.

L’image est accompagnée de deux textes, l’un est vertical et l’autre est horizontal.

 « L’eau des tables légères » est en relation avec la table, «  l’eau qui fait durer le plaisir BADOIT » est une définition (pronom relatif).

C’est une fiche publicitaire

Interprétation :

Guider les élèves à faire une analyse judicieuse :

Qui s’échappent de la bouteille et des verres ?

Quelle est la connotation et la dénotation  qu’elles dégagent ?

Comment est l’ordre des lettres dans le texte vertical ?

A quoi revoie la table ?

Quelle est la finalité cette fiche publicitaire ?

 

Synthèse :

 

Des bulles

Dénotation : eau gazeuse

Connotation : légèreté et plaisir (Si on consomme Badoit on est léger et heureux.).

Les lettres décalées et les bulles indiquent la joie et l’envie de danser.

La table renvoie à une danseuse : le consommateur se transforme en buvant cette eau.

Conclusion : cette publicité sert d’arguments à tout consommateur soucieux du plaisir et de sa ligne.

Écrire la synthèse sur les cahiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

v Activités orales :

Niveau : 2ème   année du  baccalauréat                                                                                               Projet semestriel : 1                                                         Séquence didactique 6

Durée : 1 heure.                                                                                                                                                       Fiche n° 1                                                             Année scolaire : 2007-2008

ACTIVITES ORALES : lecture expressive d’un poème (lecture diction) 

Poème : le dormeur du val d’Arthur Rimbaud

Compétences visées : Lire un poème d’une façon expressive.

ü  Capacités : s’entrainer à lire un poème selon son registre dominant,  à essayer  de mettre en exergue

les sentiments qu’il dégage et  à avoir une bonne articulation.

ü Supports utilisés : CD (Serge Reggiani) et texte de poème.

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

 Mise en situation :

Le professeur annonce le projet de la séance :

Qu’est ce qu’une lecture diction ?

Dans cette séance on va faire une lecture diction en écoutant le modèle sur CD.

 Il faut écouter attentivement en suivant le modèle

 

 

-La lecture diction est une lecture à haute voix qui permet d’exprimer l’intonation  que dégage le texte littéraire (Poème ici).

 

Identification et compréhension :

Distribution du poème

Lecture silencieuse du poème pour l’encenser.

La lecture magistrale (lecture expressive).

Deuxième lecture tout en soulignant les mots difficiles à articuler.

Questions de compréhension :

Quel est le personnage dont on parle  dans ce poème ?

Que fait le soldat ?

Il a deux trous rouges, quelle est leur signification ?

A quel événement renvoie la date 1870 ?

Quel est le registre dominant dans ce texte ?

 

 

Lire le poème et l’apprécier

 

 Écouter attentivement le poème et répondre aux questions

 

 

 

 Un soldat

Il est allongé sur l’herbe, peut être qu’il est entrain de dormir.

 

Les deux trous révèlent que le soldat est mort.

 

La guerre

 

C’est un registre tragique qui donne un air de tristesse et de mélancolie.

 Première lecture diction :

Lecture des élèves en suivant l’exemple du professeur qui les motive à bien articuler le poème et corrige au fur et à mesure pour une bonne diction.

Articuler et lire bien le poème

Écoutes du CD et  les lectures expressives :

Laisser les élèves écouter le support « CD»

Insister sur la tonalité tragique qui traverse le texte.

Inciter les élèves à exprimer cette tonalité tragique.

Faire plusieurs écoutes et lecture afin de bien exprimer cette mélancolie et cette tragédie que dégage le poème.

Écouter et lire expressivement


v Activités de langue :

Niveau : 2ème   année du  baccalauréat                                                                                               Projet semestriel : 1                                                         Séquence didactique 6

Durée : 1 heure.                                                                                                                                                       Fiche n° 1                                                             Année scolaire : 2007-2008

Activités de langue : le registre pathétique

Extraits des chapitres : V, VI, XIX

ü Compétences visées : Étudier le registre pathétique et sa tonalité.

ü Capacités : Identifier, repérer le registre pathétique et savoir le but de son emploi.

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

Observation :

Lire l’énoncé écrit sur le tableau :

- la moitié des passagers affaiblis, expirants de ces angoisses inconcevables.

- l’autre moitié jetait des cris et faisaient des prières.

- Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant : « Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? Passe encore si je n’étais que fessé, je l’ai été chez le Bulgares ; Ô mon cher Pangloss ! … vous ait fendu le ventre !

- Il s’en retournait, se soutenant à peine, prêcher, fessé, absous et béni.

 

-  Lecture

-  Compréhension

-  Repérage et identification

 

Conceptualisation 

 

-         Quel est le sentiment qu’on ressent envers les personnages de ce passage ?

-         Qui nous a poussés à ressentir cela ?

Donc,  c’est la tonalité du texte qui incite le lecteur à partager les sentiments des personnages (la peine). Puisqu’on a de la compassion et la pitié envers eux, on peut dire que le registre dominant dans ce texte est le registre pathétique.

-         Relevez les termes qui indiquent que c’est un registre pathétique.

-         Qu’est ce que c’est un registre pathétique ?

 

-         Un sentiment de compassion et de pitié.

 

-         La tonalité  dégagée des énoncés.

 

 

 

 

-         Les phrases exclamatives qui s’adressent aux sentiments, les adjectifs (épouvanté, sanglant, interdit,…), le champ lexical de la souffrance et les interjections (Ô), les fausses questions (rhétoriques).

Trace écrite

Définition :

le registre pathétique s’adresse aux sentiments, aux émotions des lecteurs. Il suscite des émotions en s’adressant à la sensibilité. c’est donc l’emploi des adjectifs qualificatifs, le recours aux champs lexicaux de la tristesse, de la pitié et aussi l’emploi des phrases exclamatives.

Réemploi libre :

Relevez les expressions qui suscitent le pathétique :

-         Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids !

Maintenant, je suis captif. Mon corps et aux fers dans un cahot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée !

Elle se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles …

-  faire l’exercice et le corriger.

Exercice écrit :

Relever les expressions du registre pathétique qui figurent dans le chapitre XIX.

 


v Production écrite :

Texte à résumer :

Si pour les spécialistes l’avenir reste imprévisible, ils pensent néanmoins qu’il est possible de le sonde, c'est-à-dire d’identifier ces fameuses tendances de fond, analyser leurs éventuelles incompatibilités, spéculer leurs répercussions et enfin, ne pas hésiter à mettre en doute nos visions du futur. La prospective est donc cette étude exploratoire qui renseigne sur ce qui peut advenir.

Ainsi, les futurologues, dont le sérieux ne laisse pas de place à la fantaisie, fondent leurs études prospectives sur un postulat de base : il n’existe pas un mais plusieurs futurs possibles. Au lieu de s’acharner donc à prévoir un illusoire avenir unique et déjà déterminé, ils préfèrent ainsi exposer les enjeux, les bifurcations possibles, et finalement, proposent les moyens d’évoluer vers un futur souhaité.

Pour cela, aucune démarche n’est à négliger. Si l’intuition demeure irremplaçable (malgré son manque de rigueur), la prospective s’appuie aujourd’hui sur des outils mathématiques sophistiqués et sur les derniers progrès de la science de l’organisation : études de cas, interviews de spécialités, sondages, tout est bon pour réunir les données, les analyser, les comparer, les mettre en statistiques et dégager les hypothèses les plus pertinentes et les plus vraisemblables.

Mais cela ne suffit guère à éclairer les commanditaires des études prospectives (gouvernements, entreprises, organisations internationales…) et à guider leur action. La manière de leur présenter les résultats est souvent cruciale : il faut les convaincre que ce qui leur semble improbable est néanmoins possible ; il faut les persuader qu’il leur revient de choisir parmi trois ou quatre futurs potentiels ou scénarios. Le premier présente la vision simple et sans surprise de l’avenir, les autres sondent les possibilités de bifurcations qui ont été inventoriées.

 

Niveau : 2ème   année du  baccalauréat                                                                                               Projet semestriel : 1                                                         Séquence didactique 6

Durée : 2 heures.                                                                                                                                                       Fiche n° 1                                                             Année scolaire : 2007-2008

Production écrite : le résumé

ü  Compétences visées :

-          Résumer un texte en le schématisant.

-          Écrire un texte à partir d’un schéma.

ü  Capacités : Savoir les astuces et les procédés de schématiser un texte et de le réécrire sous frome d’un résumé.

ü   

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

1ère séance :

Mise en situation :

 

 

 

Compréhension du texte :

 

 

 

 

 

Lecture repérage :

Le professeur annonce l’objectif de la séance :

Aujourd’hui, notre travail consiste à comprendre un texte et le schématiser.

  • Après la lecture silencieuse :

Le professeur pose des questions sur :

-  Le caractère du texte

-  La typologie du texte

-  De quoi parle le texte ?

-  Quel est le nombre de paragraphes dans ce texte ?

  • Lecture magistrale du professeur en expliquant les mots clés :

-  Imprévisible : inattendu, brusque, prompt, …

-  Prospective : futurologie, anticipation

-  Sonder : examiner, prospecter, observer,  étudier.

-  Advenir : arriver

-  Fantaisie : imagination

-  Postulat : hypothèse, supposition

-  Comandataire : celui qui demande

  • Schématisation par unité de sens :

-  Quel est le mot clé dans le premier paragraphe ?

-  Écrire le mot clé et l’encadrer

-  Comment est-il ce futur ?

-  Qu’est ce que la prospective ?

-  Quel est le connecteur qui relie le premier paragraphe du deuxième ?

-  Chercher les relations entre les idées : l’opposition, la conséquence, ...

  • De la même manière on dégage les autres unités de sens et on les schématise.

 

  • Faire une récapitulation du schéma
  • Inciter les élèves à écrire le schéma sur leurs cahiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

-  C’est un texte scientifique.

-  C’est un texte informatif explicatif.

-  Il parle de la prospective

-  Quatre paragraphes (4 unités de sens)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-  Le futur

-  Il est déroutant

-  La prospective c’est l’étude de l’avenir.

-  Ainsi est une conjonction qui exprime la conséquence.

 

Schéma :

futur  = déroutant

   ≠    possibilité

Étude

Prospective = étude avenir

Hypothèses étude avenir : ^ futur ≠ XXX futurs↓

   moyens→ futur   souhaité

- Math

Recourt intuition ⁺      - Science de  l’organisation

 

                                   ≠  insuffisant sponsor

↑⁺ forme étude ⁺ faire bon choix

2ème séance :

Rédaction du schéma :

 

Entrainement :

 

 

 

 

 

 

 

Rectification et affinement :

 

 

 

Calibrage :

 

 

Trace écrite :

-      Écrire le schéma sur le tableau.

 

-  Inciter les élèves à produire phrase par phrase.

-  Insister sur les mots de liaisons.

-  Écrire les meilleurs productions proposées et conformes avec le schéma.

-  Donner un titre au texte produit.

 

-  Faire lire le texte réalisé.

-  Remplacer les erreurs de styles et d’orthographe et éliminer les répétitions.

-  Compter  le texte original (290)

-  Compter  le texte obtenu

-  Relire le texte .

-  Laisser les élèves écrire le texte sur les cahiers de production écrite.

-  Production et entrainement

 

 

La prospective

Malgré son aspect déroutant, il est possible d’étudier le futur. Alors, la prospective est l’étude de l’avenir. En effet, ces travaux de la prospective sont basés sur une hypothèse : au lieu d’un, plusieurs avenirs existent. Par conséquent, il faut trouver les moyens pour réaliser le futur souhaité. C’est pourquoi on recourt, en plus de l’intuition, aux mathématiques et aux sciences de l’organisation. Toutefois, cela est insuffisant car le plus important est la forme de la présentation de l’étude ainsi que le bon choix du futur.

EVALUATION  DE Français N°1 

Durée : 2h  20\20

     

Texte :

 

PASSAGE DU CHAPITRE VI : « Après le tremblement de terre qui avait détruit … suivez-moi. »

 

I- Compréhension :    12\12

1- Situez le passage.

2- Donnez la signification du mot « autodafé » selon le texte ci-dessous.

3- Qui a décidé cet autodafé ? Pourquoi ?

4- Quelles sont les accusations adressées à Candide et Pangloss ?

5- Est- ce l’autodafé a servi à quelque chose ?

6- Relevez les arguments mis en œuvre pour montrer l’absurdité de cette cérémonie ?

7- D’après ce passage, dites quelle est la spécificité du conte voltairien par rapport aux autres contes populaires ?

8- A quel pouvoir s’attaque Voltaire dans ce passage ? Justifiez votre réponse.

10- De quelle figure de style s’agit-il dans les phrases suivantes :

        -            «Le spectacle de quelques personnes brulés à petit feu, en grande cérémonie. »

        -            « Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très pathétique, suivit d’une belle musique.»

11- « Il était décidé par l’université de Coîmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu en grande cérémonie est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. »  Transformez cette phrase à la forme active.

12- Quel est le registre dominant dans ce passage ?

II- Production écrite :    8\8

« Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. » Candide chapitre 30

Expliquer et analyser cette citation de Voltaire.                                                                                                             Bon courage.

 


 

 

 

 

 

 

v Activités de lecture :

Niveau : 2ème   année du  baccalauréat                                                                                    Projet semestriel : 1                                                                                           Fiche n° 1                                                            

Durée : 1 heure.                                                                                                                                                                                                                                               Année scolaire : 2007-2008

 

Lecture méthodique d’un poème en prose

 

Extrait : L’invitation au voyage de Charles Baudelaire[2]

  • Compétences visées : Étudier un poème en prose
  • Capacité : comprendre le poème et relever sa thématique.

Indications pédagogiques

consignes

Tâches

Situation et identification  du passage :

Lecture silencieuse :

- De quel recueil est extrait ce poème ?

- Que dénote le mot « Spleen » ?

- Baudelaire, pour éloigner ce sentiment mélancolique, que fait-il ?

- De quel personnage s’agit-il ?

 

 

Projet de lecture : Dans cette séance on va étudier une invitation a un lieu privilégié, d'élection sensé apporté un remède, réconfort au poète qui est au prise avec le spleen. Il est représentatif de l'Idéal mais prend ses racines dans le Spleen.

- Ce poème est extrait  de Spleen et Idéal, première partie des Fleurs du mal, de Baudelaire.

- Splenn : mélancolie atroce jusqu’à en être malade. Gautier le définit comme la mort dans la vie.

- Il invite une personne à l’accompagner dans son voyage à un pays onirique.

- Marie Daubrun  qui une jeune actrice que Baudelaire a connue dans les années 1854-1855. Ce poème est inspiré par elle.

 

 

Hypothèse de lecture :

Comment se manifeste ce voyage idéal  et cette évasion vers l’imaginaire ?

Axes de lecture :

 

Après la lecture magistrale :

-         I- Des tableaux : (description)
           femme paysage : correspondance entre la femme et le paysage
           Un intérieur : description de la  chambre
           La ville (Portuaire) : description de la ville
II-Un lieu magique : (locus amoenus) favorable aux rencontres amoureuses.
  - Imaginaire : souhait de voyage
  - Le lieu est idéal parce qu’il est imaginaire.
  - Correspondance entre la femme aimée et le paysage qui permet une évasion délicieuse.
  - Lointain : chargé d'exotisme.
  - Parfait : concilie les contraires (calme-voluptés,  charme-traitres yeux...)
III-Un balancement jusqu'à l'idéal :
  - L'impression de paix et de tendresse est suggérée par les sonorités douces en "on" et les allitérations en "m"
  - Bonheur des sens (lumière, paysage; sensation de chaleur(v.39,40), voluptés)
  - Plénitude : 3ème personne au  présent de l'indicatif --->bonheur atteint
  - Recherche d'un état parfait: v.25,26:harmonie parfaite entre  l’être et son âme
  - Une dilatation du temps et de l'espace : on ne sent pas le temps(v.4:"aimer à loisir")

 

Synthèse

Pour Baudelaire, imaginer le voyage suffit puisqu'il s'agira d'un voyage idéal. Pour imaginer ce voyage, la présence de la femme est nécessaire. Le poète considère ici une femme très proche de son cœur et de son esprit. Baudelaire est toujours à la recherche d'un art de vivre dans lequel les sens sont importants et l'esthétique aussi.

 


Activités orales :

Niveau : 2ème   année du  baccalauréat                                                                                    Projet semestriel : 1                                                                                           Fiche n° 1                                                            

Durée : 1 heure.                                                                                                                                                                                                                                               Année scolaire : 2007-2008

Sujet à débattre : le prix de la liberté

ü  Compétences visées :

  • Développer la compétence de discourir et d’argumenter.

ü  Capacités :

  • Exprimer son  point de vue  et argumenter pour appuyer son opinion.
  • Développer l’écoute.

Supports : CD et imprimé du poème : L’évadé de Boris Vian

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

 Mise en situation :

Écoute de la diction du poème par  Gérard Clay :

 Quels sont les thèmes de ce poème ?

         -            Quelle est sa tonalité ?

         -            Quels sont les personnages de ce texte ?

         -            Est-ce que la tentation de l’évasion a réussi ?

         -            Que cherche le personnage ici ?

         -            Quel est le prix de la liberté ?

Pensez- vous que la valeur de la liberté est si cher ? argumentez.

 

Écouter et dégager la thématique du poème.

                          -            la liberté et l’évasion

                          -            pathétique

                          -            L’évadé 

                          -            Non

                          -            La liberté

                          -            Elle coute sa vie.

 

Débat et discussion :

L’écoute consiste une entrée pour parler du thème de la liberté :

Laisser les élèves s’exprimer tout en se liant au poème.

-         L’évadé est-il un exemple qu’on peut suivre ?

-         Connaissez-vous des personnes qui ont sacrifié leur vie pour la liberté ?

-         Si vous étiez à la  place du prisonnier, auriez-vous fait la même tentation ?

-         Connaissiez-vous d’autres poèmes qui traitent le sujet de la liberté ?

 

Discourir et débattre

 

 

 

 

 

 

 

Liberté de Paul Éluard

Bilan

La liberté n’a pas de prix, sa valeur est au-delà de tout.


 

v Activités de langue :

Niveau : 2ème année du baccalauréat                                                                     Projet semestriel : 1                                                                                                 Année scolaire : 2007-2008   

Séquence didactique 3                                                                                                      Durée : 1 heure                                                                                                          Fiche n° 1         

ACTIVITE DE LANGUE : la versification

Support : le dormeur du val et l’invitation au voyage

  • Compétences visées : Initiation à la versification.
    • Capacités : Savoir les différents constituants de la poésie et effectuer la versification sur un poème.

Indications pédagogiques

Consignes

Tâches

Mise en situation :

On consacrera cette séance à étudier la versification : les strophes, le vers, la syllabation, les rimes, le rythme, l’enjambement : rejet et contre rejet, …

Observation :

- Quel est le titre de ce poème ?

- Quel est le nom du poète ?

- De quoi parle ce poème ?

-  De quelle guerre s’agit-il ?

- Quelle est sa tonalité ?

- est ce que le soldat est en vie ?

- Qu’est ce qui montre qu’il est  mort ?

- Qu’appelle-t-on la dernière strophe qui révèle tout ?

 

 

Écrire le poème sur le tableau :

Le dormeur du val

C’est un trou de verdure ou chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons

 

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu

Dehors, il est étendu dans l’herbe, sous la nue,

Pâle dans sont lit vert où la lumière pleut.

 

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant somme

Souriait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

 

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

 

Arthur Rimbaud, Octobre 1870

 

 

- Le dormeur du val de Rimbaud

- Le poème parle d’un soldat.

- La guerre : 1870

- C’est un registre tragique qui donne un air de tristesse et de mélancolie.

- Il est mort.

- Les deux trous rouges.

- La chute

Conceptualisation 

 

- De combien de strophes  est il constitué ?

-  Chaque strophe contient combien de vers ?

- Comment appelle-t-on une strophe a quatre vers, a trois vers ?

-Comment appelle-t-on ce poème ?

 

-En effectuant la syllabation combien de syllabes  y a-t-il dans ce vers ?

 

- Relever : les rimes (riche, pauvre, féminine, masculine), l’enjambement : le rejet, le contre-rejet, le rythme, …

 

- 4 strophes

- 3 à 4 vers

- un quatrain, un tercet

- c’est un poème à forme fixe qu’on appelle sonnet.

12 pieds, c’est un alexandrin

 

À retenir :

-         Le vers est un ensemble régulier et accentué de syllabes prononcées.

-         La rime : c’est le retour d’un même phonème en fin de vers, les rimes sont caractérisées par leur nature (Féminine : terminée par un « e » muet et masculine : dans tous les autres cas), leur qualité (pauvre, suffisante ou riche) et par leur disposition (rimes croisées abab, embrassées abba, plates aabb)

-         La strophe : c’est un groupement de vers : distique (2 vers), tercet (3 vers), quatrain (4 vers), quintil( 5 vers), sizain (6 vers).

-         -  L’enjambement : la fin du vers, unité métrique, ne coïncide pas toujours avec la fin d’une unité grammaticale. Celle-ci peut se poursuivre au début du vers suivant ce qui provoque des effets de rallongement, continuité, c’est ce qu’on appelle enjambement. Le groupe qui commence le vert est un rejet. Lorsqu’une unité grammaticale commence en fin de vers, cette partie se nomme un contre-rejet.

Exercice écrit :

-         Étudier la versification du poème en prose « l’invitation au voyage » de Charles Baudelaire.

-         Faire l’exercice et le corriger sur le tableau.

ETUDE DE LA 1ère STROPHE :

- V1-2 : riche, " s ", " eu " et " r ". Masculine. Autres sons : " on " et " a " ce qui renforce la rime.
- V 3-6 : riche, " s ", " en ", " b " et " l ". Féminine
- V 4-5 : suffisante, " i " et " r ". Masculine
- V 7-8 : riche, " ou ", " il " et " é ". Masculine
- V 9-12 : riche, " a ", " r " et " m ". Féminine
- V 10-11 : suffisante, " i " et " eu ". Masculine
- V 13-14 : suffisante, " t " et " é ". Masculine

ETUDE DE LA 2ème STROPHE :

- V 15-16 : suffisante, " z " et " en ". Masculine
- V 17-20 : riche, " en ", " b " et " r ". Féminine
- V 18-19 : suffisante, " eu " et " r ". Masculine
- V 21-22 : suffisante, " f " et " on ". Masculine
- V 23-26 : riche, " t ", " a " et " l ". Féminine
- V 24-25 : suffisante, " r " et " es "

ETUDE DE LA 3ème STROPHE :

- V 29-30 : pauvre, " au ". Masculin
- V 31-34 : suffisante, " on " et " d ". Féminine
- V 32-33 : suffisante, " i " et " r ". Masculine
- V 35-36 : suffisante, " ch " et " an ". Masculine
- V 37-40 : riche, " i ", " é " et " r ". Féminine
- V 38-39 : riche, " d ", " o " et " r "

REPETITIONS DE SON :

- 1ère strophe : " on ", " en ", " a ", " aimer ", " i ", " eu ", " é ", " s ", " m ", " l ", " t " et " r ".
- 2ème strophe : " d ", " m ", " eu ", " an ", " l " et " r "
- 3ème strophe : " é ", " au ", " d ", " l ", " a ", " s ", " canaux " et " monde ".

ENJAMBEMENTS :

- V 15-16-17
- V 2-3
- V 7-8-9

Tous les vers s'enchaînent sans qu'il y ait de rejet et de contre-rejet ce qui renforce l'harmonie. Elle est aussi accentuée par des vers courts sans césure (coupure).


 

v  Activité de production écrite :

Niveau : 2ème année  du baccalauréat                                                                Projet semestriel : 1                                                                                     Année scolaire : 2007-2008  

 Séquence didactique 3                                                                                            Durée : 1 heure                                                                                                                       Fiche n° 1

 

 Écrire un  poème

 

  • Compétences visées : développer l’aptitude de l’imagination et de la créativité chez l’apprenant.
  • Capacité : écrire un poème selon un modèle
  • Support : une strophe du poème : Le temps qui reste  de Jean-Loup Dabadie

Indications pédagogiques

consignes

Tâches

Mise en situation :

- Présenter le modèle :

Combien de temps …

Combien de temps encore ?

Des années, des jours, des heures, combien ?

Je m’en fous mon amour …

Quand l’orchestre s’arrêtera, je danserai encore …

Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul …

Quand le temps s’arrêtera …

Je t’aimerai encore

Je ne sais pas où, je ne sais pas comment …

Mais je t’aimerai encore …

D’accord ?   

 Jean-Loup Dabadie

- Lecture et compréhension

- Stratégie adoptée :

          ·          Diviser la classe en groupe

          ·          Chaque groupe créera son propre poème

          ·          Pour stimuler les apprenants, le professeur propose une récompense à la meilleure production.

 

Modèle à tous

Combien de  …

Combien                        encore ?

Des             , des        , des             , combien ?

Je                                 …

Quand                       , je                encore …

Quand                               ne             plus, je            tout           …

Quand                                           …

Je t’                  encore

Je ne            pas           , je ne            pas               …

Mais je                            encore …

D’accord ?   

 

Rédaction collective ( par groupe) :

Laisser les élèves créer, choisir les meilleures productions et les écrire comme traces écrites.


Évaluation de la poésie :

 

Le poème « Le temps qui reste », chanson à étudier lors de l’activité orale :

 

I- Questions de compréhension : (10 points)

 

1- A quel genre appartient ce texte ? Justifiez votre réponse à l’aide de deux éléments tirés du texte. (3 points)

2- Qualifiez à l’aide de deux adjectifs qualificatifs personnels ce temps qui reste. (2 points)

3- les énumérations des verbes à l’infinitif : regroupez la plus grande partie de ceux-ci en champs lexicaux auxquels vous donnez un titre. (3 points)

4- Quel est le but de cette chanson ? (2 points)

 

II- Production écrite : (10 points)

 

 Pour exprimer leurs sentiments, certains disent que la chanson ou la poésie sont des moyens privilégiés. Qu’en pensez-vous ?

 

 

 

 


 

 

 

 

[3]

 

 

 


 

Valeurs

Contre valeurs

Citations

Chapitres

Pages

Remarques

 

La naïveté

« Le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foie de son âge et de son caractère. »

« Candide écoutait attentivement et croyait innocemment. »

I

28-29

 

 

Cette contre valeur traverse toute l’œuvre

Le prénom « Candide » illustre bien cela.

L’amour

 

« Il baisa innocemment la main de la jeune fille avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s’enflamment, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s’égarèrent. »

I

30

L’amour de Candide réfère au pêché originel d’Adam qui a causé la chute.

Le travail

 

« Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. »

« Il faut cultiver notre jardin »

« Épouser une Cunégonde belle et jeune, vivre riche et oisif grâce aux diamants d’Eldorado ou travailler et  être productif ?

XXX

152-153

le travail terrien est profitable et rend la vie supportable.

La pitié

 

« Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant : « Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? Passe encore si je n’étais que fessé, je l’ai été chez le Bulgares ; Ô mon cher Pangloss ! … vous ait fendu le ventre ! »

VI

45

L’excès de la pitié sur soi consiste une contre valeur.

L égalité

 

« nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. »

XIX

95

 

La charité et la générosité

 

« Candide donna deux mille piastres à Paquette et mille piastres à frère Giroflée. « je vous réponds, dit-il qu’avec cela ils seront heureux. » »

XXIV

126

 

La bonté et la reconnaissance

 

« Qui vous a inspiré tant de bonté ? » quelles grâces puis-je vous rendre ? »

VII

46

 

L’optimisme

Leibniz

« C’est la rage de soutenir que tout est bien quand tout est mal. »

« Il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. »

XIX

53-58

Dont l’excès est une contre valeur.

 

 

La discrimination

« … que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu’il n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l’injure du temps. »

I

27

Candide, parce qu’il n’est qu’un bâtard, se trouve au rang des serviteurs du baron et se verra refuser la main de Cunégonde.

 

Le voyage

 

« Si notre ami Pangloss avait vu l’Eldorado, il n’aurait plus dit que le Château de Thunder-ten-tronckh, était ce qu’il y avait de mieux sur la terre ; il est certain qu’il faut voyagé. »

XVIII

89

Le voyage a permis à Candide la perte progressive de toutes ses illusions (apprentissage)

 

La soumission

« Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l’honneur d’être l’esclave de nos seigneurs les blancs. »

XIX

95

 

L’amitié et la fraternité

 

« Il était au désespoir de se séparer d’un bon maître, devenu son ami intime ; mais le plaisir de lui être utile l’emporta sur la douleur de le quitte. Ils s’embrassèrent en versant des larmes. »

XIX

97

 

 

La cupidité

«Oh !... cet étranger donne dix milles piastres tout d’un coup ! il faut qu’il soit bien riche. Puis revenant un moment après, il signifia qu’il ne pourrait partir à moins de vingt mille. »

XIX

97

 


 

 

 

 

 

 

 

 


L'invitation au voyage

  1. Mon enfant, ma sœur,
  2. Songe à la douceur
  3. D'aller là-bas
  4. vivre ensemble!
  5. Aimer à loisir,
  6. Aimer et mourir
  7. Au pays qui te ressemble!
  8. Les soleils mouillés
  9. De ces ciels brouillés

10. Pour mon esprit ont les charmes

11. Si mystérieux

12. De tes traîtres yeux,

13. Brillant à travers leurs larmes.

14. Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

15. Luxe, calme et volupté.

16. Des meubles luisants,

17. Polis par les ans,

18. Décoreraient notre chambre;

19. Les plus rares fleurs

20. Mêlant leurs odeurs

21. Aux vagues senteurs de l'ambre,

22. Les riches plafonds,

23. Les miroirs profonds,

24. La splendeur orientale,

25. Tout y parlerait

26. A l'âme en secret

27. Sa douce langue natale.

28. Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

29. Luxe, calme et volupté.

30. Vois sur ces canaux

31. Dormir ces vaisseaux

32. Dont l'humeur est vagabonde;

33. C'est pour assouvir

34. Ton moindre désir

35. Qu'ils viennent du bout du monde.

36. Les soleils couchants

37. Revêtent les champs,

38. Les canaux, la ville entière,

39. D'hyacinthe et d'or;

40. Le monde s'endort

41. Dans une chaude lumière.

42. Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

43. Luxe, calme et volupté.


          Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal,
            "Spleen et idéal", LIII



 



L’évadé ou le temps de vivre

44. Il a dévalé la colline

45. Ses pieds faisaient rouler des pierres

46. Là-haut entre les quatre murs

47. La sirène chantait sans joie

48. Il respirait l’odeur des arbres

49. De tout son corps comme une forge

50. La lumière l’accompagnait

51. Et lui faisait chanter son ombre

52. Pour vu qu’ils me laissent le temps

53. Il sautait à travers les herbes

54. Il accueillit deux feuilles jaunes

55. Gorgées de sève et de soleil

56. Les canons d’acier crachaient

57. De courtes flammes de feu sec

58. Pour vu qu’ils laissent le temps

59. Il est arrivé près de l’eau

60. Il y a plongé son visage

61. Il rêvait de joie, il a bu

62. Pour vu qu’ils me laissent le temps

63. Il s’est relevé pour sauté

64. Pour vu qu’ils me laissent le temps

65. Une abeille de cuivre chaud

66. L’a foudroyé sur l’autre rive

67. Il avait eu le temps de voir

68. Le temps de boire à ce ruisseau

69. Le temps de porter à sa bouche

70. Deux feuilles gorgées de soleil

71. Le temps de rire aux assassins

72. Le temps d’atteindre l’autre rive

73. Le temps de courir vers la femme

74. Juste le temps de vivre

 

Boris Vian, L’Évadé, 1954

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 


Le temps qui reste

Paroles : Jean-Loup Dabadie, musique : Alain Goraguer, 2002

 

 

Combien de temps …

Combien de temps encore

Des années, des jours, des heures combien ?

Quand j’y pense mon cœur bat si fort …

Mon pays c’est la vie

Combien

 

Je l’aime tant, le temps qui reste …

Je veux rire, courir, parler, pleurer,

Et voir, et croire,

 Et boire, danser,

Crier, manger, nager, bondir, désobéir,

J’ai pas fini, j’ai pas fini,

Voler, chanter, partir, repartir,

Souffrir, aimer

Je l’aime tant le temps qui reste

 

Je ne sais plus où je suis né, ni quand

Je sais qu’il n’y a pas longtemps …

Et que mon pays c’est la vie

Je sais aussi que mon père disait :

Le temps c’est comme ton pain …

Gardes en pour demain

 

J’ai encore du pain,

J’ai encore du temps, mais combien ?

Je veux jouer encore …

Je veux rire des montagnes de rires,

Je veux pleurer des torrents de larmes,

Je veux boire des bateaux entiers de vin

De Bordeaux et d’Italie

Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans

J’ai pas fini, j’ai pas fini

Je veux chanter

Je veux parler jusqu’à la fin de ma voix …

Je l’aime tant le temps qui reste …

 

Combien de temps ?

Combien de temps encore ?

Des années, des jours, des heures, combien ?

Je veux des histoires, des voyages …

J’ai tant de gens à voir, tant d’images …

Des enfants, des femmes, des grands hommes,

Des petits hommes, des marrants, des tristes,

Des très intelligents et des cons,

C’est drôle, les cons, ça repose,

C’est comme les feuilles au milieu des roses…

 

Combien de temps …

Combien de tems encore ?

Des années, des jours, des heures, combien ?

Je m’en fous mon amour …

Quand l’orchestre s’arrêtera, je danserai encore …

Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul …

Quand le temps s’arrêtera …

Je t’aimerai encore

Je ne sais pas où, je ne sais pas comment …

Mais je t’aimerai encore …

D’accord ?

 

 

 

 

 

 



[1] On va développer cette séance dans la séquence de la poésie.

[2] Voir annexe

[3] On n’a relevé que quelques valeurs de l’œuvre « Candide » qui constitue un espace riche et fertile pour les transmettre.


31/10/2014
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